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PI HO (HENRI DE) PISE (CONCILE DE


rtun lib. I. composé en 1 127. — De esu carnium epistola. écrite en 1-1-14 et adressée à dom Barthélémy de Maastricht, chartreux de Ruremonde. Ad novi tios lib. I, çle reformatione interna. — Sermons De Tunpore et de Sanctis. — Un traité pour défendre lu conception immaculée de la vierge Marie. - Un commentaire des statuts des chartreux. Un écrit sur l’approbation du même ordre. - Un recueil de solutions données aux doutes, qu’on lui avaient proposés, et un certain nombre de lettres. La plupart de ces écrits inédits se trouvaient encore, au xviiie siècle, à la chartreuse de Cologne.

Tri thème ; Arnold Bostius, De præcipuis aliquol cartus. famili c Patribus, c. xxxii ; Petrejus, Bibliutli. carlus. ; Dom Le Vasse ir, Ephemerides ont. cari., t. i, ». 203 ; Hartzheim, Bibliotheca Coloniensis, Cologne, 1747, p. 124 sq.

S. Autore.

PIROT Edme (1635-1713). né à Auxerre, le 12 août 1635, fit ses études à Paris, devint docteur et professeur de Sorbonne, syndic de la faculté de théologie. Il fut supérieur du grand couvent des carmélites du faubourg Saint-Jacques, et c’est à ce titre qu’il donna les derniers sacrements à Mlle de La Yallière. Il lut chancelier de Notre-Dame de Paris, confident et ami de l’archevêque de Paris, d’Harlay, qui ne pouvait rien faire sans lui, très attaché à ce prélat, ainsi qu'à Bossuet. Nommé censeur et examinateur des livres, il se trouva mêlé aux affaires du quiétîsme. Bausset parie souvent de lui, dans ses ouvrages sur Bossuet et sur Fénelon. L’abbé Legendre, dans ses Mémoires, p. 261, dit que « son principal talent était d'être souple et rampant et prêt à tout faire pour plaire aux puissants ». Il mourut à Paris, le 4 août 1713.

Pirot n’a presque rien publié : un Discours en latin, prononcé en Sorbonne en 1669, mais il laissa de nombreux manuscrits, dont quelques-uns ont été publiés après sa mort : Relation des vingt-quatre dernières heures de la marquise de Brinvilliers, célèbre empoisonneuse, qui fut exécutée en 1676. Dissertation de l’autorité du concile de Trente, qui fut envoyée à Leibniz et qui a été publiée in extenso par M. Urbain, dans la Revue d’histoire de l'Église de France, t. m (janv.-mars 1912, p. 78-98, 178-204, 317-338. 432-450) et dont le manuscrit se trouve à la bibliothèque de Hanovre, parmi les papiers de Leibniz (Irenica, t. xix, fol. 83-109). Le chanoine Urbain a aussi publié dans la Revue d’histoire littéraire de la France de 1896 et de 1897 (t. iii, p. 410434, et t. iv, p. 89) le Récit de ce qui a donné lieu au livre de M. l’archevêque de Cambrai et de ce qui s’est fait en conséquence jusqu’au 2°> août 16 !)7. Pirot écrivit, le 9 juin 1696, une longue lettre à Mme Guyon, alors enfermée à Vincehnes (Correspondance de Bossuet, édit. Urbain et Levesque, t. viii, p. 463-482) pour l’exhorter à rétracter ses erreurs et à rompre tout commerce avec le P. Le Combe. On trouve dans cette même Correspondance (t. xii, xiii, xiv) de nombreuses lettres de Bossuet à Pirot et de Pirot à Bossuet. Quoique très favorable à Bossuet, dans l’affaire du quiétisme, Pirot, cependant, fournit des documents qui sont de nature à justifier parfoisla conduitede Fénelon.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxiii, p. 104 ; Ilœfer, Nouvelle biographie générale, t. XL, col. 320-321 ; FellerWeiss, Biographie universelle, t. VI, p. 575-.Y76 ; Papillon, Bibliothèque des ailleurs de Bourgogne, t. ii, p. 158 ; Leboeuf, Mémoires sur le diocèse d’Auxerre, t. IV, p. 123, et Lettres de Leboeuf, ('-(lit. Quentin et Cherest, 2 vol. in-8°, Auxerre, 18Ô7, t. i, p. 273, et t. ii, p. 522-523 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le.XVIffe siècle, 1. 1, p. 413 ; papiers du P. Léonard de Sainte-Catherine aux Archives nationales, M. 702, fol. 73-7.">.

J. Carreyre. PISANUS Alphonse, jésuite espagnol. Né à Tolède le 16 septembre 1528, reçu dans la Compagnie de Jésus en 1552, il enseigna la philosophie a Borne, la

théologie morale à Loretle, puis, à partir de 1568, la théologie à Ingolstadt et à Dillingen. Envoyé en Pologne vers 1568, il fut, jusqu’en 1584, professeur de théologie au nouveau collège de Posen et eut une grande part dans la lutte contre le protestantisme : il mourut à Kalisz le 9 décembre 1594.

Comme professeur et écrivain, il jouit d’une grande réputation de science (voir les témoignages du cardinal Baronius et d’autres cités par Southwell, Bibl. scriptorum Societ, Jes., Borne, 1676, p. 37). Outre plusieurs thèses théologiques défendues à Ingolstadt, il publia notamment : De continenlia et absiinentia, vel de apostolico cœlibatu, jejunio et ciborum delectu doctrina catholica, Cologne, 1579 : Catholica et orthodoxa responsio ad

pnveipua capita epistulse D. Jacobi Niemoieuski

opuscule polémique traitant de l'Église et du pape, Posen, 1685 ; Conjutalio brevis centum et tredecim en-arum apud sectarios nostri swruli circa seplem Ecclesiæ sacramenta, avec la réfutation de la Confession d’Augsbourg et de Y Institution chrétienne de Calvin. Il édita également les actes et décrets du I er concile de Nicée : Xicœnum concilium primum générale, in IV libros distribution, Dillingen, 1572 ; édit. augm., Cologne, 1581. Pour cette publication, il put utiliser l’histoire du concile de Gélase de Cyzique qui venait d'être découverte : il inséra également quatre-vingts canons traduits d’un manuscrit arabe par le jésuite J.-B. Elian ou Romanus, juif converti. Cf. Hefele-Leclercq, Hist. des conciles, t. i, p.. Il sq.

Southwell, toc. cit. ; Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vi, col. 864-866 ; Hurter, Nomenclator, 3 r édit., t. iii, col. 163 sq.

J.-P. GRAUSEM.

    1. PISCIALIS (Barthélémy de)##


PISCIALIS (Barthélémy de), dominicain de la première moitié du xiv siècle, qu’il ne faut pas confondre avec son contemporain, Barthélémy de Pise, également dominicain (voir t. ii, col. 435). On lui attribue une Summa theologica adversus sui temporis h ; ereses qui n’est pas parvenue jusqu'à nous.

Quétif-Échard, Sçriplores ordinis prædicat., t. i, col. 565.

M. -M. Gorce.

PISE (CONCILE DE) (1409). — Depuis le début du Grand Schisme d’Occident, maintes voixautorisées avaient réclamé la tenue d’un concile général qui remédierait à la situation néfaste dans laquelle se trouvait l'Église ; mais aucun des pontifes qui se partageaient la chrétienté, pas plus que les membres de leur Sacré Collège, n’avaient consenti à accepter cet expédient que tous considéraient comme impraticable. Quand, en 1408, il apparut clairement aux cardinaux délégués par Grégoire XII et Benoît XIII pour conclure un accord que leurs maîtres respectifs resteraient sur leurs positions et les berneraient, ils crurent devoir prendre en mains le salut de l'Église, firent défection à leurs mandants et d’un commun avis annoncèrent à l’univers chrétien qu’une assemblée conciliaire s’ouvrirait à Pise, le 25 mars 1409.

Si la pensée qui guidait les cardinaux ne manquait pas d’une certaine générosité, elle présentait des difficultés singulières. Pour qu’un concile aboutît à un résultat certain, il fallait qu’il fût vraiment œcuménique et que tous les États y fussent représentés. Pouvait-on espérer que tous les gouvernements se retireraient de l’obédience à laquelle ils avaient appartenu jusque-là? L’expérience tentée aboutit dès l’abord à un échec. En dépit des efforts de la France et des cardinaux, l’Europe se trouva scindée en deux partis. D’un côté, il y eut l’Angleterre, la Lorraine, la I loi lande, l'évêque de Liège, les électeurs de Cologne et de Mayence, certains princes allemands, le roi de Bohème et (les Romains, Wenceslas, la Pologne, l’Autriche, la Savoie, la Lombardie, le marquisat d’Esté, la Toscane, la Romagne, la France, la Navarre, le Portugal, Louis