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PROPAGATION l> M I H HI.I— : l » U CHRISTIANISM1

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du catholicisme. Par conséquent et c’est la conclu don la propagation admirable du catholicisme est tin iiu’tif de crédibilité il<’l’Église catholique.

Cette démonstration de la vérité du catholicisme est, on le volt, directe et —.impie. Par la elle se distingue de l.i démonstration.1 deux degrés, i|m est la démonstra tlon classique ; démonstration chrétienne, démonstra tion catholique, esquissée ici même, voir Apologï

b, t. 1, col. 1519 i. « > ; > ». En épargnant à l’apologiste de passer d’abord par la démonstration de la religion chrétienne, distinguée de la religion catholique, cet

non ! lui permet de ne pas s’engager dans le dédale des problèmes d’exégèse et de critique historique ; il se contente d’un coup d’œil jeté sur l’expansion <lu chrls Uanisme, les moyens dont la religion disposait, les obstacles qu’elle rencontra, et, ayant constaté l’insul Bsance tics premiers p.ir rapport aux seconds, .i droit.1 la crédibilité du magistère divin de l’Église catholique, considérée comme témoin vivant et par laut qui prouve lui-même sa mission divine par ses

tères subsistants.. Le Bachelet, art. Apologétique, dans DM. apol. de la foi catholique, t. 1. col. 232. Cet argument, tiré d’un aspect de la vie de l’Église catholique, a été mis en relief plus particulièrement par li — Mes du iv siècle, surtout après le car dinal Dechamps. Le concile du Vatican l’a lui-même indique et eu a consacre la valeur :

quin etiam Ecclesia per se

suam nempe admira btlem propagationetn, exi nii.tni sanctltatem et inex . Il m omnibus bonis

fecunditatein, oh catholicain

unitatein Invictamque stabi litateni. magnum quoddani

etiium est raotivum

iht.itis et divinit sue legationis testunonium irre Quo lit. ut ipsa veluti, signum (évaluai in nationes’Iv. XI, IJi et ail se invitet, qui iiondum crediderunt, et

1 ertiores fæiat.

BrnUssimo inti fundamento

m profltentur.

11°’., n. 171 1.

Bien plus. à cause dr son admirable propagation, île sa

sainteté eininenle et de son Inépuisable fécondité en toutes sortis île biens, a cause de son unité catholique et île son Invincible stabiliti lihsi— est, » ar elle-même, un

^ranil et perpétuel motif de

crédibilité, en même temps qu’un témoignage Irrécusable de sa di ine mission.

Il en résulte que, comme un étendard levé aux yeux dis nations, clic appelle a soi Ceux qui ne croient pas encore el donne a ses enfants la pleine assurance que la foi qu’ils profissent repose sur un très ferme fondement.

I cependant une erreur de croire que l’argument de 1’admirable propagation du christianisme n’a |’iiu et employé par les auteurs des pre

tien mi se reportera, sur ce point, à CRÉDI BILITÉ, t. m. col. 2239 sq. H sullira ici d’indiquer’in. Dial., 117, P. < ;.. t. vi. col. 717 : saint t. x, P. G., t. vii, col. : » :, 1 ; Tertullien. Apologelicus, c. mi. xxxvii ; cf. Ail Scapulam, c 11. P. /… t. 1. col..{117. 162, 7’"’; [), _ prmscript., c. xx. t ; Ado..lui., , s, c vu. P. /… t. 11. col. 31, 1 1, 610 ; Crlsum. 1. III. 26, P. (, .. t. xi, col. 661, rnobe, Adc. nationes, ]. I, n. 15-16, 1.11, 11. G.P.L., t. v. col. 737 sq.. sic, ; Eusèbe < !.— Césarée, Hist. ceci., I. VIII, c. 1 sq., p., ;.. t., col. 7 10 sq. ; saint Augustin, De fide rerum qua— non videntur, c. iv. n. 7 : De civitale Dei. I. WII., . v, viii, P. L., t. xi., col. 171’. ; t. xi.i. Sur saint Augustin, voir Th. Specht, Die Lehr— Kirche nnch dem heil. Augustin, Pader born. 1892, p. 224 sq. ; [. storzko, L’apologétique de saint Augustin. Strasbourg. 1932. Sur les auteurs des P rei " en général :.1. Zahn, Die apotogetische

Grundgedanken m drr Literatur der ersten dm Julirhundertc. Wurtzbourg, 1890, p. 68 sq. ; <, . Schmitt,

der drei ersten Juhrhunderte in hisL-si/stem. p. su iq.

iastirpn-s., | semble que seul saint’I bo : fin ait utilise cet argument. Sum. cont. ren tes, l. I. c. vi. Sur l’utilisation de cet argument par

saint Thomas, oir ( rabiuaiiu. Die Lettre des heil. Thomas von Aquin von der Kirche als Gotteswerk, Ra Lisbonne, 1903, p. 83 sq.

Au moment de la Réforme, Bellarmln Indique comme troisième noie de la véritable Église : duratto diulurna necumquam interrupta, Conlroo., I. IN. c. vi, par opposition à l’instabilité des hérésies, et il en

appelle a l’autorité de saint l.con : Pal les persécU fions. l’Église n’est pas diminuée, mais elle s’accroît, cl le champ du Seigneur se recouvre d’une moiSSOU

plus abondante, tandis que les grains, un a un tombés en terre, renaissent multipliés. Serm. m natali apos tolorum Pétri et Pauli, lxxxii, c. vi, P. !.. 1. u. col. 126. Cette note est complétée chez Bellarmln par d’autres notes : la neuvième, l’efficacité de la doctrine el les fruits d’un apostolat missionnaire, qui. en peu de temps, con cri il le monde au christ ianisme : la dixième, la sainteté, tout d’abord, des premiers prédicateurs de

la vérité, par opposition aux hérésiarques ; la onzième,

la —loue des miracles qui. depuis l’origine jusqu’à nos

jours, se sont accomplis en laveur de la religion et l’auteur cite les miracles de François de Paule et de François-Xavier. Ibid., c. w. En toute vérité, le théologien jésuite prélude au concile iu Vatican.

Après le cardinal Dechamps. Entretiens sur lu dé monstralion catholique île lu renie chrétienne, dans [es Œuvres complètes, t. 1. Malines, 1874, ci surtout les Lettres philosophiques et théologiques sur lu démonstration de lu jui. v lettre théolbgique, t. vu. p. l") ! ’(voir ici. t. iv. col. 180), et quelques autres qui, avant le concile, s’inspirèrent de lui. notamment Heinrich, dans sa Ira duc lion de l’ou rage du cardinal. Christ. Il suml Antichristen, Mayence, 1859, p. 136 sq., et dans Dogm. theol., t. I. p. 305 sep. de nombreux théologiens.-I apologistes ont, d’après la formule du concile, présenté la crédibilité de l’Église d’une manière directe. Liions (.h. Pesch, Pralectiones dogmaticte, 1. 1. n. 2 in sq. ; Compendium, t. 1. n. 166 ; Ottiger, Theol. fundament., t. 1. p. 846 903 ; l. n. p. 238 sq. et passim ; G. Wilmers, De religione revelala, Ratisbonne, 1897. p. 133-657 ; J.-V. Bainvel, De vera religione et apologetica, Paris, lui l. p. 204 sq. ;.1. Didiot, Logique surnaturelle objective, Paris, 1892, n. 317 sq. ; M. d’Herbigny, Theologica de Ecclesia, th. xxix, t. n. p. 219 sq. ; Tanquerey, Synopsis théologies fundamenlalis, Tournai. 1906, p. 213 sq. ; I. Millier, De vera religione, Inspruck, 1901, p. 182-647 ; Schiffini, De vent religione. Sienne. 1908. p. 1H| sq., et surtout Th. Specht, revu et réédité par Bauer, Lehrbuch <lcr Apologelik oder Fundamentaltheo logie, 2e éd., Ratisbonne, 192 1, p. 233 sq. (bonne bibliographie).

I.a valeur de l’argument a été mise en relief dans l’apologétique d’Esser-Mausbach, Religion, Christen tum, Kirche, V éd., .Munich, 1921, par I.-I’. Kirsch, Die Gescluchte der Kirche ein Zeugnis ihrer hôhercn Sendung, et I. Mausbach, Die Kirche uiul die moderne Kultur. t. m. p. 167 sq., 339 sq. ; par E. Krebs, Dogma uni I.eben. I’aderborn, 1923. p. 23-11 ; par llergenrôther-Kirsch, Handbuch der allg. Kirchengeschichte, V éd.. t. 1, Fribourg-en-B., 191 1, p. 136. I iarnack, tout en admettant les faits, s’efforce d’en amoindrir la alcur apologétique. Mission und Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahrhiindertrn. ! éd.. Leipzig, 1923 mous citons ici d’après la 2’édition, 1906). Lors de la première édition de cet ouvrage (1903), le P. de Grandmaison publia un article dans les Études, L’a parution du christianisme d’après M. Harnack, t. xevi, 1903, et M. Rivière, dans la tienne pratique d’apologétique (1 « ) mars 1° juill. 1906), en lit la critique, travail depuis (-dite— en brochure (collection Science et religion), Lu propagation du christianisme <luns les trois premiers siècles, Paris. 1907.