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    1. PHILOTHEE KOKKINOS##


PHILOTHEE KOKKINOS. ŒUVRES

1508

toutes font partie du recueil de Philothée qui les aura puisées à diverses sources, En effet, une au moins panai elles (P. G., ibid.. eol. L209 D-1220 B) est certainement tirée de l’homiliaire de Jean Agapétos (texte dans S. Eustratiadès, ’0 ; juX[ai zlz rà ;  ; x’jpiaxàç

vj èviauTOÛ, t. i. Trieste. 1903, p. 114-136). Cf. la

note de G. Mercati dans Theologische Renie, loc. cit., [i. 1 13. Faute de renseignements précis, il est impossible de marquer la relation exacte qu’ont certaines homélies, données à part sous le nom de notre auteur, avec l’homiliaire précédent. On ne peut, en conséquence, dire ni si elles y furent comprises, ni si elles ont pour auteur Philothée même. Nommons l’homélie sur la dormition de la Théotocos (P. G., t. cliv, col. 715. n. 12. Inc. : "Hxco —qiezov w cpîXoi) et sur l’exaltation de la sainte croix (P. G., t. cliv, col. 720729. Cf. Bibl. hag. gr.. n. 418).

2. Le traité de l’Ancienne circoneision adressé aux grands domestiques. Inc. : ’Eyco uiv ûji.5cç côpujv. Inédit dans le Coislin gr. 101, fol. 243 sq. Cf. P. G., loc. cit., col. 717, n. 18.

3. Les trois lettres sur les béatitudes évangéliques, composées à la demande de l’impératrice Hélène, femme de Jean V Paléologue, que l’on trouve dans le Yindob. theol. gr. 201, fol. 21 r°-60 v°. La première seule est publiée. Cf. ©soXoyU, t. ix, 1931, p. 18-26. Elles furent rédigées, ainsi que l’insinue la finale du troisième de ces écrits, entre 1354 et 1364.

4. Deux homélies sur l’Évangile de la femme courbée (éd. Triantaflllis, op. cit., p. 63-78, 79-97). Ces deux pièces sont expressément attribuées à notre auteur par un manuscrit contemporain, le Marcian. gr. 582.

5. Trois discours sur le passage du livre des Proverbes : Sapientia œdifïcavit sibi domum, adressés au métropolite Ignace (de Silyvric ?). Publiés à part intégralement parl’évêque Arsenij, à Novgorod, en 1898. Le premierse lit aussi dans Triantaflllis, op. cit., p. 123-143.

4° Œuvres poétiques. — Cf. Échos d’Orient, t. xxiv, 1925, p. 168 sq. ; P. G., t. cliv, col. 715, n. 14 et 15 ; Revue des questions historiques, t. xx, 1876, p. 500, n. 2. Yiz. Vremenn., t. i, 1894, p. 425 ; K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Lileratur, 2e éd., p. 782.

Divers.

On rencontre : 1. deux adresses importantes

de Philothée à ses ouailles à la suite de la prise et du sac d’Héraclée par les Génois en 1352. L’une fait l’historique de cet événement (Inc. : "Etoç fxèv yjv ££t)xoo*tov K7CÔ y-iaziùc, x60uou) ; l’autre tire, à l’usage des fidèles dispersés par toute la Thrace, les graves leçons de ce châtiment de Dieu. Toutes deux sont éditées par Triantaflllis, op. cit., p. 1-33, 35-46.

2. Une longue profession de foi de l’année 1352. Inc. : IliCTTeûa) sic ëva Gcov. Inédite dans le Marcian. gr. 582.

3. Une courte dissertation canonique tendant à prouver que d’anciens anathématismes portés par divers patriarches pour crime de lèse-majesté ont perdu leur vertu avec l’occasion qui les vit naître. Deux fois éditée dans la P. G., t. exix, col. 896 B-900 C et t. cliv, col. 821-825. Pour les autres éditions, voir G. Mercati, Xotizie, p. 251, n. 3. Le savant prélat rappelle à propos que Philothée fut condamné pour ce délit capital et voit dans cet écrit adressé à Harménopoulos, qui avait inséré les anathèmes précités en appendice à l’Hexabiblos, un plaidoyer pro domo.

4. lue sorte d’ordo de l’office du diacre. Inc. : ’Icréov 6ti ô Sidbtovoç, P. G., t. cliv. col. 745-766.

5. Un traité parallèle concernant l’office du célébrant. Titre. Aiy.-xv.c, rîjç xyiotç y.-ix Œtaç XeiToupyiofç. Inc. : "Orav (léXXei ô Lepeùç. Inédit en de nombreux manuscrits, par exemple Atlien. 751, 752, 7ti~>, 766, 1, ". 771, 77 :  ;, 77’.), etc.

6° Œuvres apocryphes ou imaginaires. — Les principales sont : 1. l’opuscule contre les Latins conservé

dans le Taurin.gr 151, toi. 146-149, unanimement attribué à Philothée, et. en dernier lieu, parle 1’. M. Jugie, Theologia dogmalica christianorum orientalium. t. 1, p. 449, n. 10. Le texte assigné par ce manuscrit tardif à notre auteur n’est en effet que le livre I et d’un Traité du schisme de Nil Cabasilas, édité dans P. G., t. cxlix, col. 684 sq. Cf. G..Mercati, op. cit., p. 246, n. 9.

2. Divers actes concernant le baptême, l’excommunication à ne lancer qu’à bon escient, la liturgie de saint Jean Chrysoslome à ne pas interpoler et une prière sur la paix du Christ, tous sujets prêtés à notre auteur par la fantaisie d’un faussaire, N. Comnènc Papadopoulos. Cf. P. G., t. cliv, col. 718, 719, n. 16, 17.

3. Un dialogue : llepî rJsoXoyîaç 80y(j(.a-r[, xr)< ;, du Patmiac.’366, attribué par Sakkelion à Philothée patriarche, mais qui est, en réalité, de Philothée, métropolite de Silyvrie. Cf. G. Mercati, loc. cit., p. 246, 247.

4. Un certain nombre de scholia insérés en appendice à la compilation d’Harmenopoulos. Ibid., p. 251, n. 3.

5. Un traité ascétique en 40 chapitres : N — /]7tTi.xà xsçdcXaioc u.’. Inc. : "Ecrriv èv v)u.ïv votjtôç noksitoç, mis par les meilleurs manuscrits sous le nom de Philothée, higoumène du monastère du Buisson (rrjç Bxtou), au Sinaï, éd. Dosithée, OtXoxocXîa, t. 1, 1893, p. 366-374. Sur l’auteur voir Krumbacher, Gesch. der byzant. Lit., p. 108, 109. C’est sans doute au même écrivain qu’il faut restituer l’écrit suivant :

6. Sur les commandements du Seigneur, en 21 chapitres. Inc. : Iispi. tùv èvtoXûv toG xupîou /]u, ô>v, éd. P. G., t. cliv, col. 729-745. Cf. ibid., col. 717, n. 22.

I. Sources.

La source principale serait la Vie de Philothée,

conservée en deux copies très récentes (Alhon. 153, n. 16, et 6266, n. 4, du xixe siècle), mais il est à craindre que cet écrit inédit et inaccessible soit l’œuvre d’un hagiographe moderne. A noter toutefois que le personnage, bientôt canonisé et honoré d’un culte, dut avoir son office dont le synaxaire a bien pu fournir l’amorce d’une Vie plus étendue. A ce titre, les textes de l’Athos seront à consulter. — Portrait, évidemment fantaisiste, du héros dans un manuscrit du xviiie siècle, VAtlion. 2120. — Si les ouvrages mômes de Philothée nous instruisent peu ou point sur l’existence de leur auteur, les historiens et autres écrivains contemporains lui consacrent de fréquentes mentions. On devra considter la bibliographie des sources donnée à l’article Palamite (Controverse), à laquelle, moine, évêque et surtout patriarche, Philothée fut tant mêlé. Voir plus particulièrement les jugements partiaux mais en sens opposé de.1. Cantacuzène, Ilistoriarum, 1. 10, 29, 32, 37, 39, 40, 50, éd. P. G., t. cliv, col. 124 D-123 A, 229 C, 252 D, 285 C, 292 C, 297 D, 301 A, 368 CD ; N. Grégoras, Bjgzantin.se hisior., xix, 2 ; xxiv, 10 ; xxv, 23 ; xxvi, 6 ; xxviii, 21, 25 ; xxix, 12, 16 ; xxxvi, 8 ; xxxvii, 3, P. G., t. cxlviii, col. 1201 BC, 1425 B et passim, t. cxi.ix, 49A, 65C, 173 D, 177A, 212 D-213 D, 217B, 460 B, 472 A. Les trois lettres d’invectives adressées parDémétrius Cydonés au patriarche Philothée. après la condamnation et la mort de son frère Prochore, lettres dont les pâles regestes de G. Camelli, Démétrius Cydonès, Correspondance, Paris, 1930, p. 147, n. 76, 77, ne laissaient nullement suspecter l’exceptionnelle importance, ont été publiées et largement commentées par.Mgr G. Mercati, Notizie, p. 293-295, 296313, 313-340.

IL Travaux. — Pour les anciens auteurs, voir U. Chevalier, Répertoire des sources historiques du Moyen Age, t. 11, col. 3652, au mot Philothée ; K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Literatur, Munich, 1897, p. 107, 108, 204, 782. Ajouter : Z. N. Mathas, KatâXoyoç iaTop.xôç t<7>v -v.’itmv È7r « rxdira>7 "Lai —( » / îz.iîr, ; Tiarpeap/ôiv rr, ; èv Kû)VOTavT[VOU7t6XEC iyîac v.x : [iîyâXï)ç roû Xo : itoô’ExxXr|o-c’a ; . Athènes, 1881, p. 93, 94 ; M. Gédéon, FJ-rTptapx’xoi 711’vaxsç, ConstantinopIe, 1890, p. 129, 130, 131-439 ; A. Démétracopoulos, ’Op6680Ço ; ’EXXàç, Leipzig, 1872, p. 85-86 ; M. Jugie, Theologia dogmalica christianorum orientalium, t. 1, Paris, 1926, p. 149. Notice assez détaillée en tête de l’édition de Triantaflllis et Grapputo, EyXXoyY] éXXy]v KVExfiâridV, Venise, 1874, p. a’-x[j’.

Deux ouvrages Fondamentaux ont paru récemment qui mettent en pleine lumière— : 1° la politique religieuse du patriarche, (). Halccki, Un empereur de Bqzanee à Rome,