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PAULIN DE VENISE — PAVIE DE FOURQUEVAUX
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PECHAM. ŒUVRES THÉOLOGIQUES


rubriques particulières ; l’éditeur a cru pouvoir partager en autant de chapitres l’opuscule, afin d’en rendre la lecture plus aisée. Les titres : 1. De materia et forma ; 2. De esse Dei ; 3. de unitate materiæ primæ ; 1. De causa individuationis ; 5. De ratione seminali ; 6. De universalibus : quid sint ; 7. De universalibus : ubi surit ; 8. De duplici génère : logico et naturali, lui ont paru suffisamment répondre au contenu et l’encadrer.

10. Commentarium in quatuor libros Sententiarum resté inédit. De ce commentaire deux livres seulement nous sont connus : le premier, conservé dans le ms. eonv. soppr. G, IV, 854 de la bibl. nat. de Florence, débute : In medio et in circuitu sedis quatuor animalia plena oculis unie et rétro, Apoc, iv ; le quatrième, contenu dans le cod. Bodley 859, fol. 332-379, de la bibl. Bodléiennc d’Oxford et commençant : Quæstio est de sacrificiis circa quæ quæruntur octo. Ce dernier est intitulé : Disputationes de quolibet fr. Joannis Pecham. Le commentaire surlel. I des Sentences aurait été conservé aussi dans la bibl. du couvent de Saint-François à Assise. Sbaralea, op. cit. D’après le témoignage d’un catalogue de la bibliothèque des frères mineurs à Sienne, rédigé en 1481, dans lequel on lit : Opus Joannis de Checcano (Peccano) super quatuor libros Sententiarum in pergam. bona littera, il faudrait admettre, selon L. Oliger, Arch. franc, hist., t. iv, 1911, p. 147, que Jean Pecham a écrit un commentaire sur les quatre livres des Sentences. Cf. Papini, L’Etruria francescana, Sienne, 1797, p. 137. J. Spettmann, Der Sentenzenkommentar des Franziskanerbischofs Johannes Pecham († 1292), dans Divus Thomas (Fribourg), t. v, 1927, p. 327-345, a décrit le ms. qui contient le 1. I de Pecham sur les Sentences et en a énuméré les questions. Le même auteur, Pechams Kommentar zum vierten Bûche der Sentenzen, dans Zeitschr. fur kath. Theol., t. lii, 1928, p. 64-74, a donné une description détaillée du ms. qui contient le 1. IV. A. Daniels, O. S. B., a édité la q. i de la dist. II, du t. I, An Deus sit, dans Quellenbeitràge und Untersuch. zur Gesch. der Gotlesbeweise im xiii. Jahrhundert, p. 41-50, dans les Beitrage zur Gesch. der Phil. des M. A., t. viii, fasc. 1-2, 1912 ; J. Spettmann a publié des Quæstiones selectæ, dans Johannis Pechami quæstiones tractantes de anima, ibid., t. xix, fasc. 5-6, 1918, p. 183-221.

11. Quæstiones disputatse. Jean Pecham est l’auteur de nombreuses Quæstiones disputatæ, se rapportant à la philosophie, à la théologie, à la vie religieuse, à l’astronomie, etc. Ainsi douze Quæstiones de anima sont conservées dans le cod. J, 1, 3 de la bibl. nationale de Florence. L’ordre logique des questions, qui est interverti dans le ms., a été restitué par J. Spettmann, op. cit., p. ix, xxi, 1-104. Il y a édité pour la première fois ces questions, composées, selon lui, à Paris vers 1269 ; p. xxxm-xxxiv. Une de ces douze Quæstiones de anima, à savoir : Utrum est unus intellectus in omnibus hominibus est contenue aussi dans le cod. Plut. XXVII, sin. 8, fol. 167 r°, de la bibl. Laurentienne de Florence.

Le même ms. J, 1, 3 de Florence contient aussi : Quæstiones de Verbo, au nombre de cinq, énumérées par Spettmann, op. cit., p. xxii ; Quæstiones de eucharislia, au nombre de onze, ibid. ; Quæstiones de stellis, au nombre de quatre, op. cit., p. xxii-xxin ; Quæstiones de vita religiosa, au nombre de deux, op. cit., p. xxvi-xxvii ; Quæstiones varia, au nombre de sept, à savoir : 1) Quæritur utrum aliquid facluin sit vcl fieri potuit (creationc) ordinaliter ; 2) Quæritur hoc supposito, si mundus potuit ab œterno creari ; 3) Quæritur utrum concupiscentia et mortalilus cum aliis defectibus insint homini a sua creatione ; 1) Quæritur an defeetus veniens in nos pcr originem possii habere rationem culpse ;

5) Quæritur de præceptis, quibus homo obligatur, utrum régulée et leges hujusmodi sint item quod Deus ; 6) Quæritur utrum omnis pcena sit a Deo imperante ; 7) Quæritur utrum uliquis puniatur œternaliter pro peccato lemporali, op. cit., p. xxvii.

Les deux Quæstiones de vita religiosa, à savoir : Quæsitum est, utrum liceat inducere pueros doli capaces ad obligandum se religioni volo uel juramenio aut etiam adolescentes (cod. cit., fol. 45 r° — 49 v°) et : Quæritur utrum perfectio ecclesiastica consistil in renunliando vel carendo diviliis propriis et communibus (cod. cit., fol. 50 r° — 59 v ; ont été éditées par L. Oliger, O. F. M., la première : De pueris oblatis in ordine minorum, dans Arch. franc, hist., t. viii, 1915, p. 389-439 ; la seconde : Die theologische Quæstion des Johannes Pecham ûber die vollkommene Armut, dans Franzisk. Studien, t. iv, 1917, p. 127-176. Les deux questions ont été composées pendant les querelles littéraires entre le clergé séculier et régulier au sujet de l’essence de la perfection évangélique (1260-1272). Cependant, tandis que la seconde question est dirigée contre le Contra adversarium perfectionis christianæ de Gérard d’Abbeville et fut composée vers 1266-1269 (op. cit., p. 136-138), la première aurait été dirigée surtout contre Nicolas de Lisieux, qui se montra l’ennemi acharné des oblats dans ses différents écrits. Elle aurait été composée vers la fin du débat universitaire, entre 1271-1722. Op. cit., p. 401-409.

Jean Pecham est encore l’auteur de Quæstiones de beatitudine corporis et animæ, conservées dans le cod. Plut. XVII. sin. 7. fol. 27 r°-37 v°, de la bibl. Laurentienne de Florence. Ce sont douze questions dont la première est intitulée : Quæritur utrum corpus hominis corruptibile possit induere incorruptionem manens in specie hominis. J. Spettmann qui les a éditées dans J. Pechami quæstiones tractantes de anima, p. 107180, pense qu’elles ont été probablement composées quand Pecham était lecteur à la curie romaine, c’est-à-dire entre 1277 et 1279. Op. cit., p. xxiv. Il y affirme aussi que Pecham fut le premier frère mineur auquel fut confiée cette haute charge.

Selon Féret, op. cit., p. 327, n. 2, et C. L. Kingsford et A. G. Little, op. cit., p. 3, le cod. lat. 3183 de la BLbl. nationale de Paris contient également deux Quæstiones de Pecham, l’une : Utrum theologia sit præ cœteris scientiis necessaria prælatis Ecclesiæ ; l’autre : Utrum theologia ex duobus componi debuerit lestamentis. Les éditeurs du De humanæ cognitionis ratione anecdola quædam, p. xvi, citent encore un autre ms. qui contiendrait des Quæstiones disputatæ de Jean Pecham : le cod. I. Coll. Salana, fol. 42, de la bibl. d’Iéna. Enfin, C. L. Kingsford et A. G. Little, op. cit., p. 3, citent encore des Quæstiones contenues dans le cod. 15 805 de la Bibl. nat. de Paris, le cod. 203 de la bibl. d’Angers, le cod. J, III, 458 de la bibl. nation, de Florence, le cod. lat. 15 986, fol. 238, de la Bibl. nationale de Paris, dans lequel on trouve une Responsio ad quæstionem J. de Pescham.

12. Quæstiones quodlibetales. Nous possédons encore quelques Quodlibeta attribués à Jean Pecham. Ainsi le cod. conv. soppr. J, I, 3 de la bibl. nat. de Florence en contient deux : l’un qui commence par la question : Quæsita sunt quædam circa Dcum. qiurdam circa creaturam, fol. 39 r°-ll v° ; l’autre qui débute : Quasila sunt de Deo plura quantum ad essentialia et quantum ad personalia, fol. 49 v°-54 r°. Le premier quodlibet comprend 35 questions : le 2° en a 32, dont on peut trouver la table et les titres chez J. Spettmann, op. cit.. p. xxm-xxvi. Le second, qui se termine : Explicit quodlibet de notait, serait reproduit dans 29 mss. dont 9 portent le nom tle l’auteur et aurait été composé en 1270. Cf. W. Lampen, O. 1°. M., Jean Pecham. o. F. M., et son office de la S. Trinité, dans la France franciscaine,