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l’HILOXENE DE MABBOUG. ŒUVRES


titre est assez pauvrement traduit par J. S. Assémani, Biblioth. orient., t. ii, p. 45 : Discussio naturalis nestorianorum et orthodoxorum. « Discussion fondamentale » ou essentielle » serait plus exact.

4. Vaschalde a noté ensuite un Tractatus adversus nesturianos et eutychianistas, d’après J. S. Assémani, Riblioth. orient., t. ii, p. 45 : Titulus hujus operis in Codice Nitriensi 27, subjungitur epistolie ad monachos Senunenses. Mais on ne trouve rien de semblable dans ce ms., aujourd’hui Vat. syr. 136, et, déjà en 1759, il en était ainsi, car le Catalogus…, t. iii, p. 217, n’en fait pas mention. Budge, qui a reporté ce titre au n. xvi de sa liste, n’a su qu’en faire. Il semblerait que J. S. Assémani en écrivant la phrase ci-dessus se soit souvenu de deux morceaux, qui suivent la lettre aux moines de Senûn dans un autre manuscrit, qu’il a pu voir à Scété, l’Add. 14 597, à savoir les Capita x/i adversus eos qui profitentur duas personas… et les Capita xx adversus nestorianos, dont il sera question plus loin.

5. Le titre suivant de la liste Vaschalde, Tractatus de fide, provient aussi de la Biblioth. orient., où il est donné d’ailleurs sous une forme beaucoup plus complète : Tractatus de fide in illud Simonis Pétri efjatum, « Jésus Nazarenus vir a Deo ». Adversus eos qui putanl Jesum et Christum nomina esse hominis Deum sequentis, non Dei hominis facti. Ce titre est suivi des mots : Hujus quoque operis titulus dumtaxat legitur in laudato codice Nitriensi 27. Mais pas plus que dans le cas précédent, le Vat. syr. 136 ne vient appuyer cette donnée.

6. Le dernier grand traité dogmatique de Philoxène est un Sermo de annuntiatione B. M. V., qui est donné pour le 24 adar dans le fragment d’homiliaire Add. 14 727, écrit au xme siècle.

7. Plusieurs des opuscules, dont rénumération va suivre, ont été publiés et traduits en anglais par E. A. W. Budge, op. cit., p. xxxi-xlviii et xcvi-cxxxviii.

a) Le Tractatus adversus hæreses de Vaschalde est un court fragment conservé dans Add. 14 529 (vii c —vme s.), fol. 65 v°-66 v°, et Paris, syr. 112 (an. 1239), fol. 277 v° dans lequel Philoxène énumère huit opinions sur l’incarnation hétérodoxes selon lui, à savoir celles de Mani, Marcion et Eutychès ; de Valentin et Bardesane ; d’Apollinaire ; d’Eunomius ; des nestoriens ; d’Arius ; de Paul de Samosate ; des chalcédoniens ; des juifs. Ce texte a été publié par Budge, p. cxxxvicxxxvin ; trad., p. xlv-xlviii ; F. Nau, Textes monophysiles, dans Patrologia orientalis, t. xiii, p. 248-250.

b) Les Capita XII adversus eos qui profitentur duas naturas et unam personam in Christo ont été publiés sans traduction par Budge, p. civ-cxxii, d’après Add. 14 597 (an. 569), fol. 91-98 v° ; un extrait en a été copié dans Add. 17 201 (vie —vne s.), fol. 14.

c) Les Capita XX adversus nestorianos, Budge, p. cxxiii-cxxxvi, trad., p. xxxix-xliv, sont de brefs raisonnements, la plupart sous une forme interrogative, où la première prémisse exprime la doctrine réprouvée par Philoxène. Ces Capita sent tous relatifs à la question de l’unité des personnes et des natures en Jésus-Christ.

d) Les Capita Vil adversus quemlibet nestorianum, Budge, p. cxx-cxxin, trad., p. xxxvii-xxxix, suivent, dans Add. 14 529, fol. 66 v°-68, le Tractatus adversus hsereses ; ils contiennent des anathèmes contre Nestorius, Diodore de Tarse, Théodoret, tous les dyophvsites, et une formule d’adhésion à l’Hénotique ainsi qu’aux douze anathématismes de Cyrille d’Alexandrie. Cet écrit, d’après J. Lebon, a dû être fait vers 514. Le monophysisme sévérien, p. 116.

e) Les Capita VI adversus nestorianos sont des propositions préparées par Philoxène pour servir d’épreuve à ceux que l’on soupçonnait de nestoria nisme. Les cinq premières de ces propositions se trouvent dans Add. 14 604 (vne s.), fol. 67 sq., la dernière aux fol.. Il v°-113 du même manuscrit.

/J Les Capita x adversus eos qui dividunt Christum post unionem, Budge, p. c-civ, trad., p. xxxvi sq., suivent dans Add. 14 597, fol. 105 v°-107 v°, les Capita xx adversus nestorianos. Ce sont de courtes questions adressées aux dyophysites pour leur demander à laquelle des natures doivent être attribuées certaines qualités ou certaines actions que l’Écriture sainte attribue au Christ.

g) Les Capita vu adversus eos qui dicunt propositiones pravas hæreticorum, non autem ipsos et lotam eorum doclrinam, condemnandas esse, qui suivent dans Add. 14 604, fol. 113 sq., le dernier des Capita VI adversus nestorianos appartiennent à la deuxième période de la vie de Philoxène.

h) Les Capita if/ adversus hæreses, la Demonstratio de una natura in Christo et le De unione duarum naturarum sont de très courts fragments, qui se trouvent respectivement dans Add. 14 529, fol. 69, Paris, syr. 112, fol. 277, et Add. 14 670, fol. 22.

i) La Confessio ftdei adversus concilium Chalcedonense, Budge, p. xcvm sq., trad., p. xxxm-xxxvi, se compose de dix anathèmes contre le concile de Chalcédoine, dont les Pères sont accusés d’avoir anathématisé les 318 de Nicée. Philoxène leur reproche d’avoir condamné Nestorius, tout en pensant comme lui, et de même Diodore « l’Orthodoxe » ; en recevant le pape Léon, Ibas et Théodoret, ils ont agi plus mal que Cyrille et Dioscore d’Alexandrie.

j) La Responsio ad interrrganlem : quomodo credis ? Budge, p. xcvi-xcviii, trad., p. xxxi-xxxiii, est une profession de foi sur les deux premiers mystères de la religion chrétienne, la Trinité et l’incarnation, surtout sur ce dernier, car dès la I re partie Philoxène établit, par allusion aux discussions sur l’incarnation, que la Trinité ne peut être réduite à deux personnes, ni étendue à quatre.

k) On connaît dans les mss. plusieurs autres professions de foi placées sous le nom de Philoxène, mais deux seulement dahs des manuscrits anciens : Add. 17 201 (vi-vii= s.), fol. 6, et Add. 14 621 (an. 802), fol. 172 v°. Les descriptions des catalogues sont d’ailleurs insuffisantes pour permettre d’identifier ces courts documents, dont l’attribution à Philoxène restera douteuse aussi longtemps qu’ils n’auront pas été étudiés comparativement, en raison de la date récente des manuscrits où ils se trouvent : Paris, syr. 112 (an. 1239), fol. 278, publié et traduit par F. Nau, Pair, orient., t. xiii, p. 250 sq. ; Add. 2012 de Cambridge (xiv* s.), fol. 165-167 ; Add. 17 216 (xm<= s.), fol. 32 sq. ; Vat. syr. 159, fol. 82 sq. (quelques mots reproduits dans Biblioth. orient, t. ii, p. 33 sq.) ; Paris, syr. 165 (an. 1506, cf. H. Zotenberg, Catalogues des manuscrits syriaques et sabéens (mandaïtes) de la Bibliothèque nationale, Paris, 1874, p. 117, col. 2) ; Or. 2307 du Musée Britannique (xviie s., cf. G. Margoliouth, Descriptive list of syriac and karshuni manuscripts in the Brilish Muséum acquired since 1873, Londres, 1899, p. 7) ; Marsh 101 de la bibliothèque Bodléienne, fol. 55 sq.

3° Œuvres morales et ascétiques. — 1. Le De institutione morum, dont le texte occupe le t. I er de E. A. W. Budge, The discourses of Philoxenus…, Londres, 1894, et la traduction, les p. 1-597 du t. ii, est un important ouvrage didactique sur les fondements de la morale chrétienne, où Philoxène s’est inspiré des homélies d’Aphraate. Il est divisé comme suit en treize traités :

I. Prologue. 2-3. La foi. 4-5. La simplicité. 6-7. La crainte de Di.eu. 8-9. La pauvreté. 10. La gourmandise.

II. L’abstinence. 12-13. Les fautes contre la chasteté. L’édition de Budge a été établie d’après huit mss. du