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    1. PRÉMONTRÉS##


PRÉMONTRÉS. VIE INTELLECTUELLE

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Rome, depuis 1018. Auprès de l’université de Douai, un collège de l’ordre avait été érige en 1620 ; auprès de celle de Cologne en 1018, grâce à l’abbé de Steinfeld : auprès de celle de Prague, en 1037, par l’intermédiaire de Gaspard de Questemberg. Les élèves de l’abbaye de Ilebdom, en Pologne, suivaient les cours de l’université de Cracovie. Le célèbre collège de Salamanque, en Espagne, réunit la gent studieuse des abbayes de la presqu’île ibérique depuis 1570.

On était d’ailleurs à une époque où, dans chaque abbaye, les études de philosophie et de théologie étaient sérieusement conduites, souvent même sous la direction de licenciés d’université — Jansénius, plus tard évêque de Gand, enseigna au xvr siècle l’Écriture sainte à l’abbaye de Tongerloo — ou présidées d’ordinaire par des religieux de l’ordre, qui avaient reçu leur formation dans quelque université, et qui, parfois, malgré le vœu de stabilité, étaient pris dans une autre maison de l’ordre. Le séminaire domestique de l’abbaye de Saint-Michel d’Anvers entra même en conflit avec l’université de Louvain, pour avoir ouvert ses cours de philosophie à des étudiants de la ville.

II n’est pas étonnant de trouver, dès lors, à une époque plus moderne, tout c— une pléiade cle savants cl d’écrivains dans l’ordre. Nous citons entre bien d’autres, Nicolas Psaume, abbé de Saint Paul de-Verdun, puis évêque de cette ville († 1575), qui repré senta l’ordre au concile de Trente, où il fui cl de la rédaction des canons touchanl la réforme des religieux. Il donna une édition des Canones et décréta concilii Tridentini, Verdun, 1564, el un commentain Concilium Tridenttnum lucubrationibus illuslralum, Verdun, 1572. On a encore cle lui : Préservatif contre le changement de religion, Verdun, 1563 ; La doctrine vraie du sacrement d’ordre, Verdun, 1563 ; Adoer tissement à l’homme chrestien pour cognoistre et fuir les hérétiques de ces temps, Reims, 1564. Parmi les meilleurs théologiens de l’ordre, nous citerons Plorent de Cocq, de l’abbaye de Saint.Michel d’Anvers (1 1699), avec ses Principia totius theologim moralis et spéculatives, .’f vol., Cologne, ic.s’J. el De fure et fustitia, qui eul trois éditions. Bruxelles, 1687, Bruxelles, 1708, Matines, 17-11 ; Macaire Havermans, de la même abbaye il 1680), dont le Tyroeinium christianee moralis théologies lut édité, . c-rs. 1674,

Anvers, io7. r >, Venise, 1771. ci qui fournil encore une Disquisitio theologica : quia J)ei amor requiritur et suffleit cum sacramento ad fustifleationem, Louvain, 1075. ri une Defensto brei’is tyrocinii moralis theo logise, Cologne, 1676 ; Thadée Scbwaiger, <le l’abbaye de siralmv († 1743), doni l’œuvre théologique com porte 21 ouvrages édites, el enfin Simon Braunman, de l’abbaye d’Avcrbode d 1747), Tractatus theologici tum praxi tum speculationi accommodait, 7 vol., Louvain, 1750— 1752.

Parmi les auteurs ascétiques, il faut citer, outre l’incomparable Servais de Lali uels i ; 1631 1, qui laissa entre autres trois ouvrages de haute spiritualité, YOptica regularium, l’ont a Mousson. 1603, les Meditationes ml vitrn reltgioses per/ectionem, ibid., 1621, el le Catechismi novitiorum et eorum magistri, ibid., 1623 ; Lohelius, abbé <ic Strahov, à Prague, et arche vêque cle cette— ville () 1622), qui travailla vigoureu sèment à l’ei-nvre de la contre-réforme en Bohème ; Wllllbrord Bosschært, de l’abbaye de Tongerloo († 1057), dont on a surtout une Yitu contemplatioa

et activa, Louvain. 1020, et la 1-eria sexto sire ejus

dignilas, Malines, 1653, el qui donnai ! régullèremenl pour les confrères occupés dans u-s paroisses et réunis à l’abbaye chaque année, ses conférences sur des sujets variés ; Augustin Wichmans, abbé de tongerloo († 1661), qui publia un Epigrammata de viris vita

sanctimonia illustrihus ex ordine I’rœm., Louvain, 1615 ; une— Apotheca spiritualium pharmacorum, Anvers, 1020 ; un Sabatismus Marianus, Anvers, 1028 ; le Brabantia Mariana, si avantageusement connu, et qui eut plusieurs éditions (1™ éd., Anvers, 1028) e-t dont le Syntat hmn pastorale, ou instruction pour le-s religieux eljspe-rsés dans le-s paroisses, mériterait d’être édité ; Gérard van Herdegom, de l’abbaye de Tongerloo († 1675), qui écrivit son Diva virgo candida, Bruxelles, 1650 ; Ludolphe van Craywinckel, de l’abbaye de Tongerloo († 1679), dont les vruchtige meditaliin furent le manuel de dévotion pendant tout un siècle il" éd., Anvers, 1661 I ; lérôme Hirnhaim, cle— l’abbaye cle Strahov (1679), dont nous avons entre autres, lu-ita viles via seu dévotes méditationes, Prague, l < 7 m. et qui est l’auteur dune— volumineuse explication <u Sermo sancti Norberti, Prague, 1070 : François Wennius, de— l’abbaye du Parc († 1647),

qui écrivit eles directives pOOr les novices et leurs

maîtres dans son Spéculum religiosorum, Louvain. 1645 ; Jean Herlet, cle— l’abbaye d’Oberzell († 1718), epii fournit un recueil de méditations, Intitulé Soliludo Norberlina, Marchtall, le.* ; |e célèbre (.oiiine-. de l’abbaye de Steinfeld (1 1719), qui composa son Manuel du chrétien, encore populaire de nos jours surtout en Allemagne ; Sébastien Sailer, < i » — l’abbayi de Marchtall c I7771. qui publia une Imitation de

la saillir Vierge, GÛJlSbUTg, 1764, ci livre anonvme d’un chanoine— de— Marchtall. et epii fut lui-même un écrivain assez fécond ; Code ifroid van ElshOUt, de

l’abbaye cle Ninove c 1667), qui publia : lira ght lycken Rooe-Hof, Bruxelles, 1649 ; // dei

daghelyckscher devotien, Bruxelles, 1649, et dobbelen gheeslelycken Olyf-boom, Anvers. 1651 ; Daniel Bellemans, cle— l’abbaye de Grimberghen

i : 1674), avec son //</ c illurken ran JcsUS, epii eut

deux éditions, et Den lieffelycken para. dont

on connaît il éditions ; Adrien « l » Buck, de Saint Nicolas cle Fumes iwii— siècle), qui eirivil : 7>< ».w rredecynewynckel des tedighe ivysheyt, Bruges, Il

adaptation en ve-rs tlainanels du I) consolai

phtlosophiee, cle Boèce ; Me-nis Albrecht, de l’abbaye

d’Étlval I ive-e son Maniai, /, -. chonolntS

prémontrés, Vrgenteau, 1742 es Lienhardt,

abbé de Roggenbourgd 1783), qui e-e-riv it entre— autres ouvrages son ExhoriatoT domestieus, Vienne, 1754 et 1760. Il faut citer a part Bplphane Louis, abbé

d’Étlvale 1 1682), qui laiss.i plusieurs oiivi

nature immolée par la gi… Paris, 1674 ; / sacrifiée et anéantie </< s novice », Paris, 1674 II Conférences mystiques ^ur L— recueillement, Paris, 1676, 1683 ; Traité île la contemplation naturt manuscrit) et ses i.<ttr, ^ spirituelles, Paris, Il

Bien epi’il fût un peu porte au epiictisme. il mérita

cependant l’éloge de dom Calmet, qui l’appelle « un

homme lies éclairé dans la théologie mystique et

un des plus sublimes contemplatifs de son temps.

Parmi ceux qui s’appliquèrent a l’histoire, citons

i i Van eh i sierre. abbé cle Saint Michel d’Anvers i— 1629), 1 1 1 ï donna la première édition critique de la Vita l : ele— saint Norbert, publiée par Polycarpt de Hertoghe, >

veis. en 1656, el publia une

erV saint Norbert en llamand. Anvers. 1623 ; Jean

i< Paige (1 h auteur de la Prtemonslrab

ordinis bibliotheca, Paris 1633, où il a rassemblé une foule de documents ; Maurice Du Pré, de l’abbaye de Saint Jean d’Amiens i+ 1645), epii écrivit une ir de saint Norbert, Paris. 1627, et composa les Annales brèves ordinis Preem., Amiens, 1645, rééditées par I. Van Spilbeeck, Namur, 1889 ; (Thérèse lvtrv evowna. religieuse ele Zwierzlnlec i ; 1700), qui donna une Chronique historique de son monastère, Cracovie, 1860 ; l’Espagnol Joseph Noriega, de l’abbaye cle