Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.2.djvu/518

Cette page n’a pas encore été corrigée
2467
2468
POLOGNE. LES AUTRES CONFESSIONS


Paris, 1922 ; t. ii, Paris, 1925 ;.'. S. Langrod, O autokefalji

prawoslawneji w Polsce, Varsovie, 1931 ; M. Zyzykhi, Aulokefalja i zasc.dy jej zastoiowania, Varsovie, 1931 ; A. Lotockiyvuiokefalja. Zasady autokefalji, Varsovie, 1932 ; J. Urban, Obecny stan prawoslewnja w Polsce (Pamietnik Kutsu du.-zi>nsltr.skicgo w Poznaniu), Poznan, 1931 ; Pamietniki konferencji w spruwie Uuji w Pinsku, Pinsk, 193H, 1931, 1932, 1933.

J, UltBAN.

VI. Le protestantisme et les autres confessions.

Le protestantisme.

Les protestants de

Pologne se rattachent aux Églises suivantes :

1. Église êvangélique d’Augsbourg, avec consistoire et superintendant général à Varsovie. Environ 350 000 fidèles en 1929. Cette Église comptait alors diocèses, 9(1 paroisses et -13 succursales, 108 pasteurs. Elle existe en Pologne centrale.

2. Église êvangélique réformée, avec synode à Varsovie. Environ 14 000 fidèles. Elle existe en Pologne centrale.

3. Unité de Yilna ou collège êvangélique réformé, avec synode à Vilna. En 1920, ce collège réunit à Vilna la première assemblée de protestants de la Pologne entière. Il existe en Lithuanie polonaise et dans les voïvodats du Nord-Est.

4. Église êvangélique unie, avec consistoire à Poznan, englobant luthériens et calvinistes des voïvodats de Poznan et Pomorze.

5. Église êvangélique unie de Silc’sie, avec synode, conseil général et superintendant à Katowice. Elle compte 20 communes.

6. Église d’anciens luthériens avec consistoire à Poznan, comptant environ 4 000 fidèles dans les voïvodats de Posnanie et de Pomérellie.

7. Église êvangélique d’Augsbourg et de la confession helvétique dans l’ancienne partie autrichienne, dépendant jusqu'à 1923 du Conseil d'Église de Vienne et à présent du surintendant de Stanislawôw. Elle réunit environ 32 000 fidèles, 4 000 personnes de confession helvétique dans ce nombre. Elle compte 24 communes.

Du 20 juin 1922 au 10 avril 1923, le synode constitutionnel des Églises évangéliques a délibéré, convoqué par décret de la Diète. Le projet de loi concernant l’organisation ecclésiastique voté alors n’a pas été accepté et publié jusqu'à présent par les autorités de l'État. Des points de vue dogmatiques disciplinaires et nationalistes font obstacle à la formation d’une organisation protestante unifiée.

Les Églises particulières existaient seulement dans certaines provinces particulières. Les protestants de l’ancienne partie russe se sont presque entièrement « polonisés », ceux de l’ancienne partie allemande (Posnanie, Pomérellie, Silésie), sont restés des Allemands hostiles et ceux de l’ancienne partie autrichienne ont subi aussi l’influence allemande.

Avant la guerre, les pasteurs protestants s’instruisaient pour la plupart en Allemagne et en Autriche, et ceux de l’ancienne partie russe, à Dorpat. A la suite d’une pétition du consistoire êvangélique d’Augsbourg, du 17 juin 1919, adressée aux autorités d'État, le ministre a fondé, le 1 er mai 1920, quatre chaires et, le 19 avril 1922, une faculté de théologie protestante à l’université de Varsovie. Cette faculté comptait 20 étudiants dans l’année académique 1920-1921 et, en 19301931, 81 étudiants et 1 étudiante ; sur ce nombre, 75 étudiants et étudiantes de la confession d’Augsbourg, 7 de la confession êvangélique réformée et anglicane du parti nationaliste, 52 Polonais et 32 Allemands.

les Églises protestantes développent surtout leur activité dans le domaine de la bienfaisance. En 1924, les protestants ont formé une confédération d’associations polonaises et de consistoires évangéliques dans l'État polonais.

Sectes.

Presque toutes les sectes sont de provenance étrangère, venues en Pologne de Russie, d’Allemagne ou des États-Unis. Elles ont été formées surtout

dans les milieux protestants ou orthodoxes. Même les sectes mariavites et celles dellodur, qui s'étaient formées comme sectes catholiques, se sont assimilées aux sectes protestantes. Ces groupes atteignent le nombre de 40 environ.

1. Les baplistes comptent 43 000 adeptes. Ils se divisent en plusieurs groupes : confédération de consistoires slaves, confédération de consistoires allemands, confédération de consistoires slaves chrétiens évangéliques. Ces deux confédérations ont fusionné, en 1923, à Zelôw, formant l’Union des Églises du Christ de confession êvangélique (Campbell), etc.

2. Église nationale fondée par Hodur aux ÉtatsUnis en 1900. Elle compte environ 40 000 adeptes. Cette secte, comme celle des baptistes, se distingue par son radicalisme religieux et social. Les curés sont choisis par les paroissiens, les évêques par les synodes diocésains, l'évêque en chef par le synode général. Ce synode établit aussi les principes de foi. Le synode de 1921 autorise le mariage des prêtres avec consentement des paroissiens.

Des sectes furent formées dans cette Église dite nationale après 1926 : le groupe Huszno s’unit à l'Église protestante, le groupe de Zacharjasiewicz avec l'Église tchécoslovaque hussite et obtint d’elle le sacre d'évêque, ainsi que l’administration des colons tchécoslovaques en Volynie ; le groupe réformé fusionna avec la confession êvangélique d’Augsbourg.

3. Mariavites. — Cette secte fut formée en 1906 à Plock et autorisée, la même année, par le gouvernement russe et, en 1911, parla Douma. Le gouvernement russe l’encourageait vivement. Grâce à cette protection ; le groupement comptait, en 1910, près de 200 000 adhérents et, en 1914, environ 400 000, 44 églises et 166 chapelles. Le gouvernement russe s'étant retiré de la Pologne, la secte des mariavites déclina rapidement. En 1928, elle ne comptait plus que 40 000 adeptes et en 1932 près de 30 000. En 1909, son organisateur, Kowalski, arriva à s’entendre à Vienne avec l’Union d’Utrecht et fut sacré évêque, mais en 1925 les mariavites furent exclus de cette union à cause des scandaleux « mariages mystiques » permis au clergé mariavite. En 1914, les mariavites s’unirent de facto à l'Église orthodoxe. Après la guerre, ils s’efforcèrent d’obtenir une union de jure. Eh 1926, les patriarches grecs de l’Orient s’y opposèrent et le synode convoqué en Pologne, le 16 août 1929, déclina cette demande, à cause des mariages des évêques et de la place accordée aux femmes dans la hiérarchie. En 1933, Kowalski fut condamné par le tribunal de l'État pour immoralités commises p ;  : rmi ses proches

4. Les vieux-catholiques au nombre de 14 000 environ.

5. Les interprètes de l'Écriture sainte forment une secte fondée aux États-Unis par K. Russell, comptant 6 000 adeptes environ.

6. Les adventistes, dépendant de Londres, environ 4 000.

7. Les mennoniles, environ 2700 personnes et 6 communautés.

8. Les méthodistes, environ 700 personnes, Il communautés.

Le nombre des adeptes de ces diverses confessions atteint 150 000, c’est-à-dire 0, 5% de la population (en Allemagne, 2, 4% ; en Tchécoslovaquie, 4%). La Pologne s’adapte peu au mouvement sectaire. Les causes de la formation de ces sectes sont les suivantes : a) Une individualisation apparente de la foi et le mépris pour l’autorité ; b) le nationalisme et la soi-disant dignité nationale ; c) le radicalisme économique et social. Les méthodistes, les mariavites et les autres sec-