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r* i j— ; u u i— ; auhiol. doctkim— :

1846

que le nom d’Auriol était très répandu au sud de la France. Op. cit., p. 465. Cette opinion, toutefois, ne dépasse guère la valeur d’une hypothèse.

5° Compendium théologies veritaiis, qui, au eours des siècles, a été attribué tour à tour à Thomas d’Aquin, Albert le Grand, Bonaventurc, Hugues de Saint-Cher, Thomas de Sutton, Pierre de Tarentaise, Gilles de Rome, Pierre Thomas, etc., et que Pelbart de Temesvar a cité, par mégarde, sous le nom de Pierre Auriol, Aureum sacrée theologiæ rosarium, t. ii, Brescia, 1590, fol. 1 b, 318 b, 319 a. il a été restitué définitivement à Hugues Ripelin de Strasbourg, O. P. Voir Quétif-Échard, op. cit., 1. 1, p. 470-471 ; Fél. Lazard, dans Histoire littéraire de la France, t. xxi, Paris, 1847, )). 157-163 ; L. Plleger, Der Dominikaner Hugo von Slrassburg and das Compendium theologicie veritatis, dans Zeitschr. fur kathol. Theol., t. xxviii, 1904, p. 429440 ; M. Grabmann, Sludien ùber Ulrich von Slrassburg, ibid., t. xxix, 1905, p. 321-330 ; A. Hauck, Hugo Ripelin, dans Zeitschr. fur Kirchengeschichle, t. xxxii, 1911, p. 378-385.

6° Compendium theologiæ in VIII libros parlilum, attribué à tort par L. Wadding, Scriptores O. M., Rome, 1906, p. 185, à Pierre Auriol. Le Compendium theologiæ Pétri Aureoli, qui, selon Sbaralea, était conservé dans la bibliothèque Antonienne de Padoue, n’y existe pas (cf. Ant. M. Josa, / codici mss. délia biblioteca Antoniana di Padova, Padoue, 1886) ; Cas. Oudin, op. cit., t. iii, col. 857, l’identifie avec le Compendium bibliorum qui est conservé dans la bibliothèque Antonienne.

7° De decem præceptis, conservé dans trois mss. de la bibliothèque Bodléienne d’Oxford : le Bodl. 400, fol. 1-49 ; le Bodl. 687 ; XeDigby 173, fol. 10-59, et dans le cod. 13, fol. 103-150, de Magdalen Collège d’Oxford. A la fin du Bodl. 400, on lit de la même main que le texte : Explicii tractatus de decem preceplis secundum Petrum de Aureolis. Les trois autres copies de ce traité sont anonymes. Le Bodl. 400 débute : Non habebis dcos alienos. Exod. XX. In hoc primo mandato, sicut liquet ex glosis, precipitur unius solius Dei veri cullus, et il finit : ausus est presumere divinitatem ut, quia celeros vidit injeriores, seipsum profert ut Deum. A défaut de preuves apodictiques, nous préférons reléguer ce traité parmi les écrits incertains de Pierre Auriol. Un ancien catalogue attribuait ce traité à Robert Grossetête. G.-D. Macray, Catalogi codicum mss. Angliæ et Hiberniæ, t. i a, Oxford, 1697, p. 117, n. 2231.

8° Un De baptismo, d’après J.-H. Sbaralea, op. cit., t. ii, p. 325, serait conservé dans le cod. 522 de la bibl. municipale d’Assise, avec les sermons de Pierre Auriol. De fait, il ne se trouve pas dans ce ms. et n’est pas signalé non plus dans le catalogue de L. Alessandri et G. Mazzotini, Invenlario dei manoscrilti délia biblioteca dei convenlo di S. Francesco di Assisi, Forli, 1894, p. 84. « A vrai dire, écrit N. Valois, l’incipit, reproduit par Sbaralea : Ad regenerationem Xristi mgsterium contemplandum fuit facta questio : utrum baptismus, quo Xristus fuit baptizatus, fuerit eiusdem rationis cum baptismo, quo nos baplizamur, donne l’idée d’une « question » relative au baptême, plutôt que d’un traité complet, et la question est une de celles auxquelles Auriol a répondu dans son commentaire des Sentences, In IV « ’» Sent., dist. II, a. 3, éd. citée, p. 37 b, De baptismo Joannis, utrum fuerit verum sacramentum. » Op. cit., p. 519.

Rosæ distinctiones.

— D’après L. Wadding,

Scriptores ord. minor., Rome, 1906, p. 185, un exemplaire de ce traité était conservé de son temps dans le couvent des frères mineurs de Séez, et il y aurait, dans la Summa angelica de Ange de Clavasio, de fréquents renvois à ce livre. N. Valois, op. cit., p. 519, fait remarquer toutefois qu’il a cherché en vain ces renvois men tionnés par Wadding et qu’il n’a pu découvrir, dans l’ouvrage de Ange de Clavasio que des citations du commentaire de Pierre Auriol sur les Sentences. D’après N. Valois (ibid.), il serait difficile d’assimiler, comme l’a fait J.-H. Sbaralea, op. cit., t. ii, p. 325, ce traité à la Posa distinclionum Pétri cardinalis, qui aurait existé autrefois à la bibliothèque Santa Croce de Florence, mais qui, dès le temps de Sbaralea, en avait disparu. Il est encore plus invraisemblable de supposer avec F. Stanonik, op. cit., p. 496, que ces Rosæ distinctiones sont un extrait de la question v du Quodlibel de Pierre Auriol, parce que, dans un passage de cette questionne maître franciscain prend l’exemple de la rose (éd. citée, p. 58 a) : Primus [conceptus J individui signati de hac rosa concipitur ; secund’js vagi, dum concipitur rosa qu.edam ; terlius naturæ spécifiées, dum concipitur rosa simpliciter… C’est d’ailleurs un passag— très court qui ne peut point constituer le traité Rosæ distinctiones.

10° Diœta salutis. — Cet ouvrage, qui a été attribué à saint Bonaventure dans l’édition de 1496, à Lyon, et a été souvent, réimprimé dans la suite, sous le nom du Docteur séraphique, est attribué à Pierre Auriol dans le cod. / ; ’, / V, —5 de la bibliothèque de l’université de Cambridge. N. Valois, op. cit.. p. 520. C’est le seul ms. connu qui l’attribue au maître franciscain. Dans les autres mss., cet ouvrage est ou bien anonyme (par exemple Bodl. 400, fol. 50-66, incomplet), ou bien attribué à Guillaume de Lanicia, O. F. M. (par exemple, le cod. 168 de la bibliothèque universitaire d’Utrecht, loi. 1 r° a-87 v° b). Ce traité commence : Hec est via, ambulate in ea, neque ad dextram, neque ad sinistram. Ysa., xxx. Magnam misericordiam fecil qui erranti viam ostendit et maxime de nocte, et finit : Omnes enim peccaverunt et egent gloria Dei, i. e. misericordia que est infinita, ad quam gloriam nos perducat et participes efficiat doctor illius choree Jhesus Xrislus, filius virginis Marie cui cum Deo Pâtre et Spiritu Sancto uni soli Deo vivo et vero est honor et imperium et maiestas per infinita secula seculorum. Amen. Il est divisé en dix chapitres qui traitent tour à tour des vices et des péchés, de la pénitence, des préceptes, des conseils, des vertus, des dons, des béatitudes, des fruits du Saint-Esprit, du jugement, de l’enfer et du ciel. Aujourd’hui, on s’accorde généralement, sur la foi du plus grand nombre des mss., à attribuer cet ouvrage au frère mineur Guillaume de Lanicia. Hanréau, dans Hist. litt. de la France, t. xxvi. p. 552-555 ; S. Bonavenluræ opéra omnia, t. x, Quaracehi, 1902, p. 24 ; J.-H. Sbaralea, op. cit., t. i, Rome, 1908, p. 163. 11° Computus fratris P. ad episcopum Claromontensem, conservé dans le cod. 174 de la bibliothèque communale d’Assise, fol. 95-101. Il débute : Verbum abbreviatum quod feci super compulum vobis pater et domine domine A. dei gratia episeopo Claromontensi. Plusieurs auteurs ont identifié le frère P. de la dédicace avec Pierre Auriol et lui ont attribué cet ouvrage. D’après F. Stanonik, op. cit., p. 498, il serait difficile de déterminer à quel évêque de Clermont cet écrit’est dédié, puisque, entre 1286 et 1336, on en connaît trois dont le nom commence par A. : Adhémar ou Aymar (12861297), Aubert (1307-1328) et Arnaud (1328-1336). Ces. trois noms, cependant, n’offrent aucune difficulté pour l’attribution de ce traité à Auriol, comme Stanonik le suppose, puisque l’évêque Aubert seul peut être désigné, dans le cas où il faudrait attribuer cet ouvrage à iPerre Auriol. Il n’existe cependant pas de preuves positives pour considérer avec certitude le maître franciscain comme l’auteur de ce traité.

III. Position doctrinale. —— Quel que soit le nombre de traités attribués indûment ou sans raison suffisante à Pierre Auriol, il reste néanmoins, comme nous l’avons exposé, l’auteur incontesté d’un nombre