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PAUL-ANTOINE FOSCARINI — PAULICIENS


veau en italien dans les Opère di Galileo Galilei (éd. d’Alberi), Florence, 1842-1856, t. v, p. 455-494.

Outre ces ouvrages édités, Paul-Antoine Foscarini en composa encore plusieurs autres ; dont quelques-uns ne furent point complètement achevés. 1. Liber de oraculis ; 2. Trattato délia divinalione artificiosa ; 3. Compendio dell’arli liberali ; tous trois achevés avant le 6 janvier 1615 (cf. Lettera) ; 4. Islilutione di tutti le dollrine, cet ouvrage, distinct de la syntaxis susmentionnée, devait comprendre 7 tomes ; seuls les deux premiers, comprenant les arts libéraux, étaient achevés à la date du 6 janvier 1615 ; 5. Trattato délia cosmografia, en cours de composition à la date mentionnée. On lui attribue, en outre, De voluptate abdicanda, des traités philosophiques et théologiques, ainsi que des sermons.

Outre les auteurs cités dans le texte, voir P. Chrysostome Marini, carme, à la fin de V Institutionum omnis generis doctrinarum. .. synlaxis de Foscarini, Cosenza, 1613 ; Daniel de la V. Marie, Spéculum carmelilanum, t. II, Anvers, 1680, p. 1073, n. 3747 ; Élie de Amato, carme, Muséum literarium, in quo pêne omnium scriptorum dubia, supposila, .. monumenta, erudilorum crilerio, strictim expenduntur, Naples, 1730, p. 350 ; Cosme de Villiers, Bibliolheca carmelitana, t. ii, Orléans, 1752, col. 526, n. 11 ; Ange Zavarroni. Bibliolheca calabra, Naples, 1753, p. 117-118 ; Giornale dei erudilie curiosi, an. III, t. v, n. 74, p. 298-300 ; Giornale di erudizione, an. I, n. 1, p. 10 ; n. 4, p. 54-55 ; Jérôme Boccardo, Nuova enciclopedia ilaliana, 6e éd., t. ix, Turin, 1880, p. 782 ; Antoine Favaro, Série nona di scampoli Galileiani, § 63, dans Altie memorie délia R. Accademia di scienze, lettere ed arli in Padova, nouvelle série, t. x, 1894, p. 33-36 ; Le opère di Galileo Galilei, éd. nation., t. v, Florence, 1895, p. 277 sq. ; t. xii, p. 171-172 ; Antoine Franco, P. Paulus Antonius Foscarini, dans Analecta ord. carm., t. ii, p. 461468, 493-504, 524-527 ; art. Galilée, ici, t. vi.col. 1061-1063. P. Anastase de Saint-Paul.

26. PAUL-MARIE DE BOLOGNE (Filip pini), frère mineur capucin de la province de Bologne (xviie siècle). — Docteur en théologie et en l’un et l’autre droit, il est l’auteur des deux ouvrages suivants : 1. Disputationes in quatuor libros Sententiarum, 3 t. in-4° ; 2. Annotationes in jus civile et criminale, in-4° et in-8°. Il mourut à Bologne en 1676.

Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum, O. M. cap., Venise, 1747, p. 210.

Am. Teetært.

27. PAUL-MARIE DE CHIAVARI (Riva rola), frère mineur capucin (xviie siècle). — Né à Chiavari, en Ligurie, le 20 juin 1612, il entra dans l’ordre des capucins, à Gênes, le 25 mars 1628, et y émit ses vœux en 1629. Envoyé à Taggia pour y poursuivre ses études, il y fut frappé de surdité et dut les interrompre. Empêché d’accéder aux ordres majeurs par son infirmité, il s’adonna à l’étude de l’Écriture sainte et des saints Pères et rédigea les ouvrages suivants : 1. Amalthea mariana, aureis undique fructibus, floribusque ex hesperidis sacrée Scripturse, catholicæ Ecclesise, sacrorumque doctorum excerptis afjalim repleta, 7 vol. de 13000 p. ; 2. Alphabetum marianum, 3 vol. dont les pages ne sont pas numérotées ; 3. Virgo deipara sub multiplici figurarum, similitudinum et elogiorum a Patribus reprœsentata, ouvrage alphabétique composé en 1661, en 9 vol. de 15000 p. ; 4. Index auctorum qui in sacra Biblia, vel universe vel singulatim etiam in versicutos, data opéra scripserunt juxta eorumdem bibliorum ordinem dispositus, deux vol. de 500 feuillets chacun, dont le premier donne la liste des auteurs qui ont commenté l’Ancien Testament et le second, la liste de ceux qui ont commenté le Nouveau Testament. Ces quatre ouvrages, restés inédits, sont conservés dans la bibliothèque du couvent de Saint-Bernardin, à Gênes. Le P. Paul-Marie mourut à Gênes, en septembre 1692, au couvent de la SS ma Concezione, dans lequel il fut bibliothécaire.

Bernard de Bologne, Bibliolheca scriptorum O. M. cap.f Venise, 1747, p. 210 ; Francesco-Xaverio, / cappuccini Genovesi, t. I, A’ofe biografiche, p. 69-70, Gènes, 1912 ; L’mile da Genova, // chierico perpétua, Fra Paolo Maria Riuarola da Chiavari ed una sua pregevole opéra di palristica scritturale, dans Colleclanea franciscana, l. i, 1931, p. 221-238.

Am. Teetært.

    1. PAULICIENS##


PAULICIENS, secte hérétique dualiste. — Elle se répandit principalement dans la Haute-Syrie et l’Arménie, passa en Phrygie, puis en Bulgarie et se répandit jusqu’en Occident sous des noms divers.

Le nom.

On n’a pas encore établi de façon certaine

l’origine du mot paulicien. Gibbon le fait venir de saint Paul. La vénération particulière de ces hérétiques pour le grand apôtre, comme aussi l’habitude que leurs chefs avaient de prendre les noms de ses disciples, semblent en apparence justifier cette hypothèse. Mais alors on ne s’explique pas la forme pauliciens, quand il eût fallu dire pauliens. Du reste, ce terme n’est employé que par les adversaires de la secte et ceux-ci la tiennent généralement pour l’héritière des doctrines de Paul de Samosate. D’après les renseignements que fournissent les œuvres attribuées à Photius et à Pierre de Sicile, les pauliciens tireraient leur nom de leurs fondateurs, Paul et Jean, fils de la manichéenne Calliniké. IIau>.Lxiâvoi serait doncune corruption du mot IlKuXotcoâvvoi. Ter-Mkrttschian a peut-être donné la véritable étymologie du mot en disant que IlauX’.xKxvoi vient de l’arménien Polikeank, Polikeanz (disciples du petit Paul).

Sources.

Les sources qui nous renseignent sur

les pauliciens sont de deux sortes, les unes grecques, les autres arméniennes. Les premières ont entre elles une étroite parenté, mais il est difficile de déterminer leur dépendance mutuelle. Ce sont : le Chronicon de Georges le Moine ; le Contra manicheeos attribué à Photius ; YHistoria manichœorum de Pierre de Sicile ; le De paulicianis et manichseis de Pierre l’Higoumène ; la Panoplia d’Euthyme Zigabène, et divers chroniqueurs.

La relation d’Euthyme Zigabène semble une simple réédition de l’œuvre attribuée à Photius. Elle reproduit notamment le Contra manichœos, i, 1-10, qui est considéré comme rédigé par Photius, tandis que la suite est certainement d’un écrivain postérieur, peut-être de la fin du xie ou du début du xiie siècle. Photius et le pseudo-Photius sont regardés comme les sources de Pierre de Sicile, dont l’existence est d’ailleurs contes tée. L’œuvre mise sous son nom ne serait que du commencement du xiie siècle, d’après plusieurs critiques modernes, entre autres K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Literatur, 2e éd., Munich, 1897, p. 78. En 1849, Gieseler édita comme appartenant à Pierre de Sicile un écrit de Pierre l’Higoumène contre les pauliciens. Ce document se présente comme une copie presque textuelle du Chronicon de Georges le Moine. Ter-Mkrttschian a cherché à démontrer que non seulement Georges le Moine a copié Pierre l’Higoumène, mais que ce dernier est la source de toutes les relations grecques sur les pauliciens. Friedrich estime au contraire que le Chronicon de Georges le Moine, tel qu’il est renfermé dans le cod. Scorial., iOl est la source la plus ancienne de l’histoire de la secte. D’après lui, la filiation des textes grecs serait celle-ci : le cod. Scorial.. Photius, Contra manichœos, i, 1-10, Pierre l’Higoumène, Euthyme Zigabène, le pseudo-Photius. Contra manichœos, i, 11-iv, et enfin Pierre de Sicile. — On trouve déjà des renseignements précieux sur les pauliciens dans la Chronique de Théophane : Génésius en donne de plus abondants qui ont été reproduits par les chroniqueurs postérieurs. — Les sources arméniennes sont : les œuvres du catholicos Jean d’Otzoun (vm e siècle), de Grégoire de Narek, de Grégoire Magistros, d’Aristarque de Lastivert et l’œuvre intitulée Clé de la