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PERREAU (EDME) — PERRIN (JEAN


sieurs absurdités et contradictions…, s. 1., 1731 ; Traité philosophique et théologique, in-12, Utrecht, 1731, cet écrit avait été composé par E. du Pin, mais Perreau l’acheva et le publia (Continuation de la bibliothèque de Dupin, t. i. p. 128) ; Histoire des derniers chapitres généraux de la congrégation de Saint-Maur, où l’on voit l’irrégularité de ces assemblées, l’opposition de ce corps à la bulle « Unigenitus » et par quelles intrigues on est enfin parvenu à faire souscrire un décret favorable à cette bulle, dans le chapitre de 1733, pour servir de supplément à l’Histoire de la constitution. in-4°, s. 1., 1736, avec un recueil de pièces justificatives, de différcnts formulaires et diverses lettres et protestations de dom Jean Daret. On regarde Perreau comme le dénonciateur des Lettres théologiques de dom La Taste, au chapitre de 1730.

Tassin, Histoire générale de la congrégation de Saint-Maur, in-4°, Bruxelles, 1770, p. 581-584 ; François, Bibliothèque générale des écrivains, t. H, p. 380-382 ; Barrai, Les appelants célèbres, p. 457-461 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité du X VIIIe siècle, t. I, p. 448449 ; Nouvelles ecclésiastiques du 25 mars 1742, p. 46-47 ; Louandre, Biographie d’Abbeville et de ses environs, in-8°, Abbeville, 1829, p. 359-360.

.1. Carreyre.

    1. PERRETUS Félix##


PERRETUS Félix, voir Sixte V.

    1. PERRIMEZZI Joseph -Marie##


PERRIMEZZI Joseph -Marie, minime (16701740). Né à l’aola, en Calabrc. il lit preuve, dès sa jeunesse, d’une intelligence vive et d’une mémoire complaisante ; entré dans l’ordre des minimes, il y fut signalé de bonne heure par sa science et sa vertu et y remplit plusieurs charges importantes. De plus, il se lit connaître, dans les milieux littéraires, comme érudit, théologien et jurisconsulte de mérite. Aussi, le Il avril 1707, il était promu à l’évèché de Scala et Ravello, d’où il fut transféré, le 10 janvier 1714. à celui d’Oppido, dans les Calabres. Il administra cette Église pendant vingt ans. y établit une académie, dite Mariana, en l’honneur de la sainte Vierge, et y tint un synode diocésain. Benoît XIII. qui l’avait en haute estime, le nomma prélat domestique et assistant au trône pontifical. En 1731. Perrimezzi se démit de l’évèché d’Oppido, fut promu au siège archiépiscopal de Hostra P/ ! partibus, et se retira à Rome, où il mourut en 17 1H.

Perrimezzi fut un écrivain très fécond, mais non toujours original. Il publia une quarantaine d’eruvres, de valeur inégale, sur des sujels divers : la vie religieuse, l’ascétisme, la morale, la théologie ; des panégyriques, des sermons à ses religieux, à ses prêtres, à son peuple, des biographies pieuses. Voici les princi

pales : La scuota del bunn governo aperla nel chiostro, Venise, 1697 ; I. « vita deli uomo rendula brieoe dali ozlo, Venise, 1697 : Ecclesiasliche dissertaztoni dette in Roma neir Accademia dei concilii, Home. 1710 ; La

virtii in Irion/o nel me ::u délie sue guerre. Home. 1699 ; Vitu iii ira Niccolo dei Longobardi, Home. 1713 ; De nalione lorlorum Christi, Home. 1727 : Canoniche allegazioni fuite a pro délie ragloni dt se stesso, del suo clero, e délie nue chiese, Home. 172.") ; Délia immunità del smri luoghi Ira i crisliuni. 3 vol.. l’rbino. 1731 : In ïacram </< Deo telentiam dissertationes telectee, histo rlcæ, dogmatiese, scholasticee, 8 vol., Saples, 1730-1739 Komis complet de théologie, on l’auteur se défend du reproche d’avoir écrit mm noru. pour les avoir écrites nove).

Bm.deTlpaldo, Blografla degli l tu lui m Uluslri néllen fetlere ni arti del < r VIII, t. viii, 1841 ; F. G. M. RoLertl, Oltegno nlorico deW ordine <Pmlnimi, i.in, 1922, p. 014640 ; linrtcr, Nomenclator, :  ; éd., t. iv, col. 1039 ; Gains, s, rit i epi oporum Ecch lia i atholii -r. p, 909, 910 ; Cappel-Iciti, L. Chlene d’Ualia, t. kxi, ». 179.

I BOMNARD.

    1. PERRIN Charles-Joseph##


1. PERRIN Charles-Joseph, jésuite français, né à Paris le Il octobre 1600, reçu dans la’Compagnie le 14 octobre 1708, enseigna plusieurs années la rhétorique. Appliqué ensuite à la prédication, il parla avec succès dans les villes les plus considérables de France et surtout dans la capitale (1740-1763). Il y fut l’émule des HP. Charles de Neuville. Griflet, Le Chapelain, des abbés Poulie, de Boismont, Clément. Après 1762, l’archevêque de Haris, Christophe de Beaumont, lui donna asile dans son palais ; il aurait été mis à la Bastille comme accusé d’avoir aidé Mgr de Beaumont dans la composition de son Instruction pastorale en faveur des jésuites (Sommervogel, d’après les Memorie storiche inédits du P. Laurent Ricci).

Le P. Pcrrin se retira ensuite à Liège où il mourut, le 3 novembre 1767, pendant l’impression de ses sermons. « On y trouve, dit Feller, un style facile, mais quelquefois incorrect, des raisonnements pleins de force et de solidité, un pathétique mêlé d’onction, des images vives et touchantes. » M. A. Bernard (Le sermon au XVIIIe siècle, p. 241) juge ce grand admirateur et imitateur de Bourdaloue… plein de zèle et de talent médiocre » et donne (p. 310) des exemples d’ « un mauvais goût d’autant plus curieux à signaler qu’il avait longtemps enseigné les belleslettres en province et qu’il fut même désigné pointe chaire de rhétorique à Louis-le-Grand ». En tout cas, inférieur à certains de ses émules, il a des qualités de clarté, de solidité et de composition qui expliquent son succès. Les Sermons du R. P. Perrin, de la Compagnie de Jésus, sur la morale et les mystères ont paru à Liège en 1768, 1 vol. in-12 ; ils ont été réimprimés à Saint-Brieuc, 1826. et Lyon, 1831, 4 vol. Migne les a reproduits au t. lv de sa Collection… des orateurs sacrés, 1854 (col. 853-1464, 40 sermons, 30 sur les grandes vérités dogmatiques et morales, 10 sur des fêles.) Ils ont été traduits en allemand par le P. Ant. Jâger, S..1., 4 vol., Augshourg, 1771 et 1775.

Sommervogel, Biblioih. de la Comp. de Jésus, t. vi, col. 556 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. V, col. 253 ; Feller, Dictionnaire historique, art. Perrin (Ch. -Joseph) ; Notice en tête des sermons ; A. Bernard, Le sermon au XYIIle siècle, Paris, 1901.

H. Brouillard.

    1. PERRIN Jean##


2. PERRIN Jean, frère mineur (xv-xvr siècle). Originaire de Neufchàteau, il aurait appartenu d’abord à la custodie de Lorraine des frères mineurs et serait passé ensuite à la province de France de la réforme de sainte Colette. Il composa un Traclalus per modum qmvstionis theologalis super dispensatione fratrum minorum, qui fut Imprimé sans aucune indication, mais, en France, en 1505. 1). Reichling (Appendices, t. vi. p. lit) donne une description détaillée de cette édil ion. Ce même ouvrage fut publié encore dans Monumenlii ordinis minorum. part. ii, Salamanquc. 1511 ; dans le Spéculum minorum. part. III. Rouen, 1509, fol. 135-1 16 : dans l’irmiimrntum trium ordinum. pari. III. Venise. 1513. Eiain, Repertortum bibliogro. phicum, I. n />. Berlin. 1925. p. 72. cite encore une (’dit ion de 1 195. sans nom de lieu, avec le litre : TrOC talus de dispensatione ordinis minorum cunvenlualium.

A peine paru, ce traité fut attaqué par le H. Bernardin Trivisanus du même ordre, surnomme le Philosophe, et Inquisiteur dans la province de Saint Vntoine des frères mineurs. Il écrivit contre le H. Pcrrin l’opuscule : Qusestto theologalis de iaupertate fratrum minorum et dispenaatioru efiu légitima, publié a Venise en I.Ml.’i l.e même traité du H l’eu m fut attaqué aussi par Pierre de la Croix a la tin de son

ouvrage Anliminortca, publié a Venise, le 25 juin I D’après le ms. lié de la bibliothèque publique

de MetI. Jean Perrin serait aussi l’auteur d’un

OUVrage, en français, intitulé : Dicta salutlê, et écrit