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ée la providence restent absolument Impénétrables.

Parmi ces voies, il.1 le mystère de la rédemption, c’est.1 due de la douloureuse passion et de ses suites, mystère que Jésus ne révèle que progressivement.1 ses apôtres, au fur et a mesure qu’Us le peuvent porter, mystère <|ui les déconcertera, malgré ces prédictions, au moment où il s’accomplira. C’est le mystère de la ^ qui doit se retrouver dans la vie « lu chrétien ; . est aussi celui de l’élection divine et du salut.

a Paul insiste sur tes voies mystérieuses <l>' la providence Nous prêchons le Christ crucifié, scan date pour les Juifs et folie pour le* païens, mais puis tance de Dieu et sauesse de Dieu pour ceux qui « oui appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.. Ce que le monde tient pour insensé, c’esl ce que Dieu.1 choisi pour confondre les sages, et ce que le monde lient pour rien, c’est ce que Dieu a choisi pour

mire les forts… aiiu que nulle chair ne s, > glorifie devant Dieu. 1 Cor.. 1, 23-29. Il a choisi la croix comme moyen de salut ; il a choisi les douze apôtres parmi de pauvres pêcheurs de Galilée, et c’esl par eux qu’il a triomphe tlu paganisme et qu’il a converti le inonde a l’Évangile, au moment même où une grande partie d’Israël s’est montrée infidèle.

-t là le mystère dont parle saint Paul dans l’épttre aux Romains, i. R-29. Dieu, dit-il, peut, sans être injuste, préférer qui il veut. C’est librement qu’il a >i autrefois un peuple parmi les autres, qu’il a choisi Set h de préférence a (..un. puis oé. puis Sem de préférence a ses deux frères, puis Abraham. Isaac de préférence a Ismaël, finalement Jacob. Maintenant.

librement qu’il appelle les gentils et permet l’éloiptement d’une partie d’Israël : Je ne veux pas. frères, que vous ignoriez ce mystère… Une partie

lël est tomhée dans l’aveuglement jusqu’à ce que la masse clés gentils soit entrée… mais, eu égard au choix divin, les enfants d’Israël sont aimés a cause de leurpères… et ils obtiendront miséricorde… O profondeur inépuisable de la sagesse et de la science de I >ieu ! igements sont insondables et ses raies incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été snn conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qui ! ait a recevoir en retour ? De lui. par lui et pour lui sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les

—’Rom., xi. 25-36.

voies insondables sont le scandale îles prudents dont parlait Notre-Seigneur, en rendant

au Père d’avoir révèle ces mystères aux petits. Matth., XI, 2°>. De fait, les simples et les humbles

tient facilement que, malgré leur obscurité et leur austérité, ces voies supérieures sont des voies <le bonté et d’am >ur.

-t la. dans le plan providentiel, un « les clairs

rs qui frappent le plus ; il se résume en ceci

d’une part. Dieu ne commande jamais l’impossible et il

rendre le salut réellement possible à tous, comme

Paul, I Tim.. 11. I. D’autre part, comme le

dit le même s, dut Paul : Qui est-ce //ni te distingue ?

is-tu que lu ne l’aies reçu ? > I Cor., iv, 7 : comme

Il pour nous est source de tout bien, nul

r.iit meilleur qu’un autre s’il n’était plus aimé par

es deux vérités sont lumineuses et cer ment, autant leur intime concilia ir nous, car elle n’est autre que l’in liation de l’infinie justice, de l’infinie miséri

de la souveraine liberté dans la vie intime de

pour nous inaccessible tant que nous ne

— I lieu 1 o : nmi il se voit.

Ion l’Ancien et le Nouveau I esta e dans les lignes générales du Ile suit. h. ies les plus hautes restent » es pour nous.

IV. PREUVl v POSTERIORI Dl L’EXISTENCl DE LA PROVIDl m 1. La théologie doll descendre des ban

leurs de la révélation dont il v iciil d’être parlé pour |Uger, sous la lumière d< la loi. de la valeur de la

preuve rationnelle de l’existence de la providence qui

se t ne de l’ordre du monde. C’est la plus populaire des

preuves de l’existence de Dieu. Facilement accessible a la raison naturelle, elle peut être toujours approfondie par la raison philosophique ei. étendue de l’ordre phv

Slque a l’ordre moral, elle peut conduire a la plus haute contemplation. Elle se trouve exprimée dans le ps. xviii, 2 : Ce// enarrant gloriam Dei, les deux

racontent la gloire de Dieu, et le firmament annonce lu uv re de ses mains

Voyons d’abord le fait qui est le point de départ de

la preuve, nous verrons ensuite le principe qui permet de s’élever de ce fait jusqu’à l’existence de la provi deuce.

I" Le fait. Il consiste en ceci qu’il v a dans la

nature. chez des rires dépourvus d’intelligence, des moyens admirablement ordonnés ii des fins. Cela se

voit, dit saint Thomas, I », q. H, a. 3, car ces êtres depourv us d’intelligence, cou mie les a si res. les plantes, les animaux, agissent toujours ou du moins le plus souvent pour produire ce qu’il v a de mieux. 1

La finalité OU l’ordre apparaissent déjà dans l’attraction universelle des corps ordonnée à la cohésion de l’univers, dans le mouvement de translation du soleil qui entraîne avec lui tout son système, dans le double mouvement de la terre, celui de rotation autour de son axe qui produit le jour et la nuit, et celui de translation autour du soleil, qui produit chaque année la variété des saisons. Cette régularité constante du cours des astres montre qu’il y a là des moyens ordonnes à mie lin. comme l’ont dit les plus grands astronomes ravis d’admiration par les lois qu’ils découvraient.

L’organisme des plantes n’est pas moins bien ordonné ; il leur permet d’utiliser les sucs de la terre, de les transformer en sève, pour se nourrir et se reproduire de façon régulière et constante. Il suffit de considérer un grain de froment mis en terre pour voir qu’il est ordonné à produire un épi de blé et non pas de l’orge ou du seigle. De même, les racines du chêne et sa sève sonl manifestement pour la vie de ses branches et de ses feuilles. De même encore, les organes d’une fleur concourent a la formation du fruit, qu’elle est ordonnée a produire, et de tel fruit déterminé, non pas d’un autre. Comment ne pas voir une idée directrice dans la format ion de ce fruit’.'

La finalité est plus manifeste encore dans l’organisme des animaux, dont les parties sont évidemment ordonnées a leur nul rit ion. a leur respirai ion et a leur reproduction. Le cœur lait circuler le sang rouge dans tout l’organisme pour le nourrir ; puis le sang noir, chargé d’acide carbonique, vient se retransformer en sang rouge dans les poumons : u contact de l’oxygène de l’air. Il est clair que le cuur et les poumons sont organisés jimir la conservation de l’animal et de l’homme. Certaines parties de l’organisme sont de

véritables merveilles : les articulations du pied pour la marche, celles de la main pour les mouvements les plus variés, celles des ailes de l’oiseau pour le vol ; la struc turc de la moindre cellule en rapport avec ib s milliers d’autres est chose admirable lorsqu’on la considère au microscope. Particulièrement belles sont l’harmonie

des multiples parties « le l’oreille pour percevoir les

sons, et la structure si compliquée di l’œil, ou l’acte de vision suppose treize conditions réunies, el chacune dires conditions en suppose une foule d’autres, toutes ordonnées à cet acte si simple qu’est la vision, 11 > a la [’ordination d’une quantité prodigieuse de moyens a

une même lin.el l’œil se forme toujours, OU le plus souvent, pour produire ce qu’il v a de mieux, comme le