Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/680

Cette page n’a pas encore été corrigée

1345

PETIT (LOUIS) — PETITDIDIER (MATHIEU ;

1346

    1. PETIT Louis##


4. PETIT Louis, des augustins de l’Assomption, archevêque d’Athènes (1868-1927). — Né à Viuz-la-Chiésaz (Haute-Savoie), le 21 février 1868, il fit ses études classiques dans les alumnats des augustins de l’Assomption et entra au noviciat de la congrégation, alors exilé à Osma, en Espagne (1885). Le 15 août 1887, il faisait sa profession perpétuelle à Livry (Seine-et-Oise). Ses études philosophiques et Ihéologiques terminées à Rome, il fut ordonné prêtre le 15 août 1891. Après un premier séjour en Orient en 1893, il y revint en 1895, comme supérieur de la maison d’études fondée à Kadi-Keuï (ancienne Chalcédoine). Entouré de jeunes collaborateurs, épris comme lui des gloires chrétiennes de l’Orient, il se lança aussitôt dans l’étude des questions ecclésiastiques byzantines, constitua péniblement une bibliothèque et publia, dès octobre 1897, une revue, les Échos d’Orient, dont le programme scientifique ne tarda pas à se préciser. Il en fut le directeur pendant plus de dix ans, mais il ne se contenta pas d’y faire paraître des articles, il collabora aussi à divers périodiques français ou étrangers et devint membre de i’Institut archéologique russe et du Sylloguè littéraire grec de Constantinople. Deux voyages d’exploration au mont Athos, faits avec le P. Pargoire (voir ce nom), en 1901 et 1905, lui permirent de publier le Recueil des inscriptions chrétiennes de V Athos (en collaboration avec M. Millet et le P. Pargoire), puis les Actes de V Athos (en collaboration avec divers savants). Enfin, il collabora activement à la réédition de l’Amplissima concitiorum collectio de Mansi, qui lui doit huit volumes entiers concernant surtout les synodes orientaux et le concile du Vatican. Plusieurs autres volumes attendent encore que la situation économique permette leur impression.

Fixé à Rome en 1908, sa connaissance approfondie de l’Orient chrétien permit à Mgr Petit de donner d’utiles conseils aux évêques arméniens catholiques réunis en concile (1911). Le pape Pie X le nomma bientôt archevêque d’Athènes et délégué apostolique en Grèce (4 mars 1912). Ce poste d’honneur lui valut bien des tracas, car il l’occupa pendant une période singulièrement troublée (1912-1926). Sa science et son tact n’en imposèrent pas moins à tous et jusque dans les milieux orthodoxes les plus hostiles à l’Église catholique. Son activité pastorale ne l’empêcha pas de continuer ses travaux scientifiques. Il fut aussi l’inspirateur du mouvement qui aboutit à la fondation de la congrégation Pro Ecclesia orientait et de l’Institut pontifical oriental, en 1917. Le 29 novembre de cette même année, Benoît W le nommait consultent de la Congrégation l’ro Ecclesia orientait. Démissionnaire du siège d’Athènes, au printemps de 1926, il fut transféré a l’archevêché liiulaire de Corinthe 12l juin 1926). Il comptait profiter de sa retraite pour se consacrer plus que jamais a ses études. Malheureusement, le labeur écrasant qu’il s’était imposé depuis trente ans avait usé ses forces et il tnourul novembre 1927 a Menton (Alpes Maritimes). Mgr Louis Petil a donné au Dictionnaire de théologie catholique des a ri irles ires appréciés, comme Arménii. ei (le nombreuses notices sur des écrivains ecclésias

tiques forées. I, a liste complète de ses (euvres a été publiée flans les fichus d’Orient, t. XXVII, 1928, p. 137-1 II.

s. Salavllle, Mur Louis Petit, dan » Échos d’Orient, t. w, 1912, r>. 07-105 ; t. xxvii, 1928, ». 129-137.

H. Janin.

1. PETITDIDIER Jean-Joseph (1864 I

naquit a Saint Nicolas-dû Port (Meurthe), le 2. : <, tobre 1664, el entra chez les Jésuites, le 16 mai 1683. il enseigna l< belles lettres et la philosophie a Strai

bourg, puis fui supérieur dl Si nul Nicolas-dU Porl D1CT. Dl i ni "i i i iidi.

et professeur de théologie à Pont-à-Mousson. Il mourut, à Saint-Nicolas, le 10 août 1756. Le P. Petitdidier a composé un grand nombre d’écrits très variés, parmi lesquels on peut citer : Paraphrasis canonica de jure clericorum, in-4°, Strasbourg, 1700, et Paraphrasis canonica lib. IV Decretalium, in-fol., Strasbourg, 1701.

— Remarques sur la théologie du R. P. Juenin, intitulée : Inslilutiones theologicæ ad usum seminariorum, in-8°, s. 1., 1700. — Réflexions sur le mandement de M. l’évêque de Metz pour la publication de la nouvelle constitution « Unigenitus », in-12, 1714. — Dissertation théologique et canonique sur l’effet de l’appel interjeté de la constitution « Unigenitus » au futur concile, in-12, Nancꝟ. 1718. — Trois lettres au P. Benoit de Toul sur son « Apologie » de l’histoire des indulgences de la Porliuncule, in-12, 1715 ; le P. Benoît répondit par trois lettres en 1716. — Mémoire touchant le droit des jésuites et de ceux qui sont congédiés de leur Compagnie, in-12, Nancꝟ. 1726. — Réfutation des calomnies répandues dans un écrit imprimé à Metz, en forme de requête adressée à S. A. R., sous le nom des supérieurs et chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Antoine à Pont-à- Mousson, au sujet de l’établissement des jésuites dans la même ville, dans l’église et dans la maison qu’ils y occupent, in-fol., Nancy, 1728. — Les saints enlevés et restitués aux jésuites, in-12, Luxembourg, 1738. (Il s’agit de saint François Xavier et de saint François Régis.) — Recueil de lettres critiques sur les « Vies des saints », composées par M. Adrien Baillct, in-8°, 1720 (Mémoires de Trévoux de novembre 1723, p. 2190-2205). Il y a 14 lettres dans la première édition ; la seconde édition, qui comprend deux parties, contient la première, 13 lettres et la deuxième, 12 lettres. — Dissertation sur les mariages des catholiques avec les hérétiques ; ces mariages sont valides et licites. — Traité de la clôture des maisons religieuses de l’un et de l’autre sexes, in-8°, Nancꝟ. 1742. — Dissertation théologique et canonique sur les prêts, par obligation stipulante d’intérêts, usités en Lorraine et en Barrois, in-12, Nancꝟ. 1745 et 1748. Dans cette seconde édition, le P. Petitdidier réfuie l’écrit du P. Grangier, intitulé : Examen théologique sur la société du prêt à intérêt, dialogue entre Bail et Ponlas, docteurs en théologie, in-12, Paris, 1741. — Sancli Patris Ignatii de Loyola Exercilia spiritualia, tertio probationis anno, per mensem a Patribus Socictalis Jesu obeunda, in-8°, Prague. 1755. Cet écrit eut de nombreuses éditions : in-1°, Prague, 1758 ; in-12, Clcrmont-Ferrand, 1821 et 1834 ; in-12, Paris, 1817, 1880, 1889.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxii, p. 601-602 ; Itoefer, Nouvelle biographie universelle, i. wxix, col. 718719 ; Quérard, La France littéraire, t. vii, p. 92 ; Dom Calmet. Bibliothèque lorraine, col. 734-730 ; Richard el (iirnud. Bibliothèque sacrée, t. xix, il 271-272 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. VI, col. 624-627) Hurler, Nomenclator, ; t° édlt., t. iv, col. nos.

.1. Carreyre.

2. PETITDIDIER Mathieu (1659-1728), frère du précédent, né à Salnt-Nicolas-du-Port, le 18 décembre 1659, lit ses études chez les Jésuites de Nancy et, en 1675, entra chez les bénédictins de Saint-Vanne, à l’abbaye de Saint-Michel, il étudia l’Écrl lure sainte et l’antiquité chrétienne ; il s’adonna A la critique et fut mêlé aux questions, alors controversées. (lu gallicanisme et du jansénisme. In 1715, il fut

élu abbé de Senones et, en 1725. le pape Benotl m le nomma évoque in partihus de Macra. Il a ; iit eu d’abord quelques relations avec les jansénistes, el une lettre i]t I". Quesnel, du 12 février 1717. prouve

que ce Père tm reçu par les bénédictins de Senones [Correspondance de Quesnel, publiée par Mme Vlbeii Le Roꝟ. 2 vol. in 8°, t. a, Parisj 1900, p. 371-375).

T. — XII - i