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PSAUMES LIVR] DES PSELLOS MICHEL]

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nu, Londres, 1904 ; 1. Tletenthal, Sonun nloriiun in psaimta mm nesitanicat, Puis, 1912 ; il..m B. l bach, P/ itsaltrri, 2°1-, Moutsenat, 1932 ; SI . f/i>mr> </ iv Psiilms, Londres, 1928 ; J. Weber, tautit r i/ii ten.iir, ’romain, Paris, 1932 ; 1 r. Wutx, l’salmrn, Munich. ! "_’.. ; 1 r. Zorell. S. J., Einfahrung M, lrik und dir Kuiisl/nr/nrn <nr hrdrnlsr/M ji Psn/menMunstei <mi. 191-1 : le même, l’sallrrium ri hrbrui’latinum, Rome, 1928

P. Swwi


PSELLOS Michel, célèbre polygrapha byzantin du m siècle (1018 mars 1078).
I Nie
II. Écrits se rapportant aux sciences ecclésiastiques,
III. Doctrine,

I. Vie.

Né Constantinople en 1018, d’une modeste famille bourgeoise, Constantin Psellos, qui prît plus tard le nom de Michel en revêtant pour quelques mois seulement l’habit monastique, reçut une éducation soignée, grâce à l’intelligente ténacité de sa mère, rhéodote. Il parcourut le cycle régulier dos études primaires et secondaires de l’époque ; mais, à l’Age

iie ans. pour subvenir aux lu-soins de sa famille, il <lut interrompre ses études et prendre un poste de { « actionnaire en Anatolie. La mort de sa sœur aînée lui permit bientôt de parfaire son instruction et de s’initier a tout le savoir de son temps. Merveilleusement doue au point de vue intellectuel, d’une curiosité sans bornes, d’une souplesse et d’une faculté d’assimilation prodigieuses, il devint en peu de temps le savant universel, pour qui l’antiquité classique dans tous ses domaines et les sciences sacrées n’eurent bientôt plus

rot. Cette science encyclopédique, il la dut moins

maîtres qu’a son labeur personnel. A son époque, ’et. la haute culture était en pleine décadence à

ince. Plus que tout autre de ses contemporains, il contribua bientôt a sa restauration, en collaboration

m s illustres maîtres ou condisciples qui ont nom Mauropous, Nïcétas de Byzance, Constantin l.ikhoudis, Jean Xiphilin de Trébizonde.

l’île fois ses études terminées, la science du droit. qu’il avait acquise connue les autres, lui permit de prendre une place au barreau de la capitale. Nommé ensuite juge à Philadelphie.il ne resta pas longtemps a ce poste. Son condisciple et ami. Constantin l.ikhoudis.

u ministre de l’empereur Michel V le Paphlagonien (1041-1042), le tit venir a la cour avec le titre-de

.iir. impérial. Dés lors, son ascension dans les

honneurs fut des plus rapides. Sous Constantin Monomaque (1042-105 I > il devint l’une des personnalités les plus en vue de l’empire. Il se vit décerner les titres enviés d’hyperiime (Excellence) et de consul des philosophe

  • . ûrTotT’, ; tcïjv qHXooôqxov, en menu temps qu’on

lui confiait la chaire de philosophie à l’université de

tantinople restaurée (10-15). Neuf ans durant, il

pa brillamment cette charge, tout en gardant son

.i la cour. Avec son ami Jean Xiphilin. recteur de

le de droit, il contribua puissamment à la renais de l’université d’État.

tait encore a la cour quand le cardinal Humbert’s du pape saint Léon IX vinrent a Constan ple pour traiter a la fois d’un.- alliance politique

Normands d’Italie et de la reprise de la

munion ecclésiastique avec le patriarc.it œcuménique, interrompue depuis plusw urs années, sûrement

is 1°I3. En cette affaire, son rôle ne fut p..s de premier plan. Il était évidemment du côté de l’empereur, et nous savons par ledit synodal de Michel Céru (10 juill. 1054) que le consul des philosopht trouvait au nombre des ambassadeurs que Constantin

imaque dut envoyer a Michel Cérulaire pour flé.hirla colère du patriarche, a la suite de l’excommuni m lancée par le cardinal Humbert, et la révolte populain qui s’ensuivit. Cf. Charles Will. Acta ri

la quee de contr rt hitinx

mposila exstant, Leipzig, 1861, p. 166.

Au demeurant, notre philosophe ne paraît pas avoii

ajoute grande importance a cette querelle ecclesias tique, et il lapasse complètement sous silence dans sa Chmnographie. C’est a peine s’il lui clonne une inen

tion dans {’Eloge funèbre de Michel Cérulaire,

Cette affaire, du reste, nilui laissait aucun bon sou Venir. A peine, en effet, les légats du pape étaient ils partis que sa loi lune pâlit. Sis.unis l.ikhoudis. Mail ropOUSet Xiphilin encoururent la disgT àee de Constan tin Monomaqiie et embrassèrent la vie monastique.

Poursuis i lui-même par l’en le d’implacables ennemis,

il ne larda pas a rejoindre Xiphilin dans son couvent

du Mont-Olympe. Admis au nombre des moines sous

le nom de Michel, qui devait lui rester, il se dégoûta

vite de cet te nouvelle existence. Aussi mtarda t il pas

à rentrer à Constantinople, après la inorl de Constan tin (1054). L’impératrice Théodora (1054 1056) lui lit

le meilleur accueil et recourut à ses conseils. Toujours en butte aux Intrigues « les coiuiisans.il ne put s’établir à la cour et n’y parut qu’à de rares intervalles. Mais, sous les successeurs de Théodora : Michel VI Stralioticos (1056-1057), lsaac Comnène (1057-1059), Cons tantin DOUCUS, son ancien condisciple < 1059-1067), Eudocie et Romain 1 Diogène (1067-1072), et même au début du règne de Michel Vil Doucas, son ancien élève, son rôle dans la vie politique de Hv/ance fui de tout premier plan, et il occupa durant tout ce temps les charges les plus importantes de l’État. Négociateur entre Michel Y 1 et lsaac Comnène révolté, premier ministre de ce dernier après la retraite de Constantin l.ikhoudis, il contribue pour une large part à l’éléva tion au trône de Constantin Doucas. qui en fait son conseiller intime et son commensal. A Romain IV Diogène, qui, sans l’éloigner, lui témoigne quelque défiance, il répond par une conjuration dont il est l’âme et qui fait perdre le sceptre au malheureux vaincu de Manzicourt au profit de Michel VII Doucas (1071).

Il semble qu’avec l’élévation de Michel, sou ancien élève, qui lui doit le trône, la fortune de l’sellos va atteindre son apogée. Ironie du sort, ou plutôt justice immanente ! Après les premières faveurs, la disgrâce humiliante ne tarde pas à le frapper. Michel VII lui préfère bientôt comme premier ministre l’intrigant Nikiphoritzis (1(171-1072). et c’est dans l’obscurité et l’isolement, et peut-être dans une gène voisine de la misère que le » consul des philosophes termine son existence en mars 1078. D’un des derniers actes de sa vit’politique nous n’avons pas à le louer. Ce fut lui, en effet qui. d’accord en cela avec son ancien condisciple et ami Jean Xiphilin. devenu patriarche (1063-1075), lit repousser par le nouvel empereur Michel VII les propositions d’union religieuse portées par les ambassadeurs du pape Alexandre II. Cf. art. CONSTANTI-NOPLE (Église <l<->. t. iii, col. 1375.

De son vivant comme après sa mort, la réputation de Michel l’sellos comme savant et comme philosophe fut immense, et son influence intellectuelle a été sérieuse et durable sur la littérature byzantine en ses diverses branches. De nos jours on admire surtout le littérateur et l’artiste : mais historiens et d’il iques sont sévères, dans leurs jugements, tant pour la vie publique que pour le caractère privé de ce prodigieux polygraphe. Il faut reconnaître en effet qu’en l’sellos l’homme n’est pas a la hauteur du savant et de l’artiste. I.e moins qu’on puisse dire de lui, c’est qu’il manque totalement de caractère et qu’il est un des plus grands vaniteux que l’histoire des lettres connaisse Ayant VéCU à la cour et quelle cour ! - la plus

grande pari le de sa vie, du courtisan il a la grande t ai. qui consiste a changer avec le vent qui souffle d’en haut, on le voit par exemple tour a tour accusateur et

panégyriste du patriarche Michel Cérulaire. qui paraît avoir eu de lui médiocre estime, bien qu’il lui ail cou lie