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PLUQUET DRIEN ;

POISSON (NICOLAS]

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1778 et du 6 février 1778 au sujet du droit de propriété littéraire. L’abbé Pluquet y proteste contre l’arrêt qui supprime les privilèges accordés par les anciens règlements pour la réimpression des ouvrages et lèse les droits des auteurs et des imprimeurs à qui la propriété avait été transmise. — Livres classiques de l’empire de la Chine, recueillis par le P. Noël, précédés d’observations sur l’origine, la nature et les effets de la philosophie morale et politique de cet empire, 7 vol. in-8°, Paris, 1781-1786, traduits du latin en français, par l’abbé Pluquet (Esprit des journalistes de déc. 1784, p. 79-84, et de nov. 1787, p. 208-214). — Essai philosophique et politique sur le luxe, 2 vol. in-12, Paris, 1786. Pluquet édita un Recueil de pièces trouvées dans le portefeuille d’un jeune homme de vingt-trois ans, in-8°, Paris, 1788. Ce sont des opuscules du vicomte de Wall.

Pluquet publia, sous le voile de l’anonymat, quelques écrits et il laissa manuscrits un certain nombre d’ouvrages, dont l’un intitulé De la superstition et de l’enthousiasme, a été publié en 1804 par Dominique Ricard, qui y joignit une notice sur Pluquet. D’autres sont restés inédits : Traité philosophique sur l’origine de la mythologie ; — Mémoires pour servir à l’histoire universelle, ms. de 7 vol. in-8°. — Considérations sur l’éducation, 3 cahiers in-fol. — Mémoires sur les atteintes portées aux immunités du clergé du diocèse de Cambrai par les magistrats de Valenciennes, ms. in-4°. Dans les Annales de la religion, t. vii, p. 2-18 (après la p. 192), il y a un extrait des Remarques de sociabilité, intitulé : Recherches sur les causes qui ont altéré les principes de la sociabilité.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxiii, p. 540-543 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xi., col. 502-504 ; Quérard, La France littéraire, t. vii, p. 219-220 ; Desessarts, Les siècles littéraires, t. v, p. 206-207 ; Encyclopédie théologique de Migne, t. xii, col. 769-770 ; G.-J. Lange, Êphémérides normandes, 2 vol. in-12, Paris, 1833-1834, t. ii, p. 176-178 ; Th. Lebreton, Biographie normande, 3 vol. in-8°, Rouen, 1856-1861, t. iii, p. 241-242 ; Edouard Frère, Le bibliographe normand, 2 vol. in-8°, t. ii, Rouen, 1860, p. 395 ; Oursel, Nouvelle biographie normande, 2 vol. in-8°, t. ii, Paris, 1886, p. 366 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. v, col. 452.

J. Carreyre.

2. PLUQUET Frédéric (1781-1834), neveu du précédent, naquit à Bayeux, le 19 septembre 1781 et mourut le 3 septembre 1834. C’est un bibliographe et un archéologue qui a laissé plusieurs écrits dont les plus intéressants sont les suivants : Notice sur Louis-Charles Bison, évêque de Bayeux, in-8°, Paris, 1820 ; Pièces pour servir à l’histoire des mœurs et des usages du Bessin dans le Moyen Age, in-8°, Cæn, 1823 ; Notices sur les inspirés, fanatiques, imposteurs, béats, etc., du département de la Manche, in-8°, Saint-Lô, 1829 ; Essai historique sur la ville de Bayeux et son arrondissement, in-8°, Cæn, 1829 ; on y trouve, p. 423-424, quelques détails sur François Pluquet ; Anecdoctes ecclésiastiques du diocèse de Bayeux, in-8°, Cæn, 1831 ; Notice historique sur Charlotte Cordatj, in-8°, Rouen, 1831.

Th. I.ebreton, Biographie normande, t. iii, p. 243-244 ; E’.d. Frère, Le bibliographe normand, t. ii, p. 395-396 ; Oursel, Nouvelle biographie normande, t. ii, p. 366-367.

J. Carreyre.

    1. PNEUMATOMAQUES##


PNEUMATOMAQUES, c’est le nom sous lequel furent désignés d’abord le ; adversaires de la divinité du Saint-Esprit. Sur les raisons qui ont amené à leur donner le nom de macédoniens, voir l’art. Macédonius, t. ix, col. 1464 sq.

    1. POCCIANTI Michel##


POCCIANTI Michel, historien, de l’ordre des servîtes, né en 1535, philosophe et théologien de qualité. Il enseigna pendant plusieurs années la philosophie et la théologie chez les moines bénédictins de Florence, prêcha avec succès en nombre de villes d’Italie

et de France, fonda et enrichit la bibliothèque de son couvent de la Nunziatà, à Florence, remplit dans son ordre des charges importantes et mourut à 41 ans, en 1576. On a de lui : Chronicon totius ordinis servorum beatie Maria : virginis, Florence, 1567 ; Catalogus scriptorurn jlorenlinorum omnis generis (achevé et publié par son confrère, le P. L. Ferrini), Florence, 1589 ; Vite de’vu beati institulori dell’ordine de’servi di Maria ; Discorso intorno alla pietosa religione di Firenza, Florence, 1575.

Giani, Annales sacri ordinis servorum beulæ Mariæ virginis, t. ii, 1721, p. 255 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. ui, col. 118.

F. BoNNARD.

    1. POINTOS Jean##


POINTOS Jean. Voir Jean* de Saint-Thomas.

    1. POISSON Nicolas-Joseph##


POISSON Nicolas-Joseph, né à Paris en 1637, fit ses études en Sorbonne et entra à l’Oratoire le 16 septembre 1660 ; il fut ordonné prêtre en 1663 et se distingua vite par son esprit et par sa science.

Ouvrages sur Descaries.

 Gagné de bonne heure

aux principes de ce philosophe, il entreprit de les propager et publia, d’abord dans le Journal des savants de 1668, une lettre dans laquelle il se demande si l’on ne peut pas juger de combien de degrés une lumière est plus grande qu’une autre, comme on juge de combien de tons un son est plus aigu qu’un autre. Selon lui, ’i l’oreille n’a aucun avantage sur les autres sens, et chaque sens est à son objet comme l’ouïe est au sien ». P. 21. Il inséra cette lettre dans Traité de la mécanique par M. Descartes ; de plus, l’abrégé de musique du même auteur, mis en français avec les éclaircissements nécessaires, par N. P. P. D. L., in-4° de 127 pages, Paris, 1668. Le premier traité n’avait pas encore été imprimé, le second ne l’avait été qu’en latin ; Poisson en donna une traduction française et y ajouta des remarques très utiles rédigées en latin. Dans ses notes sur l’Abrégé de musique, il explique, par exemple, pourquoi une corde de luth que l’on touche fait vibrer les autres cordes qui sont à l’unisson, pourquoi un sourd entend le son d’un luth dont il serre le manche avec les dents.

Les idées de Descartes étaient alors fort contestées et sujettes à condamnation : « C’était le temps, écrit Batterel, qu’on clabaudait fort contre nous au sujet de la nouvelle philosophie. » Mémoires domestiques, t. iv, p. 185. Ses confrères de Vendôme, où il demeurait alors, firent défendre à Poisson d’imprimer des Remarques sur la méthode du traité de Descartes. Comme la défense du conseil du 13 juin 1670 arrivait trop tard, le Père reçut ordre d’apporter avec lui à Paris tous les exemplaires pour les remettre au P. Sénault, ainsi que ce qu’il avait composé de Notes ecclésiastiques sur le bréviaire romain. Apparemment, dit Batterel, « il fit entendre raison à nos Pères », car il fut renvoyé à la maison de Vendôme, dont il fut supérieur de 1670 à 1676 et publia de nouveau : Commentaire ou Remarques sur la méthode de M. Descartes, où l’on établit plusieurs principes généraux nécessaires pour entendre toutes ses œuvres, par le P. N. J. P. P. D. L., in-8° de 237 pages, Vendôme-Paris, 1671. Il y déclare qu’il ne prétend nullement affirmer ce que l’Église et même les universités condamnent, mais qu’il aimerait mieux, dans l’intérêt de la paix, « laisser la vérité sans défense que l’entreprendre aux dépens de la charité ». Batterel, ibid., p. 186. Baillet range cet ouvrage avec celui de Clauberg < parmi les plus importants qui ont paru sur ce sujet ». La vie de M. Descartes, 1691, p. 285.

Poisson se proposait de faire le commentaire de toutes les œuvres de Descartes, mais il y renonça pour ne point compromettre ses confrères que son zèle pour la philosophie nouvelle exposait à la persécution des partisans d’Aristote. Ce même sentiment lui fit rejeter