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I’IïmI* VGATION h M I I ! l ! l l D i CHRISTIANISM

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Mais.1 | artlcularité peut être la pins favorable fui 1e syncrétisme, écrtl A. Baudrlllart, . t’opère par un double procédé. Le premier est la dénationalisation des dieux et leur assimilation. En diminuanl le nombre des dieux, il favorise la marche vers le monothéisme. Le second est beaucoup plus hardi. Aux yeux de leurs adorateurs respectifs, le Haal s> rien. Isis — una qum < mnia I, Sérapis (Zeus Sérapis), Miilir.i. sont chacun le dieu unique. Les aulne déités, auxquelles on ne refuse pas le culte, sont Vu iv M>it comme « lis noms différents du dieu unique, soit comme îles génies secondaires. C’esl ainsi que, sans manquer a la logique, un dévot peut se faire initier au mystères « le plusieurs cultes, exercer même plusieurs sacerdoces : c’est la divinité ; il l’honore, et variés sont le-, modes qu’il emploie, plus il croil l’honorer. Le christianisme, avec son Dieu unique et transcendant, ne pouvait que profiter d’un tel <iat rit.

A— ; La doctrine chrétienne, en effet. renfoi ce i ement tes traits font amen taux, issus du syncrétisme. Un Dieu unique, placé au <ie-.su-. îles races et des peuples, Père provoquant l’amour plus que la crainte ; le combat qu’elle ordonne contre toute tendance mauvaise capal < ternir la _r.’ue de l’Ame ; la fraternité humaine, « : l’appel a une vie profonde, à laquelle pécheurs comme justes sont conviés, et surtout un Sauveur, Dieu fait lu mine, prodigue de bienfaits, victime du péché, vainqueur de la mort, devant penser les bons et punir les mauvais, n’est-ce pas couronnement des aspirations syncrétistes ? I t eep< ndant, ici encore, il ne faut rien exagérer. Le même état d’Ame qui orientait le* païens vers la doctrine du Christ les en détournait aussi.

lyncrétisme 1-1 caractérisé par l’acceptation précaire

ments choisis, sous reserve de l’autonomie persévé le l’esprit et de l’action ; le christianisme, au contraire, rteé par la soumission a l’autorité et le don intégral il> uuiits, |, — l’un ont beau se retrouver identiquement dans l’autre (ce qui prête a controverse i. la mantrv : tir et l’opposition des conséquences pra-creusent un abîme entre les deux systèmes. Plutôt qu’a syncrétisme devait donc aboutir aux sectes ! les mêmes tendances, mais accueillaient de plus les conceptions disparates et les mœurs fantaisistes. Monothéiste en son fond comme le christianisme, la gnose,

dieux subalternes, souriait davantage

1 i religion de Mithra présentait au cœurs

créateur et ami des hommes, outre la

mption < t les sacrements. l’ascèse et la vie future,

un ai : rable et même décisil : la tolérance— des

nationaux et la bonne fortune des laveurs impériales. I’. Hu>sse. op. m., p. 33-34.

allcurs. la niasse populaire échappait à l’attrait .. L. Duchesne, op. cit.. p. 549, 1 ! ’* ; cf. I. « le u du christianisne d’après

M llarnark, à udes, t. mm. 1903 ; L. Allô,

nngtte en face du syncrétisme païen, Paris. 1910.

dont furent témoins Us premiers temps du christianisme et l’exen / /* // (n t des pn rrirrs en » devaient provoquer dans leur entourage immédiat un enthousiasme, dont l’influence doit clic u nombre des plus puissant s moj eus de con : i ». !.. Dm ht sne, op. cit., p. 1 ( >7. Le meilleur cha> celui de la moralité : sainteté extraordi : uise charité, dévouement * ; ins bornes sur entions.

ment est bon : mais il ne suffit pas llement l’expansion du rhristia barile exquise, ce

us bortu linteté, ne sont pas

uite. il resterait à prou d’ordre moral ont eu une influence es. Il n’y paraît pas.

T. DE THÉOL CATHOI.

En conclusion, on peut donc dire que, si la paix et l’unité romaines ont été les conditions de l’expansion

du christianisme, elles n’en ont pas été Us causes. II.

si Us autres circonstances oui pu avoir quelque Influence naturelle en faveur de la piopagation chré

tienne, cette Influence lut secondaire et n’atteignit

jamais les masses. Il reste donc a conclure que seul un

miracle d’ordre moral peut fournir une explication satisfaisante.

III. Al M i ; PBOBANT] DE L’ARGUMENT, — Cette

conclusion est elle vraiment légitime ? L’argument at-ii. par lui-même, une valeur réellement probante’.’Cette dei nlère question peut présenter deux sens différents.

i On peut tout d’abord demander si l’argument, tiré de r admirable propagation du christianisme. pris

séparén ent des autres considérations énuniérécs par le concile i.u Vatican, constitue un motif de crédibilité suffisant, OU s’il convient d’j adjoindre les motifs tirés de la sainteté éminente, de l’inépuisable fécondité, de l’imite catholique et de l’invincible stabilité de l’Église, pour avoir l’argument pleinement satisfaisant pour la raison humaine ?

Au cours de l’exposé de l’argument, nous avons

constate pins d’une lois qu’il ne prenait sa signification

totale qu’à condition d’englober dans r — admirable propagation Us transformations d’ordre moral qui accompagnèrent cette propagation parmi les hommes et lui donnèrent précisément son caractère admirable. L’unité catholique dans son invincible stabilité ne saurait égal* ment et re éliminée ; n’avons-nous pas constaté que cet élément est primordial pour réduire à ses justes proportions — proportions infimes, on l’a vu — l’influence du syncrétisme religieux dans le développe— ! ment de la foi chrétienne.. Il semble donc que l’argument ne prenne toute sa force qu’à condition d’elle maintenu dans le cadre plus complet tracé par le conci’e du Vatican. Ce qui n’empêche point que la considération exclusive de 1’ « admirable propagation du christianisme. avec les moyens naturellement insuffisants dont disposaient les premiers missionnaires — et on peut encore, toute proportion gardée, en dire autant de sa piopagation actuelle — peut constituer, pour toute une catégorie de personnes, un argument de crédibilité relative tiés suffisant.

Que notre interprétation soit conforme à la pensée du concile, la chose paraît indubitable. Les Actes nous font voir, en effet, que le premier texte soumis aux Pères proposait simplement l’Église connue un grand et perpétuel motif de crédibilité, sans énumérer aucun des cal acte] es miraculeux qui lui confèrent col avantage : quinimo Ecclesia n Christo fundata in seipsa est n agnum quoddam et perj>etuum credibilitatis molivum, et divines sua legationis irrefragabile testimonium. Trois amendements turent proposés. Le premier supprimait simplement le paragraphe relatif à la crédibilité de lise par elle-même. Le second intercalait, avec quelques variantes Insignifiantes de texte, L’énunu ra tion des caractères apportant à l’Église sa propre i r< dibilité. telle que nous l’avons aujourd’hui dans le document conciliaire. Un troisième amendement ajou tait les explications suivantes (hsee vel "lia proponrndu. disaii la proposition d’amendement) : …tumjugi vati ciniorum de ea existentium complemento, tum mira sua origine et dilaiatione, turn innumerabilium suorum mar(yrum testimonio, tum inlemerala inter perennes infensissin osque hostes conservaiione, tum doctrines unitate, Isa plurimorum filiorum suorum sanctitate, cet tissimisque u iraculis per eos pairatis, qum absque pei u liari Dei interventu explicari non possunt .

Mgr Mai lin. évêque de Paderborn, fut l’interp de la Députation de la fol pour rejeter le premier amendement et maintenir le texte relatif à la crédibi

T. — Mil

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