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PÉNITENCE. ORIGINES DE LA PENITENCE PRIVÉE
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4° L’épanouissement de la discipline péniteniielle.
1. Généralités.
E. Gôller, Analekten zur Bussgeschichte des IV. Jahrhunderts, dans Romische Quartalschrift, t. xxxvi, 1928, p. 235 sq.
2. Saint Augustin.
F. Hiinermann, Die Busslehre des hl. Augustinus, dans les Forschurigen zur christl. Litcralurund Dogmengesch. de Ehrard et Kirsch, t.xii, fasc. 1, 1914 (abondante bibliographie) ; K. Adam, Die kirchliche Siindetwcrgebung nach dem hl. Augustin, même recueil, t. xiv, fasc. 1, 1917 ; B. Poschmann, Hat Augustinus die Privatbusse eingefuhrl ? Braunsberg, 1920 ; K. Adam, Die geheime Kirchenbusse nach dem hl. Augustin. Eine Auseinanderselzung mit B. Poschmann, Kempten, 1921 ; B. Poschmann, Die kirchliche VermitUung der Siindenvcrgebung nach Augustinus, dans Zeitschr. fur kathol. Théologie, t. xlv, 1921, p. 208-228, 405-432, 497-526 ; du même, Kirclwnbusse und correptio sécréta, Braunsberg, 1923.
5° Déclin de la discipline canonique.
A..Malnory, Saint
Césaire, éuéque d’Arles (503-543), Paris, 1894, voir surtout p. 187-244 ; P. Lejay, Le rôle théologique de Césaire d’Arles, dans Rev. d’hist. et de lilt. relig., t. x, 1905, p. 444-487, 579616 ; E. Gôller, Studien iiber das gallische Busswesen zur Zeil Csesarius’von Arles und Gregors von Tours, dans Archiv fur kathol. Kirchenrcchl, t. cix, 1929, p. 1-126 ; du même, Dos Sûndenbekenntiss bei Gregor dem Grosse, dans Oberrheinisches Pasloralblalt. t. xxx, 1928, fasc. 4 et 5 ;.1. Tixeront, La doctrine péniteniielle de saint Grégoire le Grand, dans Bull, d’anc. lilt. et d’archéol. chrétiennes, t. ii, 1912, p. 210-258 (reproduit dans Mélanges de patrologie et d’histoire des dogmes, 1921, p. 237 sq.).
Il faut mentionner aussi, malgré leur esprit nettement anticatholique, une série d’articles, signés de pseudonymes divers, consacrés par J. Turmel à l’étude de la pénitence aux diverses périodes que nous avons distinguées. Nous les signalons dans leur ordre logique ; ils constituent ainsi une histoire de la pénitence, faite du point de vue de la critique la plus radicale : A. Vanbeck, La discipline pénilentielle dans les écrits de saint Paul, dans Rev. d’hist. et /il/, rel., 1910, p. 211-251 ; du même, La pénitence dans les écrits des premières générations chrétiennes, ibid., 1910, p. 436-165 ; du même, La pénitence, dans le Pasteur d’Hermas, ibid., 1911, p. 389-403 ; du même, La pénitence dans Tertullien, ibid., 1912, p. 350-369 ; du mémo, La pénitence dans Origine, ibid., 1912, |>. 514-557, et 1913, p. 115-129 ; du même, La pénitence dans saint Cypricn, ibid., 1913, p. 122-142 ; du même, La discipline péniteniielle en Orient de Denys de Corinthe à Aihanase, ibid., 1920, p. 181-229 ; A. I.agarde, La pénitence dans saint Basile, ibid., 1922, p. 534-548 ; du même, Les origines de la confession (la confession dans les monastères égyptiens au ive siècle », ibid., p. 332-351 ; du même, Saint Jean Chrgsoslome a-t-il connu la confession ? ibid., 1913, p. 540-558, it 191 1, p. 26-62 ; du même, La pénitence dans ///ses d’Italie au cours dis I I et V siècles, dans Rev.de l’hist. îles religions, t. xr.n, 1925, p. 108-147 ; du infime, .Saint Augustin a-t-il connu la confession ? dans Rev, d’hist. et litt. rel., 1913, p. 226-260 ; du même, La doctrine péniteniielle de latnt lugustin, ibid., 1921, p. 251-257 ; du même. Le pape
saint Grégoire a-t il connu lu confession ? ibid., 1912, p. 160 183 ; du nu nie, l.ii doctrine pénilentielle du pape Grégoire, ibid., 1922. p. 118-126.
É. A MANN.
II. LA PÉNITENCE PRIVÉE ; SON ORGANISA-TION ; PREMIÈRES SPÉCULATIONS A SON
sujet. On voudrait, dans cette section, suivre l’évolution tant de ht pratique que de la théorie pénitentielle, depuis le moment où apparaissent, avec une suffisante nel teté, lis premières formes de la pénitence privée. Jusqu’à l’époque on la discipline pénltentielli prend, suit dans l’application, soit dans la lation, <lrs formes sensiblement analogues à celles que niais lui connaissons aujourd’hui.
Là polnl.1, dépari ne saurait être fixe aec une
titude mathématique ; suivant les régions ne pensons Ici qu àl’0< cident il varie entre le
milieu du’siècle et la fln du vi », Par contre, la date "m tu du i.atran » doll « tic retenue
pour hpoint d’arrivée. Dans la courbe que nous ten
Cette date marque un point siiigu-I " i I o dét( mimant nue fuis pour toutes la nécessité
de la "Mil. ion annuelle, le canon Omni » ulrimqut
sexus n’a pas seulement apporté une sanction officielle aux prescriptions d’une coutume immémoriale ; il a orienté — et saint Thomas l’a fait remarquer avec force, In IVum Sent., dist. XVII, expos, text. et q. iii, a. 1, sol. 3 et 4 — les solutions théoriques dans une voie que la théologie n’abandonnera plus.
Dans cette longue période, quelques divisions se marquent avec assez de netteté. Jusqu’au premier tiers du viiie siècle, époque confuse et obscure où la pratique de la pénitence privée se répand, sans qu’il soit possible, faute -de documents, d’en suivre la diffusion. La prise du pouvoir dans la Gaule mérovingienne par les fils de Charles-Martel (741) est le point de départ de la réforme carolingienne, qui, dans le domaine de la pénitence, comme sur tant d’autres points, essaiera un meilleur aménagement des institutions ecclésiastiques. Passé le i siècle de fer », quand redeviendront possibles, dans l’Église, de nouvelles tentatives de réforme, les spéculations théologiques vont commencer, qui s’exerceront sur le domaine qui nous intéresse, comme sur une foule d’autres.- — I. Lés origines de la pénitence privée en Occident. II. La réforme carolingienne (col. 8(12). III. Vers les solutions définitives (col. 894).
I. Les origines ije la pénitence privée en Occicident (vi c -viii c siècles). — Avec quelle vivacité le concile de Tolède de 589 repousse des formes nouvelles d’administration de la pénitence qui tendaient pour lors à s’introduire en Espagne, on l’a dit ci-dessus, col. 840. Or, au moment où était promulgué ce canon, il y avait quelque temps déjà que, dans les régions voisines, ce mode, si « abusif » au dire du concile, s’était fait une large place au détriment de la vieille discipline canonique. Deux usages pénitenlicls coexistaient dès lors en certaines parties de l’Occident ; l’un va s’affirmer de plus en plus vivant, tandis que l’autre, déjà bien menacé à l’âge précédent, va tendre à disparaître. Les interventions ultérieures de l’époque carolingienne parviendront à le sauver, mais en lui donnant un caractère assez différent. Nous pouvons, dans cette division, le laisser à peu près hors de cause ; il faut, au rebours, concentrer toute notre attention sur cetteforme nouvelle de la pénitence, à qui était réservée une si brillante destinée. Coin me dans les sections précédent es. nous étudierons successivement : 1° Les documents. 2° La pratique (col. 819). 3° Les théories (col. 856). I. LES DOCUMENTS. Sauf en ce qui concerne la première catégorie, les documents de celle époque — ceci esl vrai de tous les domaines sont extrêmement
clairsemés. Nous n’avons guère de textes théologiques et les quelques-uns qui se rencontrent (ceux que l’on peut emprunter à l’œuvre théologique de Bède par exemple) seront avantageusement renvoyés à l’époque suivante. Voir col. 868. Restent les pénitenlicls. à côté desquels on peut ranger quelques textes canoniques, cl dans lesquels on pourra faire rentrer les textes liturgiques, et enfin un petll nombre de textes
historiques.
i Les péniienliels. on désigne sous ce nom gêné rique de petits livres destinés a guider ceux qui adml
nistrent la pénitence. Sous sa [orme la plus réduite.
un pénitentiel ressemble à nos modernes examens de conscience. c’eal a dire qu’il énumere différentes
espèces de péché, dont le classement, d’ailleurs, peut
être assez variable. Mais nos i examens de conscience s’adressent aux fidèles ; les péniienliels s’adressent aux
confesseurs, à côté de chaque faute, en effet, t’inscrit la pénitence qu’il faut lui imposer En sorte que l’allure générale est en définitive relie d’un tarif. Voici
quelques exemples :
si presbyter nul dlaconun pro ebiielate vomltum hiclt, i itn * pœniteat