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PLANAT (JACQUES) — PLANU DE (MAX IM E]


répons et (l’une oraison. L’auteur y expose les offices que Notre-Seigneur Jésus-Christ remplit dans son divin sacrement et les devoirs qu’à sou exemple nous devons rendre à Dieu le l’ère. L’auteur donne îles formules d’adoration pour chaque dimanche du mois et pour les fêles de Notre-Seigneur et de la sainte Vierge. Les oraisons et les hymnes (au nombre de 52) sont de la composition de M. Planai. 4° Petit bréviaire, contenant un office réglé et raccourci pour toute l’année, suivant l’ordre des mystères de la vie de N.-S. Jésus-Christ, pour l’usage des clercs non dans les ordres sacrés et pour les personnes religieuses ci laïques qui veulent avoir un office à réciter toute l’année, conforme au grand office de l’Église, Béziers, 1675. in-12. — 5° Hymnodia ccelestis S™ et B mn P. papw Innocentio XI humililer dicata, Clermont, 1679, in-12. L’ouvrage est divisé en cinq parties : Hymnàdise ccetestis. De Deo et mundo, l rt’part., 11 hymnes ; De Christo, IIe part., 108 hymnes ; De cruce Domini et Ecclesia, III part.. 43 hymnes ; Virtutum omnium seu vitse. christianse, IVe part., 14 hymnes ; De theologia mystica, Ve part., 87 hymnes. Un frontispice représente Notre-Seigneur debout, entouré des quatre évangélistes, et l’auteur revêtu d’un surplis, à genoux à ses pieds. Au bas, se lisent ces paroles : Hoc explanat opus dum dat sua lumina CJirislus.

l’.-G. Aigueperse, Biographie ou dictionnaire historique des personnages d’Auvergne, Clermont-Ferrand, 1831, 2 vol. ln-8° ; Faillon, Vie de M. Olier. 4<- éd., t. iii, p. 350-352, 374-375 ; Gamon, Lettres de M. Olier, t. i, édit. 1885, p. 102, 298, 543, 583 ; L. Blazy, Quatre lettres inédiles de M. Olier, Foix, 1931 (deux sont adressées à Planât) ; L’adoration de la Chambre de Jésus-Christ, étude sur M. l’ianatet la mission de l’Hermitage (par M. Vernhet, curé d’Ambert), articles parus dans la Semaine religieuse de Clermont, numéros des 7, 14,

21 avril, 5 et 12 mai 1804 ; Randanne, supérieur des missions diocésaines, Élude historique sur l’ancienne mission diocésaine de Clermont et ses quatre maisons, l’Hermitage, Salers, Bunnelle, la Chasse, Çlermont-Ferrand, 1885, ii : -8°. En ce qui regarde M. Planât, l’auteur ne fait guère que copier M. Faillon, sans le citer ; L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, t. i, Paris, 1900, p. 72-83.

E. Levesque.

    1. PLANES Jérôme##


PLANES Jérôme, frère mineur déchaussé espagnol (xvir 2 siècle). Originaire de l’île de Majorque, il appartint à la province Saint-Jean-Baptiste des frères mineurs déchaussés, dans laquelle il exerça les charges de lecteur en théologie et de provincial. Le

22 février 1622, Grégoire XV le nomma vicaire général des frères mineurs déchaussés d’Espagne, et. par la bulle VI eu quæ, du 4 avril 1623. le pape ratifia les diverses concessions faites aux frères mineurs déchaussés. Cette Lulle a été publiée par A. Chiappini, Annales minorum conlinuali, t. xxvi, Quaracchi, 1933, Regestum pontificium, p. 578-579. Le P. Jérôme Planes mourut en 1635. dans la chartreuse de Nazareth, à Majorque, où il s’était retiré en 1623, après avoir refusé, dit-on, l’épiscopal. Il est l’auteur d’un Tractalus de examine verarum et falsarum revelalionum et rapiuum, seu eestaticarum molionum, ou Examen revelalionum et rapiuum, divisé en quatre livres. Valence, 1623 et 1634 (en espagnol ) ; de Sermones varii, Majorque, 1623 ; d’un Liber de templo Salomonis myslico.

I.. Wadding, Scriplores ordinis minorum, Rome, 1906, p. Il ! » ; J.-H. Sbaralea, Supplemenlutn ad scriplores ordinis minorum, t. I, Home, 1908, p. 372 ; Valent i, San Bruno g la orden de lus Cartuyos, Valence, 1899, p. 132-134.

Am. Teetært.

    1. PLANUDE Maxime##


PLANUDE Maxime, philosophe et théologien byzantin de la fin du xiir et du commencement du xive siècle. I. Vie. II. Œuvres.

I. Vie. — Les sources contemporaines ignorent à peu près tout de l’activité de Planude auquel les chroniques — détaillées jusqu’à l’anecdote de Pachymère et de Grégoras, ses émules et amis, accordent à

peine une mention. C’est uniquement par ses œuvres (surtout par sa correspondance) et par l’épitaphe d’un disciple reconnaissant que nous pouvons apprécier l’influence considérable, en un point décisive, exercée par lui sur l’évolution de la pensée religieuse à Byzance.

Planude, appelé au baptême Manuel, naquit a Nicomédie vers 1260. Sa famille émigra à Constant inople après la reprise de la capitale sur les Latins (1261). Il lit d’abord carrière dans l’administration civile et occupa au palais impérial un emploi mal défini. Il ne s’y attarda d’ailleurs pas et embrassa, bien avant la trentaine, la vie religieuse, changeant son nom en celui de Maxime. Il obtint bientôt, de la libéralité du métropolite de Chalcédoine, la direction à vie du couvent des Cinq-Saints sur l’un, des flancs du mont Saint-Auxence (Bithynie). Mais le devoir de la résidence ne gêna jamais les abbés byzantins ; Planude, comme ses collègues, auxquels le patriarche Athanase I er fit une guerre si dure, semble n’avoir pas tenu en place. Du moins avait-il l’excuse d’autres obligations à remplir. On le voit, en effet, une fois sous le froc, sa vie durant, à la tête d’une école monastique. C’était là, sur les rives du Bosphore, une assez grande nouveauté, l’enseignement public y ayant été de tout temps rigoureusement interdit aux moines. Il faut croire que, si Maxime put faire marcher sa petite université sans entendre crier au scandale, l’occupation latine, en multipliant, dans les monastères d’Europe et d’Asie, les centres d’éducation, avait singulièrement élargi les idées de ses contemporains. Car il s’agit bien d’une école publique, annexée à un couvent de la capitale (sans doute Chora) et qui avait l’usage de ce que l’on appelait la Bibliothèque impériale, établie en quelque dépendance du palais voisin des Blachernes. On y enseignait la grammaire, les belles-lettres et les sciences (mathématiques, astronomie, musique et médecine). Les élèves, qui y vinrent nombreux, s’y préparaient aux carrières les plus diverses : de là, sortirent des littérateurs, des fonctionnaires, des praticiens réputés ; les princes eux-mêmes y faisaient instruire leurs enfants. Le programme comportait, de plus, un article absolument nouveau : l’enseignement du latin que le maître savait à merveille. L’institution profita bientôt de l’appui de l’ancienne clientèle reconnaissante, parvenue aux postes supérieurs de l’État et ne cessa de progresser jusqu’à la mort prématurée de Planude. Cf. Fr. Fuchs, Die hôheren Schulen von Konstantinopel im-Mittelalter, Leipzig, 1926, p. 58-61. D’une santé précaire, affligé de rhumatismes chroniques, le moine rhéteur mourut en elîct à cinquante ans. Vers 1310, en pleine activité. Sa Correspondance nous donne la mesure de l’influence qu’il avait acquise à la cour, dans les divers ministères et même sur le public, heureux de voir des moines, ses favoris, enseigner avec éclat. De plus ambitieux eussent, à sa place, tenté de remplir quelque rôle politique ; lui, semble avoir voulu, par tempérament, se confiner dans le champ de ses occupations professionnelles : il n’en sortit en tout cas jamais qu’à ses dépens. Les débuts de sa carrière avaient d’ailleurs été très mouvementés. Élevé dans l’entourage de Michel VIII Paléologue, il avait résolument pris le parti des Latins et défendu leur orthodoxie : un ordre d’Andronic II le força à se dédire. Une mission diplomatique dont il fut chargé par la suite près des Vénitiens, en 1295, eut si peu de succès qu’on pensa à le juger. Cf. G. Pachyinèrc, De Andronico Palseologo, iii, 21, P. (i.. t. cxliv, col. 268, 269. Aussi déclina-t-il l’offre d’une seconde ambassade, en Cilicie, et resta-t-il à ses livres jusqu’à la fin.

II. Œt’vitKS. La production de Planude est aussi variée que le programme de son école ; les nécessités d’un multiple enseignement, plus que ses goûts per-