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    1. PROTESTANTISME##


PROTESTANTISME. L’ANGLIC VN18ME, DOCTR1 NE

nations d’hommes : Société de Saint Jean l’Évangé liste. Fondée par Benson en i « )."> ; Society </ the sacretl mission, (ondée en 1891 ; communauté <l<- la Résurrection, fondée en 1892, par Charles Gore ; Socié lé de la Divine-Compassion, créée en 1894. On obtien drail ainsi de I 500 à 2 000 religieuses et environ 500 religieux. Cependant, l’Église Ignore offlciellemenl ces congrégations, qui parfois se déclarent absolument

exemptes de toute juridiction épiscopale et parfois acceptent que l’évêque du diocèse soit leur visiteur canonique.

Quant à l’ordre des diaconesses, il date de 1920, où la conférence de Lambeth l’autorisa. La diaconesse s’occupe d’oeuvres charitables, remplit l’office de catéchiste, a l’autorisation de réciter a l’église les prières du matin et du soir et parfois d’y prêcher. Répandues aujourd’hui à travers toute l’Angleterre, les diaconesses ne sont pas étrangères au mouvement qui se dessine afin de leur accorder des pouvoirs plus étendus, la prêtrise, le droit de célébrer l’eucharistie et d’entendre les confessions. Quelques évêques soutiennent ces étrangetés contre la majorité de l’épiscopat anglican.

2. L’anglicanisme hors d’Angleterre.

Au pays de Galles, l’Église anglicane comptait quatre diocèses, rattachés à la province de Cantorbéry. Depuis le Welsh Church art de 1914, ces diocèses sont séparés, désétablis, et forment, depuis 1920, une nouvelle province indépendante, qui compte aujourd’hui six diocèses, sous l’autorité de l’archevêque de Saint-Asaph, pour une population de 2 650 000 âmes environ. Une assemblée, Governing budy, composée du haut, du bas clergé et de laïques, se réunit une fois par an et décide des questions doctrinales et temporelles.

En Irlande, l’anglicanisme compte deux archevêques et onze évêques, pour environ (>00 000 anglicans « communiants ». Un synode général composé des trois ordres exerce un pouvoir législatif et administratif, édicté des canons et élit les membres du Représentative bodij. Celui-ci, composé des deux archevêques, des onze évêques, de treize clergymen, élus un par diocèse, de vingt-six laïques et de treize personnes choisies parle Représentative bodij lui-même, s’occupe des questions financières et administratives.

En Ecosse, l’Église anglicane ou Scoltish episcopal Church, comprend sept évêchés pour 00 000 pratiquants, et est administrée par le Représentative Church council.

Aux États-Unis, l’Église épiscopale comprend soixante-treize diocèses pour environ 5 millions d’adhérents que dirigent environ 6 300 clergymen. Les évêques américains ont à leur tête un président, qui, avant 1925, était le doyen d’âge, mais depuis cette date est élu.

Aux Indes, l’Église anglicane, fondée en 1805 et restée jusqu’en 1927 district missionnaire, est devenue indépendante en vertu de l’Indian Church act. Église autonome, elle élit elle-même ses quatorze évêques, et l’État ne les paie plus. Cet anglicanisme indien présente aujourd’hui un intérêt extrême, depuis la tentative du South India scheme (1929). C’est un essai d’union entre les anglicans de l’Inde (cinq diocèses et 400 000 fidèles) et les presbytériens, congrégationalistes et méthodistes de ces pays. Commencé en 1919, l’accord fut conclu à Madras en 1929. Les conditions dogmatiques de l’accord sont très larges. On accepte la forme épiscopale, mais cette autorité est limitée par la coopération du clergé et des laïques. La confirmation est facultative, les wesleyens ne l’acceptant pas. La liturgie est bigarrée, chaque groupe conservant ses usages particuliers. L’ordination ne paraît plus un sacrement nécessaire, puisque les pasteurs non conformistes, qui n’ont reçu aucun ordre, sont cependant regardés comme vraiment ordonnés et peuvent officier dans d’autres groupes. Ce régime, qui assimile aux « piètres anglicans des ministres non conformistes, « loit durer trente ans. Ces polémiques que provoqua

cet accord dans toute l’Église anglicane sont loin d calmer. Ces évêques, assemblés a Lambeth en 1930, se tinrent peureusement dans l’équivoque, mais le groupe anglo catholique, ou est réfugié en ce moment,

il ne faut pas l’oublier, la véritable spiritualité de L’âme anglaise, protesta contre l’abdication de la foi traditionnelle devant les exigences de confessions, dont quelques-unes sont a peine chrétiennes. Les conflits prirent une acuité soudaine quand on entendit des évêques anglais concéder que les ministres des m non épiscopales, qui ne sont même pas ordonnés, n’en consacrent pas moins l’eucharistie et qu’ainsi l’intercommunion, telle qu’on la propose aux Indes, est tout a fait légitime. A l’heure actuelle, lesthèses s’affrontent, et les anglicans sincères de l’Inde répugnent, de plus en plus, a consommer l’union et l’inlercoininuiiion avec des sectes congrégat ionalistes qui répudient avec horreur le sacerdoce. La situation est rendue tragique du fait que, sur cette question où se joue la foi même de l’Église anglicane, les évêques de l’Angleterre se divisent à la suite des modernistes, ou des timorés, ou des politiques. Il est incontestable que l’anglicanisme est à une heure grave de sa destinée.

En Afrique du Sud, l’anglicanisme comprend quatorze diocèses, pour environ 312 000 Européens et 120 (toi) indigènes.

L’Afrique orientale comprend douze diocèses, avec environ 570 000 chrétiens ; et l’Afrique occidentale, quatre diocèses avec environ 150 000 chrétiens.

Au Canada, l’Eglise anglicane comprend vingt-quatre diocèses, formant quatre provinces unifiées en 1863, dont le primat est élu par la chambre des évêques.

En Australie, on compte vingt-deux diocèses, formant quatre provinces, dont le primat est élu parmi les archevêques, et un synode général s’occupe des questions administratives de cette Église.

3. L’effort missionnaire de l’anglicanisme représente encore aujourd’hui une grande chose. Il date de 1799 seulement, et, bien qu’il demande ses ressources aux seules contributions volontaires, il dispose d’un budget annuel de 500 000 livres sterling. La société ou Church missionary society, compte, d’après le rapport de 1930. un million d’adhérents. A côté de cette œuvre essentiellement anglicane, un certain nombre d’autres sociétés se sont formées, en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, qui relèvent de sectes différentes et se réservent l’évangélisation d’une contrée particulière. En 1933, on en compte près de quatre-vingts. L’ensemble de leurs budgets formait, en 1927, le total de 2 349 502 livres sterling ; à cette somme, les anglicans doivent contribuer pour environ 1 600 000 livres sterling. On peut dire que l’effort d’évangélisation des anglicans représente le septième de la propagande protestante mondiale. Les territoires ainsi évangélisés forment douze provinces et cent trente-sept diocèses. Les évêques n’y sont pas nommés par la couronne et restent indépendants de Cantorbéry. Ils élisent dans chaque province un métropolitain. Les statistique-* établissent cependant que l’anglicanisme en pays de mission est en régression notable, et dans telle province, comme dans le Chantung, on compte 40% de baptistes, 30 % de presbytériens, 10 % de méthodistes et 3 % d’anglicans.

Doctrine et liturgie.

A côté des deux cents sectes

qui composent les protestantismes de l’Angleterre, l’Église anglicane apparaît comme une institution ferme, fortement traditionnelle. Ce sont là simples apparences. En réalité, elle-même est livrée à de multiples causes de ruine et. en premier lieu, à l’instabilité des formules dogmatiques.

1. Événements caractéristiques récents.

Nous renvoyons a l’article Réforme pour toutes les » varia-