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vernement fort, et il reconnaîtra au catholicisme la

place qui lui revient de droit en le proclamant « religion du pays et de ses institutions o, et en le traitant comme tel. Après le coup d’État et la proclamation de l’Empire, s’il ne salua pas. comme bon nombre de ses collègues, en Napoléon III. l’espoir de l’Église et s’il n’eut pas l’illusion de Clause ! de Montais qui découvrait un nouveau Monk dans le prince-président, il ne lit jamais, cependant, une opposition systématique à son gouvernement. Quand se déroulèrent, avec la complicité de Napoléon III. les événements d’Italie. où s’accomplit la spoliation des États pontificaux, sur ce terrain, l’évêque de Poitiers se crut autorisé à protester de la façon la plus Intransigeante. Sa Lettre pastorale du 22 février 1861, en réponse à la brochure de La Guéronnièrc, La France, Rome et l’Italie, et où Napoléon. Il se jugea comparé à Pilate. lui valut les tribulations d’usage.

Au point de vue social, considérant que le monde légitimiste était catholique par tradition, que le peuple suivait la bourgeoisie, que la bourgeoisie restait voltairienne, ce fut à la bourgeoisie surtout qu’il s’adressa. Longtemps il s’efforça de lui prouver que l’Église étant sa meilleure défense, puisque la meilleure gardienne de l’ordre, elle devait revenir à l’Église.

Il travailla aussi à la réconciliation des membres de la Petite-Église encore nombreux dans le diocèse de Poitiers.

Ses sermons, discours, entretiens, instructions synodales, lettres pastorales ont été réunis et publiés dans Œuvres de Mgr Pie, 9 vol. in-8°, Paris. 9e édit., 1887.

Baunard, Histoire du cardinal Pie, éoêque de Poitiers, 2 vol. in-8°, Paris, 1886 ;.Sun Êminence le cardinal Pic. Sa rie et sa doctrine, in-8°, Angoulemc, 1895 ; dom Besse, Le cardiilinal Pic. Sa vie. son caractère religieux et social, collection Les grands hommes de l’Église au XIX » siècle ; F. Delarue, Figures épiscopales du XIX’siècle, …le cardinal Pie, in-12, Paris, 1924 ; L’épiscopai français depuis le concordat jusqu’à la séparation, in-4°, Paris, I907 ; art. Libéralisme, Deuxième et troisième période, t. ix, col. 563-619 et la bibliographie pour ces deux mêmes périodes et en plus, J. Maurain, La politique ecclésiastique ilu second Empire, de IS-’r.’à 1869 ; in-S", Paris, 1930.

C. Constantin.

1. PIEN Ignace (1681-1763), né à Gand, le il octobre 1681, fut reçu, chez les jésuites, le I er octobre 1698, professa la théologie à Anvers, puis l’Écriture sainte et la théologie à Couvain ; en 1731, on le trouve à Rome, comme écrivain et comme censeur des livres. Il mourut dans cette ville le 25 juin 1763. Il a écrit, sous le pseudonyme de Petrus Malleus, du nom de sa mère, quelques ouvrages qui sont dirigés contre la doctrine janséniste. II faut citer les trois dialogues en faveur de la constitution L’nigenitus : Pétri Mallei, presbyleri Anluerpiensis dialogus primas, fuo ostenditur constitutionem l’nigenitus a tota Christi Ecclesia acceptatam, quique illam non acceptant extra Christi Ecclesiam esse, contra patronum protestantium Lovanii, auctorem dissertationis : Qua examinatur an constitutionem l’nigenitus acceptaixerit Ecclesia, et contra libellum gallicum, cui titulus. Le faux schisme des appelants, in-12, Anvers. 1719. Le second dialogue est également de 1711t et le troisième de 1722. Cet écrit eut de nombreuses éditions, In autre prenait de nouveau la défense de la bulle l’nigenitus sous le titre : Pastor bonus, seu defensio Ecclesise Mechliniensis adversus Commonitorium schismatieum ad RR. 1)1). postures, idiosque, qui subscripserunt epistolse pastorali Kxcellentissimi ac Reverendissimi Domini archiepiscopi Mechliniensis nunc Eminentissimi Prineipis, S. R. P.. cardinalis. La l re partie montre que la constitution l’nigenitus est une règle de foi. pour cinq motifs : elle fut publiée en 172(1. La IIe partie montre que ceux qui rejettent la constitution sont sehismatiques. 1720. Le

P. Pieu traduisit en latin une lettre de l’évêque d’Angers, par laquelle le prélat réfutait deux libelles du P. Quesnel, intitulés : inscription en /aux du P. (Jucsnel et Nouvelles fourberies jésuitiques, Louvain, in-8°, s. d.

— Bellarminus de romani pontificis infallibilitale, a cavillis et calumniis patron i protestantium Lovanii. damnatorum operum Launoii, Du Pin, plagiarii /ère perpetui lutheranorum et calvinistarum armis pugnuntis, in-8°. Louvain, 1723. - Pétri Mallei respnnsa ad interrogata a tenebrione quodam, in-8°, Louvain, 1723 : c’est une polémique avec le P. Dujardin, provincial des dominicains, qui combattait la bulle Unigenitus. — Pétri Mallei responsa antiqua ad noua interrogata a novidore Quesnelliano proposita, in-8°, Louvain, 1723 ; c’est une polémique avec le docteur P. Damas et 1). Quareux, censeurs des livres. — Pétri Mallei epistnta responsoria ad epistolam Pétri Hollen pasloris Vltrajectensis interrogata Lovanii combusta defendentis, in-8°, Louvain, 1724.

De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, t. vii, p. 320-321 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. VI, col. 727-732, donne, ainsi que de Backer, une longue liste de thèses théologiques soutenues à Louvain, sous la présidence du P. Pien ; Biographie nationale île Belgique, t. xvir, col. 395-396 ; Ilurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1 107.

J. Carreyre.

2. P8EN Jean (1678-1749), né à Gand, le 13 décembre 1678, entra, au noviciat des jésuites, le 30 septembre 1696 ; il étudia la philosophie à Anvers et la théologie à Louvain. Il fut ordonné prêtre, le 20 septembre 1710. Il étudia la langue grecque et professa la grammaire à Bruxelles et à - Anvers. En 1713, il fut attaché à la rédaction des Acla sanctorum. Il mourut à Anvers le 19 mai 1749.

Ses travaux se trouvent dans les Acla sanctorum, à partir du t. i du mois de juillet et ils sont répandus dans les 7 volumes de juillet, les 6 volumes d’août et le t. i de septembre. Presque tous les articles d’hagiographie grecque sont de lui et il fit d’amples commentaires des Œuvres de’saint Bernard et de saint Ignace. Durant son voyage en Espagne (septembre 1721 à juin 1722), il recueillit de nombreux matériaux qui lui permirent de rédiger un travail savant sur le rite mozarabe et les vieilles liturgies espagnoles. Cet ouvrage, placé en tête du t. vi, des Acta de juillet, a été publié à part, sous le titre : Liturgiu mozarabica, tractatushistorico-chronologicus liturgiseantiquæ, in-fol., Anvers, 1729. Le P. Pien a fait la biographie du P. Papebroch (en tête du t. vi des Acta de juin) et une dissertation sur les diaconesses (t. i de septembre. ]). i xxvin).

De Hacker, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, t. v, p. 582-583 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. vi, col. 732-733 ; J. Périer, Elogium R. P. Joannis Pinii, hagiographi S. J. (t. m des Acta de septembre, p. 1-3) avec portrait ; Goe thaïs, Histoire des lettres, des sciences et des arts en Belgique et dans les pags limitrophes, t. iii, p. 258-261 ; Biographie nationale de Belgique, t. xvii, p. 390-397.

J. Carreyre.

1. PIÉRIUS.

Piérius. prêtre d’Alexandrie, florissait sous l’épiscopat de Théonas (vers 281-300). Cf. Husèbe, Hist. eccl., 1. VII. c. xxxii, n. 30. P. (, .. t. xx, col. 733.

A en croire Photius, il aurait dirigé le didascalée et aurait eu comme disciple le célèbre martyr Pamphile. Photius, Bibl.. cod. 119. P. C, ., t. ciii, col. loo. La grande austérité de sa vie et surtout son amour de la pauvreté volontaire l’avaient rendu célèbre ; il execl lait dans les sciences philosophiques comme dans la connaissance des vérités révélées et ses homélies étaient très goûtées. Kusèbe. loc. cit.

Son labeur infatigable et sou talent pour l’hon