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PÉLAGIANISME — l’ELBAMT DE TEMESVAR

° ;

— Sur l’attitude de la papauté, voir H..J. Chapman, Studies on early Papæꝟ. 1028, p. 133-183.

III. PELAGE.

Vie.

H. Zimmer, Pelagius in

Irland, Berlin, 1901, touche en passant, p. 18 sq., à la question de la patrie de Pelage : celui-ci est né en Irlande ; voir du même, Ueber aile Ilandelsverbindungen Westgalliens mit Irland, n. 3. Galliens Anleilung an Irlunds Cliristianisierung, dans Sitzungsberichte de l’Académie de Berlin, année 1909, p. 553, n. 1 ; J. B. Bury, The origin of Pelagius, dans Hermalhena, t. XIII, 1905, p. 26-35, Pelage était de souche irlandaise, mais il est né en Grande-Bretagne.

2° Œuvres. — 1. Le Commentaire sur les épttres paulines : c’est sur lui qu’a été particulièrement attirée depuis une trentaine d’années l’attention des critiques. Il est impossible de donner un aperçu de tous les travaux d’approche ; voici au moins les plus importants :

a) II. Zimmer, Pelagius in Irland, 1901 ; E. Biggenbach, Unbeuchtet gebliebene Fragmente des Pelagius-Kommentars zu den paulinischen Briejen, dans Beitrdge zur Forderung christlieher Théologie, t. ix, fasc. 1, Giitersloh, 1905 ; S. Hellmann, Sedulius Scotus, p. 147-197, Sedulius und Pelagius, dans Quellen und Unters. zur lai. Philologie des M. A., t. i, fasc. 1, Munich, 1906.

b) Mais le grand découvreur a été A. Souter. Il pose la question dans un mémoire de 1906, The commentary of Pelagius, the problem of its restoralion, dans Proceedings of the British Academy, t. ii, 1905-1906, p. 409 sq. (résumé de vulgarisation dans The exposilor, VIIe sér., t. iii, 1907, p. 455-467) ; il y revient en 1916, The characler and history of P’. commentary, dans Proceedings, t. vii, 15 mars, 1916. Enfin il donne, en 1922, 1926, 1931, Pelagiu’s expositions of thirteen epistles of St. Paul, fasc. 1, Introduction, fasc. 2, texte, fasc. 3, les interpolations, dans Texts and studies edited by J. A. Robinson, t. IX (cf. Revue biblique, 1923, p. 133141, 1926, p. 434-438) ; puis, en 1927, The earliest lut. Cornmentaries on the epistles of St. Paul.

Ce Commentaire a été étudié, au point de vue des sources, par A. J. Smith, The latin sources of the Com. of Pel. on the Epist. lo the Rom., dans Journal of theol. sludies, t. xix,

1918, p. 162-230, comparaison avec l’Ambrosiaster, t. xx,

1919, p. 55-65, comparaison avec saint Augustin, p. 127177, comparaison avec Origène-Rufin, t. xxxi, 1930, comparaison à grands traits entre Pelage et Augustin. — On s’est aussi demandé quel texte utilisait Pelage ? la question est bien discutée dans un art. de H. J. Chapman, Pelage et le texte de saint Paul, dans Revue d’hist. eccl., t. xviii, 1922, p. 469-481 ; t. xix, 1923, p. 25-42 : Pelage n’a pas commenté la Vulgate, mais un texte de l’ancienne latine apporté de Grande-Bretagne.

2. Le De libero arbilrio.

Outre les fragments conservés par saint Augustin, il s’en est découvert quelques autres. A. Souter avait signalé deux fragments d’une œuvre pélagienne dirigée contre S. Jérôme, dans Proceedings, 1907, p. 437-439 ; ils ont été publiés par G. Mercati, Some new fragments of Pelagius, dans Journ. of theol. stud., t. viii, 1907, p. 526-529 ; A. Souter en a fait connaître un 3e, ibid., t. xii, 1911, p. 32-35 ; F. Loofs, dans la Prol. Realencyclopœdie, t. xxiv (Ergànzungen, t. n), 1913, p. 312, a montré que ces fragments font partie du De libero arbilrio.

IV. Autres pélagiens.

Renseignements nombreux et précieux dans J. P. Caspari, Briefe, Abhandlungen und Prediglen aus den zwei lelzten J ahrhunderten des kirchl., Allerlums, Christiania, 1890. — Pour ce qui est de Fastidius compléter ce qui est dit à son article par les indications suivantes : M. Bær, De operibus Faslidii Brilanni episcopi, Nuremberg, 1902 ; G. Morin, Pelage ou Fastidius ? dans Rev. d’hist. eccl., t. v, 1904, se range aux conclusions de Bær, et retire son hypothèse de 1898, d’après laquelle le De vita chrisiiana de pseudo-Augustin (P. L., t. xl, col. 1031 sq.) serait l’œuvre de Pelage ; ce traité est bien l’œuvre de Fastidius. — Dom G. Morin a également publié des Fragments pélagiens inédits, dans Revue bénédictine, t. xxxiv, 1922, p. 265-275, textes ascétiques sous forme d’admonition, présentant une réelle parenté avec la lettre de Pelage a Démétriade ; ces pièces sont évidemment issues d’un milieu pélagien. — Sur le De induralione cordis Pharaonis, voir, outre la Revue bénéd., t. xxvi, 1909, la promesse faite par dom G. Morin, dans Études, textes, découvertes, t. i, 1913, p. 24.

R. Hedde et É. Amann.

    1. PELBART LADISLAI DE TEMESVAR##


PELBART LADISLAI DE TEMESVAR,

frère mineur de l’observance (xve siècle). — Originaire de Temesvar, en Hongrie (qui fut arrachée à

la domination des Turcs en 1718 et incorporée a l’empire austro-hongrois), le P. Pelbart fut lecteur d’Écriture sainte, mais avant tout un prédicateur recherche et renommé. Il mourut le 22 janvier 1504 et non vers 1490, comme à peu près tous les auteurs l’ont soutenu jusqu’ici. Il est l’auteur de nombreux et importants sermonnaires : 1. Sermones, Nuremberg. 1483 ; s. 1., 1486 ; 2. Sermones de lempore en deux parties : Pars hyemalis et paschalis, s. 1., 1489 ; 3. Sermones de lempore en quatre parties, pars hyemalis, quadrayesimalis, paschalis et sestivalis, Haguenau, 1498, 1500, 1501, 1502, 1504, 1507, 1511, 1516 ; Lyon, s. d. (vers 1500), 1509, 1514 ; Augsbourg, 1 Strasbourg, 1505 ; Nuremberg, 1519 ; 4. Sermones de sanctis, au nombre de 221, distribués en deux parties : hyemalis et sestivalis, composés, d’après N. Paulus, op. cit., en 1496, d’après les continuateurs de Sbaralea, se basant sur Hain, en 1489, mais certainement avant les Sermones de lempore, qui font allusion aux Sermones de sanctis ; ils ont eu de nombreuses éditions : deux fois s. 1. ni d. ; Haguenau, 1499, 1500, 1501, 1504, 15<r>. 1507, 1508, 1511, 1515 ; Lyon, s. d. (vers 1500), 1509, 1514 ; Strasbourg, 1505 ; s. 1. (Nuremberg), 1519 ; 5. Sermones quadragesimales ne comprenant que la Pars quadrayesimalis de pœnilenlia, composée vers 1497, publiée s. 1. n. d. ; 6. Sermones quadragesimales comprenant trois parties : de pœnilentia, de vitiis et de prœceptis decalogi, Haguenau, 1499, 1500, 1501, 1502, 1504, 1505, 1509, 1511, 1515, 1520 ; Augsbourg, 1502 ; Strasbourg, 1506 ; Lyon, 1509 ; Paris, 1517 ; s. 1. (Nuremberg), 1519 ; 7. Slellarium coronæ benedicke Mariée virginis in laudem ejus pro singulis prædicationibus eleganlissime cooptatum in libris XII distributum, in quo singula vilse beatæ Virginis mysleria evolvit et illustrât, s. 1. n. d. (Bâle, vers 1490) ; Haguenau, 1498, 1501, 1504, 1505, 1508, 1509, 1511, 1515. 1520 ; Lyon, s. d. (vers 1500), 1509, 1514 ; Augsbourg, 1502 ; Strasbourg, 1496, 1506 ; Paris, 1517 ; Nuremberg, 1518 ; Venise, 1586, avec une table et des notes marginales, ajoutées par le P. Ange Rocca de Camerino, O. E. S. A. — Tous ces sermons furent publiés ensemble à Lyon, 1520-1521 (cf. H. Hurter, op. cit.*. Le P. Ange Elli, O. M. († 1617) a rédigé quatre tables très étendues des quatre grands sermonnaires de Pelbart : Sermones de lempore, de sanctis, quadragesimales et Slellarium coronæ B. Virginis.

Le franciscain hongrois rédigea aussi un ouvrage théologique, dans lequel il rassembla et compila les doctrines de saint Bonaventure, de Duns Scot et d’autres docteurs, franciscains, de préférence telles qu’elles étaient exposées dans leurs commentaires sur les Sentences. Cette compilation, divisée en quatre volumes, d’après l’ordre suivi dans les quatre livres des Sentences, est intitulée : Aureum sacræ theologiæ rosarium. Pelbart n’a cependant pas pu achever citravail. Peu de temps après avoir commencé le quatrième volume, il mourut. Son élève et confrère polonais, Oswald de Lasko (| 1531), qui fut vicaire de la province hongroise des observants et, plus tard, évêque de Gnesen, compléta et termina l’œuvre de Pelbart, qui fut publiée à Haguenau, en 1503-1508 ; à Venise en 1585 et 1589 ; à Brescia en 1590. Cet ouvrage ne fut cependant jamais publié à Budc. comme le soutient L. Wadding, op. cit.

Pelbart est aussi l’auteur d’une Expositio libri psalmorum, hymnorum et soliloquiorum ; item canticorum Veleris et Novi Testamenti, symboli Alhana^ii et hymni universalis Ecclesiæ, publiée à Strasbourg en 1487 ; à Haguenau en 1504 et 1513. Enfin, il faut remarquer encore qu’Oswald ne fut point le second nom de Pelbart, comme l’affirme Wadding, op. cit. Cette confusion sera venue de ce qu’Oswald de Lasko a complété et achevé’Aureum sacræ theologiæ rosarium de Pelbart.