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PROTESTA NTISM]

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redestinés à In damnation qu’en conséquence de la prévision de leurs péchés : </ « "(I. quia Dei prms< tiam née latuit née (efellit, sine dubio talent nunquam . imiiiiu in prédestinant et periturum nunquam ah rtedestinati non snnt. quai taies jutiiri ex voluntaria pratvarieatione prstsciti l l … t. n. col. 158, 161.

Même doctrine tl.ui>> les réponses aux objections formulées par saint Incent de 1. crins, [cl encore, saint Prosper affirme que la réprobation des méchants est postérieure a la prévision de leurs péchés et que Dieu veut le salut île tous : Il faut croire et professer en toute sincérité nue Dieu ont nue tous les hommes s.ui, s Car l’Apôtre, dont telle est l’opinion, nous ordonne avec sollicitude, ce i|ui d’ailleurs est très pieusement observé dans les Églises, de supplier Dieu pour tous les hommes. P. L. t.u, col. 179 B ; cf. ibid., eol. 184 A. 186 B. 1 es capitula marquent un progrès dans la voie des concessions ; assurément, ils condamnent formelle ment l’erreur des semi-pélagiens sur la possibilité pour l’homme de concevoir par lui-même de bons désirs et tintes pensées, de commencer sans la grâce l’œuvre de la conversion et du salut, de correspondre par ses propres forées a la grâce île Dieu ; mais les questions difficiles « le la prédestination et de la prescience divine sont écartées d’une manière décisive. Ce n’est pas. dit l’auteur, que nous méprisions ces problèmes étudies avec soin par ceux qui ont combattu les hérétiques ; mais il n’es ! pas nécessaire, pour avoir sur la de Dieu une foi saine, de les avoir résolus : il sullit d’accepter simplement les décisions du Siège ilique. Comment ne pas souligner, dans ce pasl’omission du nom de s. dut Augustin ? C’est lui. n pas douter, qui est vise lorsqu’on parle de ceux qui ont combattu les hérétiques ; mais on évite de le tur plus clairement et l’on décide de s’en tenir aux actes du Saint-Siège, c’est-à-dire aux doctrines proclamées par les papes Zosime et Innocent I er. L’attitude prise ici par Prosper est celle qu’adoptera saiin r/n., xxiii, 4 ; xxxv, 3 ; xlix, 3 ; lxvii, 2, … et il n’est pas étonnant que l’on ail parfois attribué à saint Léon lui-même ces capitula que saint Prosper a écrits auprès de lui et peut-être sous son influciut. ne omnium gentium va encore plus loin. L’auteur veut concilier, avec l’existence en Dieu d’une volonté salvilique universelle, qu’il admet, le fait « le la réprobation d’un grand nombre. Il distingue effet deux sortes de -race : une grâce de salut île qui est oiTcrte à tous les hommes, virtute una, quantilute diversa, r nsitin immulabilis, opère multiformis, et une nr.’ice spéciale, spe. ialis gratiæ I r<iitas. spemisericordia, qui n’est due a personne, mais qui onnée actuellement a beaucoup et qui les conduit effectivement au salut. Pourquoi cependant (rite ïale n’est pas dispensée a tous et pourquoi elle « si ux-ci et non pas a ceux-là, l’auteur ne peut le dire. Il se voit obligé pour se lirer d’embarprofondeur insondable des divins t. Histoire des dogmes, t. iii, Paris. _ difficiles mal ières, i, - der ni.it de Prosper d’Aquitaine. Parti de l’augustiinsme l<- plus intransigeant, Prosper abouti ! a des celles de l’Église romaine re principale a été- de discriminait effet, il de marquer < «  qu’il fallait retenir de renseignement de sain ! Augusqu’il pom. l’en laisser tomber, r une telle attitude. e, ir l’inle sur les théologiens de une. qui lui a. cordent une plate de choix parmi les autorités pal risl iipies. Plus encore, elle a ete consacrée par le concile d’Orange de 529, dont les canons sont, pour une partie, empruntés aux Stnttn tilt extraites « le saint Augustin par saint Prosper lis CBUVraS de s. ont Prosper ont été éditées par.1. I !. I.e Brun « les Marottes et D. Mangeant, Paris, 17t t ; c’est cette édition qui est reproduite dans />. ;, ., i. ii, i. aientm, s, uni Prosper d’Aquitaine, étude sur la lilti rature latine ecclésiastique au i siècle en Haute, Toulouse, 1900 ; M. Jacquln, La question île lu prédestination aux IVIe siècles ; saint Prosper d’Aquitaine, Vincent de Lérins, Cassten, dans lier, d’hist. ecclés., t. vii, 1906, ». 269 300. Aux deUX articles tle doni M. ( appu ns cités au cours de notre eimle. ajouter, du inéine auteur. /e premier représentant île l’auguslintsnu médiéval : Prosper d’Aquitaine, dans Recherches île théologie ancienne et médiévale, t. i, 1929, p. 309-337. Je dois beaucoup a ces trois articles.

(i. BARDY.


PROSPER URBANUS, frère mineur conventuel italien. Né à l’rbino, dans la Marche d’Ancône, vers 1533, d’une famille patricienne, il revêtit l’habit franciscain chez les conventuels, chez lesquels il exerça la charge de premier récent des études. Il fut un théologien renommé, familier du duc d’Urbino cl inquisiteur à Sienne. Il mourut à (Jrbino le 13 août 1609. Il composa un abrégé de la Somme d’Alexandre de Halès à l’usage des étudiants et des professeurs : Summula resolutiônum Summse AA.exa.ndri Halensis theologiese, Urbino, 1603, in- 1°. Il serait encore l’auteur de Commentarii libères in sumbolwn S. Athanasii, Urbino. 1604, et d’une Oral in île Yerbi Dei incarnationis mysterio, argumenta ex mathematica jæultate pelilis demonslrato. Quant à l’autre ouvrage : Difesa a javor délia sereniss. republica di Venezia, nella quale pienamente si risolvono le opposizioni introduite contra di lei nel libro di Emmanuel Tordisiglia, slampalo in Madrid l’anno 1616, intitolato « Relazian verdadera », ove si discorre la materia dei Uscoccliie dei presenti moli d’armi in Friuli per cagion loro seguiti, qui est attribué à Prosper l’rbanus dans deux éditions de la bibliothèque Casanatense de Rome (une sans aucune indication de lieu ni de date, l’autre portant 1617), les continuateurs de.1.-11. Sbaralea, Supplementum, t. ii, p. 388. soutiennent que cet ouvrage ne peut être attribué à notre Prosper l’rbanus. Le titre du livre et le texte lui-même s’opposeraient à cette paternité. Ce traité constitue en effet une apologie de la république de Venise, dirigée contre l’ouvrage d’Emmanuel Tordisiglia, intitulé Relation verdadera et édité seulement en 1616, donc sepl années après la mort de Prosper Irbanus.

I.. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Home, 1906, p. lî’7 ; J.-H. Sbaralea. Supplementum ml scriptores ordinis minorum, t. n. Home. 1021, p. : sss.

A. Teetært.


PROTESTANTISME. - Renvoyant a l’article réforme protestante. l’étude de la naissance, des premiers développements et des caractéristiques des diverses confessions protestantes, on n’étudiera, dans le présent article, que l’étal actuel du protestantisme.


I. Généalogie « les confessions actuelles. IL Le luthéranisme actuel (col. 856).
III. Le calvinisme actuel (col. 870).
IV. L’anglicanisme actuel (col. 88(3).
V. Symptômes de l’opposition à l’anarchie doctrinale (col. 9 il I.

I. GÉNÉALOGIE DES CONFESSIONS ACTUELLES.

Elles sont extrêmement nombreuses. <>n eu compte,

dans les seul, pays de langue anglaise, plus (le deux cents, issues de l’anglicanisme. Ce pullulement, dont affectait de se féliciter Auguste Sabatier, effraye au jourd’hui les réformés qui voient clair dans le jeu de cette dissolution. Certains vont jusqu’à dire qu’il constitue "le péché de la Réforme". D’autres, tels André- Bouvier, tâchent de minimiser les dissidences. Ils