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PR0TESTANTISM1 LES DIVERSES CONFESSIONS

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n>n. covenantalre tué on 1680 el dont les disciples, ou presbytériens rigides, formèrent nous le nom de camés une Église presbytérienne réformée (R presbytery). En 1706, cette secte provoqua des troubla sanglants en Ecosse, et l’on dut envoyer e elle îles troupes régulières, qui mirent en déroute prés d’Edimbourg les caméroniens. Au xviir siècle, devant les progrès « lu latitudinarisme, l’Église établie inda de nouveau, les presbytériens rigides refu s. mi lie pactiser.ic<.- le libéralisme doctrinal. IL cons tit lièrent, en 1733, une Église distincte, appelée {’Église de lu sécession, qui mmorcela a son tour. En 1752, nou veau schisme : quelques pasteurs, mécontents d’une ion <lu synode général, fondèrent une Eglise libre, l.i Relief Church, « en vue « lu soulagement trelij) des chré tiens opprimés dans leurs libertés chrétiennes indépendante de l’Eglise d’État, cette Église préten dait refouler l’ingérence des autorités civiles dans u-s affaires ecclésiastiques.

In 1843, Thomas Chalmers (1780-1847) organisa une nouvelle Église presbytérienne libre d’Ecosse (Free Church of Scotland) pour protester, non plus eont re des abus « le l’autorité civile en matière religieuse, mais contre certaines nominations provoquées par des patrons ecclésiastiques.

Sorties « le l’anglicanisme ou du presbytérianisme, « le multiples sectes ont pullule, dans les pays anglo-saxons, qui n’ont conservé presque rien de leur origine. Encore même ce qu’elles représentent aujourd’hui ne icsseinble-t-il que de très loin à ce qu’elles furent primitivement.

Vers 1580 apparaissent les indépendants, qui ne naissent aucun clergé constitué. D’eux descendent, a la suite d’adoucissements dans les rites, les congrégationalistes. dont le caractère principal i’st l’autonomie de chaque paroisse, qui choisit son pasteur et adhère à un emio particulier. Les puritains émigrés m États-Unis y organisèrent cette secte, qui y est aujourd’hui très nombreuse.

De la secte congrégationaliste sortit, par schisme, la secte des baptistes, entre 1620 et 1l>30, qui donnent le baptême aux adultes, qu’ils rebaptisent en cas de premier baptême. Cette secte compte environ huit mille fidèles aux États-Unis, répartis entre dix-huit ses différentes, où le morcellement des croyances continue à effriter le bloc principal.

En 1649, Fox organisa la secte des quakers ou Société

des amis. Non seulement les quakers ne reconnaissent

aucun clergé, mais encore ils poussent à l’extrême la

luthérienne du sacerdoce universel et de l’inspi . individuelle.

Vers 1740, l’anglican John Wesley, avec sou frère

ries et son ami Whitefield, entreprit de réformer

ise officielle, de laquelle il commença à se détacher

par un schisme Écœuré de la médiocrité du elertié

ican. le moins vivant de toute l’Europe, le plus

igent dans ses devoirs, le moins austère dans ses

mœurs. John, alors pasteur de vingt ans. groupa quel

ques étudiants fervents de l’université d’Oxford dans

une sorte de congrégation protestante. A l’ascétique

tlique on empruntait la pratique des austérités

et la soumission jj une règle rigoureuse, (aniline ces

jeunes réformateurs prétendaient suivre une méthodt

ie religieuse, on les appela par dérision

mrtftedistrs. En 1738, ils vinrent s’établir a Londres, se

mirent a prêcher dans les rues <’exercèrent leur apos parmi les paysans et les mineurs. Cinquante ans

premiers efforts, el a la mort de Wesley (1791 1,

éthodistes étaient a peine cent mille. Mais leur

t philanthropique continua de s’exercer

iveur « ! « la rigoureuse observation du dimanche.

des fondations d’hôpitaux, de la réforme dis prisons, et

leur nombre ne cessa de s’accroître. Ils ont aujour d’hui plusieurs millions et aux États t m. Forment le groupe religieux le plus considérable (huit million ! ei

demi) après celui « les catholiques romains (vingt

millions). Mais la création « le Wesley fut bientôt « ai

proie aux dissensions et aux schismes, l’ai Angleterre, le wesleysme reste démocratique ; aux États Unis, il a adopté la forme épiscopale. on distingue aujourd’hui trois branches principales : les méthodistes wesley eus, les méthodistes primitifs, qui donnent un grand soin aux questions politiques et sociales et restent très conservateurs en théologie, et les méthodistes unis, qui, se groupant « ai une Église liés différente des deux autres, sont surtout aujourd’hui orientés vers ! « ’s solutions ultra-libérales et modernistes « les problèmes religieux. Du presbytérianisme <’st encore sortie, vers 1830, la

seele des irOÙigiens. Sous la poussée d’un mvst ieisine que la liberté presbytérienne rendait de plus en plus exigeant, quelques fidèles écossais prétendaient taire revivre ! « ’s dons « le guérison et « le prophétie « le la pri initive Église. Le théologien Pldward Irving (1792 1834) sui il le mouvem mt, et, quand l’Église officielle refusa d’admettre les étrangetés du culte nouveau, il s’en sépara et fonda une communauté. L’irvingisme se présenta comme un extraordinaire amalgame « le pra tiques rituelles d’un mysticisme exalté el de croyances reprises à l’Église romaine : la notion de l’eucharistie. l’institution divine du sacerdoce et de la hiérarchie sacerdotale, la prière pour les morts, le culte de la ierge. L’irvingisme se répandit en Ecosse, faiblement en Angleterre, a Genève, en Allemagne, en Amérique.

De l’anglicanisme sortit, vers la même époque, la secte des darbystes. Elle relève du même mouvement mystique qui secouait alors l’Église presbytérienne. Il s’agissait de faire revivre l’Église apostolique, ses rites et ses manières de vivre. Indépendantes (le la vie du monde. I.c mouvement partit de Dublin, en ÎX’J.S. déclenché par A.-N. Groves, ancien dentiste devenu pasteur, qui partit comme missionnaire pour la Perse. Le groupe formé par Groves fut connu sous le nom des frères de Dublin. Mais à Plymouth se constitua un second groupe, étroitement uni à celui de Dublin, lai 1832, l’œuvre de Groves passa aux mains de John-Nelson Darby, ancien avocat devenu pasteur à Wicklovv, qui lui donna une impulsion toute nouvelle. Darby partageait un grand nombre d’idées d’Irving sur l’Église apostolique et le retour plus ou moins détourné à certaines pratiques romaines. Surtout, il attachait une importance singulière aux prophéties, qu’il interprétait de manière assez curieuse.

Les darbystes vivent dans l’attente du retour « lu Christ, qui rétablira l’Église dans sa pureté primitive. Le darbysme s’est assez fortement implanté en Suisse et aux États-Unis, mais les groupes auxquels il a donné naissance sont si nombreux qu’il n’est guère plus possible de retrouver l’idée de Groves, perdue dans ces foisons de schismes.

En 1878, le protestantisme anglo-saxon vit éciore un groupe d’indépendants que son fondateur appela I’mire du salut. C’était William Booth, premier général de cette, nouvelle Église, qui essayait de jeter l’anglicanisme dans une voie nouvelle : celle de la pbilan thropie, devant laquelle s’effaçaient toutes les inquiétudes dogmatiques. Cette secte est, à vrai dire, a peine une Église puisqu’elle si’désintéresse « les formes ecclésiastiques, qu’elle ne voit dans le christianisme qu’une méthode de guérison pour les misères phj siques et morales de l’humanité, sans contenu proprement dogmatique.

1° Viennent ensuite les multiples sectes OÙ l’est, rit

luthérien, calviniste "U anglican n’apparaît même » /us.

mais qui vont d’un latitudinarisme voilé aux plus radicales formes de la libre pensée. Tout d’abord, la secti de unitaires, qui regardent