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1095 PSAUMES LIVRE DES). DIVISION

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misses sunt iniquitates ; psalmus i.wiii : Salvum me fac,

Drus ; psalmUS C3X : Ilixit

Dominus Domine meo ?

ltis/i. Négative.

Dubium’l. - Utrum sententia eorum admittl possit qui tenent, Inter psalterii psalmos nonnullos esse sive Davidis sive aliorum auctorum, <]ui propter rationes liturgicas et musicales, oscitantiam amanuensium aliasve incompertas causas in plurcs tuerint divisi vel in ununi conjuncti ; itemque alios esse psalmos, uti Miserere mei, Deus, qui, ut meliusaptarenturcircumstantiis historicis vel solemnitatibus populi judaici, leviter fuerint retractati vel modificati, subtractione aut additione unius alteriusve versicuti, salva tamen totius textus sacri inspiratione ?

Iicsp. — Affirmative ad utramque partem.

iniquitates ; le ps. i x> ni, Salvum me fac Deus ; le » s. ( ix, Dixit Dominus Domino meo ?

Bép, Non.

VI. — Peut-on admettre l’opinion de ceux <iui pensent que, parmi les psaumes, il en est quelques-uns, soit de David soit d’autres ailleurs, <|ui, pour des raisons liturgiques et musicales, par la négligence des scribes, ou pour d’autres causes inconnues, ont été, soit divisés en plusieurs, soit réunis en un seul ; ou encore que d’autres psaumes, par exemple le Miserere mei, Hcus, pour être mieux adaptés aux circonstances historiques ou aux solennités du peuple juif, ont été légèrement retouchés ou modifiés, par la soustraction ou l’addition de l’un ou l’autre verset, sans atteinte toutefois de l’inspiration du texte sacré tout entier ?

Rép. — Oui sur les deux points.

VII. — Peut-on soutenir comme probable l’opinion de ces écrivains modernes qui, s’appuyant uniquement sur des indices internes ou sur une interprétation inexacte du texte sacré, se sont efforcés de démontrer que nombre de psaumes ont été composés après l’époque d’Esdras et de Néhémie, et même au temps des Machabées ?

Hép. — Non.

VIII. — Faut-il, sur les témoignages multiples des saints Livres du Nouveau Testament, du consentement unanime des Pères et de l’aveu même des écrivains de race juive, reconnaître plusieurs psaumes prophétiques et messianiques, prédisant l’avènement, le règne, le sacerdoce, la passion, la mort et la résurrection du futur libérateur ? Et, par suite, faut-il rejeter absolument l’opinion de ceux qui, dénaturant le caractère prophétique et messianique des psaumes, restreignent ces oracles sur le Christ à des prédictions concernant uniquement l’avenir du peuple élu ?

Rép. — Oui sur les deux points.

Dubium VII. — Utrum sententia eorum inter recentiores scriptorum qui, indiens dumtaxat internis innixi vel minus recta sacri textus interpretatione, demonstrare conati sunt, non paucos esse psalmos post tempora Esdræ et Nehemiæ quin imo œvo Machabœorum, compositos, probabiliter sustineri possit ?

Resp. — Négative.

Dubium VIII. — Utrum ex multiplici sacrorum Librorum Novi Testamenti testimonio et unanimi Patrum consensu, fatentibus etiam judaicæ gentis scriptoribus, plures agnoscendi sint psalmi prophetici et messianici, qui futuri libéra toris adventum, regnum, sacerdotium, passionem, mortem et resurrectionem vaticinati sunt ; ac proinde rejicienda prorsus eorum sententia sit, qui indolem psalmorum propheticam ac messianicam pervertentes, eidem de Christo oracula ad futuram tnntum sortem populi electi prsenuntiandam coarctant ?

Resp. — Affirmative ad utramque partem.

Titre du psautier. —

Dans la Bible massorétique, le livre des Psaumes porte actuellement le nom de tehillîm ; le titre usité par les Juifs est Séfér tehillîm (contracté quelquefois en Tillim). Le mot de tehillîm ne se présente nulle part ailleurs : il est de même racine (luttai, « louer) que tehillâh, louange », qui fait au pluriel tehillôt (ce dernier terme se trouve employé dans Ps., xxii, h : si l’on voulait mettre une nuance entre tehillîm et tehillôt, sans doute pourrait-on voir dans le premier mot la forme de la composition, et dans le second le sujet traité ; quoi qu’il en soil, l’expression Séfér fehillîm signifie « Livre des louanges ».


Le ps. i.xxii, 20, contient cette formule : Les prières (feflllôt) de David, fils d’Isa !, son ! terminées. Le mol de tr/illi t pourrait servir à désigner le contenu des Psaumes, pourvu qu’on le prenne au sens large de prières, aussi bien la prière de supplication ou de demande, que celle de louange. L’expression Séfér fehillîm, pour dénommer le livre des psaumes, est attestée par Origène, dans le canon qu’il a placé en tête de son commentaire sur les Psaumes, sous la forme HÉcpep QiXklu, , P.. ;.. t. xii, col. 1084 ; cf. Kusèbe, thst. eccl. I. xxiv. 2, P. G., t. XX, col. 581, et aussi par saint Jérôme, qui écrit à Sophronius, en tête de sa traduction des Psaumes juxta hebraicam ueritalem : Nom et tilulus ipse hebraicus sephar thallim, quod inlerpretatur

    1. VOLUMEN HYMNORUM##


VOLUMEN HYMNORUM, P. L., t. XXV III, col. 112 1

Notre mot de psaumes vient des Septante qui emploient le terme de <jjcxXu.ol comme titre de notre livre de l’Ancien Testament. Le vocable, .l>5,. ?.[i.ôç correspond à l’hébreu mizmôr, qui désigne un chant avec accompagnement d’instruments a cordes ; l’hébreu mPz/n présente dans les titres de cinquante-sept psaumes. Dans le grec des Septante, l’expression BîoXoç v^aXiitov est l’équivalent de l’expression hébraïque Séfér tehillîm et c’est sous cette forme BtoÀoç tyy.îyLW que notre livre est cité deux fois dans le Nouveau Testament, Luc., xx. 12, et Act.. i, 20.

Quant au terme de psautier, on le trouve dans le Codex Alexandrinus : ^aXrrjpiov ; ce nom était à l’origine celui d’un instrument à cordes.

Nombre et division des psaumes.

Tant dans le texte massorétique que dans les Septante, les psaumes sont au nombre de cent cinquante.

Toutefois la numérotation n’est pas tout à fait la même dans le texte hébraïque que dans les Septante et les versions qui en dérivent. De part et d’autre, les huit premiers et les trois derniers ont des chilîres qui se correspondent ; mais les Septante réunissent avec raison les ps. ix et x de l’hébreu, qui sont les deux parties d’un psaume alphabétique ; ils joignent ensuite, mais cette fois à tort, les ps. exiv et cxv du texte hébraïque, puis séparent en deux, sans que cette division soit justifiée, le ps. cxlvii de l’hébreu. L’on a ainsi le tableau de correspondance suivant ;

Hébr. i-vm rx-x xi-cxiii cxiv-c.xv cxvi

CXVII-CXLVI

c.xi.vn

CXI.VIII-CL

LXX

l-VIII IX X-CXII

c.xiii r.xiv-cxv

    1. CXVI-CXI##


CXVI-CXI.V < XI-VI-CXLVII CXLVni-CL

Nous suivrons la numérotation du texte massorétique dans toutes les citations que nous ferons des psaumes au cours de notre article.

Les divergences que nous constatons entre le texte massorétique et celui des Septante prouvent qu’une latitude relative a régné dans la composition des psaumes. Mais il y a plus.

On peut remarquer, en effet, que certains psaumes. qui sont séparés dans le texte hébreu et le texte grec actuels, seraient à rapprocher. Par exemple, les ps. xi. il et xliii formaient manifestement un seul poème. puisque le rythme et le refrain de ces deux psaumes sont les mêmes. On a proposé aussi de réunir cxiii et exiv, (xvii et cxviii, cxxxiv et cxxxv, mais les preuves qu’on en donne ne sont pas suffisantes.

Par contre, d’autres psaumes gagneraient à être divises et ils l’étaient peut-être à l’origine : par exemple, le ps. xix. dont les v. 8-15 sont une louange de la loi de.lahvé (Vulg. : l.ex Domini immaculala) : le ps. vît dont les v". 7-12 changent brusquement de I lième (Vulg. : Exsurge, Domine, in via tua) : le ps. xxii.