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PAUL DIACKK — PAUL DE PÉROUSE


septembre 1899 du 9° centenaire de Paul Diacre a ranimé l’attention des Italiens sur leur compatriote ; voir à ce sujet la Civillà cattolica, sér. XVI, t. viii, p. 270 sq.

A peu près tous ces renseignements sont utilisés par la notice de Manitius, Gesch. dcr lui. I.itrratitr des M. —A., Munich, 1911, § 41, p. 257-272.

É. Amann.

15. PAUL DE LYON, frère mineur capucin de la province de Lyon (xviir 2 siècle). — Il exerça les charges de lecteur de philosophie et de théologie, de gardien et de définiteur ; mais se distingua particulièrement par ses luttes et ses attaques contre les jansénistes, contre Quesnel et ses adhérents. Il écrivit contre eux : 1. Lettres instructives sur les erreurs du temps, Lyon, 1716. Cet ouvrage comprend quatre lettres intitulées : a) Lettre où l’on explique les vérités que l’Église nous oblige de croire ; b) Lettre où se fait sur trois colonnes le parallèle de la doctrine de Jansénius avec celle de S. Augustin et de Calvin ; c) Lettre où l’on explique les passages de S. Augustin, qui paraissent opposés aux décisions de l’Église ; d) Lettre où l’on répond à toutes les objections que l’on peut faire contre la Constitution >’Unigenitus ». — 2. Anti-hexaples, ou analyse des cent et une propositions condamnées par notre S. P. le pape Clément XI pour servir de réponse aux Hexaples, ou écrit à six colonnes sur la constitution « Unigenitus », 2 tomes in-12, Lyon, 1721. Ces deux ouvrages furent traduits en latin par le P. Martin de Lucerne, O. M. cap. Cette version qui est intitulée : Jansénius exarmatus in epislolis instructivis et anti-hexaplis seu scriptis sex columnarum contra modernos jansenismi errores, et prsesertim contra centum et unam propositiones Patris Quenelli damnatos a S. D. N. papa Clémente XI, comprend trois parties en un vol., dont la première fut imprimée à Soleure, en 1720, et les deux autres à Baden en Suisse, également en 1720. — 3. Les ennemis déclarés de la constitution « Unigenitus » privés de toute jurisdiction spirituelle dans l’Église, in-12, Nancy, 1719. Ce livre fut sujet à plusieurs attaques et controverses. Pour calmer et tranquilliser les âmes des fidèles, Coilet écrivit : Lettres d’un théologien au R. P. A. de G., c’est-à-dire André de Grazac, O. M. cap., qui, avant 1726, défendit son confrère, Paul de Lyon, contre ! es attaques de ses adversaires. Dans ce volume, Collet examine si les hérétiques sont, excommuniés de droit divin (Paris, 173V, 1738 ; Bruxelles, 1763). — 4. Difficulté proposée à M. l’évêque de Soissons sur la lettre à M. etc. ; réponse à la dissertation de l’auteur des Mémoires de Trévoux, in-12, 1723.

Il composa aussi un manuel de théologie dogmatique et morale : Totius théologies spécimen ad usum theologiæ candidatorum, scholastica methodo delineatum, 6 vol. in-12, Lyon, 1721, 1729-1731, 1734. Le même ouvrage fut édité à Venise en 2 vol. in-4°, dont le premier est intitulé : Positiva : ac spéculative theologiæ spécimen (1743) : le second : Moralis theologiæ spécimen (1733). Notons que le P. Paul de Lyon soutient le probabiliorisme en morale et enseigne que l’essence du péché originel consiste dans la privation de la justice originelle : ce en quoi il concorde avec plusieurs auteurs modernes.

Bernard de Bologne, Bibllolheca scriptorum, O. M. cap., Venise, 1747, p. 207-208 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1001-1002 ; Ubald d’Alençon, Leçons d’histoire franciscaine, Paris, 1918, p. 262.

Am. Teetært.

16. PAUL DE MERCATELLO, frère mineur conventuel de la province des Marches (xve siècle). — Originaire de Mercatello, bourg du diocèse d’Urbania et S. Angelo in Vado, dans les Marches, le P. Paul fut créé maître en théologie et, en 1488, élu provincial. C’est donc à tort que L. Wadding, op. cit., le fait naître en 1484. Il assista, en 1500, au chapitre général

de son ordre à Terni et il donna sa collaboration à la rédaction des Constitutiones Alexandrinse, approuvées dans ce chapitre. Il composa des Commentaria in primum et secundum Sententiarum Scoti. D’après les continuateurs de J. H. Sbaralea, op. cit., ces commentaires n’auraient jamais été publiés ; tandis que H. Hurter, op. cit., à la suite de tous les auteurs antérieurs, L. Wadding, Possevin, Rodulphe etc., soutient qu’ils ont été imprimés à Venise en 1484. Il est encore l’auteur de deux lettres, écrites au frère François de Cingulo, l’une le 17 mai 1489 et l’autre le 1 er mai 1491, qui sont conservées dans le cod. 4ô de la bibliothèque de Classe à Ravenne.

!.. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 183 ; J. H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. ii, p. 313 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. ii, col. 996 ; G, Mazzatini, Inventari de.i mss. délie biblioteche d’Italia, Forli, 1894, t. iv, p. 154.

Am. Teetært.

17. PAUL D’OFFIDA (Pelegallo), frère mineur capucin (xviie siècle). — Né le 4 février 1594 à Ofiida, il entra dans l’ordre des capucins à Camerino, le 30 octobre 1611, et émit ses vœux l’année suivante à Cingoli. Il fut élevé dans sa province des Marches aux hautes charges de lecteur, de définiteur et de provincial. Les supérieurs généraux le députèrent plusieurs fois comme commissaire dans différentes provinces. Il mourut à Jesi, le 30 octobre 1665. Malgré ses nombreuses occupations, il réussit à trouver encore les loisirs nécessaires pour composer des ouvrages théologiques, philosophiques et homilétiques : 1. Disputationes theologicæ complectentes lotum cursum theologicum secundum mentem Scoti, 3 vol. in-4° ; 2. Disputationes de auxiliis divines gratiæ, in-4° ; 3. Disputationes logicæ complectentes libros prædicamentorum et universalium Porphirii, analyticorum Aristotelis, ac etiam librum formalitatum juxta mentem Scoti, in-4° ; 4. Disputationes physicæ complectentes libros de generatione et corruptione, de cœlo et mundo et de elemenlis, in-4° ; 5. Disputationes in libros Aristotelis de anima et de ejus potentiis, in-4° ; 6. Disputationes de ente melaphysico et de efus proprietatibus, in-4° ; 7. Disputationes metaphysicæ ad mentem subtilissimi Docloris Scoti, mss. d’environ 100 feuilles à la bibl. municipale de Fermo ; 8. Quaresimale, 2 vol. d’environ 400 p. chacun ; 9. Prediche dominicale, 600 p. ; 10. Prediche annualie sermoni, 400 p. environ ; 11. Prediche e sermoni, 500 p. ; 12. Prediche dei santi, environ 900 p. ; ces cinq derniers ouvrages inédits sont conservés à la bit 1. municipale de Jesi ; 13. Sermoni in occasione di visita, capitoli, etc., ms. à la bibl. municipale d’Ascoli Piceno.

Bernard de Bologne, Bibliolheca scriptorum O. M. Cap., p. 209 ; Joseph de Fermo, Gli scrittori cappuccini dette Marche, p. 82-84, Jesi, 1928.

Am. Teetært.

18. PAUL DE PÉROUSE, frère mineur delà régulière observance (xve siècle), docteur in ulroque jure de l’université de Pérouse, composa : 1. Tractatus in jure canonico, prsesertim in defensionem montis pietatis ; 2. Tractatus de societatibus mercatorum, en trois parties, dont la première est intitulée : De sociis in negolio pecuniarum ; lr seconde : De pecudibus ; la troisième : De agricultura. Comme les monts-de-piété ont été fondés par le P. Barnabe de Terni et le P Fortunat de Pérouse, vers l’année 1460, Paul de Pérouse doit donc avoir vécu après 1460 et non vers 1400, comme le soutiennent un grand nombre d’auteurs.

!.. Wadding, Scriptores ordinis minarum, Rome, 1906, p. 183 ; J. H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. ii, p. 314.

Am. Teetært.