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PROTEST tNTISMK

PROVERBES l.l H I. DES

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le protestantisme d’aujourd’hui vers des destinées <|ui rapprocheraient l’heure des grande ! réconciliations.

Nous ne pouvons donner ici qu’une bibliographie succincte.

I. Outre l< is ouvrages cités dans le récit, on pourra consulter : Hcrgenrôther, Handbuch derallgemein n Kircliengeschichte, Fribourg, 1911 ; P. Hinneberg, Die christliclie Religion, Leipzig, 1906 ; André Bouvier, Voire enquête sur les Eglises protestantes <ln monde, 1925 ; V.ndré Paul, L’unité chrétienne, Paris, 1930.

II. E. Fontanés, Élude sur Lessing, Paris, 1867 ; W. B. Selbie, Schleiermucher, Londres, 1913 ; M. Goguel, La théologie d’A. Rilschl, Paris, 1905. Sur les dernières phases de la dogmatique luthérienne : F. Smend, Adolj von Harnack, Leipzig, 1927 ; J. Bixler, Men and tendencies in Germon religious thought, dans Harvard theological review, 1930 ; du nu me, The new theologisms, from Harnack t<> Burth, dans le Times, il avril 1929 ; Grutzmacher, Alt und Neuprolestanismus, Leipzig, 1920 ; E. Vermeil, /" pensée religieuse d’E. Trozltsch, Strasbourg, 1922 ; A..lundi, L T ne nouvelle tendance de la pensée religieusi : Karl Barih et son école, dans Revue d’Allemagne, 15 avril 1932 ; Ch. Journet, L’esprit <lu protestantisme en Suisse, 1925 ; Raoul Patry, I.a religion dans l’Allemagne d’aujourd’hui, Paris, 1929 ; O. Holtzmann, Commentaire du souvenu Testament, Berlin, 1930 (c’est la plus récente manifestation du rationalisme le plus aigu de la dogmatique luthérienne).

III. — Mme Coignet, L’évolution du protestantisme français au XIX’siècle, Paris, 1908 ; Léon Maury, Le réveil religieux dans l’Église réformée ( ls 10-1850), Paris, 1892 ; Ch.-Th.Gérold, / a faculté de théologie protestante de Strasbourg f 1803-1872), Strasbourg. 1923 ; E. Frommel, Études de théologie moderne, Paris, 1909 ; Œuvres d’E. Ménégoz ; Hector Haldimann, Le fidéisme, étude critique, Paris, 1907 ; P. Lobstein. Dogmatisme et symbolisme, dans Revue de théologie et de philosophie de Lausanne, mars 1914 ; La revue du christianisme social, 1805-1933.

IV. — Rév. G.-l’. Pollard, Ecclesia anglicana, Londres, 1930 ; A.-C. Headlam, The new Praijer book, Londres, 1927 ; Rév. Mackensie, 771e confusion of the Churches, Londres, 1925 ; Couturier, Le « Book of common praijer » et l’Église anglicane, Paris, 1928 ; G. Coolen, L’anglicanisme d’aujourd’hui, Paris, 1932 ; Rév. F. Woodlocl<, The Church of England and reunion, Londres, 1927 (excellente bibliographie de l’activité anglo-catholique).

V. — Max Strauch, Die théologie Karl Burtli’s, Strasbourg, 1924 (sur son influence qui déjà s’exerce en France, voir H. Monnier, La mission historique de Jésus, Paris, 1906, et La rédemption, Paris, 1919, préface) ; Alex. Westphal, Expérience chrétienne et probité scientifique, Paris, 1925 ; Goguel, Wilhelm Hermann et le problème religieux actuel, Paris, 1905.

J. Dedieu.


PROU ou PROUST Claude (1648-1722), religieux célestin, naquit à Orléans vers 1648, entra chez les célestins, et y lit profession le 15 novembre 1666. Il passa les dernières années de sa vie au monastère de Verdelais, près de Bordeaux, et c’est là qu’il mourut, le 20 décembre 1722. Le P. Prou a composé un assez grand nombre d’écrits édifiants, dans lesquels on trouve quelques notes théologiques intéressantes : Les regrets d’une âme touchée d’avoir abusé longtemps de la sainteté du « Pater », Orléans, 1691, in-12 ; La vie de suint Lue, solitaire de Jieauce, Orléans, 1694, in-8° ; Réflexions chrétiennes sitr la virginité, Orléans, 1693, in-8°, réimprimées en 1700 sous le titre lié flexions importantes sur la virginité ; Le guide des pèlerins de Notre-Dame de Verdelaus, Bordeaux, 1700, 1705, 1708, 1725, in-12 (d’après le P. Gobillot, Notre-Dame de Verdelais, p. 149, c’est la réunion, avec remaniements du texte, de deux ouvrages du P. Salé) ; Dispositions nécessaires pour gagner le jubilé de l’année sainte, Bordeaux, 1700, in-12 ; Instructions morales touchant l’obligation de sanctifier les dimanches et les fêtes, Bordeaux, 1705, in-12.

Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. XX, p. 271 ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vii, p. 76 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, éd. de 1759, t. viii, p. 591592.

J. Carreyre.


PROVERBES (LIVRE DES). Livre d<- l’Ancien Testament, faisanl partie, dans la Bible hébraïque, des hagiographes (ketoûbtm) et placé a la suite des Psaumes et de Job, rarement entre les deux ; dans les Septante et la Vulgate, après Job et les Psaumes du moins pour l’ordinaire. Mss. dissidents, voir S. Ber-Hisloire de la Vulgate, Nancꝟ. 1893, p. 331-339.


I. Titre.
II. Contenu.
III. Canonicité.
IV. Compi tion, auteur et date.
V. Texte et versions.
VI. Caractère religieux et moral.
VII. Enseignements doctrinaux.
VIII. Commentateurs.

I. Titre du livre. Dans la Bible hébraïque, le livre a pour titre : Miëlê Selômôh, Proverbes de Salomon ». l’eu correctement, des traités du Talmud, Bab. Bath., 1 lM5 a ; Schab., 152 b : Aboi. Zar., 19°, le désignent par abréviat ion sous le nom de Miilê, proverbes de…, faisant abstraction fin régime nominal, nom fie l’auteur présumé. Dans les menus conditions, Origène l’appelle Mislot (MioX66), Com. in Psalm., l. P. G., t. xii. col. I(18l (selon Eusèbe, Hist. eccl., t. IX, c. xxvi.MktXo’iO. P.< ;.. t. xx. col. 397) et saint Jérôme, Masloth, l’r.rf. in lib. Salom., P.L., t. xxviii, col. 1241, formes plurielles féminines, construites de celle de Mes tlo/li, parfois employée par les rabbins de préférence à la forme masculine Meialîm, seule attestée par la Bible. Ouclquefois aussi, le Talmud le nomme Sefer hokmâh, livre de [la ] sagesse ».

Il importe de bien préciser dès le début et de fixer le sens de l’appellatif maSal (ptur., mtS ilîm) non intentionnellement appliqué, bien qu’en apparence applicable, par le titre général, à toutes phrases et propositions du livre. Ce sens se révèle, du reste, constant dans toute la Bible hébraïque à quelque moment que ce soit du développement de la langue sainte. Les plus anciens textes où nous le trouvons sont ceux de Nom., xxiii, 4-7, 16-18 ; xxiv, 1-4, 15, où il désigne la « parole » mise par Jahvé à quatre reprises, après concession de « révélation » ou de « présage », dans la bouche de Balaam, « devin », sage et prophète (cf. Jos., xiii, 22), et traduite par celui-ci en mc.Sal de style imagé, figuré, poétique, mesuré et strophique. Num., xxiii, 7, 18 ; xxiv, 3, 15. Et dans les psaumes les plus récents, tels que xi.ix, 5 (hébreu, et ainsi des autres citations), ou encore lxxviii, 2, il garde toujours ce sens de sentence ou enseignement divin inspiré. Même quand il a l’apparence de n’être parfois qu’un proverbe ou dicton populaire, comme dans I Reg., x. 12, tel mcSal traduit en réalité un < signe ». une « leçon », telles dispositions arrêtées par Jahvé. l’ne « énigme », une parabole » proposées au peuple sont aussi des « paroles » divines, Ez., xvii, 2 ; xxi, 5 ; xxiv, 3, des mcSalim pour la « maison d’Israël ». Il court, dans la masse, de faux meSallm, expression de « visions de mensonge », de « divination trompeuse. Ez., xii, 2224 ; xviii, 2 : ils seront infirmés et remplacés par de vrais » oracles, émanés cette fois de.Iahvé, xiii, 1 sq., 6-7, 8-10 ; xviii, 3 : Hab., n. 6 sq. ; Job, xiii, 12. Oracle i de Jahvé, le maSal contre le roi de Babylone. Is., xiv, 3-33. « Parole » de Jahvé, le maSal à chanter en « complainte » sur la race perverse des riches convoiteux et ravisseurs. Micli.. ii, 1-4 sq. Vivant maSal, vivante leçon, « signe » de la colère de Jahvé, Ez., xiv. 8, l’idolâtre consultant, à qui Jahvé « répond » lui-même en le retranchant du milieu de son peuple. Et il en est tout de même du peuple livré, vendu aux nations. IV. xi.iv. 15. rejeté de Dieu, II Par., vii, 20, du roi et des princes frappés de la vengeance divine en face de tous les royaumes de la terre. Jer., xxv. 9 ; cf. Dent., xxviii. 37 ; III Reg., ix. 7 : Ps., i.xix. 12. Le « vieux proverbe de I Reg., xxiv. 14 : Des méchants vient la méchanceté », qui paraît si banal, a le caractère sacré de proverbe venant « des aïeux », des temps antiques où domine parmi les hommes la sagesse