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PETAU (DKNYS). ŒUVHKS


comment ? (c. xv-xvi). — L. II, De ordinibus et ofliciis bonorum ungelorum : 1° Les divers ordres des anges (c. i-v). — 2° Les offices des anges envers les hommes : anges gardiens (c. vi-viii). — 3° Le culte et l’invocation des anges (c. ix-x). — L. III, De diabolo et angelis ejus : 1° Les démons sont-ils corporels ? (c. i). — 2° La chute des anges (c. n-iii). — 3° Leur châtiment : où s’exerce-t-il ? (c. iv) ; quel en est le feu (c. v) ; l’éternité des peines des démons (c. vi-viii).

Le De mundi opifîcio comprend cinq livres dont les trois derniers reproduisent le De libero arbiirio publié une année auparavant contre la doctrine de l’Auguslinus. Ils se rattachent au De Iwminis opifîcio, qui fait l’objet du 1. II et où sont traitées les questions concernant la création de l’homme, son état avant le péché et son châtiment. Le 1. 1 est le De mundi opifîcio proprement dit, et Petau y explique la création du monde matériel, telle qu’elle est racontée au c. i de la Genèse. Son commentaire du texte biblique est surtout remarquable par les principes généraux qu’il y énonce. 1° A ses yeux, le récit de Moïse est proprement historique (préface, n. 5-6 et c. v, n. 1), mais n’a en vue que la production du monde sensible (préf., n. 4). Pour le comprendre, il faut se garder d’y chercher soit des allégories, soit des doctrines proprement philosophiques ou théologiques : Moïse n’a visé qu’à instruire un peuple grossier et inculte et, quoique l’objet de son récit dépasse tout ce qu’a pu découvrir le génie humain, il en adapte le style au mode de parler et de penser populaire : Hœc mea perpétua sententia juit, omnia fere, quæ Moyses hic attigit, poputarcm ad usum esse loquendi intelligendique demissa (préf., n. 6). — 2° Le but du récit de la création est d’établir l’autorité suprême de Dieu sur le monde et sur les hommes auxquels il a donné sa loi : tout est son œuvre (c. i, 1-5) ; mais Moïse, dans cette production du monde, songe moins à y montrer l’action proprement créatrice de Dieu que l’universalité de sa puissance : Cum duo sint in operibus Dei…, allerum quode nihilo universa molitus est, alterum quod affabre et omnibus absoluto partibus ac numeris eadem illa perfecit, horum quod posterius est… Moyses potissimum spectavit, prias autem cogilari magis intelligique voluit quam expresse ac diserte est elocutus. Le premier verset de la Genèse n’enseigne pas, en effet, la création proprement dite aperte, mais seulement obscure et ex conséquente (i, 8-10). — 3° Les mots 7/i principio creavit Deus cselum et lerram ne paraissent pas devoir s’entendre d’une œuvre spéciale et préliminaire, mais d’un énoncé général mis en tête du chapitre pour bien marquer que tout ce qui existe est l’œuvre de Dieu (c. i, 18, et c. ii, 10). Ainsi Moïse atteint-il, dès l’abord, le but qu’il s’est proposé : Moses… Judœos statim edocere voluit lotam illam aspectabilem rerum universitalem a Deo conditore perfectam esse. Quare ita pronuntiavit : Quidquid videtis et quodcumque cseli ac terrse comprehendil ambitus, una cum cœlo ipso lerraque, id omne fabricalus est initio Deus. Postea vero per partes ac singillatim, ut quæque est elaborata, descripsit (c. ii, 10).

Le t. iv, De incarnatione, ne parut, nous l’avons dit, qu’en 1650 ; il est le plus étendu de tous, comprend 2 volumes et traite du point de vue historique toutes les questions qui se posent au sujet du dogme ou des hérésies christologiques. La préface en donne la division en seize livres.

L. I, Exposé historique des grandes hérésies christologiques. — L. II, Les causes àe l’incarnation : sa cause finale en particulier. — L. III, L’union des deux natures : noms et expressions qui ont servi à la désigner (c. i-iv) : il n’en résulte pas, dans le Christ, une nature unique ou composée (c. v-x) ; l’effet formel en est la subsistence d’une personne unique dans deux natures : la personne composée du Christ (xi-xvi). —

L. IV, Les deux natures dans le Christ : que signifie le Verbum caro fuctum est ? (c. i-ii), la distinction des deux natures : formules de saint Cyrille (m-viii), peut-on dire que, dans le Christ, l’homme ait été fait Dieu (c. ix et xi-xii) ; comment s’est faite l’union : 1a communication des idiomes (c. xm-xiv). — L. V, Les deux natures du Christ : 1° La nature divine : s’est-elle incarnée ? la formule l.’nus de Trinitute passus est (c. i-iv). 2° La nature humaine : 1. nature individuelle (c. v) ; 2. avec existence distincte, mais sans mode propre de subsistence (c. vi-x) ; 3. nature complète avec âme raisonnable : l’erreur d’Apollinaire et des ariens (c. xi-xm) ; 4. la génération du Fils de Dieu dans l’incarnation : la maternité divine de Marie (c. xiv-xix). — L. VI, La vraie doctrine de saint Cyrille et de Nestorius : que Cyrille ne fut pas hérétique, ni Nestorius orthodoxe. Réfutation d’un anonyme, probablement la Disputalio de supposilo, in quu plurima hactenus inaudita de Xeslorio tanquam orlhodoxo et de Cyrillo aliisque in Ephesi synodum coaclis tanquam hæreticis demonstrantur, in-8°, 358 p., paru à Francfort en 1645, probablement par Derodon, pasteur de Nîmes (voir Bayle, Diclionn. hist. et crit., art. Rodon) ; d’autres l’attribuent à Jean Prugnier, également pasteur à Nîmes (voir Brunet, Dictionnaire des anonymes). — L. VII, Conséquences d’ordre substantiel résultant de l’union hy p asiatique : 1° Filiation naturelle ou filiation adoptive du Christ (c. i-v). 2° Le Christ créature et serviteur (c. vi-ix). 3° Les expressions de « temple », de « théophore », d’ « instrument », appliquées à la nature humaine du Christ (c. x-xiii). — L. VIII, De l’opération du Christ : notion de l’èvspye’.a ; l’hérésie des monothélites ; la dualité d’opérations : les opérations théandriques. — L. IX, De la volonté humaine dans le Christ : la notion de volonté et de liberté d’après les Pères (c. 1-v) ; les deux volontés dans le Christ : leur accord malgré l’impeccabilité (c. vi-x).

— L. X, Les propriétés naturelles de l’humanité du Christ : son corps ; réfutation des ubiquistes — L. XI, L’âme du Christ : science ; sainteté ; impeccabilité ; sa prédestination. — L. XII, La médiation du Christ : 1° Médiateur naturel et moral (c. i-ii). 2° Le Christ médiateur avant ou seulement après l’incarnation (c m-v). 3° Les fonctions du Christ médiateur : pacification et réconciliation (c. vi-vii), interpellation (c. vin), mérite et satisfaction (c. ix) ; est-il aussi médiateur et sauveur des anges ? (c. x). 4° Le sacerdoce et le sacrifice du Christ (c. xi-xiv). 5° La royauté du Christ (c. xv-xvi). 6° Le Christ « tête » de l’Église (c. xvii). 7° La perpétuité de l’incarnation (c. xmii-xx).

— L. XIII, Le Christ sauveur de tous : 1° Dieu veut-il le salut de tous les hommes ? (c. i). 2° Le Christ a-t-il voulu souffrir pour tous ? 1. Le témoignage des Pères antérieurs à saint Augustin (c. n) ; 2. La doctrine d’Augustin et ce qu’y ajoute Jansénius (c. m-v) : 3. Le témoignage des écrivains postérieurs : les diverses erreurs prédestinatiennes (c. vi-xiv) ; 4. La descente du Christ aux enfers : qui y a-t-il sauvé ? (c. xv-xviii). — L. XIV, La Mère de Dieu : 1° Sa sainteté et sa conception immaculée (c. i-ii). 2° La perpétuelle virginité de Marie (c. m-vii). 3° Le culte de Marie et des saints en général : réfutation des erreurs protestantes (c. viiixvii). — L. XV, L’adoration du Christ-homme (c. iiv ) ; le culte des saints, de la croix, des images (c. vxviii). — L. XVI, La divinité du Christ prouvée contre les sociniens.

Appendices : 1° Au De ecclesiaslica hierarchia du t. m : libri duo posleriores. C’est une réplique à une réponse de Saumaise sur la distinction des prêtres et des évêques. Dans les éditions postérieures des Dogmala, ces deux livres sont ajoutés aux précédents comme 1. IV-V (éd. Vives, t. vin. p. 97-170). — 2° Au 1. XIII du De incarnatione : appendix in quo catholica