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PS WMI.S MVKI DES. LE CULTE IM TE Ml’l l

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deux derniers nota caractérisent fort bleu l’Idéal

du fidèle : jouir de l’amitié île Jahvé et admirer son temple. Nous retrouvons sous la plume du psalmlste ce que la religion nouvelle ne fera que mettre davantage en valeur : l’amitié de Jahvé. participer, en jouir. n’est-ce pas le principal de la vertu théologale par excellence ? Si l’auteur ajoute : et admirer son temple, c’est que, pour lui, le temple n’est pas seulement la construction de pierres dont s’émerveilleront un Jour lisclples même de Notre-Seigneur, c’est l’habitation de Jahvé. Sion, Jahvé a placé sa demeure, 12 ; su viii, 2-1 ; i xxvi, 3 : c’est la montagne où il fait sa résidence, ps. lxxiv, 2. De Sion.il protège les siens, ps. xx, 2, et bénit son peuple. Ps cxxviii, 5. t. Culte du temple. - Que le fidèle demeure à Jérusalem ou qu’il s’y rende en pèlerinage, e’est vers le sanctuaire que ses yeux se tournent : la. il sera sous la houlette du bon pasteur et n’aura rien à craindre. Volontiers, Israël m’compare au peuple du pâturage Je Dieu, au troupeau que vi main conduit, ps. xcv, 7 ; . sous la direction du pasteur qu’est Dieu, il parviendra à la maison de Jahvé, sans encombre, sans souffrances, s.ms embûche-. :

Jahvé est mon pasteur, je ne manque de rien ; Dans les prairies il me tait coucher.

— des eauv où l’on -e repose, il me conduit ; Il restaure mon âme.

Il me guide dans les bons chemina

caaæ de son nom [1.

Vvec moi sont ta houlette et ton bâton ;

IN me sauvegardent.

Tu M dressé devant moi une table, Kn face de mes ennemi- : Tu as oint d’nuile ma tête, vt i coupe est abondante.

Uui, la bonté et la faveur me poursuivent

Tous les jours de ma vie :

Et (’habiterai dans la maison de Jahvé

Pour de longs jours.

(xxiii, t-r>. i

S le Adèle désire la maison de Jahvé, c’est pour y trouver Dieu ; en réalité, ce qu’il poursuit, e’est le uerce intime avec Jahvé :

Jalrvé. tu es mon Dieu, je te cherche : M<>n âme a soif de toi ; Ma ehalr languit après toi. Comme une herbe desséchée [J, sans eau.

est ainsi que dans le sanctuaire je te contemplais, Pour voir ta puissance et ta gloire. ii.xiii, 2-3.)

Quoi de plus élevé que cette recherche de Dieu et que cette contemplation divine ! Le fidèle v trouve sa véritable félicité :

Heureux qui tu choisis et fais approcher,

Pour qu’il habite tes parvis ! il sera rassasié du bonheur de ta maison. De’la sainteté de ton temple. n.x. "..>

Aussi est-ce une vraie joie pour l’Israélite que de se rendre en pèlerin a Jérusalem. D’avance son âme exult

h me réjouis quand on me dit : Allons a la maison de Jahvé. - pieds se sont B’rusaient.

Jérusalem, bâtie comme une ville ou l’on’se réunit’ensemble ; t l.i qæ montent les tribus.

us <|.- [ah.

m wii. 1-3.)

sent, a travers le texte mutilé d’une partie du xxiv. quila vision qui attend les pèlerins les

soutient dans leur marche difficile. Voici comment nous restituons ces versets :

Heureux ceux dont la tores est en toi, Pèlerins de la vallée d, - larmes. ils placent les montées’dans leur oosur, ii le guide entonne les bénédictions’, lu vont de plus en plus vaillants,

Marchant veis I >u-n ilaus Sion. nxxxiv, 8-8.)

Le pèlerin ne peut qu’envier le Juif qui habite Jérusalem et qui peut se rendre chaque jour, et plusieurs

fois par jour, au sanctuaire divin :

Combien est aimable ta demeure, Jahvé des armées. Mon finie soupire et s’épuise Après tes parvis, Jahvé.

Mon CCBUT et ma chair exultent près le Dieu vivant.’Après’tes autels, Jahvé des armées. Mon roi et mon Dieu.

Même l’oiseau se trouve [] un nid. Où il dépose ses petits. Heureux ceux qui habitent ta maison, Où sans cesse ils te louent.

Car un jour dans tes parvis vaut mieux

One mille’dans les rues’Et se tenir au seuil de la maison de mon Dieu

Que séjourner dans les tentes []. fi.xxxiv, 2-5, 11.)

De ces pèlerinages le fidèle remportait dans sa province le souvenir réconfortant :

Voici ce que je me rappelle, en répandant

En moi mon âme :

Je me rendais en compagnie des’nobles’A la maison de Dieu,

En des accents de joie et de louange,

Tumulte de fête, (xlii, S ; cf.xi.m, 3-4.)

N’ul doute qu’au milieu de ces réjouissances, le pèlerin, comme le fidèle de Jérusalem, ne goûtât la présence divine :

Pour faire entendre la -oix de ta louange

Et pour raconter toutes tes merveilles, Jahvé,

J’ai aimé le séjour de ta maison.

Et le lieu où réside ta gloire. [(xxvi, 7. »

Voilà bien ce que cherchait avant tout l’âme de tout Israélite dans ses visites au sanctuaire de Sion : le lieu où réside la gloire de Jahvé. Là, on était sûr de rencontrer l’amitié divine, en présence du Dieu vivant. Splendide conception de vie religieuse, que l’on oublie trop souvent quand on parle de la piété du psautierl Et si proche de la religion nouvelle ! Rien de formaliste en ces accents du psalmiste, qui révèlent l’objet profond de sa contemplation intérieure, Jahvé :

La splendeur et la majesté sont devant sa face, l.a puissance et la magnificence dans son sanctuaire.

[(.xevi, 6.)

Si la fréquentation du Temple est avant tout satisfaction d’une vie surnaturelle, il n’en est pas moins vrai qu’elle s’accompagne de manifestai ions extérieures, communes à toute religion, mais particulièrement développées chez les Israélites, danses, processions, chants, musique, cf. ps. cxli.x et cl. En outre, le culte du Temple comporte un rituel, holocaustes, offrandes, accomplissement de vœux, sacrifices de toutes sortes. Le psautier n’a garde d’oublier cet aspect sacrificiel de la religion juive :

toi’convient’la louange’Jahvé’, dans Sion ;

Et on acquitte le vœu envers toi,

Oui entends la prii