Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.2.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée

1603

    1. PHOTIUS##


PHOTIUS. LE PATRIAKCIN— :

l(, ii’,

II. Sources.

L’énumération et la critique des sources relatives à l’histoire de Photius a été faite au cours de l’article. — Les actes conciliaires ont été cités d’après les deux éditions de 1 lardouin et de Munsi, pour les raisons indiquées col. 1553. — Les lettres pontificales ne sont ordinairement désignées que par le n. d’ordre dans Jaflé, Rcgesta pontificum romanorum, 2e éd. ; on a adopté le même principe pour les lettres impériales qui sont citées d’après leur n. d’ordre dans F. Dôlger, Regesten der Kaiserurkunden des ostrômischen Reiches von 565-1453, fasc. 1, Munich et Berlin, 1924 ; il n’a pas été possible d’appliquer le même système aux lettres en provenance du patriarcat de Constantinople, les Regestes des Actes du patriarcat de Constantinople, de V. Grumel, n’étant encore rendus qu’en 715.

Des textes intéressants sont groupés dans J. Hergenrôther, Monumenta grseca ad Photium ejusque historiam perlinentia, Ratisbonne, 1869 ; dans A. Papadopoulos-Kérameus

  • , (oT ! a-L7, Saint-Pétersbourg, 1897, et Monumenta

greeca et latina ad liistoriam Photii pertinentia, ibid., 1899.

III. Travaux.

Il ne saurait être question de donner ici une bibliographie exhaustive, qui devrait être une histoire littéraire de la question photienne et même du schisme oriental. On mentionnera surtout les ouvrages récents, qui renvoient d’ordinaire à la littérature plus ancienne. Se reporter aussi aux art. Adrien II, Adrien III, Formose, Jean VIII, Jean IX, Nicolas I er, Marin et à la bibliographie qui y est donnée.

Ouvrages généraux.

Pour l’histoire littéraire !

K. Krumbacher, Gesch. der byzanlinisehen Lilteratur, 2’éd., Munich, 1897, p. 73-78, 515-524. — Pour l’histoire générale : E. de Murait, Essai de chronographie byzantine, t. i, Saint-Pétersbourg, 1855 (à utiliser avec précaution) ; J.-B. Bury, A liisiory o/ the eastern romain empire from the fait o/ Irène to the accession of Basil I, Londres, 1912 ; Cambridge médiéval history, t. iv, 1923, c. n (Ch. Diehl), c. ni (A. Vogt), c. vu b(Jagk’), c. ix(Bréhier) ; A. Vogt, Basile 1° empereur de Byzance, Paris, 1908 ; voir aussi Hirsch, Byzantinischc Studien. — Pour l’histoire religieuse : J. Andreew*, Konstantinopol’skie palriarkhi, t. i, Sergiev-Posad, 1895 (travail essentiellement chronologique) ; Fr. Dvornik, Les légendes de Constantin et de Méthode vues de Byzance, Prague, 1933 (renferme un nombre extraordinaire de renseignements de toute sorte, modifie certains points de vue de son ouvrage antérieur, Les Slaves, Byzance et Rome an IX’siècle, Paris, 1926).

Histoires de l’Église.

Toutes les histoires de l’Église

accordent naturellement une place plus ou moins considérable a l’épisode de Photius ; il n’est pas sans intérêt de comparer la façon dont en traitent les auteurs ultramontains, à qui Baronius donne le ton, les auteurs plus ou moins touchés de gallicanisme, tels Maimbourg, Histoire du schisme, Paris, 1677, Pagi, Noël Alexandre et surtout Fleury ; les protestants tels J. H. Hottinger, Historia ecclesiastica, Zurich, 1645 ; Basnage, Histoire de l’Église, La Haye, 1732 (souvent cité par Valettas). Parmi les contemporains, Hergenrôther, Kirchengeschichte, qui représente bien te point de vue catholique et V1. Guettée* (passé du catholicisme romain à l’orthodoxie), Histoire de l’Église, t. vi, Paris, 1889, qui représente au mieux celui de 1’> orthodoxie ; A. P. Lebedev*, Hist. de la séparation des Églises aux IX’, X’et XIe siècles (en russe), Moscou, 1905.

Ilefelc-Leclercq, Histoire des conciles, t. iv, 1911, p. 252281, 120-158, 165-174, 481-012 (morcelle un peu trop l’histoire de l’épisode ; assez abondante bibliographie d dom Leclercq) ; comparer A. Lebedev*, Hist. des conciles de Constantinople. du VIIIe siècle (en russe), Moscou, 1888.

Lapôtre, S. J., L’Europe et le Saint-Siège à l’époque carolingienne. I..Iran VIII, Paris, 1895, a revisé avec beaucoup de sens critique nombre de jugements tout faits.

Études biographiques.

Jager, Histoire de Photius,

patriarche de Constantinople, auteur du schisme des Grecs, Paris, 1844 ; J. Hergenrôther, Photius Patriarch von Constantinopel, sein Lcben, seine Schrijlen und dus griechische Schisma, .’! vol., lîatisbonne, 1867-1869 (reste toujours l’ouvrage de fond qui doit servir de point de départ à une étude sur Photius).

Il y a beaucoup à prendre, au point de vue biographique, dans les éditions suivantes : S. Oiconomos*, ’o.zù oy.x, Athènes, 1858 ; I. Yaletta*, « feom’ovi z~ : nro~> xi, Londres, 1864 ; s Aristarchos*, <&ù>tsVj icarptap^oC Kwvu-avTivou 7co).E(u ;. A’, -’.’vx : ôfiiXiai, 2 vol., Constantinople, 19001901 (on y trouvera, t. i, p. y.’et (î’, et t. ii, p. 553-555, une copieuse bibliographie, suri ont des ouvrages d’origine

orientale ; les déductions chronologiques de l’auteur sont très sujettes a caution) ; T. N. Rosséikinc*, Le premier patriarcat de Photius (en russe), Serguiev-Posad, 1915.

Appréciations et critique des sources.

La célébration,

en 1891, par les Églises orthodoxes, du 10e centenaire de la mort de Photius a favorisé l’éclosion de toute une littérature, de valeur très inégale, relative à Photius. On s’est efforcé surtout d’y reviser les jugements des « Occidentaux » quelquefois en soumettant à une nouvelle critique les sources de nos renseignements. Le travail le plus sérieux en ce genre est celui d’Ivantzof-Platonof*, professeur à l’Académie ecclésiastique de Moscou, Contribution aux recherches sur Photius (en russe), Saint-Pétersbourg, 1892 ; en voir une très longue analyse par A. Kiréef*, dans la Revue internationale de théologie (organe des vieux-catholiques), t. i, 1893, p. 654-669 ; t. ii, 1894, p. 80-107, 253-261.

On trouvera dans A. Palmieri, Photius et ses apologistes russes, dans Échos d’Orient, t. iii, 1899-1900, p. 94-106, une énumération et une appréciation de ces ouvrages, et aussi de travaux antérieurs, tels Gérasime Iared*, Extraits sur S. Photius, tirés de ses contemporains, en relation avec l’histoire des partis politiques de l’Empire byzantin, Saint-Pétersbourg, 1874 ; Préobrajenski*, Photius patriarche de Constantinople, dans la revue Strannik, 1891, etc.

D’une manière plus scientifique, A. Papadopoulos-Kérameus

  • , dans les diverses publications de textes photiens,

mentionnés soit ici, soit au cours de l’article, a fait la critique des documents relatifs à l’affaire ; voir aussi : MV-jîonxi^Ta : fj Ilaç.).ay (’, )/ xai 6 v660ç (3toç ~ot Ka.r-j’.y.py/j’j’IyvaTt’ov, dans Vizanliiskii Vremennik, t. vi, 1899, p. 13-38 (la Vie d’Ignace actuelle est une rhapsodie de basse époque, composée par un Grec unioniste), et’H i]/eu8(ovuqua xov îiz’ôvôji.ati Niy.TjTa Ila^’Layô/o : (3fou toO uaxp.’IyvaTcov, 1899 ; les conclusions de A. —P. Kérameus sont contestées par V. Vasiliewski*, L’authenticité de la vie du patriarche Ignace, écrite par son contemporain Nicétas le Paphlagonien (en russe) dans Viz. Vremmenik, à la suite de l’article ci-dessus, p. 39-56.

Milieu religieux et intellectuel.

E. Marin, Les moines

de Constantinople, et De studio cœnobio Constanlinopolitano (thèses), Paris, 1897 ; L. Bréhier, Notes sur l’enseignement supérieur de Constantinople, dans Byzanlion, t. iii, 1926, p. 73-93 ; t. iv, 1927, p. 14-28.— Sur les rapports de Photius avec Cyrille (Constantin) et Méthode, voir le livre de Fr. Dvornik, cité plus haut, où l’on trouvera une très abondante bibliographie. — Sur Photius et l’impératrice Théodora, J.-B. Bury, The relationship o/ Photius to the empress Theodora, dans EngL hist. réview, 1890, p. 225-258.

Théologie de Photius.

J. Hergenrôther, Theologia

polemica Photii contra Latinos, dans Tubinger theolog. Quartalschrilt, t. iv, 1858, p. 607 sq. ; J. Slipyi, Die Trinitàtslehre des byzanlinisehen Patriarchen Photius, dans Zeitschrifl fiir kalh. Théologie, t. xliv, 1920, p. 538 sq. ; t. xlv, 1921, p. 66 sq., 371 sq., tiré à part, Inspruck, 1921 ; M. Jugie, Theologia dogmatica clwistianorum orientalium, t. i, Paris, 1926 (étude très copieuse tant sur l’ecclésiologie que sur l’enseignement trinitaire de Photius) ; sur la question des « deux âmes », Chr. Papadopoulos*, archev. d’Athènes, Llep ! r/j ; %Ko£180y.évnç îiz rbv M. <l>o>— : oi ZoixG’.x ; —mol uitâpleu : 5uo’! Pj//i)v sv rô àvôptiirû), dans les LTpaxTcxo zf, z’A tx.yyy.an ; ’A8ï)vûv, 1930, p. 251-257 ; Rom. Souarn, L’exégèse de Photius, dans Bessarione, 1898, p. 35-47.

7° Cu/(e de Photius dans l’Église byzantine. — A. Papadopoulos-Kérameus

  • , ’O Ttarpixo/r, : « Êâmoç m ; Tzxxrp —+ ; ’.<>’-f t — ôpftoSôijo’j’ExxAYJffiaç, dans Byzantinische Zeitschriji,

t. viii, 1899, p. 647-671 (le culte de Photius remonte au lendemain même de sa mort, 6 février 897) ; en sens opposé, M. Jugie, Lc culte de Photius dans l’Église byzantine, dans Revue de l’Orient chrétien, t. xxiii, 1922-1923, p. 105-122 (ce culte est beaucoup plus ancien que ne le dit Hergenrôther, il a do. commencer à la fin du Xe ou au début du XIe siècle) ; Ant. Michel, Iluinberl und Kerullarios, t. II, Paderborn, 1930 = Quellen und Forschungen ans dem Gebiete <lrr Gesch., Iierausge^. von der Gôrresgesells., t. xxiii, c. i, Der Urspfung des Synodicon mut die Neuaufnahme des Pholios dwen Sergios II lie nom de Photius a été introduit dans la liste des grands patriarches byzantins, au Synodicon lu le dimanche de l’Orthodoxie, entre 99.") et 1025) ; cette conclusion est contestée par le— P, V. Laurent dans Échos d’Orient, t. xxxv, 1932, p. 97 sq. ; voir aussi Kallinikos, métropol— de Cyzique, ’* èv àyt’oi ; àpjrtem’-xoito ; « Pojtî.oî,

dans la revue’Op80601 ; ta, t. I, 1927, ’p. 391-101.

É. Amaw.