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PSAUMES LIVRE DES

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aussi une tradition cliiï-l icnne par le moyen de la Vulgate — tradition juive qui trouve son point d’application parfait dans la personne du Christ, comme le font remarquer les Actes, II, 25-32 ; XIII, 3.">-37. Le P. Lagrange ajoutait encore cette considération, Noies sur le messianisme dans les psaumes, dans Revue biblique, 1905, p. 192 : « Cepsaumeest un des passages de l’Ancien Testament qui forcent l’étude, à mesure qu’elle se fait plus attentive, à y reconnaître le pressentiment divin du Nouveau. » Les deux versets 10-1 1 du ps. xvi sont donc dans leur sens plénier et complet deux versets messianiques qui visent la résurrection du Messie ; l’âme du Messie ne devait pas être abandonnée par Jahvé au scheôl ; le corps du saint par excellence ne pouvait pas voir la corruption ; corps et âme, le Messie, par une résurrection immédiate, devait connaître le chemin de la vie où l’on goûte devant Dieu jusqu’au rassasiement toutes les joies et le bonheur éternel.

Sur ce texte du ps. xvi (Vulg., xv), la Commission biblique a rendu un décret, le 1 er juillet 1933, qui est ainsi libellé :

l’trum viro c.itholico fas Est-il permis à un catho sit, maxime data interprelique, étant donnée surtout

tatione authentica princil’interprétation authentique

pum apostolorum (Act., ii, des princes des apôtres

24-33 ; xiii, 35-37) Verba (Actes II, 24-33 ; xiii, 33-37)

ps. xv, 10-11 : Non dered’interpréter les paroles du

linques animam meam in ps. xv, 10-11 : Non derelin inferno, nec dabis sanctum ques animam meam in infer tuum videre corruplionem. no, nec dabis sanctum tuum

Notas mihi fecisti vias vitse, videre corruplionem. Notas

sic interpretari qmsi auctor mihi fecisti vias vilse, comme

sacer non sit locutus de si l’auteur sacré n’avait pas

resurrectione Domini Nostri parlé de la résurrection de

Jesu Gliristi. Resp. — NegaNotre-Seigneur Jésus-Christ,

tive. Rép. — Non.

IV. CONCLUSION.

En guise de conclusion à notre exposé de la théologie du psautier, qu’il nous soit permis de rapporter l’opinion d’un historien et celle d’un théologien.

Tout d’abord voici ce qu’écrivait le P. Denifle, Die abendlàndischen Schriftausleger bis Luther iïber Justitia Dei (Rom., i, 17) und Justificatio, Mayence, 1905, p. x, en parlant précisément du psautier : « Aucun livre de l’Ancien Testament n’a eu plus de commentaires, surtout depuis le début de la scolastique. Je me suis fréquemment trouvé en présence de ce fait que les théologiens, surtout les plus importants, qui devaient écrire sur les lettres de saint Paul, ont exposé d’abord le psautier. »

Et voici le témoignage de saint Thomas d’Aquin qui a commenté une grande partie du psautier et aussi les épîtres de saint Paul. Au début de son commentaire sur l’épître aux Romains nous lisons ces lignes : Sicut inter scripturas Veteris Testamenti maxime frequentantur in Ecclesia psalmi David, qui post peccalum veniam obtinuit, ita in Novo Testamento frequentantur epistohe Pauli, qui misericordiam consecutus est, ut ex hoc peccatores ad spem erigantur. Quamvis possit et alia ratio esse, quia in utraque scriptura fere tota theolo-Gi. E continetur doctrina, éd. Marietti, Turin, 1929, p. 2, col. 2. En tête de son commentaire, sur le psautier, saint Thomas d’Aquin remarque que la matière de ce recueil est universelle ; et il en donne ce motif : Quia cum singuli libri canonicæ Scripturae spéciales materias habeant, hic liber generalem habet totius theologise, puis il conclut : Et hsec est ratio, quare magis frequentatur psalterium in Ecclesia quia continet totam Scripturam, t. xiv, Parme, 1863, p. 1 18.

En vérité, si le psautier a été tant lu et tant commenté dans la sainte Église, c’est bien parce qu’il contient un résumé de toute la sainte Écriture, et aussi l’exposé le plus complet de presque toute la théologie. Si, après avoir été le livre de la prière juive, il est

devenu celui de la prière chrétienne, c’est parce qu’il exprime, sous les formes les plus variées, les sentiments de l’âme religieuse, en face de son Créateur.

Noos ne pouvons songer a dresser ici la liste des commentaires du psautier qui ont été faits par les Pères ou par les théologiens scolastiques. Les différentes patrologies et les bulletins de littérature patristique et scobistique renseigneront ceux qui veulent entreprendre ces études de théologie positive.

Parmi les ouvrages d’ordre général, il faut mentionner soit les articles d’encvclopédie comme VV. T. Davidson ( Dict. o the. Bible) ; Kittel ( Realencyklopàliej ; Pannier ( Dicl.de la Bible) ; Vaccari (Dict. apolog.) ; soit les manuels d’introduction comme Brassac, Cornill, Driver, Gautier, Lusseau et Collomb, Pope, Renié, Stade, Verdunoy.

Les études qui se rapportent plus spécialement aux sujets que nous avons traités ont été citées au cours de notre article.

En dehors de ces études, il y a lieu de mentionner : W. E. Barnes, The Psalms, 2 vol., Londres, 1931 ; Bickell, Carmina V. T. metrice, 1882 ; Bird, A commentarg on the Psalms, Londres, 1927 ; H. Birkeland, ’Ant und’ânâw in den Psalmen, Oslo, 1933 ; Briggs, A critical and exegetical commentarg on the Book of psalms, 2 vol., Edimbourg, 1906 ; A. Bruno, Der Rliglhmas der alttest. Dichtung, Leipzig, 1930 ; W. W. Gannon, The 68lh Psalm, Cambridge, 1923 ; Cheyne. The Book of psalms, 1888 ; Ed. Courte, Le ps. XXII… Paris, 1932 ; A. Crampon, Le livre des psaumes suivi des cantiques du bréviaire romain, Paris, 1925 ; C.-G. Cumming, The Assyrian and Hebrew hgmns of praise, New-York, 1934 ; L. Diirr, Psalm 110. im Lichte der altorientalischen Forschung, Munster-en-W., 1929 ; B. Duhm, Die Psalmen, Fribourg-en-B., 1899 ; B. Duhm, Die Psalmen, Tubingue, 1922 ; M.-B. d’Eyragues, Les psaumes traduits de l’hébreu, Paris, 3e éd., 1905 ; Fillion, Les psaumes commentés selon la Vulgate et l’hébreu, Paris, 1893 ; R. Flament, Les psaumes traduits en français sur le texte hébreu, 2’éd., Paris, 1898 ; Glaire, Le livre des psaumes, Paris, 1888 ; H. H. Gowen, The Psalmi or the Book of praises, Londres, 1930 ; H. Gunkel, Die Psalmen, Goettingue, 1926-1928 ; E. Hugueuy, Psaumes et cantiques du bréviaire, 4 vol., Bruxelles, 19161927 ; P. Humbert, La relation de Genèse I et du ps. lOi avec la liturgie du nouvel an israélite, dans Rev. d’hist. et de phil. relig., 1935, p. 1-27 ; G.-C. Keet, A liturgical studg of the Psalter, Londres, 1928 ; A.-F. Kirkpatrick, The Book of psalms, Cambridge, 1906 ; R. Kittel, Die Psalmen, Leipzig, 1922 ; J. Knabenbauer, S. J., Com/neniarius in psalmos, Paris, 1912 ; Ed. Koenig, Die messianischen Weissagungen des A. T., Stuttgart, 1923 ; Ed. Koenig, Die Psalmen, Giitersloh, 1927 ; J. Koenig, Théologie der Psalmen, Fribourg-en-B., 1857 ; M.-J. Lagrange, Le messianisme chez les Juifs (150 av. J.-C. à 200 apr. J.-C), Paris, 1909 ; S. Landersdorfer, Die Psalmen, Ratisbonne, 1922 ; Le Hir, Les psaumes traduits de l’hébreu en latin, avec la Vulgate en regard, 1876 ; Lesêtre, Le Livre des psaumes, Paris, 1883 ; M. Lôhr, Psalmenstudien, Berlin, 1922 ; G. Marschall, Die Gotlloscn des I. Psalmenbuches. Munster-en-W., 1929 ; A. Médebielle, L’expiation dans l’A. T., Rome, 1924, p. 236-245 ; Meiss et Houde, Les psaumes traduits de l’hébreu, Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Marit. ), 1926 ; A. Miller, Die Stellung der Aszese in den Psalmen, Beuron, 1933 ; S. Mowinckel, Psalmenstudien : I. Awdn und die individuellen Klagepsalmen, Oslo, 1921 ; IL Dos Thronbesleigungsfest Jaliwds und der Ursprung der Eschatologie, 1922 ; III. Kullprophetie und prophetische Psalmen, 1923 ; IV. Die technischen Termini in den Psalmenùberschriflen, 1923 ; V. Segen und Fluch in Israëls Kult und Psalmendichlung, 1924 ; VI. Die Psalmdichler, 1924 ; E. Pannier, Psalterium juxla hebraicam veritalem, Lille, 1908 ; E. Pannier, Le nouveau psautier du bréviaire romain. Traduction sur les originaux, Lille, 1913 ; H. Perennès, Les psaumes traduits et commentés, Saint-PoI-de-Léon (Finistère), 1921 ; dom P. de Puniet, Le psautier liturgique à la lumière de la tradition chrétienne, 2 vol., Paris, 1935 ; M. Sales, O. P., Il libro dei Salmi, Turin. 1934 ; H. Schmidt, Die Thronfahrt Jahves, Tubingue. 1927 ; le même, Das Gebet der Angeklagten im A. T., Giessen, 1928 ; le même, Die Psalmen, Tubingue, 1934 ; J. M. P. Smith, The religion of the Psalms, Chicago, 1922 ; A. Schulz, Kritisches zum Psalter, Munster-en-W.. 1932 ; L. Soubigou, Dans la beauté rayonnante des psaumes. Anthologie des psaumes, Paris, 1932 ; J. W. Thirtle, The