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PEPANOS — PERCE


à Rome, où il prit ses grades en théologie, puis se rendit à Messine pour y étudier la médecine. Il rentra ensuite à Chio, où il se maria, le 2 janvier 1649. Il abandonna alors le rite byzantin pour le rite latin et se constitua le défenseur des catholiques. Il mourut, probablement au cours d’un voyage en Sicile, à une date qui n’a pu être déterminée. La plus grande partie de ses œuvres a été publiée par les soins du cardinal d’York, qui en chargea le savant Jean-Christophe Amaduzzi. Elles parurent à Rome, en 1781, en deux volumes in-4° de lxxxiii-624 et iv-456 pages, avec la traduction en latin de Iiernard Stéphanopoulos. Ce sont presque uniquement des traités de théologie, réfutant les erreurs de Calvin et dirigés aussi contre les « orthodoxes » : sur la sainte Église, sur la procession du Saint-Esprit, sur l’eucharistie, sur le feu du purgatoire, sur la jouissance des saints avant la résurrection, sur l’indissolubilité du mariage, sur le symbole de saint Athanase, sur le triomphe de l’orthodoxie (celui-ci en vers blancs). Tous ces traités résument parfaitement la controverse, mais n’offrent à peu près rien d’original. Amaduzzi rejeta de son édition un traité de médecine contre les élèves de Galien, trente-trois épigrammes à la louange de la sainte Vierge et un poème sur un épisode de la vie de saint Athanase. Le P. Sophrone Pétridès, A. A., a publié, avec traduction latine, les épigrammes et le poème sur saint Athanase, Bessarione, t. vii, 1900, p. 529-549. Quant au traité de médecine, il est encore inédit.

E. Legrand, Bibliographie hellénique du XVIIe siècle, t. iii, Paris, 1895, p. 276-284 ; S. Pétridès, Poèmes inédits de Dimilri Pépanos, dans Bessarione, t. vii, 1900, p. 518-549.

R. Janin.

    1. PÉPIN Guillaume##


PÉPIN Guillaume, prédicateur populaire dominicain. Il naquit, à Évreux, dans la seconde moitié du xve siècle, et mourut dans cette ville, en 1533. La destinée de ce Normand est assez semblable à celle du Breton Alain de la Roche qui appartenait, quelques décades plus tôt, à la même congrégation de Hollande, où Guillaume Pépin fit entrer le couvent d’Évreux. En cette même période de la pré-réforme, les deux prédicateurs avaient reçu au couvent de SaintJacques la môme mentalité, relativement archaïque. Alain de la Roche a d’ailleurs été, pour Guillaume Pépin, un inspirateur de doctrine. L’éloquence de Guillaume Pépin, comme celle d’Alain de la Roche, n’est pas sans ressemblance profonde avec celle de tout le xve siècle dominicain, de Jean Nider et de saint Vincent Ferricr. Comme ces auteurs, Guillaume Pépin atteint à des originalités d’exposition qui sont presque des originalités de doctrine.

L’extrôme conmosition de ses plans de sermons fait penser à BourdaToue. Mais la logique rigoureuse de sa pensée et sa manière doctrinale, presque scolastique, n’ont rien de froid. Il manifeste une verve réelle, un vrai talent à produire de nou%*clles divisions d’un sujet. A la différence de tant d’autres sermonnaires de son époque, il ne paraît pas rebutant au lecteur moderne. Ces sermons de Guillaume Pépin paraissent débarrassés de toutes les inutilités, longueurs, redondances. Il n’est point étonnant de constater que leur auteur a joui d’une grande célébrité. On disait : Sescit prœdicare qui nescit Pepinare, « qui veut former un bon sermon, de Pépin doit prendre leçon ».

Guillaume Pépin a contribué à vulgariser la pull du rosaire, où il est disciple, bien entendu, d’Alain de

la Roche. Mais il semble aussi avoir nmnu des Mariait de la piété mariale lleurie, telle qu’elle (tait pratiquée dans la première moil ié du iiie siècle. Le premier essai de rosaire auquel il s’appliqua est un rosaire prêché, de type archaïque, composé de sept sermons avec un triple titre : Salutate Mariam ; parvum rosariutn seu parvum Mariale diclum. Chacun des semions com

D1CT. DE THÉOI.. CA7HOL.

mence par une des lettres du nom de l’auteur : Pipinus. Une première édition de cet écrit parut à Paris, in-16, 1513. Guillaume Pépin commença alors à composer son principal écrit sur le rosaire (auquel l’opuscule précédent servit d’appendice) : Rosarium B. Virginis, in quo conlinentur lv sermones conformiter ad lv grana, quæ conlinentur in rosario seu serlo quod soient déferre plerique ulriusquc sexus Virginis devoti oratores. L’ouvrage fut terminé le 22 décembre 1529. La première édition parut à cette date, Paris, in-8°. Une réédition fut faite à Venise, in-8°, 1593.Gui aume Pépin y conçoit le rosaire comme rosaire de sermons autant que comme rosaire de grains, comme Mariale autant que comme chapelet. Sa mystique et sa prédication du rosaire sont intermédiaires entre la pratique actuelle du rosaire et les dévotions antérieures, telles les dévo tions qu’expose le manuscrit Rosarius, à la date de 1 328. Les autres écrits de Guillaume Pépin sont : Sermones dominicalium super epistolas et evangelia pars hiemalis a Dom. I Adventus, Paris, 1530, in-8° ; Sermones dominicalium pars œslivalis a festo SS. Trinitatis, Paris, 1529, in-8° (ces deux ouvrages furent réédités ensemble en 1534) ; Sermones de advenlu Domini intilulali de secretis secretorum, Paris, 1520, in-8° ; Exposilio evangeliorum quadragesimalium, manuscrit qui, du temps d’Echard, était en mauvais état ; Exposilio brevis et succincta epistolarum quadragesimalium secundum jerias édita, Paris, 1511, in-8°, réédité en 1513, 1541, 1569, 1573, 1575, 1588, 1589 ; Opusculum de con/essione, de quatuor peccatis cordis, oris, operis et omissionis, de conlrilione, de saiisfactione, partibus quatuor distinclum, Paris, 1530, in-8°, réédité en 1534, 1540, 1588 ; Spéculum aureum super seplem psalmos psenitentiales, Paris, 1519, in-8°, réédité en 1579 et 1587 ; P. II, Sermonum de sanctis, Paris, 1528, in-8°, réédité en 1530 et 1589 ; Destructio Ninivæ, cinquante-cinq sermons, Paris, 1518, in-8° ; Exposilio in Genesim juxta quadrupliccm sensum litteralem, moralem, allegoricum et anagogicum, Paris, 1528, in-8°, réédité en 1573, 1634, 1652 ; Exposilio in Exodum juxta sensum quadrupliccm nolatum, Paris, 1534, in-8°. On voit, par cette énumération, que Guillaume Pépin a trouvé des lecteurs jusqu’au milieu du xviie siècle.

Quétif-Echard, Scriptores ord. prædic., t. ii, 1721, p. 8788 ; M. -M. Gorce, Le rosaire et ses antécédents historiques, Paris, 1931, p. 101.

M. -M. Gorce.

    1. PERALTA (Antoine de)##


PERALTA (Antoine de), né à Zumpango, diocèse de Mexico, le 10 avril 1668, entra dans la Compagnie de Jésus en 1684, enseigna la philosophie et la théologie à l’uebla et à Mexico, fut supérieur de diverses maisons du Mexique et mourut provincial en 1736, à Pazcuaro. — On a de lui : Dissertation.es scholaslicw de sacratissima virgine Maria, Mexico, 1721 ; Gènes. 1726 ; Diss. sclwl. de divina scientia média, Mexico, 1725 ; Anvers, 1734 ; £) ; ’s.s. schol.de divinis decrelis, Mexico, 1727 ; Anvers, 1734 ; Diss. sclwl. de S. Joseph, Mexico, 1729 ; Anvers, 1731. Il laissa, en outre, 14 volumes manuscrits sur la théologie et le droit canon dont plusieurs sont conservés à la bibliothèque de l’université de Mexico.

Sommcrvogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, I. VI, col. 480 ; Ilurtcr, Nomenclator, .’ie éd., t. iv, col. 1020.

.1. P. (il ! I SI M.

    1. PERCE Jean##


PERCE Jean, frère mineur belge. Originaire de Liège, il mourut en 1636 de la peste, avec Vingt deux confrères, qui succombèrent tous victimes de leur dévouement et de leur zèle apostolique, il est l’auteur

de ll.rrrsis rétrograda seu reductio omnium Ihrrcsum modernarum ad veteresa Patribusetconciltis dan nains.

II. iinrtrr, Nomenclator, : v éd., t. iii, coi. 727.

Ain I 1 1 1 mît.

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