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PORTIONCULE — PORTUGAL

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dans Oriente scrafico. t. xxvii-xx iii, 1917, p. 22-9 ; > ; du même, Archivum Portiunculee, id est patriarches pauperum seraph. Franc. Parliuncula, monumentis oeteribus et novis adomaUx per fr. Octavium (Spader) a S. Francisco, Assise, 1916 ; René de Nantes, O. M. Cap., L’indulgence de la Porlioncnle cl la critique moderne, dans Études franciscaines, t. xx. 1908, p. 337-370 ; Edouard d’Âlençon, O. M. Cap., Des origines de l’église de la Portioncule, dans la même revue, t. xi. 1904, p. 585-606 ; L. Kern, Le bienh. Bainier de Borgo San Sepolcro, de l’ordre des frères mineurs, dans Revue d’iiisl. franciscaine, t. vii, 1930, p. 233-28 : 5 ; A. Fierens, De geschiedknndige oorsprong van den aflaat van Partiunkula, Gand, 1910 ; du même, Les origines de l’indulgence de la Portioncule, dans Neerlandia franciseana, t. ii, 1919, p. 289-303 ; t. m. 1920, p. 18-26 ; B. Kleinschmidt, O. F. M., Zur Geschichte des Porliunkulaablasses, dans Franz. Sludien, t. in. 1916, p. 205-213 ; A. Fantozzi, O. F. M., Documenta Perusina ad indulgentiam Portiunculse speelantia, dans Arch. franc, hist., t. ix. 1916, p. 237-293 ; du même, La pielà dei Perugini nella /esta dell’indulgenza délia Porziuncola, dans Oriente serafico, t. xxvii-xxvin, 1017, p. 369-382 ; Fr. Callæy. O..M. Cap., t’; ti< difesa inedita dell’indulgenza délia Porziuncola scrilta lia Fr. Ottavio Spader, O. M. Obs., contro l’anonimo di Reims, même revue, p. 134-151 ; J. Pou y Marti, O. F. M.. L’indulgenza délia Porziuncola, Monza, 1916 ; Giorgio da Riano.O. M. Cap., Il céleste tesoro délie santé indulgenze, Cagliari, 1930, p. 122-128 ; N. Cavanna, O. F. M., La Franceschina, testa volgareumbro dcl sec. XV, seritto dal P. Giacomo Oddi di Perugia, Florence. 1931, p. vii-xcii ; du même, Riposta aMons. Faloci Pulingnani in difesa dei « Fiorelti » e specialmenle dei Brève » Constat opprime > di Benedetto XV, Assise, 1932 ; J. Abate, O. M. Conv., Li quotidianità dell’indulgenza délia Porziuncola in un opusculo polemico dei P. X. Cavanna, O. F. M., dans Miscellanea franciseana, t. xxxiii. 1933. p. 301-312 ; M. Faloci Pulignani, Gli storici dell’indulgenza delta Porziuncola, même revue, t. x, 1908, p. 65-94, 97-108, 129-148. 101-173, où l’on peut trouver une bibliographie étendue des ouvrages parus jusqu’en 1908 sur l’indulgence de la Portioncule ; du même, Frammenti francescani, Lettera aperta al F’. X. Cavanna, Rome, 1931 ; du même, Xuovi frammenti francescemi, Città di Castello, 1933.

Am. Teetært.

PORTOCARREROS (Jean de los), frère mineur observant espagnol. — Originaire de Placenza, dans l’Estramadure. il revêtit l’habit franciscain au couvent de Saint-François, à Assise, où il émit ses vœux solennels. Il passa ensuite à la province des frères mineurs de l’observance de Santiago et, désireux d’une perfection plus haute, il s’enrôla enfin dans la province de Saint— Joseph. En 1576, il partit pour la mission des îles Philippines, où il arriva le 24 juin 1577. Il se mit à apprendre aussitôt la langue du pays, l’idiome Tagalog, dans lequel il fit des progrès si rapides qu’après deux années il écrivit déjà une Arte ciel idioma Tagalog et un Diccionario Tagalog, les premiers qui aient été composés.

Ces ouvrages servirent ensuite de modèle pour des Arles et Diccionarios des autres dialectes de l’archipel des Philippines. En février 1578, Jean de Placenza fut désigné pour travailler à la conversion des provinces de Tayabas et de Laguna. Il fut supérieur du 20 mai [579 au ]’juillet 1580, date à laquelle il présida le chapitre de la province de Saint-Grégoire, établie aux Philippines. Les années suivantes, il se consacra à l’évangélisation du peuple et à l’érection d’écoles. Le 14 juillet 1583. il fut élu custode et supérieur de la province de Saint-Grégoire et il continua à exercer cette charge jusqu’à sa mort, le 23 septembre 1590.

Le P. Jean de los Portocarreros composa un Catecismo Tagalog de la doctrina christiana, approuvé par le synode de Manala en 1581 ; un Tralado de los ritos, usos y coslumbres de los Indios Filipinos (24 octobre 1589), qui doit être identifié probablement avec lesStalulu anliqua Indorum, ({uns Tagaios vocitant, signalés par J.-IL Sbaralea ; une Relacion de los c<jsas mémorables de Filipinas (19 juin 1585) ; un ouvrage mystique en langue Tagalog, intitulé La Sanlina, enfin des Platicas doctrinales en idiome Tagalog.

J.-H. Sbaralea, Supplementum <<d Scriptores ordinis minorum, t. ii, Rome, 1921, p. 117 ; Marcellino da Givezza, O. F. M., Saggio di bibliografta San fruncescana, Prato, 1879, n. 514, p. 103-166.

Am. Teetært.



PORTUGAL.
I. Le catholicisme au Portugal.
II. Les sciences sacrées au Portugal.

I. Le catholicisme au Portugal.

La naissance catholique du Portugal.

Le Portugal est un pays de 92 763 km² et d’environ 7 millions d’habitants. Ses colonies ont une superficie de 2 080 000 km² avec Il millions d’habitants. La langue portugaise est très répandue ; elle est actuellement parlée (1933) par 60 millions d’hommes y compris le Brésil (44 millions). Comme nation, le Portugal remonte au xie siècle. On trouve déjà son nom en des documents antérieurs, mais il ne s’est érigé en royaume indépendant qu’en 1128, quand Alphonse I er, fils du comte Henri de Bourgogne et de la princesse Thérèse, fille d’Alphonse VI de Léon, prit le pouvoir, malgré sa mère.

Or, le roi de Léon prétendait avoir des droits au trône de Portugal. Le roi de Portugal, Alphonse I er, réclama la protection et la suzeraineté de Rome, la papauté étant alors dans toute sa splendeur. Le roi du Portugal s’engagea à payer chaque année 4 onces d’or, et le Saint-Siège agréa l’offre. Il est probable que le premier roi du Portugal n’a pas pris de tels engagements par esprit de piété car, en se mettant sous la suzeraineté du Saint-Siège, il déclarait qu’il ne reconnaissait sur terre aucun seigneur, ecclésiastique ou temporel, autre que le pape. De ce fait, le roi de Léon se trouvait écarté. Ce fut donc un acte politique.

En tout cas, la création du royaume de Portugal s’établît en étroite union avec Rome. Et disons tout de suite qu’il n’a jamais oublié cette origine. Il est vrai que les onces d’or n’ont pas été payées bien longtemps ; a maintes reprises, des influences étrangères au sentiment national ont voulu arracher le Portugal à la religion catholique, mais, en dépit de tant d’agitations, et en dépit même des persécutions, il a gardé" toujours plus ou moins vivante la foi catholique.

Le Portugal, né catholique, a grandi catholique. S’il s’est fait un nom dans l’histoire, le catholicisme y est pour beaucoup. Mais n’allons pas croire que la religion ait joui au Portugal de jours invariablement prospères. Au cours des temps, bien des conflits sont venus s’y mêler. Son histoire en est pleine. Le Portugal a abhorré l’hérésie, mais il a toujours aimé faire de la politique. Pourtant, s’il est vrai, par exemple, que le droit du Beneplacitum dont jouirent parfois les rois du Portugal a été une cause de troubles pour la religion, néanmoins les services rendus par le Portugal à l’Église lui ont valu d’être appelé par l’Église, même au commencement du xviir 3 siècle, la nation « très fidèle ». On pourrait parler de choses intéressant l’histoire catholique du Portugal : les rites (il y en a un propre, à Braga, le ritus Braccarensis), l’inquisition, la bulle de la croisade, le culte de l’Immaculée et du très saint sacrement, les juifs, les conciles, les ordres militaires, les saints portugais, etc. Impossible de nous y arrêter. Passons à l’époque contemporaine, à la révolu ! ion libérale, qui ne trouva pas dans les masses la résistance catholique voulue. Le libéralisme contamina bien « les croyants et presque tous les dirigeants politiques des xixe et xxe siècles. L’influence directe du gouvemement dans la nomination des évêques introduisait la politique dans la hiérarchie. En plus, l’expulsion des ordres religieux fui une cause de faiblesse pour la cul Une catholique. Vers cette époque, beaucoup de membres du clergé furent malheureusement au-dessous de leur tâche. Pour avoir une opinion exacte de la