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PAUL BRITIUS — PAUL DIACRE


1649, 1652 et 1658. Les actes du premier synode furent édités à Turin en 1646 ; ceux des trois derniers, à Carmagnola, en 1649 et en 1658.

L. Wadding, Scriptores ordinis minnrtun, Rome, 1906, p. 182 ; J. H. Sbaralea, Supplementum, 2° édit., t. ii, p. 310311 ; A.Manno, Bibliograflastoricadegli Stati délia monarchia di Savoia, t. i, Turin, 1884, n. 858, 859, 7273-7276, 7401, 19167 et 19278.

Am. Teetært.

11. PAUL CALDERON, frère mineur de la régulière observance (xvi c siècle). — Il appartenait à la province de Castille et fut professeur à l’université d’Alcala. Il aurait composé, vers 1570, un Commentarium in libros SententUirum Duns Scoti et un Tractatus de domo et genealogia de Manriquez de Lara.

J. H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. ii, p. 311.

Am. Teetært.

12. PAUL CALLARIUS ou CALDERA RIUS, frère mineur conventuel de la province de Rome (xve s.). — Originaire de Velletri, il fut maître en théologie et précepteur de Gilles Amerini, qui fut plus tard ministre général, et dont il fut peut-être un des assistants. Il doit être mort avant le 5 août 1495. Il est l’auteur d’un Commentarium in quatuor Sententiarum libros.

J. H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. ii, p. 311 ; B. Theulus, Tbeatrum historiée Velilernensis, t. ii,

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13. PAUL DE LA CONCEPTION, théologien carme déchaussé espagnol des xvii « et xviii e siècles. — Paul Ximenez Navarro de Xaso, tel était son nom, frère de deux autres carmes déchaussés, les P. P. Jean de Saint-Joseph et Diego de Saint-Joseph, naquit à Peralta en Navarre, le 15 janvier 1666. Dès sa jeunesse il brilla par sa science et sa sainteté. Aussi remplit-il plusieurs charges importantes en son ordre ; notamment, il fut professeur de philosophie au couvent de Palencia (1691-1694), premier professeur de théologie à Burgos (1694-1715), vicaire de l’hospice (petit couvent ) de Soria, déflniteur général de la congrégation d’Espagne (1715-1718), prieur de Tudela (1718-1721), recteur du collège de théologie morale de Burgo de Osma (1721-1724) et enfin général de la congrégation d’Espagne (1724-1730Ï. Vers la fin de son généralat, il fut consulté par le roi d’Espagne Philippe IV sur une question très importante. Après avoir d’abord refusé de répondre, le religieux donna enfin par écrit sa réponse. Malheureusement, elle déplut au roi. Son généralat terminé, l’humble religieux se retira au saint-désert de son ordre près de Bilbao (30 septembre 1730). Peu de temps après, il fut pris par les émissaires du roi au couvent de Bilbao. Traîné à Grenade, il y fut enfermé dans une étroite prison de l’Alhambra, où il mourut le 2 décembre 1734 (et non en 1726, comme le dit Hurter), après avoir soutîert avec une patience de martyr les privations et les mauvais traitements. Paul de la Conception écrivit une excellente lettre pastorale à ses religieux, Madrid, 1726 ; et, sur l’ordre du définitoire général, il résuma pour les étudiants de son ordre, le grand cours théologique des carmes déchaussés de Salamanque (Salmanticenses) : Tractatus theologici juxta D. Thomse et Cursus Salmanticensis FF. Discalcealorum B. Mariæ de Monte Carmeli primitiux observantix doctrinam, 5 in-fol. Cet excellent ouvrage eut plusieurs éditions, Madrid, 17221729, Parme, 1725, Augsbourg, 1726. Ces deux dernières, en 4 in-fol., sont incomplètes, il y manque le t. v publié seulement à Madrid en 1729 et contenant les trois traités des sacrements en général, de l’eucharistie et de la pénitence (vertu et sacrement). La fidélité que Paul de la Conception met à résumer l’œuvre des théologiens carmes de Salamanque ne l’empêche point de proposer quelques opinions person nelles. De plus, l’ouvrage présente l’avantage de former un cours plus complet de théologie : on y trouve traitées certaines questions que le Cursus theologicus n’aborda point. Signalons ici une excellente étude introductive sur la nature de la théologie.

Martial de S. J.-B., Bibliolheca scriptnrum utriusque congregaiionis et sexus carmel. excalc, Bordeaux, 1730, p. 312313, n. 4 ; Cosme de Villiers, Bibliolheca earmelitana, t. ii, Orléans, 1752, col. 530, n. 17 ; Barthélémy de Saint-Ange-Henri du Saint-Sacrement, Collectio scriptorum ord. carm. excalc., t. ii, Savone, 1884, p. 75-76, n. 6 ; Edouard de Sainte-Thérèse, Prelados o superiores de la congregaciôn de Espaha, dans le El Monte Carmelo, t. x, Burgos, 1909, p. 87-93, 247-253, 327-334, 407-415 ; Hurter, Xomenclator, 3° éd., t. iv, col. 1017, n. 428 ; P. Anastase de Saint-Paul dans son édition du Cursus theologiai mijstico-scholasticæ de Joseph du Saint-Esprit, 1. 1, Bruges, 1924, p. x, note 8.

Axastase pe Saint-Paul.

14. PAUL DI ACRE, polygraphe du début delà renaissance carolingienne (vme siècle). — Descendant d’une famille lombarde du Frioul, Paul, au nom de qui on ajoute souvent celui de son père, Warnefried, est né entre 720 et 730, sans que l’on puisse dire avec certitude que Cividale del Friul est sa patrie. Il a été élevé à Pavie, à la cour du roi Ratchis (744-749), et semble être resté en bons termes avec son deuxième successeur Didier. On ignore les raisons qui l’ont déterminé à se faire moine et à recevoir les ordres. Selon toute vraisemblance il a séjourné d’abord au couvent de Saint-Pierre, près de Civitate, non loin du lac de Côme. Voir K. Nefï, Die Gedichte des Paulus Diaconus, p. 1. Cette retraite ne suspend pas d’ailleurs ses rapports avec la cour lombarde. En 763, il adresse à Adelperge, fille de Didier, mariée à Arichis, duc lombard de Bénévent, une réponse en vers à des questions de chronologie que cette princesse érudite lui a posées. Nefï, ibid., p. 6 sq. Un peu plus tard, et sûrement avant 774 (sur les dates extrêmes voir A. Crivellucci, édit. citée plus loin, p. xxxv), il dédie à la même personne son Histoire romaine, Nefï, p.. Il sq. ; à la fin du t. X, il se donne la qualité de diacre, édit. A. Crivellucci, p. 149. On le trouve ensuite au Mont-Cassin, qui n’est pas loin de Bénévent, sans que l’on puisse préciser les raisons qui l’y ont amené. Toujours est-il qu’après l’annexion du royaume lombard de Didier à l’empire franc (~7.">’. une révolte avait eu lieu dans le Frioul contre l’autorité de Charlemagne (776). Le frère de Paul, Arichis, y avait été compromis ; fait prisonnier, il avait été expédié en France. Le départ de Paul pour l’Italie méridionale serait peut-être en relation avec cet événement. En tout cas, c’est celui-ci qui va mettre Paul en rapport avec Charlemagne. Pour intercéder en faveur de son frère, Paul se rend à la cour du roi en 782 ; il y reçoit un accueil des plus flatteurs, à cause de sa haute culture littéraire ; de vives instances sont faites pour le retenir. Charlemagne, en effet, préoccupé de donner à son empire la formation intellectuelle qui lui fait si grandement défaut, cherche à attirer et à retenir à la cour franque les plus illustres savants des divers pays. Ainsi trouve-t-on Paul, entre 782 et 786, sur les bords de la Moselle, soit à l’abbaye de Saint-Martin de Metz, soit à la cour même qui réside assez souvent à Thionville. Les honneurs et la considération dont il est entouré ne lui font pas oublier son couvent du Mont-Cassin. Il finira par y rentrer, sans doute après 787, mais l’amitié de Charlemagne l’y suit encore et lui demande divers services. On ne saurait dire l’époque exacte de sa mort.

Volumineuse et variée, l’œuvre littéraire de Paul Diacre, si elle intéresse grandement l’histoire générale de la civilisation, n’a que des rapports assez éloignés avec la théologie. Du moins faut-il noter que Paul fut l’un des artisans de la renaissance littéraire de la fin du vme siècle qui a permis l’essor de la littérature théo-