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phia seu rerum u bique geslarum historia locorumque descriptio a été publiée dans ses Opéra geographica et historien, à Helmstadt, en 1609-1700, ainsi qu’à Francfort et Leipzig, en 1707. Elle y voisine avec l’Historia Bohemiea, VHistoria Friderici III imperatoris, et un commentaire In libros Antoni Panormitæ, poetse, de dietis et jadis Alphonsi régis memorabilibus.

Signalons enfin la publication, par Joseph Cugnoni. (l’une série d’oeuvres inédites, antérieures au pontificat de Pie II, dont la plus intéressante est sans doute le Trætatus de eapiione urbis Conslantinopolitanw an. 14ô : ’, . La collection est intitulée : JEnete. Sylvii Piccolomini Senensis qui poslea fuit Pius II Pont. Max. opéra inedila descripsit ex codicibus Chisianis, vulgavit notisque illustrauit J. C, Rome, 1883.

I. Sources.

1° les Actes de Pie II, conservés à la bibliothèque Vaticane n’ont pas été inventoriés dans leur ensemble. H. Dubrulle a publié le BiUlaire de la province de Reims sous le pontificat de Pie II, Lille, 1905. l’n assez grand nombre de pièces ont été reproduites dans le Buïlarium dit de Turin, de A. Tomasetti, t. v, Turin, 1860, p. 143-182 ; dans Raynaldi, Annales ecclesiastici, an. 1458-1464 ; dans Mansi, Concil., t. xxxii, col. 191-274, et t. xxxv, col. 105134 ; dans les bullaires des divers ordres religieux, dans les collections d’oeuvres de Pie II, dans l’appendice à la Gcschichte der Pàpste de Pastor, t. ii, 3e et 4 l éd., Fribourgen-Br. , 1904, n. 4-20, 29, 30, 3 1, 30-111, 45, 18, 50, 51, 60, 01, 63. On trouvera aussi des documents dans les Fontes rerum austriacarum, 2. Abteil., t. xx (F. Palacky), t. xlii, xliv, xi. i (A.Bachmannl, dans les Scriptores rerum silesiacarum t. vu et viii, Breslau, 1873, 1874 ; dans Martène et Durand, Yelerum scriptorum amplissima colleclio.

2° Sur Pie II, les principales sources demeurent ses Commentaires et sa Correspondance. Il faut citer aussi Ant. Campanus, Vita PU II papas, en tête de l’édit. de Bâle, et dans Muratori, Scriptores rerum ituticarum, t. m b, p. 969-992, Milan, 1734 ; L. Cribellus, Libri duo de expeditione Pu papæ II in Turcas, ibid., t. xxiii, p. 26-80 ; St. Infessura, Diario délia cilla di Roma, ibid., t. m 6, p. 1111-1252 ; A. Ciaconius, Vilæ et res gestes pontificum romanorum et S. R. E. cardinalium…, t. ii, Rome, 1677, col. 998-1070 ; P. Cortesius, De cardinalulu libri très, 1510 ; B. Platina, De vitis ac gestis SS. pontif. en tête de l’édition de Bâle, ou encore Venise 1479 et éd. hollandaise 1615 ; Vespasiano da Bisticci, Vita di uomini illustri del secolo XV, dans Mai, Spicilegium, t. i, Borne, 1839, réédité par L. Frati dans Collezione di opère inédite o rare, Bologne, 1892.

II. Travaux.

1° Le principal ouvrage d’ensemble sur Pie II demeure celui de (V. Voigt, Enea Silvio de’Piccolomini alsPapst Pius der zweite und sein Zeitaltcr, 3 vol., Berlin, 1856-1863. — Il faut en rapprocher, pour le compléter et en corriger les appréciations, assez souvent partiales, la monographie de L. Pastor, dans sa Geschichte der Pdpste, t. ii, 3’et 4° éd., Fribourg-en-Br., 1904, p. 1-289 ; trad. fr. par Furcy Raynaud, Histoire des papes, t. iii, Paris, 1909. On trouvera dans Pastor une abondante bibliographie qui permettra de ne signaler ici que l’essentiel ou ce qui a paru depuis loin. oir aussi A. Weiss, Aeneas Sglvius Piccolomini als Papst Pius II., Graz, 1897 ; F. Rocquain, Lu cour de Rome et l’esprit de réforme avant Luther, t. iii, Paris, 1897, p. 346-378 ; Hefele-I.eclercq, Histoire des conciles, t. vii, Paris, 1910, ,, . 12X7-1361. — 2° Sur la jeunesse d’.Fneas. mit l’humaniste et l’historien : Thea Buyken, Enea Silvio Piccolomini, sein I.cben und Werden bis zum Episkopat, Bonn et Cologne, 1931 ; G. Voigt, Die Wiederbelebung des A7hvm.sc/i, ;, Allertums, 3 « éd., Berlin, 1893 ; J. Guiraud, L’Eglise et les origines de la Renaissance, Paris, 1902 ; A. Meusel, Enea Silvio ois Publizist, Breslau, 1905 ; Birck, Enea Silvio de’Piccolomini als Geschichtsschreiber des Boseler Konzils, Tubingue, 1894 ; V. Bayer, Die Historia Friderici III imperatoris des Em-a silvio de’Piccolomini. Fine krilische Siudie : ar Geschichte Kaiser Friedrichs 111., Prague, 1872. — 3° Sur les rapports avec l’empire ; A. Bachmann. Die deutschen Kônige und die Kwfùrstliche Neutralilat 1 1438-1447 j, Vienne, 1889 ; du même, Deutsche Iteichsgeschichte un Lcitaiter Friedrichs 111. und Maximilians F, Leipzig, 18M ; W. Puckert, Die kurfiirstliche Neutralitàl Wàhrenddes Baseler Konzils, Leipzig, 1858. — 4° Sur les rapports avec le duc de Tyrol et le pays rhénan : P. Joachimsohn, Gregor Heimburg, Bamberg 1891, « pu dispense de

recourir à la vieille monographie de CI. Brockhaus ; A. Jâger,

Der Strcit des Kardinals Xicolaus von Cusa mil dem llerzoge Sigmund von Ocslcrreicli, 2 vol., Inspruck, 1801 ; K. Vansteenberghe, Le cardinal Nicolas de (’.use, Paris, 1920 ; L. M oh 1er, Kardinol Bessarion, 1. 1, l’aderborn, 1923 ; K. Menzel, Kurfurst Friedrich der Siegreiche von der Pfalz, Munich, 1861 ; du même, Diether von Isenburg, Erzbischof von Mainz, Krlangen, 1868. — 5° Sur les rapports avec la Bohême : A. Bachmann, Bôhmen und seine Nachbarlander unter Georg von Podiebrad, 1458-1481, Prague, 1878 ; Fr. Palacky, Geschichte von Bôhmen, t. rv b, Prague, 1800. — 6° Sur les rapports avec la France : Du Fresne de Beaucourt, Histoire de Charles Y II, Paris, 1881-1891 ; Noël Valois, Histoire de la Pragmatique sanction de Bourges sous Charles VII, Paris, 1906 ; N. Legeay, Histoire de Fouis XI, Paris, 1874 ; IL Chassériaud, La Pragmatique Sanction sous le règne de Louis XI. Positions de thèses de l’École des Chartes, 1897 ; H. Rey, Fouis XI et les états pontificaux de France au X¥° siècle, Grenoble, 1899 ; Ch. Fierville, Le cardinal Jean Jouffroy et son temps, Coutanccs, 1874 ; J. Combet, Louis XI et le Saint-Siège, Paris, 1903.

E. Vansteenberghe.

PIE III, pape du 22 septembre au 18 octobre 1503.

— François Tedeschini, né à Sienne en 1439, était, par sa mère, Laudomia de’Piccolomini, le neveu du pape Pie II. C’est à celui-ci qu’il dut sa fortune et il retint finalement le nom de Piccolomini. Élevé à Pérouse où il prit le grade de docteur en droit, il fut nommé, en 1460, archevêque de Sienne et, quelques semaines plus tard, cardinal-diacre de Saint-Eustache (dans les récits du temps il est appelé le cardinal de Sienne) ; de 1483 à 1494 il eut encore l’administration du diocèse de Fermo et, de 1495 à 1498, celle de Pienza ; il resta d’ailleurs diacre jusqu’à son élévation au trône pontifical. Tant que vécut son oncle, il fut investi de toute la confiance pontificale. Pie II mort (14 août 1464), lecardinal de Sienne n’en continua pas moins à jouer un rôle considérable à la curie, dont il est, sous Alexandre VI (1492-1 503), un des membres influents. C’est lui, par exemple, que l’on députe, en novembre 1494, au devant du roi Charles VIII, qui envahit l’Italie et marche sur Naples et qui refuse d’ailleurs de le recevoir. Le cardinal sait garder, d’ailleurs, son indépendance en face d’Alexandre Vl, et quand celui-ci, en juin 1197, propose de constituer un apanage à son filsJean, duc de Gandie, au détriment des États de l’Église, le cardinal de Sienne est le seul des membres du Sacré Collège à faire opposition à ce dessein qui allait bientôt être sans objet. Alexandre VI meurt le 18 août 1503. Tout faisait craindre une élection difficile, où la France qui patronnait la candidature du cardinal d’Amboise, aurait contre elle l’Espagne, l’empereur, les Italiens ; pourtant le conclave, ouvert le 16 septembre, se termina le 22 au matin par l’élection du cardinal de Sienne, à qui le cardinal d’Amboise, désespérant du succès, avait donné ses voix. En souvenir de son oncle. François Tedeschini de’Piccolomini prit le nom de Pie III. Ce choix était bon, car on pouvait beaucoup espérer du nouvel élu, dont la vie était d’une régularité bien rare à cette époque. L’on put un instant espérer que la réforme, rendue de plus en plus nécessaire par le pontificat d’Alexandre VI, pourrait être amorcée. Mais, dès la solennité du couronnement (8 octobre), Pie III, sujet à de fréquentes attaques de goutte, tomba gravement malade. Il mourait le 18 octobre. La promptitude de cette mort fit circuler le bruit que le pape avait été empoisonné. Rien ne garantit l’exactitude de cette rumeur.

Platina, Historia de vitis pont, rom., édit. de (). Panvinio, Venise, 1562, p. 272 sq. ; Ciacconius, Vilæ et ns gestes pont. rom., édit. Oldoini, t. iii, Rome, 1077, p. 210 sq. ; Litta, Famiglie celebri italiane, au mot Piccolomini, Milan-Turin, 1819-1899 ; Cardella, Memorie storiche de’cardinali délia s. H. Çhiesa, Rome, 1792, p. 146 ; E. Piccolomini, // pontificalo di Pio III, dans Arch. stor. ilal., V sér., t. XXXII, 1903, p. 102 sq. ; L. Pastor, Geséh. der l’afiste, t. II,