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PROVE RB1 S LIVR1 DES CONTEN1

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divine révélatrice. Les Mois mille maximes. ou proverbes, prononcées par Saiomon, III Reg., v, 12, sont les heureux effets de la sagesse donnée par Dieu an il roi. Ibul.. 9. Tout mcial du livre sera donc à sidérer essentiellement comme une instruction, un lient, une leçon ou un exemple d’inspiration e, assimilable aux oracles rendus parles gardiens sorts ou les prophètes : sentence ou maxime d’ordre eux ou nuirai enxeloppcc dans une image, une araison expresse ou latente qui demande à l’anur ou au lecteur l’effort de pénétration tiécessaire en saisir le sens et la portée. Bible grecque intitule le livre [ïapoiu.(at HoXojxtJvToç. « Adages (ou Proverbes) de Saiomon. I.e mot hébreu nu ï il s’y trouve cependant traduit le plus souvent par irapa60X’/j ; et le titre secondaire de w. I, porte rrai&elai, instructions de Saiomon. lieux mots reflètent mieux que -apoipio » le sens fondamental de mcial, en faisant droit, pris ensemble, .1 la tloul>le acception de celui-ci, comparaison et enseignement ». « exemple et leçon. parabole » et maxime. Comme. les rabbins du Talmud, les Pères n’ont pas manqué de donner au livre le nom de E saint Justin. />/< ; L. 129, P. G., t. vi,

771 ; Meliton de Sardes (dans Eusèbe, Hist. ceci., kvi, P.< ;.. t. xx. col. 397) : Clément d’Alexanig. , n. 2. P. G., t. viii, col. 121, et c ; Clément . 57. P. a., t. i, col. 324, le cite par les s : Xiyct f, rravotprroç aoç(a, et saint Grégoire de inze. l>r.. viii, 9, P. <>'.. t. xxxv. col. 785 : r t y.r ocçla.

I a Vulgate hiéronymienne a traduit le mot maëal ans le titre général du livre, t. 1. aussi bien que dans les titres secondaires, x. 1. et xxv, 1. L’ancienne Vulgate portait : Proverbia (Prtef. in lib. . Cette douMe traduction est attestée aussi dans vers passages bibliques cités plus haut, lue fois, IV. xi iv. 15, saint Jérôme a traduit : similitude), faiver ailleurs. Episl., evi, lit » : Alioquin in Bebraieo ila scriplum reperi : Posuisli nos proveringentibus . En quelques passages, l’équivalence rbium et parabuhi se trouve clairement indiquée : xiv. 3 ; xviii, ’2. 3 ;.1er., xxiv. 9 ; en d’autres. paraboln et exemplum : II Par., vu. 20 ; proverbium et exemplum : Ex., xiv, 8 : proverbium et fabula : Dent., ii. 31 : III Reg., ix. 7.

titre latin Proverbia annonce donc lui aussi tout

uitre chose qu’un recueil de proverbes ou dictons

aires, impersonnels et anonymes, teintés d’un

utilitarisme vulgaire, et tombés dans le domaine

mun. Le livre ne procède pas de la « sagesse des

souvent contestable, mais de la Sa

e, toujours éclairée et judicieuse, élevéeet morale.

Bt l’on peut aftirmer qu’il ne contient aucun pro . où nous entendons habituellement ce

si un livre de lia) Sagesse, selon saint

Cyprien, Teslim.. m. 5 i. P. /… t. iv, col. 761 : Sapien iit : l’Église le range au nombre des livres

tiaux i. et le missel iui donne concurremment

ci le titre de Liber sapientin :

11. Contenu du ijvre. Le thème ou sujet du

c’est la < Sagesse > qui s’affirme, s’établit, se

. eloppe en huit sections nettement déli s bien que d’inégale longueur. Après un court

abule, ou avant-propos, qui d’abord en une seule

. i. 1-1. donne le titre général de l’ouvrage. 1,

ir le collecteur di s proverbes de Salo lils de David, roi d’Israël. 2-1. puis invite le

e » hce ir a l’attention, 5-6, nous lisons donc

vivement :

[ I ne s.rir d’avertissements généraux de la Sagesse,

L’auteur, qui s’identifie en quelque manière

Liesse qu’il enseigne, ayant posé dans la > crainte

de Jahvé. 7, le principe fondamental de cello-cl, adresse a douze reprises différentes ces avertissements généraux a son tils. ou a ses fils. comme le ferait

un père ou un niait rc soucieux de leur instruction et

de leur éducation : ï, 8-19 ; ii, 1-22 ; iii, l 10 ; I 21 35 ; iv. i 9 ; 10 19 ; 20 27 ; x, 1 23 ; vi, i 5 ; 20 35 ; mi. i 27. Deux lois. i. 20 : >J. el viii, ï 36, la Sagesse personnifiée > ï ie elle même ses appels ou son éloge.

I ne lois, vi. 6 il. le i paresseux est invité’à devenir saje et, vi, 12 19, le querelleur et faux témoin voué

à la haine de.lahve. Pour finir, le double banquet al u : oi ii] ne de la Sagesse, i. ï 6, et de la Folie, 13 18, séparés par on parallèle entre le sage et le fou (moqueur ) dans leur attitude en laie de la réprimande. 7 12. Pans un style légèrement diffus, avec quolques répétitions, et suivant un développement assez peu régulier, niais sur un ton noble et élevé, <’l avec abondance d’images vivantes el <ie prosopopées hardies, ces morceaux exhortent à la recherche empressée do la sagesse, partant de diverses considérations sur sa valeur intrinsèque, ou sur le profit ou le dommage qui résulte de son acquisition ou de son abandon : i. 8 19, ne point s’associer à ceux qui veulent réaliser le gain par la violence ; 20-33, la ruine est la conséquence du îeliis d’écouter les appels de la Sagesse ; ii, 1-22, les plus grands avantages de l’ordre religieux et moral sont attachés a la poursuite de la SaiCsso : m. 1-1(1, la santé, la prospérité, une longue v ie ( 1 le bonheur sont le prix d’une sage recherche de Jahvé : 11-20, la correction Infligée par Jahvé à celui qu’il aime assure la possession de la Sagesse plus précieuse que les plus grands trésors ; m. 21 35, garder la sagesse acquise, c’est s’assurer la protection divine et la paix avec le prochain ; i, l ; >. écouler les enseignements de l’écrivain bien instruit lui-même par son père, les observer en acquérant la si estimable sagesse ; 10-19, la voie de la sages’e est sûre, celle du méchant ne l’est pas ; 20-27, la droiture est un guide sur le bon chemin : v 1-23, éviter la femme étrangère, adultère, et s’attacher à la femmt reçu, dans la jeunesse : Jahvé châtie le pécheur : vi. l-ô, éviter de cautionner autrui ; 6-11, la paresse amène la pauvreté ; 12-19, la duplicité du querelleur et du faux témoin cause sa ruine et elle est odieuse à Jahvé ; vi, 20-35, et vii, 1-27, dangers (pufait courir la femme étrangère par ses intrigues ; viii. 1 -36, la Sagesse demande que l’on écoute ses paroles de v crité. parce que seule elle donne la science, la richesse, la gloire et la justice ; ayant en Jahvé lui-même ses origines, seule elle attire la faveur de Jahvé ; ix, 1-0, la Sagesse invite l’insensé à son banquet pour qu’il devienne sage ; 1I5-18, la Folie, pour qu’il en meure ; 7-12, il y a profit pour le sage à être repris et instruit ; le fou, qui se moque de la réprimande, portera la peine de sa folie.

2° lie première collection de proverbes salomoniens, x-xxii, 16. — Ces « proverbes », au nombre de 373, sont tous, sans exception aucune, de simples distiques dont chacun énonce une maxime particulière de conduite, le plus souvent sans connexion avec ce qui précède ou ce qui suit. Quelques séries se rattachent pourtant à un même sujet, ce sont : xi, J-8, les fruits de la droiture et de la perversité ; xi. 17-21, ceux de la justice et de la méchanceté : xii. 17-1’.), les péchés de la langue ; xv ï, 10-15, les devoirs et la faveur des rois ; xi, 9-11, l’action du juste et de l’impie dans la cité. Il est impossible de donner l’analyse de ces maximes sans les reproduire toutes, ce qui serait excessif ; mais tous les traits de leur doctrine religieuse et morale seront groupés plus loin. Ces maximes sont de style simple, mais élégant, fréquemment enveloppées dans le voile transparent d’une comparaison fini provoque la réflexion et fait pénétrer et retenir la leçon.