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PRIMAUTÉ. LE GRAND SCHISME


papali qu’il exprime ses vues doctrinales. S il ne me ni rorigme, ni la nature divines de l’autorité pontiflcale, du moins prétend-il en marquer les limites, même dans l’ordre spirituel. Pour lui. l’évêque de Rome es le vicaire du Christ, non pas son successeur, nullement « m égal en puissance. Ce n’est que par une ; usurpation condamnable que les papes ou, pu s’aUnbucr la, , nitudo potestatis sans limitation d aucune sorte. M< m< idée dans le très court Tractatus de jnrisdictioneimpe ratons ii, causis malrimonialibus. a. ibid., col. 875. Le.De/ensorpam de Marsile de Padoue, qui eut Jean

de Jandun pour collaborateur, -I beaucoup plus radical et plus subversif. En premier lieu, toute primauté réelle est déniée à Pierre ; l’Écriture permet toul

au plus de lui reconnaître nue primauté d honneur, „„„, jamais, du reste, l’Apôtre ne se prévalul pour régenter ses collègues. En outre, l’évêque de Rome nés nullement le successeur de Pierre, qm peut « ren est point venu à Rome, qui, en tout cas, n y a Paressé Son airtorité au-dessus de celle de Paul. En définitive la papauté a fondé son hégémonie sur la situation de Rome, sur le souvenir des apôtres et sur le prestige d,

son clergé, la coutume s’esl établie de la consulter, d’un peu partout, el Constantin, en abandonnant au pape l’empire de l’Occident, consacra et acheva cett «  évolution. Voir art. Mahsile de Padoue, t. x, spéi ment col, 162-163. Ainsi, Marsile, qui devance les pro testants en niant [a primauté de Pierre dan I et qui conteste la venue de saint Pierre a Rome avec des objections que reprendra la critique du xixe siècle,

Marsile ne doute pas le moins du monde de 1 authenticité de la Donation de Constantin, Mais c’esl pour lui un fondement humain d Illégitime d’un principal spirl tU En U S, d’abord, une bulle de Jean XXII condamne l « .s deux hérétiques ; le 3 avril 1327, une, bule fulminée contre Louis de Bavière, atteint Indirectement ses protégés ; le 9 avril suivant, ils sont excommuniés, déclarés suspens et cités à comparaître devant le Saint-Siège enfin, le 23 octobre 1327 paraissait la bulle qui condamnaH solennellement les principales erreurs au Defensor parts. Relevons-y les deux propositions suivantes :

l Quod beatus Petrus ; stolu. non plus auctoritatis

habuitquamaluapostollhabuenint.neci » mapo>toIo rWjulTcaput. Item quod Christus nu n capur dlroisH

^leXnecallquemsuumvIcariumfecit. 2.Ç « n « 

Btmplex, sont ex Instituttone Christl auctoritatise ! |url «  dictlonls eequalts Marsile en passa aux actes : il fui à Rome aux côtés de Louis de Bavière quand celui-ci s’j fil décerner la couronne impériale, m prononcer la déchéance de Jean XXII el (il élire, sous le nom de Nicolas V, I mineur Pierre de Corvara. Promu par ce dernier à l’archevêché de Milan. Marsile partagea bientôl les revers de fortune de ses protecteurs.

Un excès en appelle un autre : la Glossa ad Solita VI calcule, a l’applaudissement des juristes de la curie, que le pouvoir du pape vaut cinquan te iii, , tois celui de l’empereur. AJvaro Pelayo († 1352), tout en gémissant sur les abus qui désolent la chrétienté e sur la corruption ax [gnonnaise qui obscurcil la beauté de rP "lise dans son chef et dans ses membres, ne crainl , , as d’affirmer que, le pape étant le vicaire de Dieu, on ne peut pas plus assigner de limites à sa puissance qu à la toute puissance divine elle-même.

Jean XXII, qui développa considérablement 1 administration pontificale, mourut après avoir reçu à merci l’antipape Nicolas V (1330) et recouvre Home, pacifiée pour un temps.

Clément VI (1342-1352) -lut rappeler, lui aussi, sa suprême juridiction spirituelle à Louis de Bavière. 1 ai

un abus d’autorité jusque-la sans exemple celui_ci prétendit, de son propre chef, prononcer la nullité du

cimer mariage de Marguerite Maultasch, comtesse du Tyrol, et accorder la dispense de consanguinité qu, permettrait a celle-ci d’épouser le propre fils « le 1 empereur. Le pape prononça l’excommunication.

Le basileus byzantin était moins altier. En 1 Urbain V (1362-1370) reçut sa visite : Jean Pi Sue, aux abois devant les progrès de ^invasion Se venait implorer le secours de l’Occident. I aïjïïa solennellement hschisme dans SaintPierre e Connut la primauté de l’évêque de Rome, Mai

Sade ctail impossible, -t le retour a. union, x, .

bi en autre chose. L’unité, en Occident même, allait si

^Le Grand Schisme d’Occident et la crise concM (1378-1447) Les déchirements devenaient inévi tables ; les nationalismes s’exaspéraient autour au rôie pontifical, que l’incapacité et la corruption menaçaient a chaque conclave. Il suffit du, , - élection

,, ., „„„. eter la chrétienté dans la longe Sie calamité du Grand Schisme et dans une <

constitutionnelle peut être plus gra> H la faveur du schisme, la contre-Êgl Ue va U

, „ im ; ilt, , „ renouveau. Après Urbain VI (1

Sclare Wiclef.il ne faut plus reconnaître de pape, mais

, , , , „, vivre comme les Grecs, d’après ses pro

Si l’on conserve un pape, on réduira son pouvoir on

„ -imera les canonisations, les U

S.s, qui -au. 1 m--’;  ;  ;  ;  ;  ;  ;

pontificale. Vers cette doctrine 1 ’./

acheminent plus ou moins consciemi es par les faits, les réformateurs tchèques, rho-Ssmny. MathiasdeJ. - 1394) M

^eanHusd 1415), tous imbus àd.’ « es

, i, Marsile de Padoue sur la papaut.

Dations.1 les origines humaines de s, primauté, ’L.., ., , t général est considén

comme la seule véritable ai ésuprêm. dansl

universelle, qu’il faut distinguer de l’Êgl se pontifl.

n. au tres 5 voient toul au moins l’instrument de a ref orme qui s’impose et comme l’organe n gouvernent. C’est te de P^lementansrnc

clésiastique qui prend naiss, Ces conceptlo

.„„, .„, , |, . 1., consistance ; mais elles n étaler Eurnent neuves P Gull.au Durand le Jeune

l328), , , primauté romaine est incontestable

Romana Ecclesia domina a, fuda est aliarum, rec torcatholicusnonludicaturaquoquam, cui primum Pétri apostoli merilum, deind, -<<>'<<

Domini conciliorum venerandorum auci’ « " ;

rem m Ecctesiis tradiderit potatatem. Mus. m t., pri mautéde Pierre est d’institution divine la pr imauté

ecclésiastique, conciliaire. Vussi.M elle besoin dètrt xpliquée. élucidée, en tenant compte des divers droits

ecclésiastiques c séculiers : Quod primai Romana : decloretur et distingueretur per jura etclesiast ssecularia. De modo ""’Ly on, 1534, m. 1 et 27. fol. luiet mx> «  « t^le dr oit épiscopal que Durand Insiste, réclamant contr.

Kvocafionïarllcur « uses d’élecMon contre les

exemptions c contre tout ce qm porte atte nt « au pouvoir des évêques, pour le plus grand avantagi pouvoir papal. Il va plus loin : se réclamant des anc fanons élaborés par les synodes epi^paux.. ! les ^s* comme une barrière devant l’autorité du Sièg. api Houe < ontra sont lorum statuta Patrum condere aliqutd uelmutare ne, hujus quidem Sedis apostolicm P » ’"'""’;  : Ls.//w, L., . : Uol.v.. :.nu, .exèquedellende.m,

„ jn, t out iii, organisme vivant pour créer, applique ou retoucher les canons : c’est la tenue périodique des

conciles provinciaux et la réunion décennale du..m-