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PECHAM. ŒUVRES PHILOSOPHIQUES


Valence, en 1503, par Jean Joflfre, avec l’arithmétique et la géométrie de Thomas Bradwardin et les questions de Jean de Assia ; s. 1. (Leipzig), en 1504 ; à Venise, en 1504, par Luc Gauricus ; à Nuremberg, en 1542, par George Hartmann qui y apporta de nouvelles corrections ; à Cologne, en 1580 et en 1592. Jean-Paul Gallucci la traduisit en italien et la publia avec des figures et des notes à Venise, en 1593. D’après une note de P. Deschamps et G. Brunet, Manuel du libraire, Supplément, t. ii, col. 187, toutes les éditions seraient illustrées de figures remarquables. Les éditeurs du De humanse cognitionis ratione anecdota quædam seraphici Doctoris sancti Bonaventuræ et nonnullorum ipsius discipulorum, Quaracchi, 1883, p. xvi, et L. Hain, Rcpertorium, t. n a, p. 161-162, écrivent Prospectiva, mais à tort, semble-t-il. La Perspecliva comm’unis constitue un traité d’optique et servit longtemps de manuel aux universités. Cf. J. Spettmann, Das Schriftchen « De oculo morali » und sein Verfasser, dans Arch. franc, hist., t. xvi, 1923, p. 319, n. 10. D’après le même auteur il en existerait environ 40 mss. Citons les cod. Vatic. lut. 40.82 et 5963, le cod. 644 de la bibl. communale d’Assise, le cod. Plut. XVII, sin. 8, fol. 22-32, de la bibl. Laurentienne de Florence, les cod. Add. 15 108 et Add. 17 368 du British Muséum, les cod. Digby 28, 98 et 218, Canonic. mise. 200 et Bodley 300 de la bibl. Bodléienne d’Oxford. Elle commence : Inler physicae considerationis studia lux jucundius afficit méditantes, et non : Inler philosophiae consideralionis, comme le notent Wadding et Sbaralea.

2. Perspecliva particularis, mentionnée par Wadding et Féret, qui aurait pour début : Perspecliva cum sit una.

3. Tractatus de sphæra. Inc. : Corporum mundanorum principalium numerum et figuram et motum, et quæ ad hxc comsequuntur, intendo in præsenli opusculo explicare. Il est conservé dans cod. lat. 23 595 de la bibl. de Munich, le cod. Arundel 83, fol. 123, du British Muséum, le cod. S. Croce, Plul. XXII, dexl. 12 et Plut. XXIX, cod. XV de la bibl. Laurentienne de Florence (Montfaucon, Catal., t. i, p. 299). Sbaralea cite aussi un ms. du couvent de Saint-François à Assise, dans laquel ce traité se serait trouvé après le Correclorium de Guillaume de Mare.

4. Theorica plane tarum. Inc. : Circulus eccenlricus vel egresse cuspidis vel egredienlis cenlri. Conservé dans le cod. Add. 15 107, fol. 65-71, et Add. 15 108, fol. 139-149, du British Muséum, ainsi que dans le cod. C. 99a, fol. 70-79 de la bibl. de Dresde.

5. Mathemalica rudimenta. Inc. : Scripsi dudum rogatus a sociis, attribués à Jean Pecham, d’après C. L. Kingsford et A. G. Littlc, Fralris Johannis Pecham quondam archiepiscopi Cantuariensis tractatus très de paupertate. Aberdeen, 1910, p. 1. Ces Rudimenta constitueraient une version de la Perspecliva communié contenue dans le cod. Digby 218 de la bibl. Bodléienne d’Oxford.

6. Notabtlta melaphysiccs dont le commencement serait : Uno modo dicitur quod, mentionnés par Wadding et Féret.

7. Liber de animalibus. Inc. : Omnis perscrutatio animæ, conservé dans le cod. G, I V, S > ?, fol. 77 r° sq., de la bibl. nationale de Florence.

8. Scriptum super ethicam ou, selon Sbaralea : Scriptum super libros elhicorum Aristotelis. Tandis que les éditeurs de De humanæ cognitionis ratione anecdota p. xvi, affirment que cet écrit débutant par les mots : Cum scienliæ quuedam sint de rébus et quiedam de signis, se conserve dans le cod. Borgh. t9, fol. 212 r° sq. de la bibl. Vaticane, et C. I. Kingsford et G. Little dans le cod. conv. soppr G, IV, H53 de la bibl. nationale de Florent e, le cod. s. < Zroce, Plut. XII, sin. n (mainte* nant disparu j de la bibl. Laurentienne de Florence et

le cod. Borgh. 19 de la bibl. Vaticane, J. Spettmann soutient que l’unique ms. qui le contient, c’est le cod. conv. soppr. G, IV, 853 de la bibl. nationale de Florence. Der Ethikkommentar des Johannes Pecham, dans Abhandl. zur Gesch. der Phil. des M. A., (Festgabe zum 70. Geburtstage Clemens Bàumkers) dans les Beitrâge zur Gesch. der Phil. des M. A., de Bàumker, Supplementband ii, 1923, p. 221-242. D’après ce dernier auteur, cet ouvrage aurait été attribué à Jean Pecham dès 1300, c’est-à-dire peu de temps après sa mort. Qu’on en ait peu parlé, cela s’expliquerait par le fait que ce commentaire n’est que partiel et a été rejeté dans l’ombre par les commentaires complets d’autres auteurs. De ce que l’auteur de ce commentaire parle à plusieurs reprises des « jacobins », c’est-à-dire des dominicains du couvent de la rue Saint-Jacques, Spettmann en conclut que son origine doit être parisienne et dater de l’époque où Pecham enseignait à Paris, probablement des environs de 1260. Les arguments, invoqués par Spettmann pour expliquer pourquoi, à cette date relativement tardive, Pecham n’aurait commenté que les trois premiers livres, quoique ingénieux, n’en laissent pas moins subsister bien des difficultés (ibid., p. 228-229). Dans ce traité, les questions proprement théologiques sont rares et les deux domaines, philosophique et théologique, sont nettement divisés. L’œuvre est constituée par un mélange de commentaires proprement dits et de questions qui portent sur des problèmes non seulement moraux, mais encore philosophiques, au sens le plus général du mot. Si, d’après Spettmann, rien dans le contenu ne s’oppose à son attribution à Jean Pecham, Et. Gilson, au contraire, a avancé quelques doutes sérieux et fondés à ce sujet. Rev. d’hist. francise, t. I, 1924, p. 381-382. Les faits suivants lui semblent inquiétants pour l’attribution de ce commentaire à l’archevêque de Cantorbéry : d’abord les dominicains y sont mentionnés à plusieurs reprises ; ensuite l’on y rencontre un texte curieux, d’après lequel l’idéal franciscain subordonnerait la vie contemplative à la vie active ; enfin, l’auteur du commentaire souligne d’une façon remarquablement nette, au moment de résoudre les difficultés, qu’il parle en philosophe et que le théologien aurait peut-être à décider autrement. D’après Et. Gilson, cette remarque est aussi peu franciscaine, aussi peu vraisemblable que possible chez les frères mineurs de Paris en 1260, inconciliable avec tout ce que nous savons par ailleurs du théologisme de Pecham. La difficulté supplémentaire que soulève le petit nombre des citations theologiques relevées dans cette œuvre achève, conclut Gilson, d’en rendre assez douteuse l’attribution au champion déclaré de la théologie contre le péripatétisme dominicain.

9. Summa de esse et essentia, inédite, conservée dans le cod. 560, fol. 114 r°-ll."> v° de la bibl. Angelica de Rome. Inc. : Sensus mei penuria, temporis anguslia et fralris inslanlia cogit, ut de sublimibus humilia, de grandibus exilia, de difficilibus quwstionibus brevia inseram. <.etle gomme est de peu d’étendue. L’auteur s’adresse A un jeune disciple qui l’a fortement pressé de questions métaphysiques, sans lui donner le temps de mûrir un traité de longue haleine. De là une obscu rite forcée. Le ms. unique qui contient ce traite l présente, BU point de vue paléograpblque, comme très défectueux. En note sont signalés des passages de Roger Bacon qui prouvent des points de contact évidents entre les deux maîtres anglais et une affinité de doctrine sur la matière première, la forme, le principe d’indivldnatlon, les nniversaux, l’intellect agent et l’illumination divine Cette somme a été récemment éditée pu le P Ferdinand Delormo, O. F. M., dans Studi franceacani, t. xxv, 1928, p. 61 71, sous hall