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PIE IX — PIK X


Paris, 1862 ; Si. Mandai, Discorsî parlamentari sulla questions romana, 1861-1870, sulV indipendenza spiriluale del ponteficee sulla libertàdellaChiesa, Rome, 1871 ; L.-C.Farini,

La Statu romano dcll’aimo 1848 ni 1850, Florence, 18511853, 4 vol. ; L. <le Gaillard, L’expédition de Rome en 1849, Paris, 1861 ; Oudinot, Précis historique et militaire de l’expédition française en Italie en 1849, Paris, 18 19 ; Vaillant, Siège de Rome c : i 1849 », ir l’armée française, Paris, 1851 ; Vertray, Album de l’expédition romaine, Paris, 1853 ; G. Guerzoni, Sludi militari suit’tillima campagna per Rama, dans Nuoua antologia, avril 1868.

Journaux.

Les journaux ont joué un grand rôle

dans la prépara lion du mouvement révolutionnaire de 1848. Les principaux sont : // Contemporaneo, I.a Palla.de, Il Costituzionale, La Speranza, Il Labaro, L’Epoca, Don Ptrleone, Casandrino, La Bilancia. — 1-e Diario di Roma, feuille officielle, cessa de paraître le 16 janvier 1848 et prit, le jour suivant, le nom de Gazzetta di Roma. A celle-ci fut substituée, le 30 janvier 1849. // monitore romano, lequel ne dura que jusqu’au 3 juillet 1849. Après la restauration du pouvoir pontifical, les journaux politiques disparurent. Le Giornale di Roma ( 1849-1870) relata tout ce qui concernait la vie économique et politique de l’État, publia les documents officiels et les communiqués de la secrétairerie d’État, les polémiques avec les feuilles piémontaises. — A partir de 1830, parut la Civiltà cattolica, organe des jésuites. La Correspondance de Rome représenta l’opinion des légitimistes français. L’Opinione, la Nuooa antologia, la Revue des Deux Mondes et le Correspondant doivent être consultés, parce qu’ils se mêlèrent aux événements. Fn France, le Moniteur universel jusqu’en 1869, puis le Journal officiel, contiennent les débats parlementaires, et de nombreux documents diplomatiques, le Constitutionnel, la Patrie et le Pags furent des organes officieux.

Lettres.

Cavour, Leltere édile cd inédite, éd. L. Chiala,

Turin, 1883-1887, 6 vol. et Suave lettere inédite, éd. Edm. Mayor, Turin, 1895 ; Kurd von Schlôzer, Rômische Brieje, 1864-1860, Berlin, 1912 ; A. Monti, Pio IX nel risorgimento ilaliano, Bari, 1928 (publication d’une cinquantaine de lettres inédites de Pie 1X1 ; L.-C. Farini, Epistolario, t. Il-m, éd. L. Rava, Bologne, 1911.

Mémoires.

M. Minghetti, / miei Ricordi, Turin,

1888-1889, 3 vol. ; P. Ballerini, Les premières pages du pontifical du pape Pie IX, Rome, 1909 ; Mémoires du duc de Broglie, dans Revue des Deu.r Mondes, t. xxv, p. 622629, et t..x.xvi, 1925, p. 122-139, 398-423 ; F. de Lesseps, Souvenirs de quarante ans, Paris, 1887 ; D. Pantaleoni, L’idea italiana nella soppressione del potere temporale dei papi, Turin, 1864 ; G. Pasolini, Memorie raccolte da suo l’iglio, Turin, 1915, 4e éd. ; Comm. Weil, La question romaine, ! *’ii>-1860, par le marquis Joachim-Sapoléon Pepoli, dans Revue d’histoire diplomatique, 1913, p. 554-610 ; 1914, p. 114-153, 221-274 ; (Vénérai comte Emile-Félix Fleury, Souvenirs, Paris, 1897-1898 (sur sa mission à Florence en 1866) ; Comte de Pimodan, Simples souvenirs, 1859-1907, Paris, 1908 ; Prince de Ligne, Le pape Pie IX à Gaète. Souvenirs inédits publiés avec, un avant-propos par F. Leuridant, dans le Correspondant, 25 avril 1929, p. 172-195 ; Aug. Gérard, La vie d’un diplomate sous la IIP République. mémoires publiés par P. Arnould, Paris, 1928 ; G. Manfroni, Sulla soglia del Vaticano (1870-1901). Dalle memuric di Giuseppe Manfroni a cura del figlio Camillo, vol. i, Bologne, 1 920.

II. TRAVAUX.

La copieuse bibliographie réunie dans le recueil cité de Bastgen (t. ii, p. 841-864) est incomplète. Il faut citer les ouvrages ou articles suivants : Ch. Benoist, La formule de Cavour : L’Église libre d<ins l’Étal libre, dans Revue des Deux Mondes, Ve sér., t. XXVIII, 1905, p. 343-372 ; B. King, Histoire de l’unité italienne, Paris, 1901 (partiale) ; Ch. Loiseau, La nouvelle question romaine, dans le Correspondant, 25 octobre 1923, p. 193-222 ; P. Matter, Cavour et l’unité italienne, Paris, 1927, 3 vol. ; F. Ollivier, L’empire libéral, t. x, Paris, 1905, et L’Église et l’État au concile du Vatican, t. ii, Paris, 1879, p. 452-485 (apologie de la politique napoléonienne) ; H. di Cesare, Romae lo Stato del papa dal rilorno di Pio IX ni 20 seltembre. Borne, 1907, -’vol. ; H. Welschinger, La France, l’Autriche et l’Italie en 1870, dans le Correspondant. 25 juillet 1907, p. 209-239 ; A. Chianale, / bilanci dello Slalo pontificio délia vigilia délia rivoluzione romana, Turin, 1926 ; A. Maurici, L’opéra délia SUilia per la cessazione del potere temporale < la liberazione di Romae di’enezia ail’inizio del régna d’Ilalia f/Sfil1862), Palerme, 1912 ; E.-G. Millier, Die Allokution Pius IX. Lin Beilrug zum Wesen <ler rômischen Frage, Fribourg-en DICT. DE THÉOL. CATHOL.

Brisgau, 1928 ; G. délia Porta, I.a poliliea ecclesiastica di Vitlorio Emanuele II, Casale, 191 l ; (’.. Prati, Papes et cardinaux dans la France moderne, Paris, 1923 ; A. Vigevano, I. « fine dcll’esercito pontificio. Home, 1920 ; Weil, Un précédent de l’affaire Morluru, dans Revue historique, I. cxx.xv ii, 1921, p. 49-66 ; (’.. de Pimodan, ’ie du général de Pimodan (1822-1866), Paris, 1928 ; (, . Carrère, Le pape, Paris, 1924 ; Lecanuet, L’Église de France sous la IIP— République, t. i, Paris, 1910, p. 130-178 ; Ch. van Duerm, Vicissitudes politiques du pouvoir temporel des papes, de 1790 à nos jours, Lille, 1890 ; G. Rothan, Napoléon III et l’Italie, dans Revue des Deux Mondes, 1° et 15 février 1899, p. 529-561, 758790 ; M. de Saint-Albin, Histoire de Pie IX et de son pontificat, Paris, 1870 (une des moins mauvaises biographies du pape) ; A. —F. Day, The Morlara case, dans The monlh, t. ci. iii, 1929, p. 500-509 ; A. —Y. Delacouture, Le droit canon et le droit naturel dans l’affaire Morlara, Paris, 1858 ; Il piccolo neo/ilo Edgardo Morlara, dans la Civiltà cattolica, IIIe série, t. xii, 1858, p. 385-416 et Cio ehe sa é eio che non sa la Revue des Deux Mondes intorno ad Edgardo Morlara, ifcid., p. 529-541 (réponse à un entrefilet paru dans le numéro du 1° novembre 1858, p. 219-220, sous la signature d’E. Forcadc) ; F. Vercesi, Pio IX, .Milan, 1930 ; (’, . Spada, Sloria délia rivoluzione di Romae delta reslaurazione del governo pontificio, dal 1 guigna 1816 al 12 luglio 1849, Florence, 1869-1870, 3 vol. ; L. Besson, Frédêric-François-Xavicr de Mérode, Paris, 1886 (il existe plusieurs éditions de cet ouvrage) ; R. Bittard des Portes, Histoire des zouaves pontificaux, Paris, 1898 ; F. Keller, Le général de La Moricière, Paris, 1873, 2 vol. ; Souvenirs du régiment des zouaves pontificaux, Rome 1860-1870. Soies et récits réunis » ar le baron de Charelte, Paris, 1877, 2 vol. ; Général Kanzler, La campagna romana dell’esercito pontificio nel 1868, Bologne, 1868 ; E. Durand-Morimbeau, La question romaine, 1869-1870, Paris, 1901 ; De Beaufïort, Histoire de l’invasion des États pontificaux et du siège de Rome en septembre 1870, Paris, 1880 (avec documents). On trouvera une bibliograpie copieuse dans ma Question romaine de Pie VI à Pie XI, Paris, 1932.

G. Mollat.

PIE X, pape du 4 août 1903 au 20 août 1914. I. Les antécédents et le conclave. II. La politique extérieure (col. 1717). III. La lutte contre le modernisme, (col. 1725). IV. L’action sociale (col. 1730). V. La réforme intérieure de l’Église (col. 1736).

I. Les antécédents et le conclave.

Joseph Melchior Sarto, qui devait être le pape Pie X, naquit au village de Riese (Vénétie), le 2 juin 1835, d’une famille extrêmement modeste. Sa vocation ecclésiastique se précisant de bonne heure, il commença ses premières études au collège municipal de Castelfranco, entra en novembre 1850 au séminaire de Padoue où il fit ses humanités, sa philosophie et sa théologie. Il en sortait en septembre 1858, ayant été ordonné prêtre à Castelfranco, et était envoyé comme vicaire au gros bourg de Tombolo. En juin 1807, il obtenait au concours la cure de la petite ville de Salzano où il demeura jusqu’en novembre 1875. A cette date, nommé chanoine titulaire de Trévise, il joignit à cette fonction celle de chancelier de l’évêché et de directeur spirituel du séminaire épiscopal. Neuf ans plus tard, en septembre 1884, il devenait évêque de Mantoue dont il administra le diocèse avec beaucoup de sagesse. C’est à Mantoue que Léon XIII alla le chercher pour le faire patriarche de Venise et cardinal, en juin 1893. Son entrée à Venise fut retardée par l’opposition du gouvernement italien, lequel ne lui accorda l’exequatur que le 5 septembre 1894. Adoré de son peuple auquel il se donnait sans compter, il semblait devoir terminer dans la ville de Saint-Marc cette carrière tout unie, toute remplit par le ministère pastoral. Nul, à coup sur, au centre de la catholicité, ne pensait qu’il pût arriver au suprême degré dé la hiérarchie ecclésiastique. La Providence pourtant l’avait désigné pour recueillir une des plus lourdes successions qui se soient rencontrées dans l’histoire de l’Église.

Léon XIII étail mort le 20 juillet 1903 ; le conclave s’ouvrit le 31 juillet, il comptait 62 cardinaux. Qui

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