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PÉNITENCE. FIN DE [/AGE ANTIQUE, LES DOCUMENTS


proprùe confidenliw, ibitl.. col. 538 ; Collai.. XXII, VI, donnant un exemple de ce genre d’exercice, ibid.. col. 1225.

Julien Pomère, Africain par ses origines. Gaulois d’adoption, est à la fin du vie siècle, en Provence, le continuateur de Cassien. Le De vita contemplative ! est un véritable traité de la perfection religieuse et sacerdotale ; on y trouvera. t. II, c. i-vni, P. L., t. lix, col. 442 sq., une série d’indications extrêmement pratiques sur la manière dont les prêtres doivent se comporter à l’égard des diverses catégories de pécheurs. Remarquer au moins la façon dont l’auteur les désigne comme étant les janitores quibus claves datée sunt regni cielorum. comme les dispensatores regiæ domus, quorum arbitrio in aula régis leterni divitluntur gradus et officia singulorum. II. ii, col. 445 B ; de même, le rôle qu’il leur attribue dans la discrimination des péchés qu’on vient leur soumettre. II, VII, col. 451.

Gennade, prêtre de Marseille, est le contemporain de Julien, mais son traité De ecclesiastieis dogmatibus est d’une inspiration toute différente, étant un compendium, aussi sec que possible, de l’enseignement ecclésiastique. Après avoir donné au c. lu la doctrine du baptême, il s’exprime au c. Lin sur l’eucharistie et la pénitence. Il ne blâme ni ne loue la communion quotidienne, mais il exhorte vivement tous les fidèles a la communion de tous les dimanches, à condition que lame n’ait pas d’attache au péché, sine affecta peecandi sit. Recevoir l’eucharistie avec une telle volonté de péché est nuisible plus qu’utile ; mais il ne faut pas confondre avec l’attache au péché les fautes qui peuvent survenir par accident. Quamvis quis peccalo mordeatur, peecandi non habeal de cœtero voluntatem, communications satisfaciat lacrymis et oratlonibus, et confidem de Domini miseratione, qui peccata pinconfessioni donare consuevit, accédât ad cucharisiium intrepidus et securus. Il s’agit, de toute évidence, de fautes légères, qui s’expient par le repentir personnel. Mais, s’il s’agissait de fautes capitales, un autre traitement s’imposerait : nom quem mortalia crimtna post baptismum commissa prémuni, hortof prias publica ptenitentia salisfacere et Ha sacerdotis fudicio réconciliation communioni sociari, si mil ! non ad judii iimi et condemniditaicm sui cm harisliam perciperr. la vérité, il existe encore, en dehors de cette pénitence publique, une autre manière de satisfaire, secrète celle-là, c’est l’entrée en religion : Sed et sécréta satitfactione s(di>i mortalia crimina niai negamus. sed mutato prias steculari habita et confesse religionis studio per vltse correctionem et jugi imo perpétua luctu /insérante Dca veniam i laiscipiatur. Ha dunlaxat ut contraria pm lus quee peenitet agat, et eucharistiam omnibus dominicis diebus supplex et submissus usque ad mortem percipiat, De eccl. itogm., lui, P. /… t. lviii, col. 994

l ne Idée tout à fait analogue à celle qu’exprime en « Ici nier lieu Gennade se rencontre dans l-diisle de < ; entre 190 500), Sermo ad monachos, tic pirnilentla, f /… t. j. m. col. 875 D.

I.e grand docteur du midi de la (aille, c’est ineon testablement Césaire d’Arles, évéque de cette métro pole de 503 ; i 543 Son activité pastorale ne se borne

l’évangéllsatlon du troupeau qui lui est confié :

elle déborde bien au delà des limites de uni diocèse.

" est mêlé a toutes 1rs grandes affaires politiques il théologiques de la région, et c’est sous sa présidence ou avec sa participation que se tiennent les conciles d’Arles (524). Carpentras (527), o,

i). Vaison (529), Marseille (533) El donc, tout d’abord, les décisions canoniques prises en ces divers

s nodes, et qui sont passées dans les collections conci iil inspirées par lui : sans comptel que, B

l’estimation de bien des critiques, les Statuta Ecclesise anliqua. donnés à tort par les collections comme les canons d’un IV 1’concile de Carthagc, ne sont autre chose qu’un essai de codification réalisé à Arles, sous l’influence du grand évêque. Un premier aspect des théories et des doctrines de Césaire sur la pénitence est donc à chercher dans les documents canoniques. Mais l’évêque d’Arles fut aussi un infatigable prédicateur. Si dispersée que soit encore son œuvre oratoire l’on attend toujours l’édition que devait en procurer dom (1. Morin - les fragments importants et authentiques qui en subsistent permettent de reconstituer un grand nombre des pratiques de la vie chrétienne sur lesquelles le dévoué pasteur attirait l’attention de ses ouailles. Or, la notion du péché, de son expiation est l’une de celles qui reviennent le plus souvent dans la prédication de Césaire. Il ne saurait être question de citer ici tous les sermons et homélies de cet évêque qui parlent du péché et de la pénitence : mentionnons les principaux en les groupant autour de quelques grandes divisions ; nous adopterons, pour les textes édités parmi les sermons inauthentiques d’Augustin, P. [, .. t. xxxix, la dénomination de Sermo ; pour ceux qui sont publiés comme œuvres de Césaire. I’. I… t. i.xvii. celle à’Homilia. — Distinct ion des péchés en minuta et capitalia, avec un essai d’établir quels sont les minuta, quels sont les capitalia : Serm.. civ, col. 1940 (texte très important) : ccxvi, t. col. 2219 ; CCLVII, 2, col. 2220 ; Lxviii, 3. col. 1870 (exemples de péchés mortels) ; ccxcrv et ccxcv, col. 2303 sq. (de l’ivresse en particulier) : CCXCII, 2. col. 2298 (avortement et pratiques anticonceptionnelles ) ; ccxxv, 4. col. 2230 (jeux, danses, divertissements risqués) ; cci.xxxviii, 3, col.2290 et c.ci.xxxix. 3, col. 2292 (adultère) ; CCLXXXIX, 1, 2, 4, 5 (unions irrégulières des jeunes gens avant le mariage) : c.xxx. col. 2003 sq. (survivance des fêtes païennes). — Expiation des péchés (menus), par la prière, le jeûne, l’aumône, idée très fréquemment exprimée : Serm. xvii. 3. col. 1770 (valeur rédemptrice de l’aumône) : xxil,

0. col. 1788 (sitôt le péché commis, recourir à l’aumône et à la pénitence) : xxviii. 4. col. 1801 (le temps du carême, préparation à la communion de Pâques, est aussi le temps de la rémission des péchés par la prière, le jeûne, l’aumône) : c.xv. col. 1973, et CXVI, col. 1975 (même idée exprimée à l’occasion de l’approche rie Noël) : xxix. 2. col. 1802, et xi.v. 3, col. 1835 (recourir le plus tôt qu’il est possible au médecin spirituel, le contexte montre qu’il s’agit de Dieu) : i.vi. tout entier, col. 1851 sq. (sur le remède souverain qu’est la confession, le contexte montre qu’il s’agit de la confession à Dieu) : î.xxvi. 2, col. 1892 : i.xxvii. col. 1895 ; i.xxviii, col. 1897 (l’aumône doit être proportionnée à la grandeur des fautes à expier ; au dernier jugement, c’est moins d’après la sainteté rie la vie que se fera la discrimination que d’après l’aumône). Expiation canonique des crimina capitalia : Serm. CIV, 7. col. 1918 (description de la pénitence publique) ; CCLXI, tout entier, col. 2227 (sermon prononcé à l’occasion de l’entrée en pénitence) ; CCLXII,

1. col. 2229 (nécessité de cette pénitence pour certains péchés, hipe commissa expiari penitus communt ri

mediocri salis/ai liane niai possunt. sed graves ions.) gravions et acriorts et publicas curas requirunt) ; ce i vu. tout entier, col. 2219 sq. (même idée ; combat de plus

ceux qui remettent Indéfiniment la pénitence, voir

surtout le n. 3) : CCLVI tout entier, col. 2217 (efficacité

plus ou moins douteuse de la pénitence renvoyée au dernier moment) : ci m i. 6, col. 2208 et cclviii, 2. COl. 2222 liaisons qui peuvent légitimer la remise a plus tard de l’entrée en pénitence, mais qui ne « lis pensent pas de faire pénitence). Efficacité de la

pénitence : Homll. sacra, éditée pal I Inu nborsl au