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PAUL SCRIPTORIS — PAUL-ANTOINE FOSCARINI


Leipzig, 1891 ; Kirchenlexikon, t. x, col. 2141 ; Hurter, Nomenclator, 2e édit., t. ii, col. 1101-1103 ; art. Scriptoris, dans Protesi. Realencyklopàdie, t. xviii, 1906, p. 100-102 ; H. Hermelink, Die theologische Fakultdt in Tiibingen vor der Reformation, 1477-1534, Tubingue, 1906, p. 163-166 ; FI. Landmann, Zum Predigtwesender Strassburger Franziskanerprovinz in der letzten Zeit des Mittelalters, dans Franziskanische Studien, t. xv, 1928, p. 319-333.

Am. Teetært.

24. PAUL DE TOUS LES SAINTS, carme

déchaussé allemand, né à Cologne le 25 janvier 1611. Il remplit plusieurs charges en son ordre : fut sousprieur du couvent de Cologne, socius au chapitre général, déflniteur provincial, prieur des couvents de Vienne et de Graz, vicaire, puis prieur à Coblentz. Homme de science et de travail, il publia non seulement plusieurs œuvres qu’il avait composées lui-même, mais il en édita encore plusieurs de ses confrères ; telles, en latin, les œuvres complètes du vén. Jean de Jésus-Marie, Cologne, 4 in-fol. ; et celles de Thomas de Jésus, ib., 1684, 2 in-fol. ; le troisième, malheureusement, ne parut pas par suite de la mort de Paul de Tous les Saints, qui advint à Cologne le 17 décembre 1683.

Louis de Sainte-Thérèse, Annales des carmes déchaussés, Paris, 1665, c.xlvii, p. 124 ; Daniel de la V. Marie, Spéculum carmelilanum, t. i, Anvers, 1680, p. 324, n. 1334, et p. 594595, n. 2299 ; t. ii, p. 787, n. 2696, et p. 1132, n. 3966 ; Martial de S. J.-B., Bibliolhcca scriptorum ulriusque congregalionis et sexus carmel, excalc, Bordeaux, 1730, p. 313, n. 6 ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, t. ir, Orléans, 1752, col. 534-535, n. 24 ; Barthélémy de Saint-Ange-IIenri du S. Sacr., Collectio scriptorum ord. carmel. exe, t. ii, Savone, 1884, p. 77-79, n. 8.

P. Anastase de Saint-Paul.

25. PAUL-ANTOINE FOSCARINI, car me chaussé, théologien, mathématicien et cosmographe italien des xvie et xviie siècles. — Certains, tels le carme chaussé Élie de Amato, Ange Zavarroni et Antoine Favaro, prétendent que le véritable nom de Paul-Antoine serait Scarini et que ce fut par gloriole qu’il se fit passer pour membre de la noble famille vénitienne des Foscarini. Ceci ne semble guère admissible, car, outre que l’auteur signe ses œuvres et ses lettres du nom de Foscareni et plus souvent de Fosc rini, ce nom se retrouve dans les documents officiels", tels les actes des chapitres généraux, les actes et les lettres du général de son ordre, et en plus il y a encore de nos jours, en l’église du couvent des carmes de Montalto Uffugo, en Calabre, la pierre commémoralive (1 er juillet 1609) de la fondation de ce couvent par la munificence de son frère Polybe Foscarini, (ils du médecin vénitien François Foscarini. Au commencement de la seconde moil ié du xw siècle, ce noble vénii ien François Foscarini vinl se Axer a Montalto Uffugo, province de Cosenza en Calabre et y eut trois fils : Polybe († 21 sept. 1610), Vincent et notre Paul-Antoine. Ce dernier, d’après Riccardi, serait ne en 1580 ; ce qui ne.semble guère possible, vu la chronologie des charges qu’il remplit en son ordre. Il serait plus vraisemblable’le dire qu’il naquit vers 1565. Jeune encore il embrassa l’état reli| ieux chez les carmes chaussés. Après d’ex< ellentes et ud.es et après avoir acquis le doctorat en théologie, il fut pendant six ans i des éludes au grand couvent des carmes (haussés « le Naples, puis deux ans professeur de théoau gymnase public de Messine ; rent ré en Calabre, il fut, durant deux ans. supérieur du couvent de Tropea ; au commencement de 1607, il fut nommé vicaire-provincial de la province de Calabre par son il Henri Sylvius ; au chapitre général de 1608 (6 luiin il fui élu provincial di la même provinte ci

a (clui de 1612. S’il faut en croire tntoine Franco, il aurait gouverné en outre les couvenl

San-Biase et de Montalto Uffugo. D’après Daniel de la Vierge-Marie et Élie de Amato, il mourut à Montalto Uffugo, le 10 juin 1616 ; d’après d’autres en 1615.

Nonobstant ses nombreuses prédications et les devoirs multiples de ses charges, Paul-Antoine Foscarini s’adonnait avec ardeur à l’étude, surfout aux mathématiques et à la cosmographie. Aussi lui doit-on plusieurs ouvrages : 1. Meditationes, preces, et exercitia quotidiana super oralionem dominicain, per hebdomadam disposita ad vitse spirilualis perfectionem et habituum virtutum comparationem, Cosenza, 1611, in-8° ; 2. Inslilutionum omnis generis doctrinarum tom. vu comprehensarum syntaxis. Qua methodus et ordo, in tradendis omnibus disciplinis servandus explicaiur, ut demum ad perfectam solidamque sapientiam perveniri possit, Cosenza, 1613, in-4°. C’est une brève méthodologie des diverses sciences ; 3. Tratlato délia divinatione naturale cosmologica ovvero Dei pronosticie presagi naturali délie mutazione de’tempi, Naples, 1615, in-8° ; 4. Lettera sopra l’opinione de’Pittagorici, e del Copernico délia mobilità délia terra, e stabilità del Sole, e del nuovo Pittagorico sistema del mondo. Al Reverendiss. P. M. Sebasliano Fantone générale dell’ordine carmelitano, Naples, 1615, in-8°, 64 p. Cette lettre, parue avec l’approbation ecclésiastique, fut écrite à Naples le 6 janvier 1615 à la demande du napolitain Vincent Carafa, chevalier de l’ordre de Jérusalem. L’auteur y défend hardiment le système de Copernic et démontre que ce système est rationnel et vraisemblable et n’est contraire ni à l’Écriture sainte, ni à la théologie. Il eut cependant la prudence de défendre le système comme hypothèse et non d’une manière absolue. Vu le bruit que fit cette lettre, Foscarini écrivit une lettre latine au cardinal Bellarmin, De/ensio Epistolie… super mobilitate terræ. Elle fut publiée d’abord par Dominique Berti, dans Antecedenti al processo Galileianoe alla condamna délia dollrina copernicana (Memorie délia Classe di scienze morali, storichee filologiche délia R. Accademia dei Lincei, série IIIe, t. x, séance du 19 juin 1881), Rome, 1882, p. 26-32 du tiré-à-part, et puis par Antoine Franco dans les Analecla ord. carm., t. ii, p. 496-504. L’auteur y démontre que l’opinion de la mobilité de la terre ne peut être jugée téméraire et proteste a la fin de son entière soumission au jugement de l’Église. Bellarmin répondit par une lettre italienne datée du 12 avril 1615, dans laquelle, tout en louant la prudence de Foscarini, il fait des réserves au sujet de la possibilité de concilier cette opinion avec l’Écriture sainte et les saints Pères et au sujet de la possibilité d’une vraie démonstration du système copernicien. Cette lettre de Bellarmin parut dans le discours de Dominique Berti : Copernico r le vicende del sistema copernico in Italia nella seconda melà del secolo XFJe nella prima del. i // con documenti inediti intorno a Giordano Brunoe Galileo Gali-Ici. Home. 187H. p. 121 sq. ; puis elle fui publiée par Antoine Favaro et parut en lin dans les Analecla ord. carm., t. ii, p. 525-527, suivant l’autographe conservé aux archives du collège Saint-Albert a Home. Alors que l’ouvrage de Copernic ne fut condamne que donec eorrtgatur, la Lettera de foscarini publiée à Naples en 1615 fut condamnée par décret du Saint Office {> mars 1616) d’une manière absolue : omntna pndiibendum (dt/ue damnandum. Celle condamnation fui maintedans l’Index librorum prohibitorum Jusqu’au -â septembre 1822 cu< ret de Pie II). Nonobstant cette condamnation, la lettre fui traduite en latin par Mai thias Bemeggerus et publiée d’abord a Vugusta Treba

iln m (ii ! >.,, . avec le St/stema tnsmnuin de Galilée,

pin, 1636, a Lyon en nu i et a Londres en

I humas Salisbury la traduisit eu anglais publia dans le |. i de ses Matluniatu al COllèctlont and

translations, Londres, 1661, Enfin elle parut a nou-