dégager sur les cas plus illustres la tonnai ion progrès sive et la nature propre du probabilisme, duquel aussi l)icn ces professeurs influents, ces théologiens réputés, oui la responsabilité principale. Une ironie de l’his toire citées a mesure. (’.es origines du probabilisme oui de discutée 1, dans les ir<jvaux relatifs a Salamanque et a Médina, cités a la fin du précédent chapitre. L’ouvrage cité d’A. Schmitt avait déjà traité le même problème. Étude spéciale : E. Ruffînl Ivondo, // possesso ni fin leologia morale post-lridenlina, dans Rivisla di storia del (liriiin Ualiano, t. ii, fasc. 1, 1929 ; lin.i part, Home, : (8 p.
II. Prospérité du probabilisme. Des théologiens qui les ont élaborées, les doctrines nouvelles se communiquent chez leurs confrères, et nous en relève rons des témoignages. Mais, relatives a la conscience
morale, elles suscitent l’attention de tous ceii qui,
sans être proprement des théologiens, B’intéressenl
ans règles de conduite et a la Solution des cas de
conscience : par la. nous le verrons, l’influence de ces
doctrines lut considérable, déterminant une méthode nouvelle qui se réservera désormais le titre de théologie morale et favorisant l’éclosion d’une casuistique len siblement différente de celle que nous avons ci dessus rencontrée. Jusqu’aux premières grandes réactions. en 1656, te pi nbabilisme s’établit ainsi dans l’enseigne
ment et dans l’usage, peu gêné encore par les querelles
et les résistances isolées auxquelles il donne lieu durant (il le période.
I. LL, s TBÊowaisim. La plupart des théologiens
de ce temps commentent en leurs cours et en leurs
écrits la Somme de saint Thomas. N’attendons pas qu’ils conservent ou plutôt retrouvent la morale que nous avons exposée au début. Désormais sont enregis tiers comme patrimoine de la théologie, sans distinction
d’écoles, les nouveautés que nous s.ivnns. ( u |, n| dépouillement des ouvrages nous le montrera assrL
l’eu de chose encore cluv. Grégoire de Valence, s..1. ( ï 1603), de qui les Commentarii theologU i p. naissent en quatre tomes, de 159] à 1597, à Ingolstadt, où u enseigne. Rencontrant l’élude de la conscience a pro
pos de [a ||e q X, N ; l ;, j| invoque Navarre, sans
rien dire de Médina, pour justifier qu’on puisse sortir du doute en choisissant une opinion probable, quoique non plus probable et plus sûre, choisir cette dernière étant seulement de conseil en matière de roi et de mœurs. A mesure qu’on fréquente cette littérature, l’impression grandil que la proposlt ion de Médina était pour ainsi dire dans l’air et que ce théologien a donne
leur formule à des appréciai ions di. Il uses ipii v tendaient. Une conclusion plus précise chez Pierre de Ledesma, <>. 1’. (y 1616), titulaire de la chaire de Vêpres à Sali
manque de 1608 a 1616 (voir son article, t. i. col. 126), où se retrouve l’enseignement exact de Médina. Car,
demandant si le juge, en présence de deux opinions juridiques inégalement probables, peut choisir la moins probable, il avoue d’abord que la réponse négative (qu’il attribue entre autres à Banez) a sa probabi
! ilé, mais il décide ensuite que l’affirmative remporte : selon le droit divin et naturel, le juge peut suivre l’opi
DICI. DE I IIKOI.. CATHOL.
nion probable, en laissant de côté la plus probable. l’A il ajoute qu’avec Médina beaucoup de théologiens, entre autres les thomistes, sont de cet avis. Sccunda parte de /</ Summa…, 1605, tr. VIII, c. xxii, concl. il. éd. latine, Tournai, 1636, p. 558-560. Grégoire Marlinez, 0. I’. ( 1637), auteur de Commentaria supra I il Valladolid, 1617, est réputé avoir lâché beaucoup
les rênes de la probabilité. Contenson. Theologict mentis et cordis, I. VI, diss, m. c. n.
Martin Becamu, S..1. i : 1624), avec qui nous quittons l’Espagne pour les universités de Vienne et de
Mayence, s’est arrête plus longuemi ni sur le problème en sa Theologia scholastii a (l^éd., 1612), oùles mal ières
sont distribuées selon l’ordre de la Somme de saint
Thomas. Il traite de la conscience a l’endroit correspondant a I 1 1. q. kix, a. 5 (part. II. c. iv, q. vi-x, Op. omn., t. i. Mayence, 1630, p. 219 225). un
trOUVe les thèses et les preuves quc nous < DnnaiSSOnS,
avec ce surcroît d’un beau raffinement ou s, - découvre de mieux eu mieux l’esprit déjà signalé : Notre sentence est aussi probable (pula contraire. Donc, il est pratiquement permis de la suivre autant qui i autre.
Donc, elle rend sures toutes les autres opinions probable. Et avec cette aggravation quel’auteui pei met le choix d’une opinion probable là même ou l’on dispose pour ((induire i, i, n., n d’une science certaine :
la raison en est qu’outre cette opinion il v a de, principes pratiques d’où l’on peut clairement déduire que l’un et l’autre parti sont pratiquement s. I.a
différence de l’honnête (où l’opinion probable est une règle sûre) et du réel (où souvent ou choisira la plus
probable) est de mêmi exprimée en ter s très can
dides. En somme, nous taisons l’honnêteté ; ’-n, commode a notre consi ience ; elle naît de la réflexion
Me son côté, François Siloius, un séculici professeur a l’université de Douai, déliai les questions de la conscience dans s, s Commentarii m Siimmam I). I homee, l louai, 1620 1635, a l’endroit ordinaire 1 1 II", q. xix. a. "m. Et, s’il maintient le principe dututio risme au chapitre de la conscleno douteuse, M eu affaiblit beaucoup l’efficace en agréant aussitôt..pies le choix de la moins probable, silvius entend qu’elle soit vert probabilis, se gardant ainsi de, ex< es prai iques dont est menacée cette position ; mais h accueille sans réserve la notion nouvelle du probable, allant [usqu’à déclarer après Vasquez que l’homme docte, quand une opinion est réellement probable, la peut suivie contre sa propre opinion ; bien plus, conseiller tes autres dans le même sens. Significative aussi chez bu cette façon de due et redire que l’opinion probable est sûre, alti ration de l’idée tout objective de la sécurité au Moyen Age. saut l’absence de l’axiome de la toi douteuse qui n’oblige pas ci une mention brève du principe de pos session, nous observons donc la facile invasion des doc irines nouvelles chezee commentateur de saint i homas.
Marc Serra, <>. P. i : 1647), (pu nous ramène en
Espagne, n’est pas ns décevant en sa Summa "m
menlariorum m i // l>. Thomte, éditée d’abord a Valence avant de paraître a Rome en 1653. u
même endroit, q, xix. a..">. il donne sou halte de la
conscience, ou il permet de suivie l’opinion probable,
même si elle n’cst pas plus probable et plus SÛTC. Mais l’Opinion t’yu seul docteur, imprimée dans un mu
approuve, est elle de ce c hei rendue probable, comme certains l’affirment (voir en effel c il. 18 t r’Je ne li i rais pas facilement, dit Serra, car. encore que peut
être l’Opinion publiée d’un tel auteur s, , , t censée pro bable, ce n’est point a cause de son autorité, mais parce que d’autres, probes et doctes, ne trouvent rien qui répugne a sa probabilité. Ibid., dub. iv. t. i. Rome,
1653, p. 116. I > 1 1 moins voit on vers ou VOgUe le pro
babilisme. Serra n’est pas moins libre en matière de
sacrements. Dans le cas d’un doute sur la loi. il tient
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