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PONCE DE LÉON PONCET (JEAN-BAPTISTE)

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(Primera parle de diseurs os para todos los evangelios de la quaresma, 2 vol. in-fol., Salamanque, 1608 ; in-4°, Barcelone, 1010), traduit aussi en français et en italien, on lui doit les œuvres théologiques suivantes : 1° Varia disputationes ex ulraque llicologia, scholastica et expositiva, sive quodlibeticaz quæstiones, in-fol., Salamanque, 1000 et 101 1 ; la première disputatio intitulée De agni tgpici immolationis legitimo tempore, a été aussi publiée à part, Madrid, 1001 ; Basile y défend l’opinion qu’avait soutenue son maître Louis de Léon sur la dernière pàque du Christ. C’est dans la nuit du jeudi au vendredi que les juifs ont mangé la pâque, et le Christ tout comme eux. On trouve aussi dans les disputationes d’intéressantes dissertations sur la méthode générale d’interprétation de l’Écriture, reproduites par le P. Tournemine dans son édition du grand commentaire de Ménochius, Venise, 1758. — 2° De impedimentis mutrimonii, Salamanque, 1013, repris, comme partie dans l’ouvrage suivant. — 3° De sacramento malrimonii libri XII, in-fol., Salamanque, 1024 ; Bruxelles, 1027 ; Lyon, 1640, etc., qui se présente, modestement, dans la préface, comme ramassant les glanes derrière Thomas Sanchez ; au traité est annexé un appendice De matrimonio catholici çum hieretico. — 4° De aquæ et vini conversione sacramenti eucharistiæ disputatio, Salamanque, 1022. — 5° De sacramento con/irmationis liber singularis, ouvrage posthume, publié à Salamanque en 1630 ; cette édition, fort incorrecte, a été amendée et annotée par Pierre-Damien de Coninck, du même ordre. Louvain, 1042, voir ici t. iii, col. 1153.

F. de Montes d’Oca, Fr. Bas. Pontii legionensis… jama poslhama, Salamanque, 1030 ; N. Antonio, Bibliollieca Hispana noua. 2’éd., t. i, Madrid, 1783, p. 204-205 ; Hurter. Nomenclatar, 3’éd., t. iii, col. 891-892 ; A. Vidal y Diaz, Memoria historica de lu nniversidad de Salamanca, Salamanque, 1809, p. 549-550.

É. Amann.
    1. PONCELLI Sixtus##


PONCELLI Sixtus, dominicain italien ; polémiqua contre les protestants, Zwingle, Calvin, Luther, dans sa Difesa délia fede caltolica conlro gli heretici, Milan, 1570, in-8°.

Quélif-Fxhard, Scriplores ardinis pra-dicat., t. ii, p. 211.

M.-M. Gorce.

PONCET (1081-1702), dont le vrai nom est Jean-Baptiste Desessarls, naquit à Paris, le 9 février 1681, dans une famille très attachée au jansénisme ; il suivit les leçons de Boursier à Saint-Magloire et refusa toujours de signer le formulaire. En 1714, il fit le pèlerinage de Hollande pour voir Quesnel et il y revint en 1726 ; il soutint, de son argent, l’église d’L T trecht et prit un grand ascendant sur l’évêque Barckman ; il dut quitter la Hollande après la mort de cet évêque. Il avait reçu le sous-diaconat en 1707 et le diaconat en 1720. Il resta toujours diacre. Il mourut à Paris, le 23 décembre 1762.

Poncet fut très mêlé aux polémiques provoquées par les convulsions de Saint-Médard et il publia sur ce sujet divers écrits : Dix-neuf lettres sur l’œuvre des convulsions, 1734-1737 (les Nouvelles ecclésiastiques parlent souvent des quatorze premières, 1734, p. 41, 75, 124, 173 ; 1735, p. 80, 118 ; 1736, p. 29 ; 1737, p. 212). — Lettres sur l’écrit intitulé : Vains efforts des mélangistes, 1738-1740. Il y a huit lettres dont la première est du 21 mai 1738 et la dernière du 16 avril 1740. — La possibilité des mélanges dans les œuvres surnaturelles du genre merveilleux, 1740. — Lettres où l’on continue de relever les calomnies de l’auteur des « Vains efforts », 1740 (Les Vains efforts étaient l’œuvre des abbés Besoigne et Asfeld). — Illusion faite au publie par la fausse description que M. de Montgeron a faite de l’état présent des convulsionnaires, 1749. — Autorité des miracles et usage

qu’on en doit faire, 1749. — Éclaircissement sur les dispenses de la loi de Dieu, 1749. — Traité du pouvoir des démons, 1749. — Recueil de plusieurs liisloires très autorisées qui font voir l’étendue du pouvoir des démons dans l’ordre surnaturel, 1749. — Observations sur le bref de Benoit XIV au grand inquisiteur d’Espagne, 1749. Poncet prétend que Benoît XIV a voulu, dans ce bref, annuler la bulle Unigenitus, sans la nommer d’ailleurs, paradoxe qui fut réfuté par un docteur de Sorbonne. Poncet-Desessarts fut vraisemblablement un des collaborateurs des Nouvelles ecclésiastiques, au moins au début, avec Boursier, d’Étemare, le diacre Jean Boullenois et Coudrette.

Jean-Baptiste Desessarts eut un frère, Alexis (1687-1774), qui fut, comme lui, janséniste ardent et opposant à la bulle Unigenitus ; il publia des écrits assez nombreux, qui ressemblent fort à ceux de Poucet, au point que certains auteurs, en particulier Quérard, La France littéraire, t. ii, p. 505, prétendent que les prétendus frères ne sont qu’une seule et même personne.

Parmi les ouvrages attribués à Alexis Desessarts, il faut citer : Apologie de saint Paul contre l’apologiste de Charlotte, où l’on montre que cet apôtre n’a fait ni une fausse prophétie, ni une fausse prédiction, en disant à ceux de Milet : « Je sais que vous ne verrez plus mon visage », in-4°, s. 1., 1731. — De l’avènement d’Élie, 2 vol. in-12, s. 1., 1734-1735. — Sentiment de saint Thomas sur la crainte, in-4°, Paris, 1735. — Défense du sentiment des saints Pères et des docteurs catholiques sur le retour futur d’Élie et sur la véritable intelligence des Écritures, 2 vol. in-12, s. I., 1737-1740.

— Examen du sentiment des saints Pères et des anciens juifs sur la durée des siècles, où l’on traite de la conversion des juifs et où l’on réfute deux traités, l’un de la fin du monde, et l’autre, du retour des juifs, in-12, Paris, 1739.

— Observations générales et préliminaires à l’examen de l’écrit qui a pour titre « Lettre sur l’espérance et la confiance chrétienne » par l’auteur des « Difficultés proposées aux théologiens sur cette matière », in-4°, s. 1., 1739.

— Seconde et dernière suite des nouvelles difficultés proposées aux théologiens sur la matière de la crainte et de la confiance, in-4°, s. 1., 1739. — Difficultés proposées au sujet d’un écrit intitulé : « Dernier éclaircissement sur les vertus théologales », in-4°, s. 1., 1741. — Doctrine de saint Thomas sur l’objet et la distinction des vertus théologales et sur les habitudes, in-4°, s. 1., 1742. — Dlfense de l’écrit intitulé : « Doctrine de saint Thomas sur l’objet et la distinction des vertus théologales et sur les habitudes » contre la réponse de l’auteur des Nouveaux éclaircissements, in-4°, s. 1., 1743. — Les paradoxes et les faux raisonnements employés par l’auteur de la « suite des nouveaux éclaircissements sur la confiance et sur la crainte » mis en évidence par l’auteur des Difficultés proposées aux théologiens sur cette matière, in-4°, s. 1.. 1744. — La subtilité de l’auteur anonyme qui a essayé de répondre à l’écrit intitulé : « Paradoxes », discutée par l’examen de cet essai, in-4°, s. 1., 1744. — Dissertation où Ton prouve que saint Paul, dans le septième chapitre de la /"= aux Corinthiens, n’enseigne pas que le mariage puisse être rompu, lorsqu’une des parties embrasse la religion chrétienne, in-4°, Paris et Bruxelles, 1758, et in-12, Paris, 1763.

Michaud, Biographie universelle, art. Desessarts, t. x, p. 181 ; Hoefer. ffouvelle biographie générale, t. xiii, cal. 796 ; Quérard, La France littéraire, t. ii, p. 505 ; Suite du Nécrologe des plus célèbres défenseurs et amis de la vérité du XVI ri’siècle, de 1760 à 1767, t. VI, p. 171M85 ; Nouvelles ecclésiastiques du 16 juillet 1764, p. 113-116 ; Picot, A lé moires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le XVIIIe siècle, t. IV, p. 439-440 ; Migne, Encyclopédie théologique, t. xii, col. 770-771.

J. Carreyre.