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POLOGNE. L’ACTION CATHOLIQUE


Les servantes de V Immaculée-Conception ont été fondées par l’abbé Cyrille Siedlecki, curé uniate de Zuzel, en 1892 ; elles dirigent les maisons d’enfants, les écoles pour les tout petits et s’occupent aussi des vieillards. Elles possèdent aujourd’hui en Pologne 71 postes et des maisons en Yougoslavie, en Kuthénie subcarpathique, au Canada et au Brésil.

Les sœurs studiles. — La congrégation, fondée en 19.20 par le P. Clément Szeptycki, studite, possède aujourd’hui en Pologne 3 maisons. Les sœurs s’occupent des orphelins et des malades ; elles dirigent aussi les maisons d’enfants.

Les sœurs de la Sainte-Famille. — La congrégation, fondée par les prêtres Dykyj et Hoznukiewicz, doyen à Hoszôw, est, depuis 1921, sous la tutelle des basiliens et possède aujourd’hui 8 maisons. Les sœurs s’occupent des jeunes filles pauvres, surtout des orphelines ; elles soignent les malades et s’occupent de l’entretien des églises de rit grec-catholique.

/II. LE RIT BYZANTi NO-SLAVE. — * Les jésuites. — Un certain nombre de jésuites, travaillant dans les provinces de l’Est à l’union des Églises, ont adopté le rit appelé byzantino-slave. La mission de l’Est existe depuis 1924 et comprend trois postes.

  • Les missionnaires du cœur de Jésus, fondés en 1927

sous la direction du P. Macewicz, S. J., ont pour but le travail missionnaire parmi les schismatiques. Ils enseignent le catéchisme au peuple, travaillent dans les écoles, soignent les malades et élèvent les orphelins. La congrégation compte aujourd’hui 3 maisons.

  • Les enfants de la sainte vierge Marie. — La congrégation, fondée en 1928 par le P. Zenon Kaleniuk, possède une seule maison à Terebin. Les sœurs s’occupent

à faire le catéchisme.

IV. LE rit arménien.

Les bénédictines. — A partir du xvie siècle, il existait à Lwôw, un couvent de religieuses arméniennes, vivant d’après la règle de saint Basile. Avec le temps, les querelles entre uniates et non-uniates ont causé la dispersion de ces religieuses. Ce n’est qu’en 1683 qu’elles sont revenues à Lwôw, adoptant alors la règle de saint Benoit. Elles furent installées auprès de la cathédrale arménienne. L’ordre fut approuvé par le pape Alexandre VIII en 1690 ; depuis 1785, il s’occupe de l'éducation des jeunes filles.

Wlad. Szoldrski. IV. L’Action catholique. — Pour coordonner les travaux de l’Action catholique et leur assurer un meilleur rendement, la conférence des évêques polonais a décidé de créer une commission épiscopale. « L’Action catholique en Pologne, lit-on dans l’article 4 des statuts de l’Action catholique polonaise, dépend de l'épiscopat qui la dirige par l’intermédiaire de la commission épiscopale. » Le projet de statut préparé par le cardinal Hlond a été reçu par la conférence de l'épiscopat et officiellement approuvé par le SaintSiège en 1930. « La tâche de l’Action catholique, en Pologne, consiste à unir, organiser et former les associations catholiques dans un but d’apostolat, autrement dit, en vue d’approfondir, de diffuser, de réaliser et de défendre les principes catholiques dans la vie des particuliers, de la famille et de la société, conformément à l’enseignement de l'Église catholique et aux directives du Saint-Siège » (art. 1 er).

L’Institut supérieur d’Action catholique constitue le centre national de l’Action catholique. Il se compose du président, du directeur et du secrétaire. Il jouit de la personnalité morale ecclésiastique, en vertu du canon 1489 et de l’article 16 du concordat. « La tâche principale de l’Institut supérieur d’Action catholique comporte : 1° l'étude approfondie des nécessités de la vie catholique ; 2° l’examen de la théorie et la recherche des applications de l’Action

catholique ainsi que la diffusion de son esprit et de ses idées ; 3° l'éveil des initiatives catholiques et la formation d’une manière catholique de voir et de juger les questions qui entrent dans la sphère de l’Action catholique ; 4° la préparation à la vie catholique organisée et à l’apostolat laïque, par des cours, des congrès, des manifestations, etc. ; 5° les conseils et l’aide technique pour l’organisation de l’Action catholique et les associations catholiques ; 6° le soutien du mouvement, des éditions catholiques et de la diffusion des publications qui sont du domaine de l’Action catholique : 7° l'édition de revues mensuelles, de livres, brochures, tracts, touchant l’Action catholique » (art. 6).

Auprès de l’Institut supérieur existe le Conseil suprême de l’Action catholique qui se compose du président de l’Institut, de l’assistant ecclésiastique supérieur, d’un délégué de chaque institut diocésain de l’Action catholique, d’un délégué de chaque union nationale d’associations catholiques approuvées par l’Ordinaire et d’autres notabilités catholiques, convoquées par l’Institut supérieur.

Dans chaque diocèse existe l’Institut diocésain d’Action catholique qui constitue le centre de l’Action catholique dans le diocèse. « Le devoir de l’Institut diocésain consiste : 1° à former des instituts d’Action catholique dans les paroisses et les décanats, en y appelant les associations qui ne sont pas d’ordre politique et que l’Ordinaire considère comme catholiques ; 2° à développer et à diriger l’Action catholique dans les diocèses ; 3°à aider à organiser des associations catholiques devant entrer dans l’Action catholique ; 4° à répandre l’esprit d’apostolat dans les organisations qui y sont rattachées et à coordonner leur activité pour les buts et dans les cadres de l’Action catholique ; 5° à examiner les besoins de la cause catholique et les devoirs de l’Action catholique dans le diocèse ; 6° à étudier les moyens de réaliser effectivement les propositions et les initiatives provenant de l’Institut supérieur d’Action catholique » (art. 14). Auprès de l' Institut diocésain existe le Conseil diocésain, composé à l’instar du Conseil supérieur de l’Action catholique. L’Institut supérieur n’a pas un pouvoir législatif mais seulement moral sur les instituts diocésains. « L’Institut supérieur d’Action catholique communique ses observations, initiatives, conclusions et publications aux instituts diocésains d’Action catholique » (art. 10).

Dans chaque paroisse doit exister une Action catholique paroissiale ; on peut créer des Actions décanales. « Les Actions catholiques décanales ou paroissiales ont la tâche suivante : 1° remplir les devoirs imposés par l’institut diocésain d’Action catholique ; 2° soutenir les organisations catholiques, chacune dans son domaine ; 3° éveiller l’esprit d’apostolat et la conscience du devoir de collaboration des laïcs avec la hiérarchie, pour le développement du règne du Christ ; 4° former l’opinion catholique ; 5° répandre les publications qui entrent dans le domaine de l’Action catholique » (art. 18). Les Actions paroissiales se composent aussi, avant tout, des associations et, seulement en second lieu, des personnalités. Le curé est l’assistant ecclésiastique habituel de l’Action catholique.

Dans l’organisation de l’Action catholique nous voyons donc une certaine centralisation et une unification par l’intermédiaire d’une commission épiscopale, composée actuellement de cinq évêques ; une autonomie diocésaine, qui est le résultat de la dépendance de l’Action catholique de l'évêque du diocèse ; enfin une coordination par l’intermédiaire de l’Institut supérieur d’Action catholique qui est en contact avec les instituts diocésains.

L’Institut supérieur et les instituts diocésains, composés de deux ou trois personnes, et doués de la per-