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PIERRE DE BLOIS

PIERRE DE CANDIE

]* ! inent l’auteur de quelques poésies d’inspiration séculière. Voir P. L., col. 1127, 1129, 1155.

D’autres travaux ont parfois aussi été mis sous le nom de Pierre de Blois. Les uns, tels que la vie des clercs, le péril des prélats, l’exhortation à un abbé et l’étude de la sagesse, dont parle Trithème, sont à identifier avec les lettres xiv, en, cxxxiv et cxl de l’auteur. Les autres sont perdus, ou connus en de trop courts lambeaux, comme par exemple : la Vie de Henri II, roi d’Angleterre, la biographie de saint Wilfrid, archevêque d’York, la Vie de saint Guthlac, l’addition à l’histoire d’Ingulfe, etc.

Très doué, vrai type de l’humaniste du xiie siècle, Pierre de Blois était apte à disserter sur tous les sujets, la médecine, la littérature, les mathématiques, et surtout la philosophie et la théologie. C’est vraiment une intelligence universelle, un cerveau encyclopédique. Mais sa trop grande facilité lui ;  : nui. Si dans ses lettres, ses sermons et ses traités — dont beaucoup furent considérés comme des modèles par ses contemporains — il avait prêté une attention plus grande à la qualité qu’à la quantité, Pierre de Blois aurait produit des chefs-d’œuvre et compterait parmi les grands esprits de son siècle.

I. Tkxtf.s. —.T. Merlin, Pétri Blesensis opéra, Paris, 1519 ; .1. Busée, Opéra Pétri Blesensis, Mayencc, 1600 ; du même, Paralipomena ppusculorum Pétri Blesensis, Mayence, 1605 ; P. de Goussainville, Pétri Blesensis opéra, Paris, 1667, reproduits dans la Maxima bibliolh. Patrum de Lyon, t. xxiv, col. 911 ; J.-A. Giles, Pétri Blesensis opuscula, 1 vol., Oxford et Londres, 1847 sq. ; et, finalement, P. L., t. cevn, tout entier.

IL Notices et travaux. — Outre les préfaces des divers éditeurs, voir : Tritlième, De script, certes. ; R. Ceillier, Histoire des auteurs ecclés., t. xxiii, 1763, p. 206-243 ; 2e édit., t. xiv, p. 764-784 ; Histoire littéraire de la France (notice de Brial), t. xv, 1820, p. 341-413 ; Du Plessis, Notice sur la nie et les ouvrages de P. de Blois, dans Mém. de la Société des sciences et lettres de Blois, 1833-1834, t. i, p. 373 ; Wright, dans Biogr. britann. litt., t. ii, p. 366 sq. ; A. Bourgain, La chaire française au XIIe siècle, Paris, 1879, p. 63-65 ; C. L. Kingsford, dans Diction, of nat. biography, t. xlv, 1896, p. 46-52 ; M. Manitius, dans Gesch. der lai. Liter. des M. A., I. iii, Munich, 1931, p. 293-300.

N. IUNG.

16. PIERRE DE BROUWERSHAVEN

(1532-1580). — Né à Duyvendyck (Zélande), mais élevé à Brouvvershaven dont il garda le nom, Cunerus Pétri fit ses études philosophiques et théologiques à Louvain, prit le bonnet de docteur en 1560, et devint curé de Saint-Pierre, en la ville universitaire. En 1569, le roi Philippe 1 1 le nomma évêque de Leuwarden, siège tout récemment fondé (1561), dont Pierre devait être le second et dernier titulaire. Il en fut expulsé, en effet, par les Gueux, se retira à Munster-en-Westphalie, puis à Cologne, où il mourut le 15 février 1580. Théologien polémiste, Pierre s’est surtout exercé contre ics novateurs du xvie siècle, sans épargner Baïus, qu’il confondait volontiers avec eux. On lui doit : 1. Verse ac germante I). X. J. C. Ecclesise (quæ columna et firmament uni est verilatis) désignât io : atque ejusdem per xiv proprielates ostensio, Louvain, 1568, Bocaberti en a inséré une partie dans sa Bibliotheca maxima pontifteia, t. vii, p. 799-819. — 2. De sanctissimo nussn’sacrificio, Louvain, 1572. — 3. De merilorum Christi et sanctorum concursu, ibid. — 4. Quæstiones pastorales et de cœlibatu sacerdotum, ibid. — 5. De prineipis christiani officio, Cologne, 1580. — 6. De gratia, libéra arbitrio, pnrdestinatione, justificatione, indulgenliis et D. Pétri cathedra’firmilate, ouvrage posthume paru à Cologne en 1583.

Notice dans Valère André, Bibliotheca belgica, 2e éd.,

Louvain, 1643, p. 167 (Cunerus Peints), transcrite dans

.Foppens, Bibl. belg., t. ii, 1739, p. 222 (Cunerus Pétri),

dans Hartzheim, Bibl. Coloniensis, Cologne, 1747, p. 68

(Cunerus Pétri), et dans Hurter, Nomenclator, 3’éd., t. iii, col. V2 ; E. du Pin, Nouu. bibliolh. des auteurs eccl., t. xvi, p. 136-137 ; Eubel, Hierarchia catholica Medii.-Evi, t. m. Munster, 1910, p. 210. Voir aussi A. J. van der Aa, Biographisch Woordenboek’1er Nederlanden, t. ii, fasc. 4, Maarlem, 1855, p. 1449 (Broumershaven).

É. Amann.

17. PIERRE DE CAGLIARI, frère mineur capucin de la province de Sardaigne, exerça les charges de lecteur en théologie et de provincial. Il écrivit un commentaire sur les quatre livres des Sentences de saint Bonaventure, qui est resté inédit et fut conservé dans le couvent des capucins de Cagliari jusqu’à la suppression dj celui-ci.

Bernard de Bologne, Bibliotheca scriplorum capaccirwrum, Venise, 1747, p. 312.

Am. Teetært.

18. PIERRE CALANNA, frère mineur conventuel de la province de Sicile (xvie siècle). Né à Termini, en Sicile, vers 1531, il fut docteur en théologie et enseigna la philosophie dans diverses universités. Il jouit d’une grande réputation à la cour d’F^spagne, ou il fut un des conseillers les plus recherchés. Il mourut dans sa ville natale, le 19 janvier 1606. Il est l’auteur d’une philosophie platonicienne, dans laquelle il s’elïorce de faire accorder les principes platoniciens avec la doctrine de l’Église : Philosophia seniorum sæerdotia et platonica a junioribus et laicis neglecta philosophis, Palerme, 1599. Elle est dédiée à Bernardin de Cardines, vice-roi de la Sicile.

J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriplores ordinis minorum, t. ii, Rome, 1921, p. 332 ; Phil. Cagliola, Ilisloria provincial SicilltE min. conuentualium, explor. iii, maniꝟ. 2 ; Ant. Mongitore, Bibliotheca sicuta, t. n ; Fil. Fvola, Storia tipografica letleraria del secolo XVI in Sicilia, Palermo, 1878, p. 188, n. 43.

Am. Teetært.

19. PIERRE CALIXTE CAMPETTI,

frère mineur capucin français (xviie siècle). Originaire de Saint-Sever, dans les Landes, il appartint à la province d’Aquitaine. Il mourut à Bordeaux, en 1670. Très versé en théologie morale, il composa trois ouvrages qui furent très appréciés à cette époque : Pastor catholicus sive theologia pastoralis, Lyon, 1668, divisée en trois parties : catéchistique, morale et sacramentelle, dans lesquelles il expose non seulement tout ce qui se rapporte à la théologie morale, mais fournit aussi les données fondamentales de la foi ; De prseceptis dccalogi et Ecclesia 1, Lyon, 1669 ; De peccatis seplem mortalibus et censuris ecclesiaslicis, Lyon, 1669.

Bernard de Bolome, Bibliotheca scriplorum capuccinorum, Venise, 1747, p. 215 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 301.

Am. Teetært.

20. PIERRE DE CANDIE, pape sous le nom d’ALE vvndre V, frère mineur († 1410). — Sa biographie a été donnée t. i, col. 722-724 ; on se bornera ici à retracer brièvement son activité littéraire. Après avoir c mquis à Oxford le grade de bachelier en théologie, très probablement avant 1370, il commenta les Sentences à Paris, depuis le 28 septembre 1378 jusqu’en 1380. Sur les ordres du pape Clément VII, il fut promu docteur et maître en théologie pendant l’automne 1381. Son enseignement à l’université de Paris a été conservé dans son remarquable Commentarium in IV libros >, ententiarum, dont plusieurs copies sont conservées dans différentes bibliothèques de l’Europe. On en trouvera rénumération et la description dans l’excellent ouvrage du cardinal Fr. Ehrle, Der Senten : enkommentar Peters non Candia, des Pisaner Papstes Mexanders V., Munster, 1925, p. 18-24, qui en édite également plusieurs extraits.

Ce commentaire, toutefois, ne fut point composé par Pierre de Candie lui-même, mais il constitue un