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PRIMAUTÉ D’APRÈS LES

BYZANTINS LE I -V SIÈCLE

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elle saint Méthode voulut prémunir ses néophytes. Au demeurant, la question de savoir si saint Méthode a fait ici œuvre originale, ou sil a été simple t radueteur, reste secondaire. L’important est qu’il ait inséré le passage en question dans le recueil canonique qu il livrait à ses entants spirituels. Cf. notre article : Le plus ancien recueil canonique slave et la primauté du pape dans le Bessarione, t. xxxiv. 1918, p. 46-55 ou nous avons attiré l’attention des théologiens catholiques sur ce document, resté jusque-là inaperçu en Occident La première traduction que nous avons donnée doit être corrigée sur celle qu’on trouvera dans le t i de la Theologia dissidentium orienlahum, p. IE>227, et qui s’inspire de celle de F. Grivec, op. cit.,

p 96-97’30 premiers essais de polémique spéculative contre la

primauté nmaine. - Comme nous [’avons déjà dit, ce qui a caractérisé le schisme photien, ce qui en

gtituéla gravité excepth die, malgré sa d<

mère, ce « -s premières attaques directes diri

contre la foi de l’Eglise occidentale.

Ie concile m Trullo avait déjà osé condamnei , ., , „, , , ! < ses usages rituels et disciplinaires. Quelques mnouches avaient précédé sur la question du

Filioaue. Mais rien encore de grave n’axait paru dans le domaine de la foi proprement dite. H étail réservé à Photius, pendanl les quelques années qu il fui en rupture ouverte avec Rome, d’inaugurei à Byzance la polémique antlcatl que, el c’esl pour cela qu il mérite le litre de père du schisme byzantin qu on lui a donné dans la suite, (…mire. Il ressorl de ce qui avons dit plus haut, ses attaques contre la primauté romaine furent de courte durée. Il semble même quelles aient été honteuses. Si l’opuscule intitulé A l’adresse de ceux qui disent que Rome est le premù toùç XiYovraç, U Tciu-T] -<, - : 8p<voe.), si court mais si dense, est bien de lui « -t toul porte à le croire(voir art. l’uni, .s. col. 1544) nous ne pensons pas qu’il l’ail jamais signé. Du reste.il ne lu : Ml pas grand honneur, car les erreurs historiques s cou dolent les puérilités. Dans les écrits qui nous soi venus sous son nom, il ne vise la primauté romaine que d’une manière Indirecte et par le côté canonique, non parle côté dogmatique. Il est sur néanmoins qu attaques de cet ordre se produisirent entre les années

863 el 869, C’est à duc pendant la 1 plUS

aiouë de la rupture. Nous en avons pour preuvi

lettres du pape Nicolas < et les Actes du COI

romain de 869, sous Vdrien 11. Dans sa Lettre à Htm mai de Reims et aux autres éviques du royaume de Charles (le Chauve), Nicolas 1° déclare que les souve rains byzantins il ne dit pas Photius des légats ri mains se rendant de Bulgarie en ten

impérial une profession de roi où étaient condan « 

certaines croyances et pratiquesde l’Église d Occident. la fin de l’énumération, le 1 a]e rail allusion aux attaques contre la primauté en ces termes 1 en, m alque perhibent, quando de Romana urbe tmpera tores Constantinopolim sunt translatif tuncet pnmatum romance sedis ad constantinopolitanam Ecclesiam irons migrasse et cum dignitatibus rems etiam Ecclesia romanm privilégia translata fuisse, ita m ejusdem moa sot Ecclesise Photius etiam ipse se in suis scnplis archiepiscopi m alque universalem patriarcham appellet. 1> 1 1 cxix.col. 1157. Ces attaques, Nicolas les avait lues d’abord dans la lettre que lui avait adressée Michel III après la condamnation de Photius, et dont nous connaissons la substance par la réponse m. me du pape, datée de 865. P. L., t. exix, col. 948. Par ailleurs, le concile romain de 869 condamne aux flammes des écrits de Photius et de Michel lit contre le Siège apos loliquc : Similiter de cœteris scripturis, (pur. vins jam nominatis auctoribus, conlru eamdem Salem tempore

divers, , sunt éditée, gerendum modis omnibus defimmm. liardouin, op. cit., t. v, col. 868 (parmi les Actes du VIII* concile œcuménique).

De ces écrits polémiques contre la primauté romaine, l’opuscule signalé plus haut (Ils. : touç / -ne, àç ?, -Vo, ’, , , rcpàroç <>y v. :, est un beau spécimen.

I auteur s’en prend d’abord a la primauté de Pierre.

II ne nie pas que saint Pierre ait été le premier évêque de Rome, mais de ce lait il ne s’ensuit pas, d après lui. nue le Siège romain soit le premier. Veul-on un exemple des sophismes qu’il accumule pour démontrer sa thèse Voici l’Un des plus tv piques : S, C est a…us, dll coryphée que Rome cherche la première place. « est Byzance qui est le premier siège a.ans.- d André.

p. premier appelé et plus âgé que son frère, i.ar André

fut évêque <te Byzance assez longtemps avant qu.- son [rère devînt l’évêque des Romains. enant au fameux texte évangélique : la es Pelrus, il écrit Sachez que ce n’est pas a cause de l’Eglis. qui est à , , „, . C es paroles ont été prononcées. Non, cesi raisonner d’une manière misérable et toute |udaïque que de limiter le bienfait divin à certaines régions et a certains endroits, alors que son efficacité doit s étendre également a tout.- ii, terre. Quant > ces mots : 5>ui cette pierre, quel est l’impertinent qui o

l’impudence jusqu’à les tourner ; ont d<

romaine ? H est manifeste, en effet, qu’ils o ! I de la pierri de 1- confession qui a : du Christ, n. par ell i„u tout l’univers

Poui.".d - privilèg. - leu

s’appuient sur les canons du concile de Sardiqui reconnaissent ipostolique h droit :. reccyod

d, —, appels d, toute l’Êglisi Phi IIuj 1 l’autorité de ce concile, qui le gênait particulièren Cesi en effet au nom des canons de Sardiqui

las I’avait protesté.-mire son élevai soudaine de

l’état laïque a [’épiscopat. C’est mssien n> Mil le

de ce même cilequ’Ignaci en avait ap| eu au

pape de la sentence du conciliabuli d « 81 I. Poui déqi nclle Photius va jusqu’à mettre en avant la belle raison suivante : Hosius, qui,

tomba ensuite dans l’arianisme en consentant.. position d’Athanase et en souscrivant à uni trinc contraire à celle qu’il avait pi" 1

en d’autres termes, Hoslus, "", l

une raute ; donc, le COnciU qu’il pr. Vaut rien.

1, véritable origine de la primauté romain.- notre polémiste la voit dans l’acte de l’empereui païen Vurtli, .„ établissanl l’évêque.hRome arbitre du conflit entre la communauté catholiqm d , „., „. Paul de Samosate. Cꝟ. 1 usèbe, Px "

c XNN „ 18 Voilà.dil 11, le fondement putride des pn

es romains. Il ne s’arrête pas là mais vi dans les eles des conciles œcuméniques et tains faits de l’histoire ecclésiastique d. posi

lives contre la primante romaine. Il ms.ste. cela va sans dire. s„r 1…m. 3 du concile de Constantinople

j1 accordant le second rang au s, . -tan

u,, .. pie. parce que cette ville est la nouvel*

s, , , - |e.an 28 de (.liai, .dome. qui continua CC décret en déclarant encore plus clairement que l’ancienne Home devait sa primauté a s., qualité de capitale Ae

l’empire..

Enfln.il signal » t ertains faits de l’histoire de I Eglise

d’Orient défavorables à l’autorité du pape ; C’est sou

  • vent dil ii, que les évêques de Romeonl attaqué sans

raison les pontifes de Dieu, sans arriver à leur porter

n-and préjudice. Tout ce qu’ils j ont gagnéaété de se

couvrir eux mêmes de houle. Ainsi, les l’.onuuivs

eurent beau ne pas reconnaître Euphémius et Macc.to nius H patriarches de Constantinople, cela n empêche

pas que leur mémoire soit célébrée dans toute 1 Eglise