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PIERRE AURIOL. OUVRAGES AUTHENTIQUES


sacrorum omnium argumenta secundum Petrum de Aureolo. Le traité des psaumes du Compendium est

également contenu dans le ms. 346, fol. 108-109, de la bibliothèque de Bourges. Il y est intitulé : Petrus Aureoli super libro psalmorum et présente quelques additions. D’après J.-H. Sbaralea, op. cit., t. ii, p. 328, le Liber Apocalypsis de Pierre Auriol, contenu dans le ms. 409, fol. 150 sq., de la bibliothèque de Tours, serait peut-être aussi un extrait du Compendium. Comme ce ms. porte comme litre : Secundum Aureolum liber Apocalypsis, il n’est pas exclu que ce soil un commentaire fait par un autre que Pierre Auriol, mais d’après l’exposé de l’Apocalypse fait par le maître franciscain. 8° Postilla super Isaiam prophetam. - D’après J.-H. Sbaralea, op. cit., t. ii, p. 32(5, et X. Valois, op. cit., p. 516, le ms. S. Croce, Plut. 32, dext. 10 (xive siècle) de la bibliothèque Laurentienne de Florence renfermerait un exemplaire, malheureusement mutilé à la fin, d’une Postilla super Isaiam, qui porte le nom de Pierre Auriol et occupe 166 feuilles à deux colonnes. Il commence Doctrinam quasi prophetiam efjundam et relinquam illam quærentibus Sapientiam (Eccl., XXIV, 46). Quia eximii prophela Isaiæ vaticitiivun. .., et finit : Quod iste Ezechias hæbbat in potestate sua infinilos.

9° Expositio epislolarum S. Hieronymi ad Paulinum et ad Desiderium. — N. Valois, op. cit., p. 517, a attiré le premier l’attention sur cet écrit qui, d’après lui, figure, sous le nom d’Auriol, à la suite du Compendium sacræ Scripturse, dans le ms. IX. 165 (xive siècle) de la bibliothèque Antonienne de Padoue. Il commence : Frater Ambrosius, etc. Ad evidentiam hujus epistolæ. Auriol y commente d’abord l’épître de saint Jérôme à saint Paulin, dans laquelle le grand docteur traite de l’étude de l’Écriture sainte. Cette épître de Jérôme a servi de préface, au Moyen Age, à un grand nombre de Bibles. Cf. Sam. Berger, Les préfaces jointes aux livres de la Bible dans les mss. de la Vulgate, dans Mémoires présentés par divers savants à V Académie des inscriptions et belles-lettres, I re sér., t. xi, Paris, 1904, p. 21. Auriol cite lui-même cette épître dans son Traclatus de conceptione, c. i et, comme il s’intéressait beaucoup aux études bibliques, rien ne s’oppose à ce qu’il ait fait un commentaire sur cette épître.

Le même traité comprend aussi le commentaire de Pierre Auriol sur l’épître de saint Jérôme à Didier, qui n’est autre que la préface de Jérôme à sa traduction du Pentateuque. N. Valois, op. cit., p. 517.

10° Postilla lilleralis in Pentateuehum — Cité ? par les continuateurs de J.-H. Sbaralea, op. cit., t. ii, p. 328, elle serait conservée dans le ms. IX, 165, de la bibliothèque Antonienne de Padoue, à la suite du commentaire précité d’Auriol sur les épîtres hiéronymiennes. Elle débute : 7/7 principio creavit Deus, etc. Circa librum Genesis ista sunt. Comme nous n’avons pas pu contrôler cet ouvrage, nous n’oserions point affirmer que ce commentaire constitue un traité distinct du commentaire de Pierre Auriol sur la lettre de Jérôme à Didier. ou s’il faut l’identifier avec lui, d’autant plus que N. Valois ne le cite pas.

11° Recommendalio sacræ Scripturæ. — Cet ouvrage, qui, jusqu’à N. Valois, a échappé à tous les bibliographes et qui est distinct du Compendium sacræ Scripturæ, est conservé et attribué à Pierre Auriol dans le Paris, lat. 11 566, fol. 2-7 (xive siècle). Le titre qu’y porte cet ouvrage (fol. 184 v°) est cependant inexact. Il y est dénommé : Recommendalio et divisio sacræ Scripturæ. Or, cet opuscule ne fournit aucune classification ni division des Livres saints, et il n’en contient que l’éloge, la recommendatio. Il débute : In me omnis spes vitæ et virtutis. Eccli., XXIV. Dicit Gregorius, omelia vil super Ezechielem : Divina eloquia cum legente crescunt, et finit : et foras non egredietur amplius,

sed in elernum regnabit cum Christo, quod nobis conceilnl Jésus Christus… Auriol y développe les avantages que nous relirons de la lecture de la Bible. L’un des avantages, comme le résume X. Valois, op. cit., p. 515516, est de guérir l’aveuglement qui résulte de la chute originelle : la lumière recommence à luire au milieu des ténèbres où nous étions plongés. La grande Ourse n’est pas la plus brillante des constellations ; cependant, à cause du voisinage du pôle nord, c’est d’elle que ies marins se servent pour diriger leur course. Le pôle, c’est le Christ ; la grande Ourse, c’est la Bible, dont tout le développement gravite autour du Christ. Et, de même que la grande Ourse se compose de sept étoiles principales, dont quatre forment une figure et trois une autre figure, l’Écriture sainte traite spécialement de sept vertus, parmi lesquelles il y a quatre vertus cardinales et trois vertus théologales ; de ces dernières, c’est la charité qui se rapproche le plus du Christ, semblable à l’étoile de la grande Ourse la plus rapprochée du pôle. Auriol poursuit dans le même style imagé sa démonstration. En somme, il ne considère la Bible qu’au point de vue moral : tota enim sua intentio est ut, relicto bono commutabili, ad bonum incommutabile convertamur, fol. 2 v° b. Joseph enseigne la continence, Judith la modestie, Job la pauvreté. De la sorte, toutes les vertus sont préconisées dans les Livres saints.

D’après J.-H. Sbaralea, op. cit., t. ii, p. 328, et N. Valois, op. cit., p. 516, note 2, il faudrait rapprocher de l’ouvrage précédent le ms. 12 4 (xive siècle) de la bibliothèque d’Erfurt, qui, aux fol. 142-164, contient une compilation ainsi décrite dans le catalogue de W. Schum (Beschreibendes Verzeichniss der Amplonianischen Handschriften-Sammlung zu Erfurt, Berlin, 1887, p. 383) : De peccatis sexualibus, de temptationibus Christi, de auctoritatibus Bibliæ, de turri virtutum, de commendatione sacræ Scripturæ secundum doctrinam Pétri Aureoli.

12° Quodlibetum, conservé dans les mss. : Paris. lat. 14 566 (xive siècle), fol. 7-81, 15 867 (xive siècle), fol. 141-208, 17 485 (xive siècle), fol. 3-84 ; les mss. 180, -iol. 129 sq., 739, fol. 189 sq., 744, de la bibl. de Toulouse ; le ms. 109 (xive siècle), fol. 23-90, de la bibl. de Clermont-Ferrand ; le ms. Plut. 32, dext. 12, (xive siècle), fol. 95-137, de la’Laurentienne de Florence ; le ms. 136 (xive siècle), fol. 58-111, de la bibliothèque communale d’Assise ; le Borgh. 123 (xive siècle), fol. 199 r° « -268 v° b, de la bibliothèque vaticane. Il faut noter que la copie du Paris, lat. 14 566 a été terminée au mois de mars 1349, que le ms. 739 de Toulouse remonte à 1335 et a été copié à Pérouse par un étudiant du nom d’Etienne de Villa, qui fut ensuite religieux dans le couvent de Montflanquin. X. Valois, op. cit., p. 504. Ce Quodlibet a été édité à Rome, en 1605, à la suite des IIe, IIIe et IVe livres des Sentences, par les soins de la Société des libraires de Saint-Thomasd’Aquin. Cette édition est dédiée au général des jésuites, Claude Aquaviva. Remarquons encore qu’il n’y a qu’un seul Quodlibetum avec seize questions et nullement seize Quodlibeta, comme plusieurs auteurs semblent l’admettre. Il débute : Proposai in animo meo investigare et quererc sapienter. Eecles., i, et ter-, mine : sieut partes continui suo modo sunt una quantitas indivisa in aetu.

Ce Quodlibet doit avoir été terminé en 1320. Pierre Auriol doit l’avoir composé après la seconde rédaction du commentaire sur le 1. I des Sentences, auquel il renvoie entre autres dans ce passage : De hoc tamen difjusius dictum est in prima quæslione’de unitate Dei, dist. II (cf. Quodlibet, éd. cit., p. 131). Or, nous savons que cette seconde rédaction doit avoir été terminée vers 1318-1320. Ensuite, comme Auriol est devenu archevêque d’Aix le 27 février 1321 et qu’il est mort