Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/676

Cette page n’a pas encore été corrigée
1337
1338
PETAU (DENYS) — PETIT (JEAN ;


(Vives), 1866-1868. — Plusieurs traités de Petau ont été insérés aussi dans le Thésaurus Iheologicus de Zaccaria, t. ii, t. v, t. ix, t. x ; de même, dans le Cursus theologiæ de Migne, t. vu.

III. Travaux.

Zaccaria, Brevis Pelavianæ doclrinæ apologia, en tête de son édition du De Trinitate (éd. Vives, t. ii, p. 279-280) ; Th. de Régnon, Éludes de théologie positive sur la sainte Trinité, t. iv, étude xxvii, c. in-v ; J. Turmel, Quelques « hommes éminents » de l’Église de France, dans Rev. du clergé français, décembre 1901, janvier 1902, p. 161-180, 322-388 ; Godet, Origines françaises de l’histoire du dogme, ibid., 1 er février 1902, p. 449-472 ; abbé Jules Martin, Petau, 1910 ; A. de Meyer, Les premières controverses jansénistes en France, 1917, p. 152-161, 253-264, 460-462, 465, 479-480 ; P. Galtier, L’habitation en nous des trois personnes, p. 19-98, 209-224 ; J. de Ghellinck, art. Petau, dans The catholic encyclopedia, t. xi, col. 743-744.

P. Galtier.

    1. PETIT (Claude LE) (Parvus)##


1. PETIT (Claude LE) (Parvus), frère mineur de la régulière observance de la province de France (xvii c siècle). Il fit ses études à l’université de Paris, où il prit le doctorat en théologie : il fut gardien du couvent de Joinville et définiteur de sa province. Il est l’auteur d’un traité De spirilibus creatis, dans lequel, en trois tomes in-fol., publiés à Paris en 1641, il traite successivement des anges, des âmes et des démons. Il composa aussi une Universa theologia moralis et polemica, in-4°, Paris, 1640, et des Annotations à la règle de saint François, recueillies chez divers graves auteurs, d’après les déclarations des souverains pontifes, in-12, Paris, 1622.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 61 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriplores trium ordinurn S. Francisci, t. i, Rome, 1908, p. 210 ; Hurter, .omenclalor, 3e édit., t. iii, col. 952.

Am. Teetært.

    1. PETIT Jacquesi érudit français##


2. PETIT Jacquesi érudit français, vivait dans la seconde moitié du xvii c siècle. Au dire de Jôcher, il aurait été membre de l’Académie d’Arles. On peut négliger un ouvrage intitulé : Les vérités de la religion prouvées contre les anciennes hérésies par la vérité de l’eucharistie, ou traité pour confirmer les nouveaux convertis ù ta foi de l’Église, in-12, Paris, 16X0 ; et plus encore des Dialogues satyriques et moraux. Mais on retiendra un ouvrage d’érudition, dont le contenu est mal décrit par le titre pourtant fort long : Theodori Cantuariensis Pœniientiate, omnibus qutereperiri potuerunt ejusdem capitulis adauctiun per canones seleclos ex antiquissima collectione ms. neenon per plura ex variis Pœnitentialibus hactenus ineditis excerpta exposition, prseclaris ecclesiasticee disciplina ; monumentis, quie ex oplimis codicibas mss. selecla sunt, confirmation, 2 vol. in- 1°, Paris. 1077. Ce que, sur la foi de deux mss., l’auteur appelle le Pénitentiel de Théodore n’est, en réalité, qu’une compilation médiocre de canones ci de capitula qui n’ont avec l’archevêque de Cantorbéry qu’un rapport assez lointain. Le tout représente d’ailleurs un recueil tort modeste, t. i. p. 1-45. Petit a corsé son Pénitentiel en taisant lerécolement des textes qui, dans les diverses collections canoniques. portent le nom de Théodore. Il v a joint des ct rail s de plusieurs traités et pénitentiels inédits du bas Moyen

Age : Robert de Courçon, Pierre de Poitiers, Robert

de Flamesbury, Pierre le Chantre, Prévost in et d’autres ; un certain nombre de lextes liturgiques rel.i tifs a la pénitence et a l’ext rème on< I ion. Tout eel ensemble de fragments est destiné a appuyer et a

commenter le texte un peu maigre du pseudo Théodore, i n.- longue dissertation, qui figure en appendice a la fin « lu t. n. p. 61-128 (pagination nouvelle),

énonce, sur l’histoire de la discipline pénitentielle, des idées générales qui méritent d’être signalée*. L’ouvrage

de I Morin, paru en 1651, avait attiré l’attention sur les modalités diverses par lesquelles (Mail passée l’insl i

ution pénitentielle, ci il avait marqué le rôle que

Théodore de Cantorbéry (nous dirions plus exactement la littérature des pénitentiels) avait joué dans l’évolution de la pénitence. Il avait noté que cette littérature marque le passage de la forme canonique (ou publique) à la forme privée. J. Petit s’inscrit en faux contre cette vue de Morin. Par une accumulation de textes patristiques dont la valeur probante est très inégale, il s’efforce de démontrer que, de toute antiquité, la pénitence publique a été réservée exclusivement aux fautes publiques, et à celles-là seulement qui étaient les plus graves, qu’elle ne s’imposait même pas nécessairement à toutes et donc qu’il devait y avoir, en doublure de la pénitence publique, un moyen occulte et sacramentel de remettre les péchés. Outre ces questions pénitentielles, Petit en aborde encore d’autres, tout spécialement celles qui ont trait aux pouvoirs épiscopaux. Un nombre respectable de documents inédits, dont beaucoup fournis par Quesnel, sont ainsi produits, qui tendent à établir les droits des évêques, tout spécialement à l’endroit des réguliers, et à défendre les « libertés et franchises de l’Église gallicane ".

Jôcher, Gelehrles Lexikon, t. iii, col. 1425 ; 2e édit., t. v col. 2012 ; Hurter, Nomenclature" édit., t. iv, col. 300, note.

É. Amann.
    1. PETIT Jean##


3. PETIT Jean, célèbre docteur de Paris (1300 ?1411). — Considéré comme franciscain par nombre d’historiens, L. Wadding, Du Boulay, Ilefele. Finke, comme dominicain par d’autres, Jean Petit appartient en fait au clergé séculier, ainsi qu’il ressort des démonstrations de Denifle-Cbatelain, Chartul. univ. Paris., t. iii, p. 462, n. 2, et de A. Covillc, Jean Petit. La question du Igrannicide au commencement du XVe siècle. Paris, 1932, p. 8-9. Originaire non de Hesdin (Artois), mais du pays de (’.aux, il a dû naître entre 1360 et 1304. Maître es arts à Paris, entre 1381 et 1385, il enseignait, vers 13, S7, à la faculté des arts ; licencié en théologie le 2 mai 1 100 il paraît pour la première fois le 21 octobre 1402 avec le titre de maître en théologie. Aidé, en ses débuts, par une grande famille de Normandie, les Martel de Bacqueville, il resta surtout le client des ducs de Bourgogne.

De ses premiers essais, il reste quelques poèmes cl deux sermons. 1. La complainte de l’Eglise (13331331), inspirée par les malheurs du Grand.Schisme. L’Église se tourne vers la maison de France et lui demande de rétablir l’union par tous moyens, > com pris la » soustraction d’obédience. 2. La disputaison des pastourelles (1388), occasionnée par les débats auxquels donnait lieu l’attitude de Jean de Mont/on, (). P.. à propos de l’immaculée conception. Ces deux poèmes inédits se trouvent dans le ms. franc. 12 470 de la Bibl. nat. de Paris ; à la fin du second ont été transcrites les llore de concepcionc H. M. Y., en prose riméc, formant un office de la conception, dont l’auteur est aussi.lean Petit. trois autres poèmes, publiés en 1890 par P. Le Verdict-, l.c livre du champ d’or et autres poèmes inédits, célébraient la maison des Martel de liacqueville. - Deux sermons latins de cette époque : Contra noiorias fornicatores presbytères, et lie euchewistia sacramento, sont conservés a la Bibl.

liai.. Xoiiik ai g. lai., n. 669, Ici. l’J I sq.

.lean Petit, au début de son professorat, s’acquit

une grande réputation par les harangues qu’il pin nonça au nom de l’université dans l’affaire ilu Grand Schisme. Il parle au nom de l’université, le 18 mai 1106, devant le conseil du roi. pour réfuter les griefs du cardinal de Chalant, légat de Benoît XIII, contre la soustraction d’obédience. L’affaire tut renvoyée au

Parlement, et ce fut encore Petit qui parla le 7 juin. Nouvelle harangue le septembre, au Parlement

encore, pour taire Interdire la levée des taxes apostoliques et déçldei la soustraction d’obédience a l’endroit