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du 21 janv. 1691, p. 51-53) ; Du Pin, dans la Juste défense, in-12, Cologne, 1693, répondit à un libelle qui attaquait son travail sur les psaumes. Notai in Pentateuchum, ou Pentateuchum Mos.is, cum nolis quibus sensus litteralis exponitur, 2 vol. in-8°, Paris, 1701 (Journal des savants du 27 juin 1701, p. 469-470). — Enfin, l’Analyse de l’Apocalypse, contenant une nouvelle explication simple et littérale de ce livre, avec ses dissertations sur les millénaires, 2 vol. in-12, Paris, 1714 (Journal des savants de mars 1715, p. 259-272, et Mémoires de Trévoux de janv. 1715, p. 1-19).

Au début de sa vie littéraire, Du Pin avait aussi publié son livre De antiqua Eeclesiæ disciplina disserlationes historiav, in-4°, Paris, 1686, et Cologne, 1691 ; c’est une suite de onze dissertations constituant une sorte de plaidoyer en faveur du jansénisme (Journal des savants du 8 déc. 1687, p. 98-102) ; Du Pin supprima quelques passages qui avaient été critiqués (Bibliothèque universelle et historique, t. vi, juill. 1687, p. 127-228). — La défense de la censure de la faculté de théologie de Paris, du 18 octobre J700, contre les propositions des livres intitulés : « Nouveaux mémoires sur l'état présent de la Chine » ; « Histoire de l'édit de l’empereur de Chine » ; « Lettres des cérémonies de la Chine », in-8°, Paris, 1701, reprenait et justifiait les censures portées contre le P. Gobien, auteur de l’Histoire de l'édit, et le P. Le Comte, auteur des deux autres écrits (Journal des savants des 21 et 28 janv. 1697, p. 43-69, pour les écrits des jésuites et Journal du 22 avril 1701, p. 634-647, pour la Défense de Du Pin et Histoire des ouvrages des savants, janv. 1702, p. 3-12). — Presque en même temps, Du Pin éditait l’ouvrage d’Arnauld, intitulé : De la nécessité de la foi en Jésus-Christ pour être sauvé, 2 vol. in-12, Paris, 1701. La préface et une longue addition de Du Pin soulignaient la thèse du jansénisme ; on y examine cette question : les païens et les philosophes qui ont eu la connaissance de Dieu et qui ont moralement bien vécu, ont-ils pu être sauvés sans la foi en Jésus-Christ ? (Histoire des ouvrages des savants, févr. 1702, p. 76-86). La réponse était formellement négative. — La même doctrine janséniste apparaissait également dans le Traité de la doctrine chrétienne et orthodoxe dans lequel les vérités de la religion sont établies sur l'Écriture et sur la tradition, et les erreurs opposées détruites par les mêmes principes, in-8°, Paris, 1703 (Journal des savants du 14 mai 1703, p. 32-55). Ce travail comprend les prolégomènes de la théologie et indique le plan d’une nouvelle théologie ; elle devait avoir cinq parties : les dogmes, les sacrements, la discipline, les rites et enfin les mœurs (Mémoires de Trévoux, mai 1703, p. 739-757). Mais déjà on pouvait remarquer, dans cette théologie, quelques thèses singulières : les conciles ne sont canoniques que par l’acceptation de l'Église ; par suite, par eux-mêmes, les conciles généraux ne sont pas plus infaillibles que les papes. L'Église est définie : « Une société de personnes qui iont profession de la doctrine de Jésus-Christ. » L’existence des pasteurs n’est pas essentielle à l'Église, car elle n’est nécessaire que pour le gouvernement de l'Église. Du Pin n’a pas poursuivi l'étude de cette théologie, mais il en a donné des esquisses en divers traités, parmi lesquels il faut citer : Traité de la puissance ecclésiastique et temporelle, in-8°, Paris, 1707 (Journal des savants du 27 févr. 1708, p. 376-393). C’est un commentaire étendu des « quatre articles de 1682°. II a été réédité avec quelques additions, en 1767, par l’abbé Dinouart, sous le titre : Traité de l’autorité ecclésiastique et de la puissance temporelle, conformément à la déclaration du clergé de France de 16 82, à l'édit de Louis XI V, même année, et à l’arrêt du Conseil d'État du roi, en 1766, 3 vol. in-12, Paris, 1768. — Le Traité historique des excommunications, dans lequel on expose l’ancienne et la nouvelle discipline de l’Eglise, au

sujet des excommunications et des autres censures, 2 vol. in-12, Paris, 1715-1717, ne fait que limiter les pouvoirs de l'Église (Mémoires de Trévoux de mai 1715, p. 851864, et Journal des savants de sept. 1715, p. 243-257) : Du Pin parle de la gravité de cette peine qui sépare de l'Église, il parle des excommunications injustes et prend la défense des fameuses propositions 90e et 91' condamnées par la bulle Unigenitas. — D’ailleurs, Du Pin édita les Censures et conclusions de la faculté de théologie de Paris, touchant la souveraineté des rois, la fidélité que leur doivent leurs sujets, la su' été de leurs personnes et la tranquillité de l'Étal, in-4°, Paris, 1717 et 1720. — Du Pin complétait sa pensée sur la doctrine de l'Église dans divers écrits : Traité philosophique et théologique sur l’amour de Dieu, dans lequel on établit et l’on explique les vérités catholiques contre les erreurs de quelques nouveaux théologiens, in-8°, Paris, 1717 : Continuation du Traité de l’amour de Dieu contenant une réponse à un libelle injurieux, calomnieux et séditieux, intitulé : Dénonciation du traité philosophique et théologique de M. Du Pin sur l’amour de Dieu, aux évêques catholiques, in-8°, Paris, 1717 ; Traité théologique et philosophique de la vérité, qui fut terminé et publié par dom Perrault, in-12, Utrecht, 1731.

Les théories gallicanes et jansénistes sont également exposées dans divers écrits de Du Pin : Lettre adressée à l’auteur de la nouvelle relation de ce qui s’est passé dans les assemblées de Sorbonne au sujet de l’enregistrement de la bulle « Unigenitus », in-12, Paris, 1716 ; Mémoires et réflexions sur la constitution « Unigenitus » de Clément XI, et sur l’instruction pastorale des XL prélats acceptants, avec plusieurs lettres très curieuses de quelques évêques contre cette bulle, et deux mémoires, un sur la convocation du concile général par le célèbre M. X.. et l’autre sur les libertés de l'Église gallicane, in-12, Amsterdam, 1717. — Les Mémoires historiques pour servir à l’histoire des inquisitions, enrichis de plusieurs figures, 12 vol. in-12, Cologne, 1716, visent à justifier les libertés de l'Église gallicane contre les empiétements de Rome. Ces Mémoires ont été réédités avec quelques additions et joints à des ouvrages de Goujet et du P. Marsollier, sous le titre : Histoire des inquisitions, 2 vol. in-12, Cologne, 1759. — Enfin, Du Pin avait déjà ébauché quelques-unes de ses idées dans la Lettre sur l’ancienne, discipline de l'Église, touchant la célébration de la messe, qui peut servir de supplément au nouveau traité des dispositions pour offrir les saints mystères de l’abbé J.-J. Duquel, in-12, Paris, 1708.

Ces travaux ne suffisaient pas à l’activité de Du Pin. Tandis qu’il défendait ainsi l'Église gallicane et attaquait la bulle Unigenitus, il composait d’autres écrits qui intéressent surtout l’histoire, mais qu’il faut cependant signaler, parce que les idées chères à D a Pin y sont parlois exposées au moins implicitement : Histoire d’Apoltone de Tyane, convaincue de fausseté et d’imposture, in-12, Paris, 1705 ; c’est une vie fabuleuse, remplie de miracles prétendus, dont s’autorisent les incrédules pour mettre en doute les miracles de Jésus (Journal des savants du 15 juin 1705, p. 711-713, et Mémoires de Trévoux de sept. 1705, p. 1514-1529). Du Pin a publié cet ouvrage sous le pseudonyme de M. de Clairval. — Histoire des juifs jusqu'à présent, contenant les dogmes des juifs, leurs confessions de foi, leurs variations et l’histoire de leur religion depuis la ruine du Temple, pour servir de supplément et de continuation ci l’Histoire de Josèphe, 7 vol. in-12, Paris, 1710. C’est l’histoire de Basnage avec quelques modifications. Basnage protesta contre cette publication, qui était un plagiat, par un ouvrage intitulé : Histoice des juifs réclamée et rétablie par son véritable auteur, M. Basnage, contre l'édition anonyme et tronquée qui en est faite à Paris, in-8°, Rotterdam, 1711. — Histoire de l'Église en abrégé, par demandes et par réponses, depuis te commen-