PR0PR1 I II ENSEIGNEMENT SUR L’US.G I.
sous deux i lu [s : la con< eption chrétienne de la richesse et de la pauvreté ; i usage vertueux de la propriété l. l.a conception ci de la pau L’attitude traditionnelle de l’enseignement catholique est toute d’équilibre et » ii— sagesse sur ce point.
tse elle-même, ou la prospérité temporelle n’est pas un mal en soi. Elle peu ! accidentellement U— devenir, selon l’usage qu’on en f.ùt : Que vous diea en richesses et on tout ce qui est réputé biens de la fortune, ou que VOUS en soyez prive, eela n’im porte nullement a l’éternelle béatitude ; l’usage que nous en ferez, voilà ce qui importe. Rer. nov., p. 262. tivement, on affirme, que, dans une société bien constituée, il doit se trouver une certaine abondance de l>ions extérieurs, dont l’usage est requis a l’exercice do la vertu. Rer. nop., p. J7.">. Kt. par ce biais, toute la ie économique, l’échange, le tra ail. la consommation. s’insère dans notre destinée surnaturelle, comme
un moyen nécessaire et honnête.
Mais ces intérêts demeurent à leur place secondaire,
et il faut se rappeler que la vraie dignité de l’homme
i excellence résident dans ses mœurs, c’est à-dire
s.) vertu ; que la ortu est le patrimoine commun
airtols. a la portée de tous, des petits et des grands,
d La sagesse chrétienne ne croit pas que l’humble
— des choses humaines, la production, l’échange,
le profit, la consommation, soit indigne de cette
sublime ori< ntation. Loin de déprécier, comme moins
orme à la dignité humaine, l’exercice des profes
— lucratives, cette philosophie nous apprend au
contraire a voir la volonté sainte du Créateur qui a
l’homme sur la terre pour qu’il la travaille et la « rvir a toutes ses nécessités. Il n’est donc pas
interdit a ceux qui produisent d’accroître honnêtement
leurs biens ; il est équitable, au contraire, que quiconque
rend service a la société et l’enrichit profite lui
u sa condition, de l’accroissement « les biens
communs, pourvu que, dans l’acquisition de la fortune,
il respecte la loi de Dieu et les droits du prochain,
et que, dans l’usage qu’il en fait, il obéisse aux règles
de la foi et de la raison. Quadr. anno, p. 372-373.
b) Celte conception est à ta /ois excitante et modéra-L’homme
est encouragé par la perspective du
but.sublime qu’il doit atteindre et qui consiste en ce
vivant en société et sous une autorité émanant
u. il cultive et développe pleinement toutes scs
[acuités a la louange’a la —loin— di son Créateur et
que, remplissant fidèlement les devoirs de sa profesou
de sa vocation, quelle qu’elle soit, il assure son
la fois temporel et éternel. Uuadr. anno,
tmour du travail, la joie au travail méritent’tés. dans ci contexte surnaturel qui fait de
la plus humble une véritable vocation ; l’Éen
tire maintes conséquences relatives aux condimemes
du travail, lesquelles doivent respecter la
imaine. Par ailleurs, l’idée que notre patrie
sur cette terre exerce une influ
ir l’activité économique et sur le désir
plore qui— l’économie moderne
u moment ou le rationalisme s’implantait, car
modératriie se trouvant utralisée, alors
qu’elle devenait plus que jamais nécessaire, l’es lors,
un beaucoup plus grand nombre d’hommes, unique
ment préoccupes d’accroître par tous Us moyens leui
fortune, ont mis leurs Intérêts au dessus de tout et no
-o sunt lait aucun scrupule inouïe dos plus grands
crimes contre le prochain, (itiailr. anno, p. 171 m.
pourtant, à quoi servira aux hommes de gagner tout
l’univers par une plus rationnelle exploitation de ses
ressources s’ils viennent a perdre leurs âmes ? A quoi
servira de leur Inculquer les sûrs principes qui doivent
gouverner loin— activité économique s’ils se laissent
dévoyer par une cupidité sans 1 1 ci u ol un égOÏSmC sur
dlde. par cette soif Insatiable dos richesses et des
biens temporels qui, do toul temps s.ms doute, a pmissé
l’homme à violer la loi de Dieu et a fouler aux pieds
les droits du prochain, mais qui, dans le régime é
inique moderne, expose la fragilité humaine à tomber
beaucoup plus fréquemment ? — Quadr. muni. p. 369.
A quarante ans de distance, ces paroles taisaient
écho aux protestations de Léon XIII contre l’état de
l’ait qu’il avait sous les yeux : Tout principe et toul
sentiment religieux ont disparu des lois et dos institutions
publiques, et ainsi, peu a peu. les travailleurs
isoles et sans défense se sont VUS, avec le temps, livres
a la merci do maîtres Inhumains el à la cupidité d’une
concurrence effrénée, lue usure dévorante est venue
ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises
par le jugement de l’Église, elle n’a cessé d’être pratiquée,
sous une autre forme, par des hommes avides if
gain, d’une insatiable cupidité. » lier, nov., p.’2~.
ii En condamnant es cirés. l’Église ne perd pas <l<vue
la réalité pour prôner je ne sais quel âge d’or idyllique
OÙ, tout le monde étant vertueux, les soulïranoes
et les inégalités seraient inconnues, lai regard do sa
conception dos richesses, il existe une conception chrétienne
de la pauvreté el des inégalités et souffrances
qui s’en suivent. Nous avons vu que l’égalité absolue
n’est qu’un mythe et que nul ne peut ici bas éviter son
fardeau de souffrances. Mais l’Église ne se borne pas à
constater ce. fait, elle l’explique. « Cette inégalité
tourne au profit de tous, de la société comme des individus,
car la vie sociale requiert un organisme 1res
varié et des fonctions fort diverses, et ce qui porte précisément
les hommes à se partager ces fonctions, c’est
surtout la différence de leurs conditions respectives…
U en est de mémo de toutes les autres calamités qui
ont fondu sur l’homme ; ici-bas. elles n’auront pas de
fin ni de trêve, parce que les funestes fruits du péché
sont amers, âpres, acerbes et qu’ils accompagnent
nécessairement l’homme jusqu’à son dernier soupir.
Oui, la douleur et la souffrance sont l’apanage de l’humanité,
et les hommes auront beau tout essayer, toul
tenter pour les bannir, ils n’y réussiront jamais,
quelques ressources qu’ils déploient et quelques forces
qu’ils mettent en jeu. Rer. nov., p. 258. Aussi, le premier
principe à mettre en a va ni. c’est que l’ho m nie doil
prendre en patience sa condition. Rer. nov., p. —>’>~.
Mais l’on ne nous prêche pas l’inertie ou une résignation
fataliste. Jésus-Christ n’a point supprimé les
afflictions qui forment presque toute la trame de la vie
mortelle : il en a fait des Stimulants île la vertu et des
sources du mérite, en sorte qu’il n’est point d’homme
qui puisse prétendre aux récompenses éternelles s’il ne
marche sur les traces sanglantes do Jésus Christ. Si
nous sou lirons avec lui. nous régnerons avec lui. D’ailleUTS,
en choisissant de lui même la croix et les I oui monts,
il en a singulièrement adouci la force et l’amer
liime. et. afin de nous reluire encore la souffrance plu
supportable, a l’exemple il a ajouté sa grâce et la pi"
messe d’une récompense s ans lin. Ainsi. 1rs riches de. e
monde sont avertis que les richesses ne les mettent pas
a couvert de la douleur, qu’elles ne sont d’aucune uli
lité pour la vie éternelle, mais plutôt un obstacle ;