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PAULIN DE VENISE — PAVIE DE FOURQUEVAUX

von Pozzuoli, dans Deutsche Zeilschrift fur geschichtl. Wtssensehaft, t. x, 1893, p. 120-127 ; C. Eubel, Ilandscliri/lliclies zur Chronik des sogenannten Jordanus, dans Ilistor. Jahrbuch, t. xiv, 1893, p. 003-608 ; P. labre, Noie sur un ms. de la chronique de Jordanus, dans Mélanges d’archéologie et d’histoire, t. v, 1885, p. 295-302 ; Lettres inédites et mémoires de Marin Sanudo l’ancien, 1334-1337, dans Bibliothèque de l’École des Charles, t. lvi, 1895, p. 21-44 ; Archiva Venelo, t. xiii, 1877, p. 120-130 ; t. xiv, 1878, p. 130-134 ; t. xvii, 1881, p. 252-253 ; Fr. Zambrini, Le opère volgari a stampa dei secoli XIIIe XIV, Bologne, 1884, col. 745-747 ; F. Cavalli, bi due scrittori polilici del secolo XIII, dans Atti del reale inslituto Vcnetodi scienze, letlereed arti, 1885-1886, ser. VI, t. iv, disp. VII, p. 921-925 ; A. M. Bandini, Catalogus cod. lat. biblioth. Mediceæ Laurenlianm, t. iv, Florence, 1777, col. 731-732 ; Ughelli, Ilalia sacra, t. v, Venise, 1720, p. 279 ; C. Eubel, Hierarchia catholica Medii Mvi, t. i, Muns-ter-en-W., 1913, p. 409.

Ain. Teetært. PAULY André, frère mineur récollet de la province belge (xviie siècle). Ses supérieurs lui confièrent la charge de lecteur et ses confrères relevèrent deux fois à la dignité de ministre provincial. Il composa pour les étudiants des Prolegomena bipartita in S. Scripturam, avec un appendice : De vindiciis librorum deutero-canonicorum Veteris et Novi Testamenti, Louvain, s. d. (1759). Il est aussi l’auteur d’un Epitome itinerarii Filii Dei, ordine harmonico ex quatuor evangelistis contexta, commentariis illustrata, variis appendicibus locupletala, Anvers, s. d. (1765). Il mourut en 1764.

H. Hurler, Nomenclator, 3e édit., t. v, col. 86-87.

Am. Teetært.

PAUSULA (Bernardin de) ou de MONTE ULIMI, frère mineur capucin de la province des Marches (xvie siècle). — Né vers 1492, il entra d’abord dans l’ordre des frères mineurs conventuels. Ennemi acharné des nombreux abus qui s’étaient introduits dans l’ordre et aspirant à réaliser le plus parfaitement possible l’idéal primitif de saint François, il passa à la réforme, fondée au sein de l’ordre des conventuels par le P. François de Polizzi. Ne pouvant satisfaire ses nobles aspirations chez les conventuels, il s’enrôla dans la jeune réforme des capucins qui fut officiellement approuvée en 1528. Il s’y distingua bientôt par sa vertu et sa science et, en 1535, il fut élu définiteur général. Autant il s’était adonné chez les conventuels à l’étude, principalement des œuvres de Jean Duns Scot, dont il fut un des disciples les plus fidèles et un des défenseurs les plus acharnés, ce qui lui a mérité le surnom de oculus Scoti, autant, chez les capucins, il avait l’étude en horreur et en mépris et ne s’adonnait qu’à la prédication. Les leçons du P. Bernardin nous sont conservées dans ses Commentarii super quatuor libros Sententiarum juxta mentem Scoti. Il mourut à Macerata en 1565.

De ce bref aperçu bio-bibliographique, il résulte que Boverius et de nombreux autres écrivains, à sa suite, parmi lesquels récemment le P. Hilarin Felder de Lucerne, op. cit., se sont trompés, quand ils affirmèrent que le P. Bernardin n’entra chez les capucins qu’en 1538, alors qu’il est dûment prouvé qu’il fut déjà définiteur général en 1535.

Z. Boverius, Annales minorum capucinorum, t. i, Lyon, 1632, p. 625-635 ; Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum O. M. cap., p. 45 ; J. H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. i, p. 135 ; Giuseppe da Fermo, Gli scrittori cappuccini delle Marche, Jesi, 1928, p. 15-16 ; Hilarin de Lucerne, Die Studien im I. Jahrhundert des Kapuzinerordens, dans Liber memorialis ord. fr. min. capuccinorum, Rome, 1928, p. 93 ; Édouard d’Alençon, Primigeniæ legislationis ord. fr. min. capuccinorum textus originales seu constitutiones anno 1536 ordinatæ et anno 1552 recognitæ, dans Liber memorialis, p. 341.

Am. Teetært.

PAUVRETÉ. Voir Religion (Vœux de).

PAUWELS Nicolas, ecclésiastique belge (1655-1713). — Né à Louvain en juillet 1655, il passa à peu près toute sa vie dans cette cité. Élève du Collège du Château, où il étudia la philosophie, puis du Collège d’Arras, où il se forma à la théologie, il fut, à la fin de ses études, nommé vicaire à Beyghem, près de Bruxelles, où il se fit une grande réputation d’orateur. Ceci le désigna pour la cure de Saint-Pierre de Louvain qu’il obtint le 2 janvier 1685 ; la même année, en décembre, il prenait la licence en théologie ; en 1691, il devient archiprêtre de Louvain, et le 24 février 1703, professeur royal de catéchisme. Il mourut dix ans plus tard le 22 avril 1713. Il a laissé en ms. un grand ouvrage qui ne fut publié qu’après sa mort (Louvain, 1715-1717) et qui renferme sous le nom de Theologia practica la matière de son cours de catéchisme : t. i. De fide et symbolo ; t. ii. De sacramentis in genere et tribus primis in specie ; t. iii. De sacramentis pænitentiæ, extremæ unctionis, ordinis et matrimonii ; t. iv. De actibus humanis, peccatis, legibus et præceptis decalogicis primæ tabulæ ; t. v. De præceptis secundæ tabulæ, chaque vol. comportant une moyenne de 500 à 600 p. in-12 ; l’ouvrage eut du succès et eut plusieurs réimpressions. Il était commode, en effet, un peu trop sommaire au dire de Paquot, pas assez préoccupé, dans la partie dogmatique, de donner à chaque thèse sa note théologique précise, meilleur pour la partie morale, parce que plus vivant et plus près de la réalité, à égale distance d’ailleurs du laxisme et du rigorisme.

Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire… des Pays-Bas, Louvain, t. x, 1767, p. 75-81 ; Biographie nationale de Belgique, t. xvii, 1901, col. 766-767.

É. Amann.

PAVIE DE FOURQUEVAUX (Jean-Baptiste Raymond de Beccarie de) (1693-1707), naquit à Fourquevaux, près de Toulouse, le 31 août 1693, d’une famille noble ; il fit ses études chez les Pères de la doctrine chrétienne à Toulouse. Il fut d’abord soldat et s’abandonna aux plaisirs. Il se convertit durant une mission et voulut se retirer à la Trappe. En fait, il vint au séminaire Saint-Magloire, où il ne voulut jamais recevoir le sous-diaconat. A Paris, il se lia avec les théologiens jansénistes, en particulier, avec Duguet. Il mourut le 2 août 1767.

Pavie de Fourquevaux a composé de très nombreux écrits, mais beaucoup sont restés manuscrits. La comtesse d’Aurelle de Paladines, nièce du célèbre général, en possède un grand nombre ; il y a treize volumes de notices des grands jansénistes, avec de nombreuses lettres de Soanen, en particulier. Parmi les imprimés, il faut citer : Lettre d’un prieur à un de ses amis, au sujet de la réfutation du livre des Règles pour l’intelligence des Écritures (de Duguet), in-12, Paris, 1727, suivie de deux autres Lettres pour soutenir les thèses que Duguet avait exposées en 1716, dans l’ouvrage intitulé Livre des Règles (Mémoires de Trévoux de janvier 1728, p. 5-39). — Nouvelles lettres, in-12, 1729. — Réflexions sur la captivité de Babylone, où l’on montre l’origine et les progrès des disputes présentes, et où l’on fait des réflexions, qui mettent en état de discerner de quel côté est la vérité. — Catéchisme historique et dogmatique sur les contestations qui agitent maintenant l’Église, 2 vol. in-12, 1729-1730. Cet ouvrage eut beaucoup de succès et plusieurs éditions, dont les plus complètes sont celles de Nancy, en 1736 et 1750. L’histoire des contestations, dans un sens tout à fait janséniste, est racontée jusqu’au 20 mai 1729, mais les éditions postérieures contiennent des additions pour les événements qui se sont passés depuis la mort du cardinal de Noailles jusqu’au 20 avril 1736. L’auteur poursuivit cette histoire jusqu’en 1760, et, après sa mort, parut le nouvel ouvrage, en 3 in-8°, 1768, où l’on raconte « les progrès de la bulle après la mort de Noailles, la déca-