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PÉNITENCERIE APOSTOLIQUE. COMPÉTENCE


raunication qu’encourent ceux qui achètent sans permission des biens ecclésiastiques ?

R. — Emptores de quibus agitur incidere in excotnmunicationem R. P. simpliciter reservatam vi cap. XI, sess. XXII, De Réf., conc. Trid.

Du 8 avril 1898. — A propos d’un incident arrivé en Espagne, la Pénitencerie approuva la conduite de catholiques qui avaient refusé de faire partie d’une société dont la bibliothèque contenait des livres et des revues condamnés par l’Église.

Du 7 février 1901. — Les religieuses qui vivent en communauté peuvent se confesser à tout prêtre approuvé quand elles sont en dehors de leur couvent, même si le prêtre en question n’est pas spécialement approuvé pour confesser les religieuses.

Du 16 novembre 1928. — La Pénitencerie, sur instructions expresses du saint-père, décrète qu’est réservé au Saint-Siège le péché des confesseurs qui absolvent sacramentellement ceux que, de quelque façon que ce soit, ils savent adhérer effectivement à l’Action /rançaise, et qui, avertis, refusent de se retirer : même dans les cas où, d’ordinaire, cesse toute réserve (voir can. 900), les prêtres coupables doivent recourir à la Pénitencerie dans le mois qui suit.

Tout fidèle peut s’adresser directement à la Pénitencerie : il lui suffit d’exposer clairement et brièvement l’objet de sa demande : il n’est obligé de donner ni son nom, ni son pays ; il doit seulement prendre soin d’indiquer à qui la réponse doit être adressée.

Section des indulgences.

Les indulgences étant

des faveurs de for interne, bien que non sacramentel, ont été rattachées, nous l’avons dit, à la Sacrée Pénitencerie : une section spéciale du tribunal s’occupe de tout ce qui a trait à cet objet, et notamment de l’enregistrement des indulgences accordées par le souverain pontife.

1. Toute concession d’indulgence, en effet, donne lieu, sous peine de nullité, à un enregistrement de ces indulgences par la Sacrée Pénitencerie qui en donne le témoignage et les authentifie par écrit (can. 920).

2. En dehors de cette fonction de contrôle et d’enregistrement que remplit la Pénitencerie au sujet des indulgences, elle en remplit une autre. Elle a qualité pour « accorder » des indulgences ; et voici quelques exemples entre quantité d’autres :

Le 16 novembre 1917, une indulgence de 100 jours est accordée aux prêtres pour une invocation aux saints en l’honneur desquels ils viennent de célébrer la messe.

Le 15 décembre 1918, la pieuse union des missionnaires du clergé reçoit de nombreuses indulgences plénières et partielles et ses prêtres bénéficient quatre fois par semaine de l’autel privilégié.

Le 1° juillet 1921, une indulgence pléniére est accordée aux associés de l’Apostolat de la prière qui font la communion réparatrice, etc.

3. La Pénitencerie a encore qualité pour concéder le pouvoir de donner des indulgences. C’est ainsi que :

Le 23 mars 1918, elle concède a l’évêquc de Digne le pouvoir d’accorder : a) une indulgence pléniére lors de chaque visite ollicielle faite par lui dans les églises, oratoires et chapelles de son diocèse ; b) une indulgence pléniére aux fidèles qui auront suivi plus de la moitié des exercices d’une mission ollicielle ; c) une indulgence pléniére une fois par an aux fidèles qui reçoivent la sainte communion au jour fixé pour la communion générale, etc.

4. Enfin, la Pénitencerie a encore qualité pour résoudre les doutes au sujet des indulgences, soit qu’ils lui aient été soumis par des fidèles, soit qu’elle ait pris l’Initiative <<- donner des explication !. Ainsi :

Du 18 février 1921 : quand une tête ; i laquelle est attachée une Indulgence est transférée, cette indulgence n’est pas transférée, mais reste au jour on elle : i été fixée, quand même ce jour serait le vendredi saint.

Du IX février 1921 : le canon 921, Si 2, qui déclare que les objets Indulgencléi ne cessent « le l’être que lorsqu’il !

ont été Substantiellement détruits ou vendus, abroge lis

prescriptions d’Alexandre VII qui défendait de prêter ou de donner ces objets à des tiers, justement pour leur permettre de gagner les indulgences y attachées.

5. L’on comprend que ce soit surtout au cours d’une année jubilaire que la Pénitencerie ait à exercer sa mission au sujet des indulgences. Voici quelques exemples de ses réponses :

Le 20 décembre 1899 : les indulgences de la basilique de Lorette ne sont pas suspendues pendant le temps du jubilé de 1900.

Le 26 décembre 1899 : les facultés pro foro exlerno ne sont point suspendues pendant le jubilé.

Le 20 février 1900 : les dispenses que l’on accorde pour la commutation des visites sont une grâce qui ne peut se renouveler si l’on gagne une seconde fois le jubilé.

Le 28 mars 1900 : celui qui, gravement malade, communie en viatique, n’est pas tenu de communier une seconde fois pour gagner le jubilé.

/II. MODE DE RECOURS A LA SACRÉE PÉNITENCERIE.

— On a donné aux mots Dispenses, Empêchements et Irrégularités, tous renseignements utiles sur les recours à la Sacrée Pénitencerie ; spécialement dans l’article Empêchements de mariage. Nous nous bornerons à donner quelques modèles de suppliques.

1° Demande de commutation du vœu de chasteté.

Eminentissime et révérend issime Domine. — Titia mulier emisit votum simplex castitatis : manet in periculo incontinentise nisi nubat ; supplicat sibi votum commutari ad effectum contrahendi matrimonium. — Dignetur Eminentia Vestra rescribere ad (adresse).

2° Demande de dispense de l’empêchement de crime.

Eminentissime Domine. — Titius et Titia matrimonialiter ad invicem copulari cupiunt. At vero contraxerunt impedimentum criminis, ex eo quod, vivente Titii uxore, adulterium in ter se commiserint ac mutuo matrimonium promiserint, post mortem dicta ? uxoris ineundum. Cura autem prafatum impedimentum occultum sit, et, nisi oratores nuptias ineant, periculum immineret scandalorum, ad hujusmodi scandala evitanda et pro suæ conscientiæ quiète, vehementer exoptant per Sedem apostolicam absolvi secumque dispensari super contracto impedimento criminis. Quare E. V. enixis precibus oratores supplicant ut sibi de opportuno remedio providere faveat.

Dignetur E. V. executionem dispensationis committere confessario ex approbatis ah oratore cligendo, atque rescriptum dirigere ad infrascriptum E. V. humillimum famu-Ium N. N., in civitatc… via…

3° Demande de « sanatio in radice ».

Beatissime Pater. — Titius et Titia, dioecesis N, , , > pramissis de more publicationibus, nulloquc detecto impedimento, cum vero consensu qui adhuc persévérât, matrimonium in tacie Kcclesiacontraxerunt et successive consummaverunt. .Jamvero matrimonium istud nullum est ob impedimentum publicum… Impedimentum, casu omnino fortuito innotuit parocho, qui rem, tacitis nominibus, episcopo N*** exposuit, dcclaravitque putatos conjuges in omnimoda bona fide versari, eosque non sine gravissions incommodis de matrimonii sui nullitate, quam nemo cœt< roquin ex loci incolis suspicatur, posse moneri. Quum… supplex rogat Sanctitatem Vestram ut matrimonium putatorum conjugum, de quibus supra, in radice san.u. :, , proies exinde natal ac nascituras légitimas declarare dignetur. Et Deus…

IV. MODE V’S I I des RESCKTTa DE LA SACRÉS

Pénitencerie. -- On trouvera à l’article Empêchements de mariage, les détails nécessaires sur la concession des d spenses, col. 2482 sq., 2486, sur leur exécution, col. 2488 sq., ainsi que sur les vices descLspi col. 2490, et, à l’art. Irrégulariiks, ce qui concerne la levée de celles-ci. On donnera ici quelques renseignements sur la lecture des rescrits et sur les différent ! B formules a employer, tant pour la rédaction des snp pliquet que pour l’exécution des rescrita « le la Péni tencerie.

Lecture des rescrits.

Cette lecture présentait

autrefois des difficultés tout aitlus que tilles qu’elle